Les hommes du pouvoir, de tous les pouvoirs, qu'il ne cessa de combattre, finissaient par lui faire la peau. Ils l'avaient emprisonné, certains tentèrent de le tuer, mais il paraissait increvable comme cet esprit libertaire qu'il incarnait si bien. Faute de l'égorger, on l'escamotait. On le rayait, on le gommait. Il devenait ainsi, pour un homme d'action, et de quelles actions, plus mort que mort. Il assistait, vivant, à ses propres obsèques intellectuelles.