Michel Brice

Boris décroche le téléphone,
et reconnu la voix du grand
patron de la brigade mondaine.
- ah, Boris, je suis content de vous avoir, je sais ce que vous allez me dire. vous êtes en vacances. aussi est ce avec beaucoup d, humilité que je vous demande s'il vous serez possible de passer me voir
assez rapidement.
- une grosse affaire demande Boris.
- grosse je sais pas, encore
mais emmerdante ça presque a coup sur.
- je suppose que ça urge,
demanda t, il résigné.
- c'est a dire que je suis tout de même pas un monstre.
si je vous laisse le temps de
prendre un sandwich, ça vous ira.

Corentin hochant la tête s,empara des clichés.
- ça me rappelle un vieux titre de France soir,dit il: le mystère du corps en morceaux reste entier))...
Charlie badolini le fusilla du regard.

octave et louis kamili viennent de se faire descendre dans un terrain vague,brichot qui était sur les lieux se lance a la poursuite du tueur.mais il
trébuche sur des débris métalliques et s, étale de tout son long dans la gadoue.
- on peut savoir ce que tu fais comme ça? lui demande Boris.
- tu vois bien,grogne brichot en se relevant. je prend un bain de soleil.

- excusez moi si je dis une bêtise, murmura Patricia argostolides,mais je vois pas pourquoi cette histoire de fille
assassinée en seine et marne est remontée jusqu'ici...
- c'est tout simple,lui expliqua Boris, il s,
agit d'une affaire à connotation sexuelle,
et qui semble avoir un rapport avec la coupe du monde.or , tout ce qui touche le mondial, rend les flics extrêmement nerveux y compris, nos confrères de fontainebleau...
- vous voulez dire qu'il ont appelé ici pour nous refiler le bébé? demanda Patricia.pour se couvrir en cas de pépins?
- bravo, vous pigez vite! apprécia Boris.
c'est en effet ce qui a du se passer dans leurs têtes.

- Nom, prénom ? reprit Corentin sèchement.
- Lady Sultana, tu sais bien, roucoula son vis-à-vis.
L'inspecteur divisionnaire Corentin passa une main fatiguée sur ses paupières.
- J'ai dit : nom, prénom, murmura-t-il, se contenant à la volonté.
- A Bruxelles, on m'appelle Medusa. A Marseille, la Princesse, reprit la voix haut perchée.
Boris écrasa sa cigarette dans le cendrier. Lady Sultana comprit brusquement qu'il était possible qu'il lui arrive assez vite des bricoles si elle continuait comme ça.
- Maurice Cheminot, avoua-t-elle piteusement. Comme un cheminot. Voilà.

après le rapport de l,IGS
Boris doit rendre son arme et sa plaque de police.
- j'ai eu de la chance, finalement, claironna- t il
ils n'ont désarmé et privé de ma plaque, mais aucun n,a eu l'idée de m, expédié a l,ile du diable.

- encore une chance que tu aies pu identifier ce type, murmure Aurélia.comment il s,appelle déjà?
- Corentin, inspecteur divisionnaire de la brigade mondaine.
- du menu fretin, autant dire.
- ne crois surtout pas ça, c'est un des meilleurs flics que je connais. très intelligent et très intuitif. et avec ça, un
acharné de première et totalement incorruptible. bref, un ennemi dangereux. très dangereux même. le seul, en fait,qui soit capable de m, inquiète. mais j'ai tout bétonné et il est d,
ores et déjà foutu.

La musique des baffes crachait maintenant une succession de tangos-béguines de Ramuntcho Matta. Avalanche de congas sourdes et profondes, stridences des guitares, paroles de Brion Gysin, l'un des "papes" de la beat generation des années 50...
"Junk is no good baby. No good baby is junk. No junk baby is good. Good junk is no baby. Baby junk is no good. No good, no good..."

