Comment fait-on l’amour ?
À nulle pareille, une fois, s’il en faut une, elle sera celle-là.
Dès le début, j’hésitais sur un point :
La sonnette !
Tout de suite, m’alarmant vers l’axe lumineux d’un stratège que l’interrupteur eut éteint, mes sens égaillés s’égarèrent.
Mais il fut plus tard découvert.
Et combien beau, et combien bon, et combien illustré, mieux qu’en vérité.
À vrai dire, il me faut pressentir que jamais, peut-être, ne fut plus belle, ma fois, que cette fois-ci, que cette fois-là que j’appellerai désormais, il était une fois.
Une découverte, de nouvelles règles, un nouveau jeu, un corps à corps en couches, tantôt herbeuses, tantôt mouillées.
Une mêlée douce et suave pour envolées aériennes ou explosives sur un pégase blanc au pays des licornes.
Des mots joyeux, des mots sucrés.
Des mots scandés par des chœurs à l’unisson des corps conquis.
Des mots qui s’amusent, polissons impudiques pour grammairiens énamourés.
Commenter  J’apprécie         726
Ce sont des poèmes en fête, imprégnés de cette humeur de célébration épicurienne, instants d’euphorie. « Aurions-nous insulté les cieux
Par notre amour sans nuages ». Ils nous soulèvent.
C’est une poésie impressionniste, d’ailleurs l’un des titres est "Impressions".
Ces poèmes se respirent et se goûtent. Et aussi ils se regardent comme des toiles. Je me sentais heureuse au milieu de cette ronde des tableaux !
J’étais émue par la fragilité des instants saisis par l’auteure.
J’y ai trouvé des images insolites d’un discours insolite : un « soleil bétonné»… Ici l’auteure obtient le maximum d’effet par le maximum de choix dans les moyens.
Pour moi, l’essence de ce recueil c'est la volonté d’embellir chaque instant de la vie.
Parfois ça sonnait comme un Cantique des Cantiques, contemporain. « Tu te parfumes de psaumes Qui me sacrent ta reine ! »
En un mot, c’est un éclair d’amour.
Commenter  J’apprécie         667
Souvent, à la fin d'une histoire d'amour, l'écrivain considère que la nuit appartient aux amants et il n'y a rien à marquer là-dessus.
Le corps, le plaisir, l'orgasme. J'aime quand l'écriture transcende ces choses-là, quand c'est suggéré sans être nommé. Ça ne m'empêche pas être obsédée ! Mais j'aime deviner et même inventer là où il n'y a rien. C'est pour cela que certaines images m'ont paru un peu trop explicites. Mais dans l'ensemble j'ai trouvé chez cette auteure de la matière pour moi : la pure poésie, les jeux de mots, la création des mots, le rythme.
Commenter  J’apprécie         545
Certains textes ne sont pas composés avec des mots, mais avec des musiques...
À partir du moment où lui pose son doigt sur la sonnette et qu'Elle lui ouvre la porte...ces deux "danseurs" suivent une chorégraphie sensuel et euphonique dans laquelle chaque hapax est traduit par un geste accompagné d'ardeur et de désir...
...éveillant leurs sens, comme les nôtres...
"Immolée au nom de toi, Elle se consume sous tes mains pyrofactrices, se fait fondante, onctueuse, succombe avec délectation à l'horizontalité, zone érosienne déclose, évasée, où déjà perle son eau rosie de désir."
...nous escortant par l'harmonique des mots jusqu'à leur point culminant de cette symphonie hédoniste...
...a lire, les paupières mi-closes, s'abandonnant aux sensations radieuses que cette poésie érotique sait faire naître...
Commenter  J’apprécie         442
Cette question a été dernièrement posée sur Babelio, ''Que peut offrir la poésie dans un monde qui s'écroule?'' En refermant ce recueil, il m'a semblé avoir trouvé la réponse: un loisir créatif culturel qui nous pousse à une réflexion intelligente!
Pour une première lecture de ce genre littéraire, j'ai beaucoup aimé ''Mois à la ligne'', surtout le vers ''Guerre'' (voir ci-dessous) qui dépeint l'actualité avec justesse et empathie...
Bravo à l'auteure et merci de ce partage qui m'a donné envie de lire d'autres recueils de poésie!!!!
''Guerre''
Ci règne la sirène, pour un pleur
De peur : ci saigne ce signe gravé
Gavé d’histoire relue, rebue : l’heure
Gravite, médite, subite habituée
De l’obus, abus du langage dégagé.
Que grimpent craintes et plaintes,
L’homme gît : le char surgit,
Aiguise ses fers contre chair, plie
La loi voilée de noir, de soir, sainte
Foi ployée : nudité du droit, du froid.
Ci jouir d’un nom est ouïr le canon
Nuire, fuir, sourire et mourir, résistons !
Gravité aiguë et condescendance accentuée,
Indifférence férue de refus, déshumanité :
La vie se mire dans ces mouroirs, voit
Ces cadenas qui, en cadence, révulsent
Le choix, le soi, sans cesser de valser
Sur un air guerrier à mille temps.
Les armées se croisent en un geste litigieux :
Les uns choient, meurent d’amour religieux,
D’autres rougissent du feu frère qui coule.
Ces êtres en transe prêtent l’encens des foules
A un dieu sourd aux paroles pleines d’enjeu Immolées sous ses cieux.
Commenter  J’apprécie         320
Quand les mots réinventent l'acte d'amour en un instant sensuel et poétique...
Ce résumé membre dit tout.
J'ai adoré et je recommande sans réserve ce court texte à tous les amateurs d'érotisme poétique.
C'est un texte à relire plusieurs fois pour en découvrir plus parce que l'auteur joue merveilleusement bien avec les mots et leur sens.
C'est une découverte pour moi.
Bravo
Deux points négatifs:
Le prix trop élevé pour un texte qui aurait dû faire partie d'un ensemble;
Quelques mots mal choisis.
Commenter  J’apprécie         300
Une petite nouvelle érotique, où l'abus de métaphores finit par tuer le plaisir... de la lecture.
On ne retiendra qu'un gros travail sur la forme et le vocabulaire ; dommage
Commenter  J’apprécie         180
Je remercie Tchita92 de m'avoir fait découvrir ce texte décrivant sans voile une scène amoureuse.
Érotique, poétique... mais pas assez de charme à mes yeux...
Commenter  J’apprécie         163
Un récit poétique et érotique qui ne tombe jamais dans le vulgaire ou le pornographique, "il était une fois", signé par Micaina Coquart est une ode à l'acte amoureux tant attendu par une femme aimée d'un homme sachant se faire désirer. Un bon texte pour se lancer à la découverte d'une littérature erotique soft et élégante. A relire plusieurs fois pour bien cerner toutes les subtilités du jeu de mots.
Commenter  J’apprécie         90
Il était une fois... Micaïna Coquart décrit l'acte d'amour avec ses mots, ses jeux de mots et son style très personnel.
Ce récit poétique vous surprendra par son originalité.
A découvrir absolument, je recommande.
(conseil : à lire à 2 pour partager un bon moment de complicité)
Commenter  J’apprécie         50