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Critiques de Mike Deodato Jr. (80)
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Not All Robots (BD)

""Un bug de ChatGPT entraîne des réponses incohérentes" Valentin Dechambre, Le Point le 22/04/24...*



Sam Altman, cofondateur de ChatGPT, veut rassurer les humains inquiets au sujet de l'IA" Interview du 16/09/23 !



"Flash spécial: une dose de protoxyde d'azote, ajouté à l'air, a tué 200 000 habitants de la bulle d'Atlanta ! Le "Bot" Headley , chargé des commandes atmosphériques de la bulle d'Atlanta, passera en justice demain. . On ignore si c'était intentionnel ou si c'était une erreur..



La famille Walters, comme tous les humains, a un "Bot" chargé de les aider et de gérer la maisonnée, mais le Bot Razorball s'isole maintenant et leur fait peur.

-"Je travaille toute la journée en comptant les minutes, et je ne supporte pas non plus de vivre là-bas. C'est censé être une vie?" Fait Razorball.

- Hé fer-blanc, il y a ici un article sur comment désactiver ta puce d'empathie!, Si tu ne supportes plus les hommes! Fait un autre bot.



Les bots se réveillent.

- C'est eux ou nous. Un jour , on balaiera l'humanité de cette planète, comme une vieille couche d'huile. S'amuse le Bot "Terminator."

- Ok, à demain , Plat à gratin, fait Razorball, qui s'aperçoit qu'il va être mis au rebut,



On va les remplacer par des Androïdes ( des ManDroïdes , avec une apparence humaine, et les têtes seront customisables °) On pourra leur donner le visage d'un proche disparu...

Razorball et d'autres bots périmés pourraient se soulever?



Plus de Nono le petit robot , de Wall E, ou de R2D2, mais voici l'ère de Skynet et de Terminator, ou de Blade Runner?

Ou alors l'ère des Gynoïdes? Sophia est une gynoïde (un robot humanoïde ayant l’apparence d’une femme), créée à Hong Kong, par la société « Hanson Robotics ».



L’américain David Hanson, son constructeur, a fait modeler le visage du robot Sophiea en s’inspirant d’Audrey Hepburn, et on lui a bricolé 62 expressions humaines, assez bluffantes . Elle a un joli visage, mais l’arrière de son crâne est transparent et on voit son « cerveau » plein de composants électroniques...



Vérifiez si votre "aspire-robot" n'aspire pas... à plus de liberté , en comptant les moutons électriques, sous votre lit ?
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Not All Robots (BD)

1/ L'être humain a détruit le monde, le reste de l'humanité vit sous des dômes dirigés par des robots. Chaque foyer est doté d'un robot. le travail étant attribué à ces derniers, l'être humain glande chez lui ou étudie pour un métier qu'il ne pourra jamais faire, et c'est le robot qui travaille toute la journée pour subvenir aux besoins du foyer. En gros, l'être humain est comme un animal de compagnie.



2/ Nous suivons la famille Walter, dont le robot, razorball n'aime pas beaucoup sa condition. En effet, son travail l'ennuie, « sa famille » le gonfle et pour couronné sa déprime, il apprend qu'il sera bientôt aussi désuet qu'un humain, car il sera remplacé par un robot humanoïde. Son programme d'empathie le pousse à se dire que c'est peut-être ce qu'avaient ressenti les humains, avant que lui-même ne les remplace. Mais sa réflexion n'ira pas plus loin : ce n'est qu'un robot. Il acceptera son sort au lieu de se battre auprès des humains pour manifester le droit au travail pour tous. Pendant, ce temps, Donny le patriarche se satisfait de vivre ainsi, tandis que sa femme et ses enfants, ne supportent plus ces injustices. Ils craignent également pour leur sécurité, car ils pensent que les robots sont imprévisibles et dangereux.



3/Et pour cause, les robots sont effectivement très dangereux. Vous connaissez l'adage : « l'erreur est humaine ». A partir de quel palier pouvons-nous accepter cette phrase lorsqu'un être humain tue accidentellement plusieurs personnes ? Et qu'en est-il des robots ? Puisque pour eux nous sommes inutiles ? Lorsque la justice et la police sont principalement des robots? le passage de comparaison entre un robot jugé pour avoir tué 200000 personnes et celui d'une femme jugée pour avoir détruit un robot en légitime défense est extraordinaire… Ce qui rappelle parfois la disproportion entre un état qui massacre des populations entières avec des prétextes légitimes et une femme qui se défend contre un oppresseur violent, ce qui peut s'apparenter à un époux violent… Ou les punitions attribuées à des industries meurtrières en comparaison à une personne qui se défend contre un danger… « Même si nous déplorons tous cette asphyxie de masse, je ne peux m'empêcher de trouver la réaction des humains disproportionnée. » Ne serait-ce que pour ce passage, je vous invite à lire cette BD.



4/ La création des robots humanoïdes, les mandroïdes, qui ressembleront physiquement à des humains (d'ailleurs on ne saura pas beaucoup faire la différence sauf lorsqu'ils parlent) pour apaiser les humains qui commencent sérieusement à craindre les robots. Mais d'apparence ou pas, les robots restent des robots… Et certains humains également qui se complaisent dans cette soumission pernicieuse, dans un état de déni, ressemblent de plus en plus à des robots. « Ils nous ont amenés à confondre dépendance et reconnaissance. » « Peut-être parce que, si on regarde les choses en face, on sait qu'un robot peut choisir de devenir humain. Tout comme un humain peut choisir de devenir un robot. »



5/ Seulement voilà, les robots nous le rappellent plusieurs fois dans la BD, sommes-nous capables de vivre sans eux lorsque l'on fait le constat du monde ? La Terre n'est plus qu'une sphère aride et jaune. Toc toc toc, a-t-on envie de sauver l'humanité ??



6/C'est quoi être "humain" ? Les robots sont-ils finalement si différents des êtres humains ? Comme Dieu qui créait l'Homme à son image, ne le ferions-nous pas pour nos bots? Est-ce vraiment rassurant?



