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EAN : 9782081348264
144 pages
Flammarion (08/04/2015)
3/5   7 notes
Résumé :
Père d'un adolescent, le narrateur s'interroge sur les caractéristiques de cet âge : décalage et incompréhension entre les générations, nonchalance, mutisme, etc. Il espère retrouver sa relation avec son fils, mise à mal par la mue que ce dernier est en train de vivre, grâce à son invitation à aller se promener en montagne.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il ne faut pas se fier aux couleurs criardes, au graphisme simplet de l'illustration de couverture et au bandeau racoleur. Sous un titre évocateur de pires fadaises, se cache un roman pas aussi stupide qu'on pourrait le craindre. Malgré tous les efforts de l'éditeur pour donner une mauvaise image de ce livre, la découverte n'est pas désagréable.
L'auteur y parle d'un père ( probablement lui même ) devenu incapable d'entrer en relation avec son fils adolescent. Autant il lui a été facile de l'aimer quand il était petit, maintenant il ne sait plus comment s'y prendre.
Comme à chaque nouvelle génération, les "vieux" et les "jeunes" se heurtent à la difficulté de dialoguer. Ici le père à l'impression que les nouveaux ados sont des mutants avec lesquels il faut se connecter pour avoir une petite chance d'établir un contact. Michele Serra livre dans ce court roman une réflexion pleine d'humour et de finesse sur le fossé qui existera toujours entre les générations.
Le résumé en 4é de couverture parle d'un " récit d'aventure ", ce qui n'est pas tout à fait exact: le père et le fils font juste une petite balade d'une journée qui n'a rien de particulièrement extraordinaire.
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Voilà un sympathique ouvrage, sans doute inspiré d'une expérience personnelle? Quiconque a vu évoluer un ado à la maison attestera du réalisme d'un portrait non dénué d'humour. Michele Serra va toutefois beaucoup plus loin. du point de vue du père, il aborde et questionne la relation filiale. Comment et jusqu'à quel point exercer son autorité à cet âge ingrat où on n'a plus à faire à un enfant, mais pas encore à un adulte? Peut-il exister une complicité malgré le fossé intergénérationnel? Comment instaurer le dialogue avec un être enfermé dans son monde? le récit est rythmé par un leitmotive : le désir du père de partager une randonnée, parenthèse magique, rite initiatique, avec son fils au Col de la Nasca. Ce fil conducteur permet de jauger la distance entre l'un et l'autre au long du roman. Il installe un suspense. Réussira-t-il à emmener avec lui l'ado nonchalant ? le père est aussi un écrivain et c'est l'occasion pour l'auteur de laisser libre cours à ses fantasmes sur le futur que nous prépare cet abîme entre générations. Certains passages sont réellement désopilants. Les 130 pages défilent très vite.
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Il ne s'agit pas là d'un roman, mais plutôt d'une lettre. Michele Serra, ou le narrateur, parle à son fils. Adolescent de cette génération dite "Z". Des enfants surprotégés, devenus des ados qui ont l'air encore plus attardés que les générations précédentes.
Au travers de ses constatation sur la vie quotidienne de cet animal diurne, avachi, qui ne sait que faire de ses membres, ultra-connecté, incapable de mettre son assiette sale dans l'évier et ses chaussettes dans la panière, Michele Serra réfléchit sur le devenir de cette génération.
Malgré quelques clichés - mais peut-on vraiment y échapper lorsque l'on parle des adolescents? - ce livre est plutôt intelligent.
Une réflexion sur le vieillissement et l'acceptation de la vieillesse.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Entre la simulation d'une autorité structurée mais factice et l'exercice d'un autre type d'autorité, hasardeuse mais authentique, qu'est-ce que tu préfères, dis-moi? Est-ce qu'il vaut mieux se confronter à quelqu'un qui parle une langue compréhensible même si elle n'est pas la sienne, ou à quelqu'un qui parle une langue qui lui est propre mais à laquelle on ne comprend rien?
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Comme cela avait été facile de t'aimer enfant. Comme c'est difficile de continuer à t'aimer maintenant que nos tailles respectives sont quasiment identiques. (...)
C'est bien après, quand ton enfant (l'angelot inepte qui te donnait l'impression d'être dieu parce que tu le nourrissais et le protégeais: et ça te plaisait de te croire puissant et bon) se transforme en quelqu'un qui te ressemble, un homme, une femme, bref, quelqu'un comme toi, c'est alors qu'aimer requiert de précieuses vertus.
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Le Kilim à l'entrée s'est transformé en une minuscule cordillère de plis et de vallons. Son honnête forme rectangulaire, dès que tu entres ou sors de la maison, est totalement ravagée par les semelles de tes énormes pompes ; chacun de tes passages correspond à une nouvelle déformation. Des siècles entiers de savoir-faire de dizaines de peuples différents – caucasiens maghrébins perses hindous – sont balayés par un seul de tes pas.
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Bien sûr, cet éloignement vis-à-vis des adultes, je l'ai moi-même vécu lors de mes seize ou dix-huit ans? Mais pas à ce point. Franchement, pas à ce point. Je voyais le monde des adultes comme un royaume à conquérir. Les imiter pour les détrôner: le trône à gagner était celui-là même sur lequel ils étaient assis.
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Si je n’exerce pas le pouvoir ce n’est pas uniquement à cause de ma paresse (qui est réelle, mais pas déterminante). C’est surtout parce que je n’arrive plus à croire au pouvoir, et ce, même avant notre relation à tous les deux. Et donc je ne peux pas, me trompant moi-même, te tromper aussi.
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