Michel Le Bourhis

Je me suis lancée très perplexe dans cette lecture tant le pitch me faisait penser à Déroute Sauvage de Guillaume Guéraud. Au final, peu de ressemblance si ce n'est l'accident de bus qui réunit une bande d'adolescents et leurs problèmes au fond d'un ravin.

Durant quelques heures de cette "putain de belle nuit", ils font tour à tour étalage de leurs soucis (qui sincérement, ne n'en sont pas vraiment). Pas de remise en question, juste un prise de conscience des futilités auxquelles on pense lorsque l'on se retrouve confronté à la mort alors que l'on s'imaginait voir sa vie défiler devant ses yeux.

Peut-être suis-je passée à côté de l'essentiel de ce roman mais j'ai vraiment le sentiment qu'il ne se passe rien dans ce (court) roman. Pas le temps de s'attacher aux (trop nombreux) personnages tant leur temps de parole est court.

Bref, même si, me direz-vous, les 2 ne sont pas comparables, le Guéraud est beaucoup plus explosif. Tout aussi court mais bien plus efficace.

J'ai bien aimé ce roman dont le héros, Guillaume, est en colère contre son père. C'est pour se rapprocher de la prison où lui rendre visite que sa mère a déménagé lui faisant perdre tous les copains du quartier, les Apaches.

Mais dans sa nouvelle banlieue, l'adolescent, rebaptisé Jeff, va chercher à retrouver des repères.

Acceptera-t-il de pardonner à son père qui doit bientôt sortir après avoir purgé sa peine ?

J'ai trouvé que les émotions du héros sont bien décrites et ça peut aider à comprendre peut-être des situations similaires.

Un livre que j'ai très moyennement aimé, le récit est assez plat, l'écriture est assez classique, allusive, un peu pseudo intellectuelle. Les personnages manquent de vie, c'est excessivement morne et introspectif. L'action est située en Mayenne, le dernier tiers du livre est assez bien, une fois qu'on oublie le style et qu'on réussit à s'immerger afin de combler les défauts d'écriture et de compléter les non-dits … est ce voulu, le côté inachevé incite à se poser des questions, à compléter le côté allusif, les invraisemblances, etc

Un roman à la première personne d'un adolescent de quatorze ans, intelligent, sensible mais si malmené par l'existence.

Ce texte dénonce un véritable phénomène de société ; celui de ces jeunes sans repères qui basculent dans la petite délinquance. L'auteur nous montre l'intériorité et le cheminement de l'un d'eux. Mais il ne s'agit pas d'une analyse sociologique.

Ce roman percutant s'adresse certes à un jeune lectorat mais également à un public adulte. Ce dernier qui a si souvent du mal à cerner, appréhender l'adolescent enfermé « dans sa carapace » .

Roman court qui se lit facilement.



Mais il y a bien de trop de personnages, on a pas le temps de les connaître ni de s'attacher.



J'ai noté aussi que parfois le vocabulaire employé est éloigné de celui d'adolescents.



L'histoire est peu originale et ne m'a pas emballé plus que ça.



[2019]

Une histoire et des sentiments de lectrice en dents de scie !

Il y a des choses intéressantes, qui nous accrochent : la rencontre entre Adrien et Souad est simple mais donne envie ; le grand-père est intriguant, la mère et l'histoire triste d'Adrien nous interpellent.

Mais à force d'attendre, d'y croire, d'avoir envie de connaître les mystères, on s'essouffle car cela s'embrouille, s'éparpille inutilement, et on finit par se perdre et se lasser.

Apparemment, l'auteur voulait nous alerter, nous ouvrir les yeux sur la guerre d'Algérie mais il s'y est mal pris et on passe à côté... dommage car le texte a une certaine musicalité qui était sympathique.

Au départ, c'est une pièce de théâtre, que j'ai vue, mise en scène par l'auteur. Derrière la futilité apparente de ces adolescents, qui en revenant d'un match perdu, ont un accident de bus, se découvre toute la complexité des relations adolescentes.

Un petit roman dont le récit m'a glacé le sang et m'a beaucoup ému. En fait surtout le récit du grand-père qui raconte la manifestation du 17 octobre 1961, la manière dont les Algériens émigrés ont espéré et la manière dont ils ont été traités par la police et par les habitants aux abords de la manifestation.

La petite histoire d'amour de Souad et Adrien sert surtout de prétexte pour donner envie. Mais elle est suffisamment bien conçue pour jouer son rôle. A lire donc, mais surtout pour se souvenir de ces crimes.

Je me suis retrouvée dans tous les passages concernant la passion de la lecture et des livres. Aimer les sentir, les toucher, les livres qui s'entassent sur les étagères.

Mais ce roman est trop court pour s'attacher aux personnages. En plus , les thèmes ( adolescence , délinquance, relation parent /enfant) sont juste survolés et la 4ème de couverture en dit beaucoup de trop !

L'histoire en elle-même est assez bonne cependant j'ai été un peu déçue par la fin ( peut-être aurait-il dû être plus long ? ) et par certains personnages soit trop peu mis en avant soit décrit de manière plutôt vague .

Un homme des Lumières avant l’heure sur lequel ce petit ouvrage donne un éclairage intéressant.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Lecture jeune, n°119 - Sylvain est un adolescent de troisième pour qui collège rime avec « ennui mortel ». La véritable passion qui l’anime, c’est celle qu’il nourrit à l’égard de Nathan. Une famille aimante et respectueuse sait accueillir ce nouveau Sylvain, entre « chien et loup ». Sylvain et Nathan, Nathan et Sylvain se cherchent, se trouvent. Dans un parcours guidé par le jazz, ils font ensemble leur apprentissage sentimental. Avec ce texte magnifique sur la force des premiers émois et expériences sexuelles, Michel Le Bourhis ne privilégie pas l’originalité (d’autres titres évoquent cette thématique), mais la justesse : il va au plus près des personnages, dépeint leur psychologie à l’aide d’une écriture sensible, légère et poétique. Le discours de ces deux garçons, réceptifs aux codes de leur époque, happés par les modes, est très actuel. Leur sincérité nous touche, d’autant qu’ils nous parlent sur le ton de la confidence. Au fil du roman, ils consolident leurs choix et la fin ouverte nous dit que le bonheur reste à conquérir… Le titre est issu de celui de la pièce de théâtre Chroniques : des jours entiers, des nuits entières de Xavier Durringer, paru aux éditions Théâtrales en 1996. Les quelques citations qui en sont extraites éclairent les personnages de Michel Le Bourhis. ? Michelle Charbonnier