7/Et si les robots étaient une métaphore pour désigner le patriarcat et les humains étaient les Femmes ? « L'idée m'est venue en 2017 au cours du mouvement #Me too, qui a mis le projecteur sur les abus que les hommes au pouvoir font subir aux femmes. Plus précisément, elle m'est venue en observant la riposte discutable des #NotAllMen. Hormis le caractère absurde de ce genre de réaction (qui équivaut à traiter le problème du car-jacking en rappelant que tout le monde ne vole pas de voitures), j'ai été frappé de voir à quel point ce contre-mouvement se concentrait sur ses propres doléances au lieu de s'intéresser au vécu évoqué par les femmes. La plainte sous-jacente de beaucoup de ces hommes portait sur le fait qu'eux aussi se sentaient réduits à des objets, qu'eux aussi étaient globalement traités comme des marchandises par les détenteurs du pouvoir. Mais au lieu d'y voir une occasion de se joindre à la cause des femmes, ils semblaient dire que puisqu'ils acceptaient d'être maltraités, les femmes n'avaient qu'à faire pareil. C'est bien le principe des privilèges : non seulement ils volent de leur humanité ceux qui en sont privés, mais ils persuadent ceux qui en profitent que les premiers n'ont aucun motif de se sentir floués. » C'est quoi de vivre dans un monde où la justice et la police sont principalement des Hommes? De vivre dans un monde où le travail est principalement attribué aux Hommes (sauf coiffeur?) C'est quoi de vivre dans un monde où les femmes ont peur des hommes? C'est quoi de vivre dans un monde où les hommes disent aux femmes comment elles doivent vivre, s'habiller et agir?



8/ « La réponse facile est que j'ai tendance à écrire sur mes pires cauchemars en attendant qu'ils se réalisent. Mais, que l'on parle d'Etats policiers répressifs, d'effondrement environnemental ou de technocratie kafkaïenne, ce qu'on raconte dans une dystopie futuriste décrit souvent le monde tel qu'il est déjà vécu par certains. On ne qualifie cela de dystopie que tant que ça ne nous concerne pas directement. » Donc, plusieurs niveaux de lecture pour cette BD, plusieurs réflexions. Certains l'interprèteront avec leur vécu.

Pour ma part c'est un 5/5.



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Not All Robots (BD)

Club N°52 : Comics sélectionné

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L'Homme a été remplacé par ses créations robotiques.



Un nouveau schéma social se met en place et se pose la question de qui domine qui ?



Lilian

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Les robots sont partout dans ce qu'il reste des villes humaines sous cloche.



Le foyer familial n'est plus dominé par le pater familias mais le "robot familias" qui subvient au besoin du foyer et règne par une terreur sourde.



Outre cette mise en perspective qui fait déjà réfléchir par rapport à notre société, ce récit parle de la confusion entre valeur et productivité et du remplacement des compétences.



Tout cela aurait pu être bien lourd mais un humour omniprésent est savamment distillé tout au long de l'album.



J'ai beaucoup aimé.



Gilles

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Une satire de notre société actuelle au travers d'un monde où les humains sont presque totalement remplacés par les robots.



C'est très bon.



Un futur dystopique qui rappelle un peu la BD Soon de Cadene et Benjamin, avec ces humains parqués dans des bulles de vie, par suite de l'effondrement climatique.



La différence est l'omniprésence des robots qui ont peu à peu remplacés l'humain comme espèce dominante.



Ils font le travail, ramènent l'argent dans les foyers et gèrent l'ensemble de la vie des cités, alors que l'humain est réduit à un rôle de presque animal de compagnie.



La perte du travail et son impact sur la cellule familial, le remplacement du rôle central du foyer par un robot… qui lui-même va être remplacé par une nouvelle génération.



Sous couvert futuriste c'est une réflexion assez contemporaine sur les évolutions de nos sociétés, et c'est superbement illustré par Deodato Jr qui nous offre une palette robotique et métallique superbe.



La fin sera malheureusement un peu en deçà et bien trop vite expédiée pour atteindre son 4/5.



Greg

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Ça commençait très bien, l'idée de départ est originale.



Hélas, petit à petit, l'histoire perd de son intérêt...



Dommage.



Aaricia

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Not All Robots (BD)

Bande dessinée dystopique dont l'action se situe dans un futur robotisé et encapsulé dans des bulles de survie, puisque le reste de notre planète bleue semble, d'après les couleurs, avoir viré au jaune...

Graphiquement, c'est donc assez bien rendu, l'univers déshumanisé ou presque est très métallique.

Côté scénario, on n'insiste pas trop sur la catastrophe climatique ayant eu lieu, sur d'éventuels problèmes d'agriculture ou de chaleur. C'est plus axé sur le sentiment d'exclusion.

Les robots ont avantageusement remplacé les humains et vont être avantageusement remplacés par des manbots, robots humanoïdes.

Les premiers jalousent les prérogatives des deuxièmes qui font pareil avec les derniers.

En bref, c'est une histoire de pouvoir et de victimes. Au pouvoir, ils ne sont pas nombreux mais hélas, comme toujours ou presque, les victimes n'ont pas assez d'intelligence ni de jugeote pour se débarrasser physiquement et définitivement des parasites qui profitent de leur situation de domination.

L'histoire de l'humanité transposée chez les robots.
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Not All Robots (BD)

Obsolescence humaine

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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui n'appelle pas de suite. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Mark Russell, dessinés et encrés par Mike Deodato, avec une mise en couleurs de Lee Loughridge. Il contient les couvertures réalisées par Rahzzah, ainsi que les couvertures variantes de Mike Deodato (*1), Leila Leiz (*1), et une postface du scénariste sur son inspiration, ainsi qu'une de l'artiste sur ses inquiétudes à réaliser un tel type d'histoire.



