Citations de Michel Bar-Zohar (16)
-Je ne reste pas ici, dit-elle. Emmenez moi ailleurs, sinon je fais une grève de la faim.
Les surveillllants ne savaient que faire de cette femme incontrôlable. Ils insistèrents, lui crièrent dessus, la menacèrent, rien n'y fit. La frêle et gentille jeune femme s'était métamorphosée en une redoutable guerrière.
Les Britanniques étaient toujours sur place, si bien qu'il était impossible de mettre sur pied une armée régulière avant leur départ. A la fin de Janvier 1948, un des agents de Yolande lui fit une proposition étonnante : il pouvait lui fournir les plans d'attaque d'Al-Qawuqji pour une somme de 300 livres égyptiennes.
-C'est beaucoup d'argent, dit Ora.
Mais Yolande ne pouvait attendre. Se précipitant à la station radio secrète de la Haganah, elle transmit un message urgent à Ben Gourion.
Puis, folle de joie, elle regagna son bureau :
-Tu sais ce qu'a décidé Ben Gourion ? Dit-elle a Ora. Que la moindre goutte de sang de nos jeunes hommes vaut plus que 300 livres. Il a autorisé le paiement.
Elle nia tout en bloc. L'officier fit signe à l'un des soldats présents dans la pièce, qui la frappa violemment au visage avec la crosse de son fusil. Shula hurla de douleur. Autre question, autre coup de crosse. Elle manqua de s'évanouir. Les soldats se jetèrent sur elle, la frappèrent, ecrasèrent des cigarettes allumées sur ses bras et sur ses jambes. Rien n'y fit : elle continua de crier, mais sans rompre. L'horrible interrogatoire dura treize heures.
Même si nous lui apportons le renseignement sur un plateau, il pratiquera vraisemblablement la politique de l'autruche.
Pourtant, Gibli l'avertit qu'Israël était officiellement en guerre avec le Liban et qu'en conséquence, son arrestation entraînerait sa mort certaine.
-Le risque ne me fait pas peur, répondit-elle.
A la fin de guerre, le général Dayan a déclaré : "Maintenant, j'attends un coup de téléphone des Arabes."
Ce coup de téléphone n'est jamais venu. Les Arabes se refusent toujours à faire la paix avec Israël. On doit se rendre à l'évidence : la guerre des Six Jours ne sera pas la dernière. D'autres, peut-être plus sanglantes encore, risquent d'éclater au Moyen-Orient. La paix n'est pas pour demain.
Nous ne sommes plus en 1962 et l'Egypte n'est pas Cuba.
Chaïm, au diable les espions, il n'y a qu'un moyen de venir à bout d'engins de ce genre : les enlever.
Châtier est nécessaire mais châtier ne suffit pas . Ce n'est pas la vengeance seule qui peut nous garantir que la folie nazie, la folie raciste ne renaitront pas . Le monde a-t-il compris la leçon ? Retombera-t-il dans les mêmes ornières de l'horreur ? La réponse à cette question dépend de chacun de nous .
Derniers mot du livre "Les vengeurs" de Michel Bar-Zohar, editions J'ai lu (Arthème Fayard 1968 ) et toujours d'actualité en 2018 .
- vous savez qui je suis? demanda t il.
- quelque un de la résistance,j imagine
- je suis un voleur.dit il.je suis recherché par la Gestapo non pas parce que je me bats pour la liberté.mais parce que j'ai commis un vol.si j'ai accepté la mission que j accomplis pour les renseignements britanniques, c'est pour l argent et non par amour de la France.il n empêche que j'ai été trahi.je peux plus compter sur l appui de la résistance.
-Asseyez-vous par terre avec les autres ! lui intima la gardienne.
Marcelle serra les poings.
-Il est hors de question que je m'asseye par terre !
-Asseyez-vous !
-Non.
Elle se moquait des conséquences.
-Qu'ils fassent de moi ce qu'ils veulent, pense-t-elle. Je ne m'assiérai pas.
C'est un coup de feu dans le noir mais nous n'avons pas le choix.
Nous ne possédons aucune source en Russie.
Si je suis assassiné, mon assassin sera sur ces photos.
26336 se tient près de la porte . Il se penche pour enlever ses chaussures .
Le règlement est très strict à Dachau. Un esclave ne peut affronter un seigneur
que pieds nus.
Le général savait en effet quelque chose que Belvoir ignorait. Il savait qu'en ce moment même la plus grande flotte jamais réunie traversait la Manche en direction de la Normandie. Coeur battant, des milliers et des milliers de soldats alliés s'apprêtaient à sauter de leur bateau ou de leur avion sur le sol de la France occupée. Car c'était le jour J - le jour du débarquement qui, peut-être, marquerait de la début de la fin.
C'était n vieillard dur et énergique, et il paraissait évident qu'il pourrait être un ennemi implacable.