AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michel Dessoudeix (13)


Fiche p. 134, les couronnes royales.

Les couronnes sont désignées sous le terme générique de /h".w/, mot pouvant également correspondre aux "manifestations, "apparitions" d'un roi, d'un dieu ou du Soleil. Lorsqu'il s'agit d'une couronne considérée comme une déesse, l'égyptien préfère alors le mot /wrr.t/ ou encore /wr.t/ accompagné du déterminatif de la couronne blanche ou la couronne rouge selon le cas. Le roi n'est que rarement représenté sans couronne. En effet, chacune d'elles porte une signification politique ou religieuse dans la sémiographie égyptienne. Il est même possible de combiner plusieurs d'entre elles pour relayer une lecture plus complexe. Porter une couronne permet au roi d'être rattaché à la sphère supra-humaine et au monde céleste (un texte d'Hatshepsout souligne que sa couronne "transperce le ciel")...
Commenter  J’apprécie          60
... celui à qui le ciel et les étoiles obéissent, celui pour qui les grandes portes sont ouvertes,
Seigneur de jubilation dans le ciel méridional, celui qui est adoré dans le ciel septentrional,
- les étoiles impérissables sont sous son autorité, les étoiles infatigables sont ses places -
celui à qui l'offrande a été octroyée par ordre de Geb, l'Ennéade l'adore, ceux qui sont dans la Douat embrassent la terre, ceux des hauteurs se courbent.

Hymne à Osiris,p. 198
Commenter  J’apprécie          60
Il a tué 7 lions tirant des flèches en un instant, il a rapporté un troupeau de 12 taureaux sauvages en 1 heure, tandis qu'était advenu le moment du repas de midi, leurs queues étant derrière lui.
Il a donné le coup de grâce à 120 éléphants dans la contrée de Nyy, lors de son retour du Naharina. Il a traverse le fleuve Euphrate, il a piétiné les villes qui étaient sur ses bords, ayant été anéanties par le feu pour l'éternité.

Exploits d'Amenotep II, p. 221
Commenter  J’apprécie          60
Le dieu Aton.
Aux alentours de l'an 5, la pensée religieuse du souverain se radicalise. Les textes qu'il compose le présentent sans ambigüité comme le fils d'Aton. Le roi est seul intercesseur entre l'humanité et son dieu car lui seul en a la connaissance. Dès lors, toute vision anthropomorphique d'Aton est violemment rejetée, et le dieu se voit alors figuré sous la forme d'un globe solaire dont les rayons se terminent par des mains, certaines faisant respirer le signe de vie au pharaon et à la reine. De la même manière, toute référence aux autres divinités devient impossible...
Cependant, il est impossible de parler strictement de monothéisme, en particulier car le dieu Râ continue d'être accepté, à tel point qu'Amenhotep IV nomme deux de ses filles selon le nom de ce dieu : Neferneferourâ (Parfaite est la perfection de Râ) et Setepenrâ (le choix de Râ).
Aton n'a aucune mythologie, sans doute parce que son universalité et sa transcendance se suffisent à elles-mêmes.

p. 286
Commenter  J’apprécie          40
Le règne d'Amenhotep IV-Akhenaton.