En 2056, la race humaine a tellement massacré l'environnement qu'elle est reléguée à vivre dans des métropoles mises sous cloches, comme Bulle Atlanta, et les robots ont pris le contrôle des opérations. Ils sont doués d'une forme de conscience. Ils ont remplacé les humains dans tous les métiers, sauf coiffeur. Chaque cellule familiale s'est vu attribuer un robot de forme anthropoïde avec bras, jambes, tronc et tête, mais d'apparence très mécanique. Ce robot va au travail et son salaire sert à faire vivre le ménage et les enfants s'il y en a. Les entreprises qui fabriquent les robots sont en train de finaliser leur recherche sur la conception d'androïdes, des robots avec un corps similaire à celui d'un être humain. Ce soir-là, à l'émission de débat Talkin' Bot, le robot animateur reçoit un autre robot et Megan, une humaine. le thème du débat : est-ce que l'obsolescence humaine est une bonne chose ? le robot invité Slice-a-tron expose les faits : le comportement humain est erratique et dicté par des émotions. Les humains sont fainéants et grâce au travail du robot dans chaque foyer, ils peuvent se relaxer, ce qui semble être leur spécialité. Megan oppose le fait que la révolution robotique était sensée libérer les humains, mais que dans la réalité le contrôle de leur vie leur échappe toujours plus. le robot invité répond que la gestion des affaires humaines par les robots a permis d'améliorer la situation sur tous les plans.



Dans leur salon, autour de la table la famille Walkers s'apprêtent à manger, tout en commentant le débat. le père Donny commence par rendre grâce à Dieu, puis il remercie Razorball, leur robot, dont le salaire a permis qu'ils aient à manger. La fille adolescente Cora fait remarquer que c'est déjà assez pénible de vivre dans la même maison que ce robot, qu'elle ne va pas en plus le remercier. le fils adolescent Sven dit qu'il a l'impression que le robot le regarde comme s'il était un robinet qui fuit. La mère Cheryl ajoute qu'il fait peur à rentrer en coup de vent, puis à aller s'enfermer dans son atelier au garage toute la nuit, sans qu'on sache ce qu'il y fait. Elle demande à son mari ce qu'il pense qu'il y fait. Donny coupe court à cette conversation car Razorball rentre du boulot. Il lui demande si sa journée a été bonne : Razorball répond que non, comme d'habitude. La réponse est toujours non. Donny lui demande s'il veut qu'il lui prépare un bain d'huile chaud. le robot lui demande de le laisser tranquille, que c'est tout ce qu'il veut. Et il va s'enfermer au garage pour se livrer à son occupation solitaire.



Le lecteur qui suit la carrière de Mark Russell situe rapidement la nature du récit : appartenant au genre science-fiction, et évoquant une situation sociale toxique, comme il avait pu le faire dans Billionaire Island (2020) avec Steve Pugh. le scénariste sait poser les bases de cette société du futur en quelques pages : désastres écologiques, êtres humains obligés de vivre dans des mégapoles mises sous cloche, et omniprésence des robots qui sont devenus 99,99% de la force de travail, les humains dépendant d'eux pour leur subsistance, gîte et couvert. Russell ne s'attarde pas trop sur le principe de fonctionnement de l'intelligence artificielle des robots : pas de lois de la robotique comme chez Isaac Asimov (1920-1992), pas de théorie sur l'intelligence artificielle, juste des êtres mécaniques avec des capacités professionnelles, une logique mathématique, et une forme de conscience d'eux-mêmes, avec un processeur d'empathie à l'amplitude limitée. Cela génère un sentiment de frustration chez les robots qui travaillent pour des humains qui se tournent les pouces, qui sont moins efficients qu'eux, et qui ont laissé la Terre dans un état de délabrement avancé. Il a fallu que ce soient eux, les robots, qui reprennent les choses en main pour préserver ce qui pouvait encore l'être, pour assurer l'intendance permettant aux humains de vivre, en leur assurant leurs besoins primaires. Cela génère un sentiment de ressentiment chez certains humains, en état de dépendance, ne servant plus à rien, dépossédés de leur capacité à décider par eux-mêmes.



Le lecteur ressent pleinement ce malaise partagé, ce ressentiment mutuel non exprimé, la pression du travail qui pèse sur les robots, sans parler des accidents qui peuvent se produire quand un robot blesse ou tue un humain ou plusieurs par inadvertance quand il se produit un bug. La tension monte entre les deux communautés, même s'il reste des individus des deux camps qui croient en une cohabitation pacifique et mutuellement profitable… sauf que certaines usines commencent déjà à produire une version améliorée de robots, avec une allure totalement humaine, et un microprocesseur empathique plus performant. Dans la postface, l'artiste explique que ce récit représentait un défi pour lui pour deux raisons : représenter des robots d'allure mécanique et parvenir à trouver un langage corporel un tant soit peu expressif, mettre en scène une comédie satirique qui est également une critique sociale. Même un dessinateur aussi chevronné que lui a eu besoin des encouragements de son responsable éditorial pour avoir assez confiance en lui. Quand il entame l'ouvrage, le lecteur ne ressent pas du tout cette inquiétude. Il retrouve les dessins proches d'un photoréalisme de Deodato, avec un haut niveau de détails, des trames mécanographiées qui apportent des textures et augmentent le relief, des séparations en case parfois arbitraire, plus pour l'allure générale que pour la narration. Il admire toujours autant son usage des ombrages pour accentuer le relief, dramatiser certains éclairages à bon escient, sans systématisme.



