Michel Torres présente le premier tome de La Saga de Mô à la librairie Sauramps (2014).
On se bouscule pour se toucher, on s’embrasse, on est les plus forts, les plus vivants.
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« C’est quoi le limes ?
– La muraille de Chine des Romains, le rempart d’Hadrien, le mur de Berlin, la frontière Mexique-U.S.A., le mur de béton armé anti-palestiniens, une barrière, étanche, on a toujours besoin d’ennemis extérieurs pour justifier l’injustice et les saloperies intérieures. »
il s’est choisi Mô, un nom de blaireau pour une vie de sauvage, au bout de l’étang, en solitude.
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« Saint Joseph était charpentier et vendait les copeaux, et l’argent qu’on lui donnait, il le dépensait en putes. »
(Note personnelle, celle-là, je l’adore :’-)
Dans les bistrots, les fausses vérités à l’usage des vrais cons fleurissaient de tous côtés et les salauds étaient de plus en plus nombreux, ils haussaient le ton, on n’entendait qu’eux, une épidémie, la connerie, un rétrovirus résistant, rien de plus contagieux qu’une rengaine, le nombre et la répétition remplaçant l’intelligence, jalousie, bêtise et racisme partout.
Allez, arrête de te plaindre, tu es gras comme un député. »
Ah ! Remarque, c’est la première fois que tu me paies avec du cash et tu tombes à pic, même au diable je pourrais pas refuser ce fric.
À ce point ?
Pire ! Les banques sont après moi comme des chacaux.
Des chacaux ?
Des chacaux, pire que les chacals, en bande, ils veulent ma peau.
Ils se sont approprié la fête des fous de l’an mille.
Leurs racines païennes ressurgissent en une mescladissa de battements, de chants hurlés, de cris et de couleurs.
Travestis homme-femme : la transe fait vibrer la poussière cuivrée.