A la mort d'Amenhotep III, son héritier Amenhotep n'est connu que par un bouchon de jarre trouvé à Malqatta. Il a un frère aîné, un peu mieux documenté, qui exerce la charge de grand prêtre de Ptah à Memphis. Comme il meurt prématurément, la couronne échoit donc à Amenhotep entre le 30 du 4° mois d'Akhet et le 2 du premier mois de Peret (vers 1352 av. J.C.). Dès le début du règne, Amenhotep IV se lance dans un vaste programme architectural. (...) Progressivement, les approches religieuses et artistiques évoluent avant même la rupture de l'an 5. Aton acquiert le statut de dieu unique et, d'abord représenté sous forme d'homme hiéracocéphale, il apparaît comme un disque (ou un globe) solaire dont les rayons se terminent par des mains, tenant parfois le signe de vie. A la fin de l'an 3 ou au début de l'an 4 au plus tard, il épouse Nefertiti qui, comme Tiyi, n'est pas de sang royal. Cette période correspond également à une radicalisation de la pensée du roi... Il ... proscrit le nom du dieu Amon, jusque dans son nom : il devient Akhenaton ("Celui qui est utile à Aton") et bannit toute référence à l'ancien dieu dynastique de sa titulature. En l'an 5, il décide de créer une nouvelle capitale en un lieu désertique qui ne puisse être revendiqué par aucun roi ou aucun dieu. Il la nomme Akhetaton ("l'Horizon d'Aton"), l'actuelle Tell el-Amarna... Sa politique religieuse prend un tournant plus radical encore lorsqu'il décide vers l'an 5-6 d'une campagne iconoclaste contre Amon ... : toutes les représentations et mentions du nom du dieu doivent être systématiquement effacées... Le roi s'installe à Akhetaton en l'an 6... Des années noires attendent la famille royale : Tiyi et trois princesses décèdent en l'an 13-14. Nefertiti apparaît une dernière fois en l'an 16 sans que l'on puisse dire quoi que ce soit sur son devenir. Akhenaton, lui, semble mourir en l'an 17 de son règne (environ 1335 av. J.C).

p. 215
Commenter  J’apprécie          40
Le pain du partage, c'est ce dont on doit être avide.
Celui dont le ventre est vide est un accusateur.
C'est de celui qui est rendu malheureux qu'advient l'opposant.
Ne le sois pas contre celui qui est proche de toi.
La bonté est le souvenir de l'homme, pour les années qui suivront l'exercice du pouvoir.

L'enseignement de Ptahhotep, p. 435
Commenter  J’apprécie          40
Le grand intendant, le fils de Merou, Rensi, alla devant Sa majesté, disant :
"Mon maître, j'ai trouvé un de ces paysans, beau parleur en vérité.
Ses biens ont été volés. Vois, il est venu pour se plaindre à moi à ce propos."
Et Sa Majesté dit :
"Aussi vrai que tu désires me voir en bonne santé, veuille le retarder ici,
sans répondre à tout ce qu'il dira.
Afin qu'il puisse continuer à parler, tais-toi,
ainsi on nous apportera ses paroles par écrit et nous les entendrons.
Mais, fais en sorte que vivent sa femme et ses enfants,
vois, un de ces paysans ne vient qu'une fois sa maison vidée jusqu'à terre,
et fais que ce paysan vive lui-même."

Le conte du paysan éloquent, X°-XI° dynasties, p. 252.
Commenter  J’apprécie          30
L'enseignement de Djedefhor, entre les VI° et XI° dynasties, p. 363.
Corrige-toi à tes propres yeux et garde-toi qu'un autre ne te corrige. Si tu deviens puissant, tu fonderas ta demeure, prends donc une épouse comme maîtresse de ton coeur. Un enfant mâle sera mis au monde pour toi. Tu bâtiras ta demeure pour ton fils, après que tu auras créé un lieu pour y vivre. Embellis ta demeure de la nécropole et rends ta place de l'Occident splendide. On a accepté que la mort soit amère pour nous, on a accepté que la vie soit longue pour nous, alors que la maison de la mort est destinée à la vie.
Commenter  J’apprécie          20
Puisses-tu sortir vers le ciel, puisses-tu traverser le firmament, puisses-tu te mêler aux étoiles.
On te fera des louanges dans la barque sacrée, on t'invoquera dans la barque diurne, tu verras le poisson abdjou, après que son temps sera advenu et après que le Mauvais sera tombé selon ce qui a été prédit pour lui.
Tu regarderas le poisson boulti dans ses transformations, guidant le canot sur les eaux.
A l'avant est ta place dans la barque nocturne, après que Râ a anéanti ses ennemis, tu verras Horus à l'extrémité, Thot et Maât étant sur ses bras.
Tu verras le disque solaire quand il se lève sur les montagnes, quand ses rayons illuminent ta caverne après que sa lumière est apparue sur ta poitrine, étant devenu divin, étant devenu un bienheureux, étant devenu clairvoyant.
Les souffles sont pour ta narine, alors viendra le flot, il inondera la terre, il donnera les légumes, il multipliera la nourriture et les provisions. Tes muscles seront fermes.
Les terres arables seront utiles, de sorte qu'elles donneront des choses utiles sous forme d'offrandes quotidiennes et d'offrandes invocatoires, pain et bière pour les bienheureux.
Ton coeur vivra pour l'éternité, raffermi sans détérioration, tu suivras le dieu unique, seul, après avoir déambulé comme l'unique dans sa suite.