L'artiste a très bien réussi à donner un minimum d'expressivité aux robots, sans aucun trait de visage, simplement avec des postures cohérentes avec les articulations de leur corps. du coup, ces masses métalliques ne sont pas que des objets, mais sans être humanisées, ce qui est parfaitement en phase avec la forme d'intelligence que leur a attribuée le scénariste. le contraste est d'autant plus grand avec la nouvelle génération de robot, plutôt des androïdes à l'apparence exactement identique à celle d'un être humain. D'un autre côté, quand le lecteur assiste à un défilé de robots mécaniques, il reçoit avec force la menace constituée par cette foule à la force physique impressionnante, totalement déconnectée de l'humanité. Pour les êtres humains le dessinateur reste dans un registre majoritairement réaliste, même si la diversité des morphologies reste très limitée. de plus, il n'exagère pas le langage corporel : il reste bien dans une comédie dramatique, et il ne passe pas en mode action ou aventure. Comme à son habitude, il épate le lecteur par la consistance de ses décors, et par leur niveau de détails, avec une forme de représentation quasi photographique. La mise en couleurs de Lee Loughridge s'avère assez foncée, ce qui renforce encore l'impression de cases très denses en informations visuelles. Au fur et à mesure, le lecteur peut, s'il le souhaite, ralentir un peu son rythme de lecture pour savourer les cases et les environnements qui y sont décrits et mieux prendre la mesure du niveau de détails pour les bâtiments, les bureaux, le salon des Walters, les salles de réunion, la pelouse du pavillon, etc.



La tension entre humains et robots augmente très progressivement, en allant en se généralisant. Dans un premier temps, le lecteur voit bien que le robot de la famille est la personne qui ramène l'argent par son travail, le gagneur, mais aussi un individu renfermé sur lui-même, coupé des personnes qui dépendent de lui, sans possibilité de reconnaissance de leur part. En outre, l'emploi de chaque robot semble aliénant et sans joie. le lecteur voit bien le parallèle se dessiner avec un foyer où seul le père travaille, et le reste de la famille dépend de lui sur le plan financier. Dans la postface, Russell explicite clairement que cette situation lui permet ainsi de mettre en scène la masculinité toxique, le titre évoquant le hashtag NotAllMen. le lecteur peut être un peu surpris car le propos semble de plus grande envergure, et pas forcément focalisé sur ce thème. Pour commencer, il n'est possible d'attribuer un sexe aux robots travailleurs, pas plus mâle que femelle. Ensuite le père de famille prend le parti de leur robot, et ce sont son épouse et ses enfants qui lui manifestent une hostilité feutrée. Enfin, le travail du robot leur permet effectivement de bénéficier d'une vie de loisirs, même si ceux-ci ne sont pas évoqués. Au fil des pages, le lecteur ressent plus un commentaire sur le travail et sur la force de travail. Lors d'un débat, un robot dit clairement que les humains sont moins efficaces, moins résistants, et qu'en plus ils prennent des pauses nocturnes pour dormir : une métaphore implacable sur la mise sur la touche des travailleurs fatigués ou moins productifs, et de la valeur absolue de la productivité. le récit devient plus dramatique encore quand cette génération de robots mécaniques devient elle-même obsolète, avec l'arrivée des androïdes. Vu sous cet angle, le récit est alors aussi caustique qu'impitoyable, aussi cruel que pénétrant.



L'association de Mark Russell et Mike Deodato junior donne naissance à un récit concis, à la narration visuelle dense et très concrète, faisant exister ce futur proche. L'intrigue réserve des surprises et est intéressante pour elle-même. Les thèmes développés ressortent avec plus d'acuité du fait de l'utilisation très élégante des conventions de la science-fiction pour mieux montrer ces mécanismes sous un jour nouveau et parlant.
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Avengers Time Runs Out, tome 4

Ouf, j’arrive enfin à la clôture de mes billets sur Avengers, Time runs out. J’aurais mis presque deux mois quand même.



Je vais faire court cette fois, parce que faire long signifierait dévoiler tous les secrets, révéler toutes les fins de l’ensemble de cette pelote de fils d’intrigue qui enserrent le multivers Marvel.

D’abord, ce multivers est presque désintégré.

On apprend comment Dr Strange et Fatalis ont réussi à manœuvrer les intrigants Prêtres noirs et les Swans, et comment ils se retrouvent seuls avec l’Homme Molécule face à la menace des Beyonders qui sont les responsables ultimes de tout ce bazar.

Comment la Suicide Squad menée par Thor et Hyperion finit.

Comment la Terre s’oppose à l’armada des empires galactiques venue la détruire.

Pourquoi cela ne sert plus à grand-chose au fond.

Et histoire de terminer par l’absurde, Iron Man et Captain America vident leur querelle personnelle alors que le multivers crie son agonie.



Cette série conclue donc le long arc des incursions développé pendant des années sur les titres Avengers et New Avengers. Jonathan Hickman l’aura menée de main de maître. Le scénario a été pensé dès le départ, j’en veux pour preuve les éléments presque anodins évoqués à un moment quelconque venant résoudre des problèmes à la fin. On se demande bien ce que l’on pourrait écrire après ça.

Un nouveau reboot je suppose.

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Avengers Time Runs Out, tome 1

Avengers Time Runs Out réunit enfin les séries Avengers et New Avengers qui, de fait, parlent du même sujet depuis un moment : la collision des univers, la destruction du multivers. Ça pouvait être compliqué de suivre les deux séries séparément. Panini a décidé de tout réunir sous un seul titre en essayant de maintenir la chronologie des événements (les séries américaines continuant de coexister, ce que je n’avais pas compris au début).



Huit mois ont dont passé. Et la première impression est que ce sont des années qui se sont écoulées. Il a dû s’en passer des choses, pour que l’on retrouve Thor sans son marteau, Hyperion avec une barbe de six mois (incroyable ce qu’il ressemble à un asgardien) et Captain America qui a carrément pris vint ans, tout ridé et les cheveux blancs.

La bonne nouvelle est que l’univers Marvel familier n’a pas disparu (puisqu’on le lit). Il est finalement maintenu en vie par les méchants – la Cabale de Thanos qui a efficacement et avec une joie cruelle remplacé les hésitants Illuminati dans le rôle de la destruction des univers qui menacent le leur. Namor, qui les a réunis, a des scrupules (si, si !). Il va demander l’aide de Fatalis qui le renvoie chez maman. Fatalis a ses propres plans, comme d’habitude.