Après avoir pendant des dizaines d'années abrité les emmentals et les chavignols d'un fromager de Pigalle, la cave en question était devenue dans les années 70 un café-théâtre porno où les "acteurs" s'enfilaient à longueur de soirée dans des postures que la morale de l'époque commençait de ne même plus avoir le courage de réprouver. Puis le café-théâtre s'était transformé en restaurant thaïlandais, en boîte pour rockers, en discothèque spécialisée dans la salsa, en sous-sol pour expos d'avant-garde d'une boutique high-tech de prêt-à-porter, et enfin de nouveau en boîte de nuit. Mais cette fois réservée aux prêtresses de ce culte minoritaire mais agissant que certaines femmes rendent avec ferveur à leur propre sexe...

Un gosse dévala les escaliers, le poussant presque au passage avec sa planche à roulements à billes, son skate-board.

Renversée en arrière, les jarrets passés au-dessus des épaules du fakir, Marie-Martine était secouée comme un dériveur de vacances pris d'assaut par la plus belle concentration de lames déferlantes jamais déchaînées contre le cap Horn.

Il agita des doigts boudinés comme des andouillettes de Troyes.

Cet élégant quinquagénaire d'un milieu social plus éloigné de celui d'où sortait le porte-flingue que la galaxie d'Andromède de la planète terre était plus démuni devant l'adversité qu'un garçon de cinq ans. Mystère, abîme de mystère des meneurs d'hommes qui jonglent avec les courbes de profit, savent se battre dans la jungle de la guerre économique internationale, et s'effondrent au premier malheur venu d'un univers qu'ils ne connaissent pas !

On trouvait de tout dans le supermarché sexuel d'Antoine Sotelo. Un obsédé vraiment bien frappé pouvait y satisfaire chacun de ses désirs. Des livres et des revues pornos aux godemichés alignés en rang serrés comme des ogives nucléaires. Des panoplies pour fétichistes ou sados-masos aux cassettes vidéos avec des titres extrêmement raffinés du genre La Chatte sur un doigt brûlant ou L'arrière-train sifflera trois fois.

- quand tu es né, ta mère a dit quel trésor, et ton père
a ajouté, tu as raison,
enterrons le.

- c'est génial, confia t, elle a
Ludivine, en faisant chauffer la carte de crédit
que son ( oncle) du moment lui avait allouée
pour ses petits caprices.
un ( oncle) c'est par ce terme, que Nicole appeler
son riche protecteur.
ça sonnait mieux que client.
- j'ai l'impression d'être Julia roberts dans pretty
woman.
en oubliant de mentionner
que son ( oncle) était loin de ressembler à richard gere.
la comparaison avait quand même fait rêver Ludivine. qui elle, aussi se
serait bien vue en Julia roberts dans pretty woman.

- Boris, désolé de vous tirer du lit à l, aube, mais on a une sale affaire sur les bras.
- comme si on nous confiait jamais autre chose.

- maman, dit Boris,que ferais tu a ma place?
- dieu n'a pas accordé aux hommes le pouvoir de remonter le cours du temps, dit elle. pas plus a toi qu, a aucun autre.mon grand.Sandrine fera toujours partir de ton passé, mais Ghislaine elle vit dans ton présent. d'un autre côté, dieu a également voulu que les hommes puissent disposé de leur libre arbitre et fasse ce qui leur parait le meilleur pour eux.
- me voila bien avancé, soupira Boris. si je comprends bien,je n'ai plus qu'à régler mes affaires de Coeur tout seul,
c'est ça.
- a peu près, convient sa mère.

- celui qui a fait ça, fit Boris. ce considéré
comme un génie méconnus. en d,autres termes, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle.la mauvaise nouvelle c'est qu'il va recommencer.la bonne c,est justement grâce à ça qu'on va le coincer.

les trois fugitives ouvrirent la porte d,accès du local des poubelles.
- ça pue, constata Sandrine.
- eh oui! admit mona. la liberté n'a pas toujours une odeur de rose.