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Citation de Clubromanhistorique


Dans la première moitié du XIIe siècle, on observe que les combattants occidentaux, rendus méconnaissables par le capuchon de leur haubert (qui monte vers le menton) et par le nasal de leur casque (qui descend sur le visage), prennent peu à peu l'habitude de faire représenter sur la grande surface de leur bouclier en forme d'amande des figures leur servant de signes de reconnaissance au coeur de la mêlée des batailles et, plus encore, des premiers tournois. Ces figures sont géométriques, animales ou florales. Elles sont peintes en couleurs et deviennent de véritables armoiries à partir du moment où leur emploi est constant chez un même personnage et où leur représentation obéit à quelques principes simples, fixes et récurrents. Cela se situe entre les années 1130 et les années 1160.
Toutefois cette origine matérielle, liée à l'évolution de l'équipement militaire, n'explique pas tout. L'apparition des armoiries se rattache plus profondément au nouvel ordre social qui touche alors la société féodale. Comme les noms patronymiques, qui naissent dans la même période, ou comme les attributs iconographiques, qui commencent à se multiplier dans les images, l'héraldique naissante apporte des signes d'identité nouveaux à une société en train de se réorganiser. Elle aide à placer les individus dans des groupes et ces groupes, dans l'ensemble du système social. Pour cette raison, les armoiries - qui à l'origine étaient des emblèmes individuels - opèrent une greffe rapide sur la parenté. Dès la fin du XIIe siècle, au sein d'une même famille, leur usage devient héréditaire, et c'est ce caractère familial et héréditaire qui leur donne leur essence définitive.
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