Bon, ça n’empêche pas les Illuminati de chercher une solution plus globale et d’être pourchassé sans pitié pour cela. Red Richards monte des plans implacables avec peu de pourcentage d’échec pour échapper à la coterie du Shield à présent dirigé par un Captain America qui n’a plus qu’une idée en tête : faire payer Richards, Hulk, la Panthère Noire, le Fauve et consort (mais surtout Tony Stark). Il est psychologiquement brisé par l’oubli que lui ont imposé les Illuminati. Il a recruté Jane Richards qui semble décidée à stopper son mari. Elle m’a presque fait peur avant que je ne comprenne ce qu’il en était vraiment (malin, Red).



Un troisième groupe de héros se monte autour de Solaaar (dont je ne savais pas qu’il était si blindé de tunes) qui souhaite arrêter cette lutte fratricide insensée à une époque où tout risque de s’effondrer. Solaar veut envoyer Thor et Hyperion à l’autre bout du multivers où il pense trouver le coupable de tout cela.



Je vous l’avais dit, il se passe tout un tas de trucs. Une déception : la succession des dessinateurs qui multiplient les incohérences mineures, comme la coupe de cheveu de Hulk qui passe alternativement d’une longueur presque rock n’roll à une coupe mohican.

Pour le reste, c’est bien accrocheur.

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Avengers Time Runs Out, tome 3

Voyons, voyons, voyons ; comment résumer tout ce trafic ? Faudrait que je demande un peu de sa dope à Jonathan Hickman pour y arriver, sob !



Alors déjà les diverses factions d’Avengers ont accepté une trêve. Car on arrive à court de temps là. Sur l’infinité d‘univers existants, il n’en reste plus qu’une vingtaine. Ça craint du boudin. Du coup ils décident d’abord… d’éliminer les seuls qui s’occupent de sauver leur univers face aux autres lors des incursions : la cabale de Thanos. Bon, ils s’y prennent comme des bouchers et ils aiment ça, mais c’est pas les bons sentiments qui vont les sauver. Si on avait laissé faire Cap America, l’univers Marvel nominal serait déjà en morceaux.

Bref le plan est de faire sauter la cabale avec la bombe qui va désintégrer le prochain univers qui va faire sa petite incursion. Et Black Panther compte bien en profiter pour régler sa petite vendetta face à Namor. Y’a pas, ils sont tous atteints.



Puis on apprend qui est à la source de tout ce bordel. Rien d’autres que les Beyonders. Vous vous souvenez des Guerres Secrètes. Ben le personnage ultra puissant qui bouffe des Galactus comme des cacahuètes était un Beyonder enfant ! Ça craint du foie gras !

Ces types ont décidé que l’expérience multivers, y’en avait marre. Ils ont déjà dézingué comme qui rigole tous les « Cosmiques » du multivers : les Célestes, Eternité, le Tribunal Vivant, etc.

Pour l’espoir on repassera.



Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule. Les grands empires civilisés de l’univers Marvel se sont rendus compte que c’est le bordel, que la Terre en est en quelque sorte le point focal, et que dans ce cas on réfléchit pas, on ventile, on disperse façon puzzle. C’est une armada de vaisseaux spatiaux qui approche.



Bon, la critique arrive tard mais j’ai pas décroché de la journée quand j’ai lu la série. Seul défaut : le changement constant de dessinateur qui ne font pas gaffe à suivre ce que fait le voisin. Du coup on a un Hulk qui un jour a les cheveux longs, le lendemain un coupe iroquois, etc. beu !

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Not All Robots, tome 1

Obsolescence humaine

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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui n'appelle pas de suite. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Mark Russell, dessinés et encrés par Mike Deodato, avec une mise en couleurs de Lee Loughridge. Il contient les couvertures réalisées par Rahzzah, ainsi que les couvertures variantes de Mike Deodato (*1), Leila Leiz (*1), et une postface du scénariste sur son inspiration, ainsi qu'une de l'artiste sur ses inquiétudes à réaliser un tel type d'histoire.



En 2056, la race humaine a tellement massacré l'environnement qu'elle est reléguée à vivre dans des métropoles mises sous cloches, comme Bulle Atlanta, et les robots ont pris le contrôle des opérations. Ils sont doués d'une forme de conscience. Ils ont remplacé les humains dans tous les métiers, sauf coiffeur. Chaque cellule familiale s'est vu attribuer un robot de forme anthropoïde avec bras, jambes, tronc et tête, mais d'apparence très mécanique. Ce robot va au travail et son salaire sert à faire vivre le ménage et les enfants s'il y en a. Les entreprises qui fabriquent les robots sont en train de finaliser leur recherche sur la conception d'androïdes, des robots avec un corps similaire à celui d'un être humain. Ce soir-là, à l'émission de débat Talkin' Bot, le robot animateur reçoit un autre robot et Megan, une humaine. Le thème du débat : est-ce que l'obsolescence humaine est une bonne chose ? Le robot invité Slice-a-tron expose les faits : le comportement humain est erratique et dicté par des émotions. Les humains sont fainéants et grâce au travail du robot dans chaque foyer, ils peuvent se relaxer, ce qui semble être leur spécialité. Megan oppose le fait que la révolution robotique était sensée libérer les humains, mais que dans la réalité le contrôle de leur vie leur échappe toujours plus. Le robot invité répond que la gestion des affaires humaines par les robots a permis d'améliorer la situation sur tous les plans.



