Mickaël Vrignaud

On suit ici Alexandre, élève de 1ère B à Meudon, coin plutôt huppé du sud-ouest parisien, dans le 92. Entre les cours, les copains, et sa petite amie Sophie, il mène une vie d’adolescent normal. Cette vie a tout de même été bouleversée très récemment par la mort brutale de Timothée, un de leur camarade âgé de 19 ans, élève effacé et troublant. C’est ainsi qu’on apprend à connaitre le défunt, tout autant que cette petite bande de jeunes, qui au détour d’une soirée plus qu’arrosée, se révèlera loin d’être ce que j’ai pu connaître à mon époque (dit la vieille de 35 ans !). Et là, je dois dire que Mickaël Vrignaud ne lésine pas sur les débordements. Entre alcool et inconscience, ces ado vont vivre une soirée bien mouvementée (l’une d’elle connaitra même le viol !). Sans rentrer dans les détails, l’auteur donne un aperçu vif et net de l’ambiance. Son style est efficace. Son vocabulaire typique jeune de 16-17 ans (avec rappels constants des marques de fringues, de parfums) ne tombe pas dans le cliché. Ses phrases sont courtes, ses dialogues efficaces et les nombreuses références musicales donnent une parfaite vision de cette jeunesse.

Mais Holy Night n’est pas qu’une peinture (exagérée ?!) d’adolescents stupides et inconscients, c’est aussi le mystère Timothée. Avec quelques flashbacks, Alex nous permet de connaître son histoire plus que troublante..........................
Lien : http://stephanieplaisirdelir..

Je dois avouer que la couverture et le résumé m'ont un peu intrigué, mais dès les premières pages on comprend dans quelle sorte de lecture on se lance. À peine nous débutons le livre que nous ressentons déjà de la peine pour le jeune Timothée qui vient de perdre la vie dans un accident de voiture. Ce qui m'a vraiment plu, c'est la manière dont l'auteur a éparpillé les souvenirs d'Alexandre concernant Timothée accentuant davantage notre sentiment de compassion. Pour en venir à une touche un peu plus joyeuse, à travers l'écriture simple et "jeune" de l'auteur, nous percevons de l'humour décontractant un peu l'atmosphère. Mais ce qui m'a surtout marqué, c'est toutes les références aux années 90 que l'auteur a implanté dans son roman! Nirvana, Gala, The Police, Georges Michael et j'en passe!!! Bien entendu, il n'y a pas que des références musicales, mais ce serait gâcher le plaisir que de les dévoiler ici! Pour ce qui est de la soirée que le personnage principal et ses amis vont passer dans la boîte de nuit, elle est tellement bien décrite que nous arrivons à nous imaginer parfaitement le foutoir dans lesquels ils se trouvent et à percevoir malgré nous les odeurs peu sympathiques de l'alcool, la transpiration et l'urine des toilettes. Le récit ne connaît pas de temps mort ce qui nous fait apprécier davantage la lecture de Holy Night. En bref, j'ai beaucoup apprécié ce roman intrigant dont l'écriture sort de l'ordinaire avec une histoire très prenante se déroulant juste avec le 21ème siècle, lorsque la technologie n'avait pas encore envahie notre vie. Encore une fois, ce roman est la preuve qu'il ne faut pas s'attacher à la couverture puisque celle-ci ne m'a pas spécialement tapée dans l'œil alors que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman!
Lien : http://happinessofreading.wi..

Probablement ce que j’ai lu de plus drôle cette année...et également ce que j’ai lu de plus triste. Quelques longueurs qu’on pardonnera sans problème à ce jeune auteur pas très prolifique (son premier opus date visiblement de 2014, autant dire que le gars prend son temps).



Une plongée en apnée dans la banalité de nos vies, la médiocrité de nos préoccupations et le poids insurmontable de nos regrets.



Coup de coeur

On suit ici l’organisation impossible d’une fête d’anniversaire démesurée, par un jeune journaliste au bord de la crise de nerfs.

À mesure que le livre avance, cette trame scénaristique comique est peu à peu abandonnée pour se concentrer sur le réel sujet du livre: la dépression de son protagoniste; sa fatigue, sa lassitude et les regrets envers ceux qu’il a laissés sur le bas-côté en cours de route.



C’est drôle et amer, noir et solaire, d’une insolence jouissive.

Qu’il est grand ce petit roman…

Quand Revient la Nuit raconte l'histoire de Max, journaliste bien-être, au bord de la crise de nerfs qui décide d'organiser une fête énormissime pour célébrer ses 30 bougies.

Portrait rigolo d'une belle bande de débiles autant qu'une satire de l'époque (les dialogues sont au poil), le livre se déguste sans problème, fait rire souvent et interroge beaucoup. On y aborde le deuil, les amis, l'ennui, le doute des adultes d'aujourd'hui.

