Tout a commencé un beau matin au ministère des relations extérieures...Une tuile de dimension tombe sur le crâne du directeur général. Désormais, il allait falloir travailler sérieusement.
Le grand patron a pris le mors aux dents. La consigne est impérative.
Il faut redorer, par tous les moyens, le prestige artistique et culturel de la France à l'étranger.
Depuis un certain temps, d'autres grandes puissances minent la pacifique suprématie qui fut toujours la notre dans le monde.
Ainsi au Japon, pour un seul "malheur de Sophie" vendu, il s'écoule des tonnes de James Bond. Pour un disque "le credo du paysan", le Moyen-Orient consomme des pyramides de tubes des beatles...
Bref, le directeur général attend des constructives suggestions !
C'est ainsi que sur proposition de la standardiste, le professeur Labyver réveilla notre littérature en Afrique noire, que sur avis du comptable notre gracieuse diva Jeanne Bolotine enchanta de ses vocalises les tympans argentins.
C'est ainsi que grâce à la femme de ménage, les cimaises moscovites découvrirent les toiles du maître de la Butte Isidore Rapin.
A propos, Buck Gallo est le seul à n'avoir fourni aucune suggestion !
Il y réfléchit, il y réfléchit lorsque brusquement une idée géniale lui tombe dessus comme une inspiration du ciel :
- expédier le XV de France en ambassadeurs aux antipodes !
Et c'est ainsi qu'un mois après, dans l'aérogare d'Orly, Buck Gallo s'envole, converti malgré lui en passager clandestin, vers la Nouvelle-Zélande....