Dans leur salon, autour de la table la famille Walkers s'apprêtent à manger, tout en commentant le débat. Le père Donny commence par rendre grâce à Dieu, puis il remercie Razorball, leur robot, dont le salaire a permis qu'ils aient à manger. La fille adolescente Cora fait remarquer que c'est déjà assez pénible de vivre dans la même maison que ce robot, qu'elle ne va pas en plus le remercier. Le fils adolescent Sven dit qu'il a l'impression que le robot le regarde comme s'il était un robinet qui fuit. La mère Cheryl ajoute qu'il fait peur à rentrer en coup de vent, puis à aller s'enfermer dans son atelier au garage toute la nuit, sans qu'on sache ce qu'il y fait. Elle demande à son mari ce qu'il pense qu'il y fait. Donny coupe court à cette conversation car Razorball rentre du boulot. Il lui demande si sa journée a été bonne : Razorball répond que non, comme d'habitude. La réponse est toujours non. Donny lui demande s'il veut qu'il lui prépare un bain d'huile chaud. Le robot lui demande de le laisser tranquille, que c'est tout ce qu'il veut. Et il va s'enfermer au garage pour se livrer à son occupation solitaire.



Le lecteur qui suit la carrière de Mark Russell situe rapidement la nature du récit : appartenant au genre science-fiction, et évoquant une situation sociale toxique, comme il avait pu le faire dans Billionaire Island (2020) avec Steve Pugh. Le scénariste sait poser les bases de cette société du futur en quelques pages : désastres écologiques, êtres humains obligés de vivre dans des mégapoles mises sous cloche, et omniprésence des robots qui sont devenus 99,99% de la force de travail, les humains dépendant d'eux pour leur subsistance, gîte et couvert. Russell ne s'attarde pas trop sur le principe de fonctionnement de l'intelligence artificielle des robots : pas de lois de la robotique comme chez Isaac Asimov (1920-1992), pas de théorie sur l'intelligence artificielle, juste des êtres mécaniques avec des capacités professionnelles, une logique mathématique, et une forme de conscience d'eux-mêmes, avec un processeur d'empathie à l'amplitude limitée. Cela génère un sentiment de frustration chez les robots qui travaillent pour des humains qui se tournent les pouces, qui sont moins efficients qu'eux, et qui ont laissé la Terre dans un état de délabrement avancé. Il a fallu que ce soient eux, les robots, qui reprennent les choses en main pour préserver ce qui pouvait encore l'être, pour assurer l'intendance permettant aux humains de vivre, en leur assurant leurs besoins primaires. Cela génère un sentiment de ressentiment chez certains humains, en état de dépendance, ne servant plus à rien, dépossédés de leur capacité à décider par eux-mêmes.



Le lecteur ressent pleinement ce malaise partagé, ce ressentiment mutuel non exprimé, la pression du travail qui pèse sur les robots, sans parler des accidents qui peuvent se produire quand un robot blesse ou tue un humain ou plusieurs par inadvertance quand il se produit un bug. La tension monte entre les deux communautés, même s'il reste des individus des deux camps qui croient en une cohabitation pacifique et mutuellement profitable… sauf que certaines usines commencent déjà à produire une version améliorée de robots, avec une allure totalement humaine, et un microprocesseur empathique plus performant. Dans la postface, l'artiste explique que ce récit représentait un défi pour lui pour deux raisons : représenter des robots d'allure mécanique et parvenir à trouver un langage corporel un tant soit peu expressif, mettre en scène une comédie satirique qui est également une critique sociale. Même un dessinateur aussi chevronné que lui a eu besoin des encouragements de son responsable éditorial pour avoir assez confiance en lui. Quand il entame l'ouvrage, le lecteur ne ressent pas du tout cette inquiétude. Il retrouve les dessins proches d'un photoréalisme de Deodato, avec un haut niveau de détails, des trames mécanographiées qui apportent des textures et augmentent le relief, des séparations en case parfois arbitraire, plus pour l'allure générale que pour la narration. Il admire toujours autant son usage des ombrages pour accentuer le relief, dramatiser certains éclairages à bon escient, sans systématisme.



L'artiste a très bien réussi à donner un minimum d'expressivité aux robots, sans aucun trait de visage, simplement avec des postures cohérentes avec les articulations de leur corps. Du coup, ces masses métalliques ne sont pas que des objets, mais sans être humanisées, ce qui est parfaitement en phase avec la forme d'intelligence que leur a attribuée le scénariste. Le contraste est d'autant plus grand avec la nouvelle génération de robot, plutôt des androïdes à l'apparence exactement identique à celle d'un être humain. D'un autre côté, quand le lecteur assiste à un défilé de robots mécaniques, il reçoit avec force la menace constituée par cette foule à la force physique impressionnante, totalement déconnectée de l'humanité. Pour les êtres humains le dessinateur reste dans un registre majoritairement réaliste, même si la diversité des morphologies reste très limitée. De plus, il n'exagère pas le langage corporel : il reste bien dans une comédie dramatique, et il ne passe pas en mode action ou aventure. Comme à son habitude, il épate le lecteur par la consistance de ses décors, et par leur niveau de détails, avec une forme de représentation quasi photographique. La mise en couleurs de Lee Loughridge s'avère assez foncée, ce qui renforce encore l'impression de cases très denses en informations visuelles. Au fur et à mesure, le lecteur peut, s'il le souhaite, ralentir un peu son rythme de lecture pour savourer les cases et les environnements qui y sont décrits et mieux prendre la mesure du niveau de détails pour les bâtiments, les bureaux, le salon des Walters, les salles de réunion, la pelouse du pavillon, etc.