pp. 170-171, en l'honneur d'Amenhotep, fils de Hapou, règne d'Amenhotep III.
Commenter  J’apprécie          10
La littérature dite "pessimiste".
Le Moyen Empire fournit un style littéraire tout à fait particulier et unique dans l'histoire de la littérature égyptienne : le genre dit "pessimiste". Ces oeuvres exploitent essentiellement trois thèmes : un contexte historique et social dégradé ; une souffrance et un désespoir générés par ce contexte ; une époque antithétique idéale qui provoque un sentiment de nostalgie.

(...) Cette littérature a parfois été interprétée comme un courant subversif qui aurait tenté de remettre en cause des pans entiers de la monarchie, de la société et de la religion. Si l'hypothèse peut paraître intéressante, elle ne résiste pas à l'analyse du contexte politique et sociétal contemporain, ni à celui des époques postérieures. En effet (...) le souverain et son entourage contrôlent et distillent ces textes afin d'asseoir le pouvoir monarchique. Il paraît difficile, voire naïf, de penser que la cour ait pu laisser produire des oeuvres s'opposant à ce qu'elle tentait de mettre en place. De plus, à bien comprendre l'évolution des propos, on s'aperçoit que l'argument subversif présenté en début comme une constatation, donc vraie et véritable, est systématiquement battu en brèche.

(...)
Trois oeuvres de ce style "pessimiste" sont plus complexes à analyser : les "Lamentations d'Ipouour", les "Lamentations de Khakheperrâseneb", et le "Dialogue d'un homme avec son ba". (...) Khakheperrâseneb entame une discussion avec sa conscience (son coeur-ib), alors que dans le dernier un homme se lamente de l'indifférence de son âme-ba à ses souffrances psychologiques. A la fin de ce dialogue, l'âme qui prônait l'abandon des rites funéraires finit par reconnaître le bine-fondé des opinions de l'homme.
(p. 603
Commenter  J’apprécie          10
Puisses-tu ne pas être un homme qui a inspiré la crainte aux gens, c'est de la même façon que le dieu punit.

Enseignement de Ptahhotep, p. 407.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai créé un appareil de mesure du temps, calibré sur l'année. Cela fut plus satisfaisant pour le Roi de Haute et de Basse-Egypte juste-de-voix, que tout ce qui avait été fait auparavant, ayant été vérifié pour chacune de ses périodes. On n'avait jamais fait une chose pareille depuis l'origine de la terre. J'ai créé cette auguste clepsydre dans la louange du Roi de Haute et de Basse-Egypte, juste de voix, ayant été partagé en demi ... en entrant dans la saison de shemou depuis la saison de peret, en rencontrant la lune selon ses périodes. Chaque heure est indiquée par rapport à sa date. C'est par un seul orifice que l'eau s'écoule.

Tombe thébaine d'Amenemhat, p. 218.
Commenter  J’apprécie          10
IV° dynastie.
Fiche 04/01. Snefrou.
(...)
Evénements et faits marquants du règne
- construction d'un mastaba (Seila) et de trois pyramides (Meïdoum, pyramide rhomboïdale de Dahshour-Sud, pyramide rouge de Dahshour-Nord)
- Construction de 35 temples de nome et 60 barques royales, 4 bateaux de 100 coudées
- Expédition militaire au sud et à l'ouest (butin : 8100 personnes et 213000 têtes de bétail).
(...)
Titulature
- Nom d'Horus
1. nb m3"".t le seigneur de la Maât
2. nb m3"".t snfr(w) w(i)
C'est le seigneur de la Maât qui me rend parfait

p. 57
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Dessoudeix (6)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature en vrac !

Qui a écrit "Parce que c'était lui, parce que c'était moi"

Blaise Pascal
Michel de Montaigne
François Rabelais
Victor Hugo

15 questions
256 lecteurs ont répondu
Thèmes : littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}