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Citations de Michele Serra (16)


Entre la simulation d'une autorité structurée mais factice et l'exercice d'un autre type d'autorité, hasardeuse mais authentique, qu'est-ce que tu préfères, dis-moi? Est-ce qu'il vaut mieux se confronter à quelqu'un qui parle une langue compréhensible même si elle n'est pas la sienne, ou à quelqu'un qui parle une langue qui lui est propre mais à laquelle on ne comprend rien?
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La jeunesse peut-être éternelle, j'ai songé. A condition d'accepter le fait qu'elle ne nous appartient plus.
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Le Kilim à l'entrée s'est transformé en une minuscule cordillère de plis et de vallons. Son honnête forme rectangulaire, dès que tu entres ou sors de la maison, est totalement ravagée par les semelles de tes énormes pompes ; chacun de tes passages correspond à une nouvelle déformation. Des siècles entiers de savoir-faire de dizaines de peuples différents – caucasiens maghrébins perses hindous – sont balayés par un seul de tes pas.
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Si je n’exerce pas le pouvoir ce n’est pas uniquement à cause de ma paresse (qui est réelle, mais pas déterminante). C’est surtout parce que je n’arrive plus à croire au pouvoir, et ce, même avant notre relation à tous les deux. Et donc je ne peux pas, me trompant moi-même, te tromper aussi.
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Comme cela avait été facile de t'aimer enfant. Comme c'est difficile de continuer à t'aimer maintenant que nos tailles respectives sont quasiment identiques. (...)
C'est bien après, quand ton enfant (l'angelot inepte qui te donnait l'impression d'être dieu parce que tu le nourrissais et le protégeais: et ça te plaisait de te croire puissant et bon) se transforme en quelqu'un qui te ressemble, un homme, une femme, bref, quelqu'un comme toi, c'est alors qu'aimer requiert de précieuses vertus.
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Bien sûr, cet éloignement vis-à-vis des adultes, je l'ai moi-même vécu lors de mes seize ou dix-huit ans? Mais pas à ce point. Franchement, pas à ce point. Je voyais le monde des adultes comme un royaume à conquérir. Les imiter pour les détrôner: le trône à gagner était celui-là même sur lequel ils étaient assis.
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Même les fresques, vous savez, et les peintures à l’huile, les mosaïques, les statues aussi, s’abîment avec le temps. Il s’agit là d’une temporalité bien différente, beaucoup plus ample, mais toutes les choses fabriquées par l’homme sont destinées à dépérir et à disparaître.
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Même quand il suffirait d’un rien pour rabattre le couvercle, tu le laisses ouvert. Tu es le perfectionniste du laisser-aller.
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La beauté doit gagner la guerre. La nature doit gagner la guerre. La vie doit gagner la guerre. Et vous les Jeunes, vous devez gagner cette guerre.
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On ne peut pas, on ne doit pas demander à ces beaux et à ces belles des renseignements, des prix ou des indications sur les vêtements, car ils sont là uniquement dans le but d’exposer leurs personnes et leurs jeunesses en fleur.
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C’est sûr qu’un monde où ce sont les vieux qui bossent pendant que les jeunes dorment, on ne l’avait jamais vu auparavant.
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Marcher, c’est guérir. Une expérience salutaire.
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Les enfants à table sont pénibles, coupent la parole, demandent de l’attention. Je ne peux pas dire si c’était juste ou pas juste de les exclure du repas des adultes.
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L’amour spontané que l’on porte à nos petits n’a pas de grand mérite et ça ne demande pas de talents autres qu’instinctifs chez les humains, car même un idiot ou un cynique en est tout à fait capable.
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Tu es le conformiste parfait. Le rêve inavoué de tout chefaillon, de tout fonctionnaire d’une dictature qui, pour garder intactes ses délirantes murailles, a besoin que chacun brûle plus que ce qu’il lui faut pour se chauffer, que chacun mange plus que ce qu’il lui faut pour se nourrir, que chacun éclaire plus que ce qu’il lui faut pour voir, que chacun achète plus que ce qu’il lui faut pour être satisfait.
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Tout reste allumé, rien n’est éteint. Tout est ouvert, rien n’est fermé. Tout est commencé, rien n’est conclu.
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