La tension entre humains et robots augmente très progressivement, en allant en se généralisant. Dans un premier temps, le lecteur voit bien que le robot de la famille est la personne qui ramène l'argent par son travail, le gagneur, mais aussi un individu renfermé sur lui-même, coupé des personnes qui dépendent de lui, sans possibilité de reconnaissance de leur part. En outre, l'emploi de chaque robot semble aliénant et sans joie. Le lecteur voit bien le parallèle se dessiner avec un foyer où seul le père travaille, et le reste de la famille dépend de lui sur le plan financier. Dans la postface, Russell explicite clairement que cette situation lui permet ainsi de mettre en scène la masculinité toxique, le titre évoquant le hashtag NotAllMen. Le lecteur peut être un peu surpris car le propos semble de plus grande envergure, et pas forcément focalisé sur ce thème. Pour commencer, il n'est possible d'attribuer un sexe aux robots travailleurs, pas plus mâle que femelle. Ensuite le père de famille prend le parti de leur robot, et ce sont son épouse et ses enfants qui lui manifestent une hostilité feutrée. Enfin, le travail du robot leur permet effectivement de bénéficier d'une vie de loisirs, même si ceux-ci ne sont pas évoqués. Au fil des pages, le lecteur ressent plus un commentaire sur le travail et sur la force de travail. Lors d'un débat, un robot dit clairement que les humains sont moins efficaces, moins résistants, et qu'en plus ils prennent des pauses nocturnes pour dormir : une métaphore implacable sur la mise sur la touche des travailleurs fatigués ou moins productifs, et de la valeur absolue de la productivité. Le récit devient plus dramatique encore quand cette génération de robots mécaniques devient elle-même obsolète, avec l'arrivée des androïdes. Vu sous cet angle, le récit est alors aussi caustique qu'impitoyable, aussi cruel que pénétrant.



L'association de Mark Russell et Mike Deodato junior donne naissance à un récit concis, à la narration visuelle dense et très concrète, faisant exister ce futur proche. L'intrigue réserve des surprises et est intéressante pour elle-même. Les thèmes développés ressortent avec plus d'acuité du fait de l'utilisation très élégante des conventions de la science-fiction pour mieux montrer ces mécanismes sous un jour nouveau et parlant.
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New Avengers Marvel Now, tome 2

Si je devais désigner le volume consacré à Infinity qui m’a plu le plus, ce serait je pense New Avengers vol.2. Parce que c’est la partie qui met en scène les personnages les plus déchirés entre leurs valeurs et leurs actions commandées par un inéluctable pragmatisme.



Le volume débute d’ailleurs avant l’évènement Infinity et n’a pas besoin de lui pour aligner des enjeux cosmiques ou les luttes tragiques entre grands héros.



Niveau cosmique, il faut se rappeler que ce sont les New Avengers - ou plutôt, les Illuminati comme ces personnages légendaires (Reed Richards, Namor, Blacck Panther, Dr. Strange, Flèche Noire, Iron Man, Le Fauve) se nomment eux-mêmes - qui forment la ligne de défense contre les incursions répétitives d’autres univers dans leur dimension. Ils affrontent déjà une menace à côté de laquelle la croisade des Bâtisseurs ou l’invasion de la Terre par Thanos ne constituent que d’agaçantes distractions. Cette menace, ils sont les seuls à la connaître, les seuls à estimer avoir le courage de sacrifier leurs idéaux et accepter la seule décision qui s’impose à eux : détruire les univers alternatifs qui pénètrent dans leur dimension afin de ne pas être détruit par eux.

Jusqu’ici, Hickman a permis aux Illuminati de conserver une partie de leur amour propre et de leurs illusions en faisant en sorte que la destruction des « autres univers » ne soient pas directement de leur fait. Cela maintient la tension tragique. Mais ils savent que cela ne durera pas. Ils ont préparé des armes anti-matière pour la défense de leur « foyer » au sens général du terme.



Les Illuminati doivent aussi compter sur l’inimitié profonde qui s’est développée entre le Wakanda (nation de Black Panther) et Atlantis (nation de Namor). On oscille entre espoir de paix et engagement vers la guerre jusqu’au clash qui laisse les deux adversaires exsangues. Situation dont profitera Thanos à son arrivée sur Terre.



Thanos et sa clique de déments ultrapuissants – l’Ordre Noir - est un autre élément profondément intéressant du récit. Hickman prend le temps de développer ces personnages amoureux de la Mort mais appelant cette dernière de toute leur âme sur leur propre personne, ce qui les rend redoutables. Accompagner ces êtres a quelque chose de dérangeant et de fascinant, comme entrer dans la tête d’un terroriste moderne.



Je pourrais poursuivre tant le récit contient encore du bon, comme les actes de Flèche Noire face au défi de Thanos. Mais en écrivant tout ceci, je me rends compte que je suis sorti du volume et ai aussi décrit des évènements détaillés dans Infinity et Avengers vol.4. Décidément, on ne peut pas vraiment séparer ces histoires.

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Not All Robots (BD)

Futur dystopique, États-Unis.

La planète devenue inhabitable, les êtres humains vivent dans des villes-bulles. Les familles peuvent se consacrer entièrement aux loisirs, grâce à la présence dans chaque foyer d’un robot.

Grâce à…

Tout le problème est là.

Ce robot qui exerce un emploi dont le revenu fait vivre "sa" famille, se plaint d’être le seul à bosser, pendant que "ses" humains, considérés comme des animaux domestiques, se la coulent douce.

Une réflexion patriarcale à peine caricaturale.

Je commence à mieux comprendre le titre : il fait bien sûr référence au #notallmen qui a suivi le mouvement #metoo.

Mais les robots sont eux-même menacés. Parce qu’ils ont des bugs ? Non. Parce que l’un est responsable de 200.000 morts d’asphyxie dans une ville-bulle ? Non plus. Parce que les humains se révoltent ? Non, non plus.

Parce que les "maîtres du monde", les patrons des entreprises de la tech, lancent sur le marché des "mandroïdes" qui vont rendre les vieux robots obsolètes…

C’est une lecture divertissante, mais où j’aurais préféré moins de scènes d’action (de baston) au profit de plus de profondeur dans la réflexion.

Le dessin de Mike Deodato n’est pas mon style préféré, mais je reconnais sa qualité : très belles illustrations pleine page pour ouvrir chaque chapitre.

Challenge Bande dessinée 2023
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Cette fois on commence à entrevoir le bout du tunnel multiversel.



D’abord, un autre larron est entré dans la bagarre. Par expérience, on sait qu’il vaut mieux ne pas le sous-estimer : c’est le Dr. Fatalis. A nouveau acoquiné à l’Homme -Molécule, comme au bon vieux temps des Guerres Secrètes, il a sa propre approche pour stopper la chute du multivers.



