Mensonge. Le prêtre avait raison. C’était dommage de voir tant d’autorité, de vocation, d’habileté innée, au seul service d’animaux. On n’avait pas idée ! Le bélier le plus têtu, le plus bête, le plus mauvais, entre les mains de Gabriel changeait de nature. Il ne lui manquait plus que la parole.
– Qu’est-ce que tu fais aux bêtes, petit ! On dirait que tu les ensorcelles !
– Rien. Je les mène au pré, comme tout le monde.
Il souriait. Et continuer d’éduquer les agneaux avec des mots et des gestes que personne ne savait dire et faire.