L'auteur manie le drame et l'absurde avec une maîtrise d'équilibriste et nous captive avec une histoire qui tient pourtant sur un post-it, grâce à son sens du bon mot et sa plume de clown sous Lorazépan (l'ombre de Houellebecq plane sur tout le livre).

Très prometteur.

L’histoire :

Max est rédacteur du courrier des lecteurs dans un magazine de développement personnel. Il a promis à ses amis une fête mémorable pour ses 30 ans. A quelques semaines de l'échéance, tout est au point mort …



Mon avis :

Le personnage principal du roman est en pleine crise existentielle. Ses 30 ans approchent et l’auteur nous dépeint les travers et les manques de Max. Max, rédacteur du courrier des lecteurs dans un magazine de développement personnel a promis à ses meilleurs potes une fête mémorable pour son anniversaire. Rien n’est prêt.

Max s’ennuie profondément dans son travail, il trouve que son job inutile, il passe ses journées à balancer des banalités aux lecteurs afin qu’ils se sentent mieux. J’avoue penser sensiblement la même chose que Max ! Enfoncer des portes ouvertes, très peu pour moi !

Max a une relation vraiment particulière avec ses amis, j’ai eu l’impression qu’il les aimait autant qu’il les détestait. Ils l’ennuient, sont travail le fatigue … Rien ne l’intéresse, la dépression du personnage est proche, un comble pour celui censé aider les autres. La nuit le happe peu à peu vers les ténèbres.

Je n’ai ressenti aucune empathie envers Max. Il représente tout ce que je déteste. J'avais régulièrement envie de le secouer !

Passer le cap des 30 ans n’est pas simple, peut être qu’il m’a renvoyé en pleine face cette année très difficile pour moi à certains égards, sur le plan personnel et professionnel !

J’ai aussi ri en lisant le passage sur Philippe Risoli et la raison pour laquelle il lançait son micro en l’air pendant ses émissions. Mon enfance innocente en a pris un sacré coup !

L’auteur, Mickaël Vrignaud écrit avec cynisme et froideur une génération désenchantée. Je ne saurais dire si j’ai aimé ou détesté ce roman. Ce qui est certain c’est qu’il m’a beaucoup perturbé.


Lien : https://sites.google.com/vie..

Avec “Quand Revient la Nuit” Mickael Vrignaud nous emmène dans une ville de province imaginaire, qui ressemble à toutes les villes de province. Le héros, Max, va fêter ses trente ans dans quelques semaines et se débat comme un beau diable pour parvenir à organiser l’anniversaire dantesque qu’il a promis à ses amis.



Voilà pour le pitch très “comédie à la française » du deuxième opus de l’écrivain lillois. Sur cette trame très maigre, nous allons surtout découvrir les problèmes existentiels de Max: son job absurde, sa solitude grandissante, sa déprime quotidienne, le fossé qui le sépare chaque jour un peu plus de ses amis parfaitement demeurés (c’est assez rare pour être souligné: les dialogues sont parfaits).



C’est le défaut du livre et sa qualité: cette histoire d’anniversaire semble souvent accessoire, Mickael Vrignaud semble se ficher complètement de son récit... mais ce qu’il raconte en sous-texte est passionnant. Dans son style lucide et froid (le personnage semble toujours regarder les autres de loin, derrière une vitre), il nous raconte la vie d’un jeune homme de trente ans aujourd’hui. Avec beaucoup de cynisme et d’humour, il dépeint avec beaucoup de précision le quotidien citadin d’une bande d’amis en 2021, le vide des discussions, l’absence totale d’intérêt les uns pour les autres, l’absence d’intérêt tout court.



Malgré cela, Mickael Vrignaud n’est jamais manichéen. Son héros a conscience de ne jamais valoir mieux que les autres, même d’être un ami relativement médiocre.



“Quand Revient la Nuit” est un roman étonnant, crépusculaire, un faux livre rigolo qui raconte cette période étrange qu’est l’après-vingtaine. C’est aussi le portrait terriblement sincère d’un jeune homme qui glisse progressivement vers la nuit en solitaire, épargnant au monde son devenir inéluctable de sale con.

Holy Night nous raconte l'histoire d'une jeunesse dorée qui expérimente les dérives de la nuit, d'un adolescent qui va rentrer dans le monde adulte et découvrir une nouvelle facette de la vie. (...)

La plume particulière de l'auteur est incisive, prenante. J'ai été étonnée par la fluidité de celle-ci et la manière dont il m'a plongé dans son récit sans difficulté. Alexandre représente l'antihéros adolescent qui veut choquer dans sa manière d'être. Tout comme Timothée, il reste un personnage à part, qu'on apprend à connaître sous un nouveau jour. Holy Night est une bonne découverte qui vous immergera dans vos souvenirs de jeunesse avec nostalgie.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..