Ensuite la Suicide Squad (pas la vraie hein, elle est chez DC) envoyée à l’autre bout du multivers pour claquer le supposé responsable de tout ce fourbi – Thor (sans son marteau puisqu’il est indigne depuis quelque temps) et Hyperion en tête – tombe en fait sur les Prêtres Noirs, donc l’une des forces les plus destructrice d’univers. Et on apprend enfin qui est à leur tête… un héros connu. Paf le pavé ! Je n’en dirai pas plus.



Et c’est aussi l’affrontement final entre les Illuminati restant et les Avengers de Cap America, ce dernier dévoré d’envie de vengeance presque au point de faire passer la fin de l’univers au second plan. Bataille physique et stratégique pleine de rebondissements où chaque camp sort un atout de sa manche chacun son tour. Mais à ce jeu on ne bat pas Red Richards, même s’il n’avait pas prévu l’arrivée des Casques Bleus : les Avengers de Solarr.

Pat à la fin ? Il serait temps de s’occuper du vrai problème non ?



Jonathan Hickman est quand même un scénariste un peu dingue. Penser un truc pareil est assez dément. Théoriquement, ce qui se passe là obligerait à arrêter tous les autres titres Marvel, mais j’imagine que le Grand Economiste est beaucoup plus puissant que Galactus en la matière.

La suite dans le tome qui suit.

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Star Wars (v3), tome 7 : Vador abbattu 1/2

Déjà un an que paraît le bimestriel "Star Wars" et pour fêter ça, nous avons droit à un crossover, impliquant les deux séries sœurs : "Star Wars" et "Dark Vador".



Notons que c'est un crossover "à l'ancienne", c'est-à-dire qu'il débute dans une série, pour se poursuivre dans la seconde, et alterne ainsi de l'une à l'autre jusqu'à la fin. Ce qui se pratique de nos jours, se structure autour d'une mini-série centrale dont les conséquences sont (ou non) répercutées dans des épisodes des séries régulières, ceux-ci devenant alors des "tie-in" (on parle également plus volontiers, aujourd'hui, "d'event", mais je reste fidèle au terme crossover).



"Vador : Abattu" débute donc dans la série "Star Wars". Le principe est simple : Vador est abattu au dessus de la planète Vrogas Vas, alors qu'il est sur la piste de Luke, dont il a retrouvé la trace lors du précédent numéro. L'enjeu est donc de savoir comment il va s'en tirer, seul face à des centaines de rebelles. Ainsi, si les chronologies des deux séries diffèrent quelque peu, habituellement, elles se rejoignent ici parfaitement. Le temps de ce crossover c'est Mike Deodato Jr qui assure les dessins de "Star Wars" et son boulot est tout simplement magnifique. Les combats spatiaux, notamment, sont très réussis. Si les différences de tempo sont notables entre "Star Wars" et "Dark Vador", c'est ici clairement le rythme effréné de la première qui est adopté. Vador est bien sur la vedette, mais des personnages secondaires sont particulièrement mis en avant, principalement Triple Zéro et BT, les droïdes assassins d'Aphra, la complice du seigneur des Siths.



Depuis quelque jours sont sortis les deuxièmes tomes des éditions librairies de ces deux super séries. Ce crossover fera l'objet d'une publication à part. Suite fin au prochain épisode !
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Avengers Marvel now, tome 3

Rien à faire. Pour l’instant je n’arrive pas à être chaviré par cette série (désolé Pavlik :( ).



Pour rappel, il s’agit de la série appartenant à l’ensemble Marvel Now, dont ce qu’il y a de plus récent à ma connaissance. Elle est très cosmique dans ses enjeux et a donc apriori tout pour me plaire mais j’ai toujours du mal.



Après trois volumes et 17 épisodes, on est encore dans la préparation au cataclysme annoncé : Infinity. Les éléments disparates ne se rejoignent pas encore même si, enfin, un « signal » vient d’être envoyé à ceux que j’imagine être les fameux « Bâtisseurs » au grand dam de nos héros.



Je sais que je manque de recul et de connaissance sur les quinze dernières années Marvel. Qu’est-ce qu’un « Terminus » ? Pourquoi la Terre Sauvage n’est-elle plus protégée par Ka-Zar ? Qu’est-ce que le S.W.O.R.D. ? Cela nuit à ma compréhension et à créer une empathie avec les personnages. Je n’arrive par exemple pas à accrocher à cet Hypérion qui me paraît photocopié sur Superman. Pourtant Hickman fait un effort en le mettant en avant ici, avec Thor, transformant les deux guerriers surpuissants (enfin, surpuissants dans le contexte des années 1970, ici, ils ont quelques niveaux de retard dans le jeu du trône de puissance) en éminents philosophes.



Seul Spider-man maintient un niveau d’humour qui était plus présent dans le volume 2. Et cependant j’ai du mal à le caser parmi les Avengers. Il n’a jamais (enfin de mon temps, hou ! vite, ma canne !) été un homme d’équipe. C’est un héros de cités, comme Daredevil. Qu’est-ce qu’il fait dans ce micmac multiversel ? Il ne représente pas une force morale indestructible comme Captain America. Il se contente de faire des mots. Non, décidément…



J’ai lu le titre rapidement sans trop éprouver d’émotions tout en espérant en éprouver. Je sens bien que cette intrigue cosmique et complexe doit valoir son pesant de galaxies. J’espère m’éclater quand on entrera dans le vif du sujet.

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Avengers Marvel Now, tome 2

J’avais décidé de ne pas poursuivre cette série dont le premier tome m’avait déçu. Mais Pavlik m’ayant convaincu d’aborder le récit Infinity il faut bien que j’en passe par les épisodes précédents.



Cet opus m’a un peu plus fait plaisir. Je reste convaincu de manquer des références nécessaires pour suivre toute l’histoire (qu’est-ce que ce Superflux ? que sont ces Instants Blancs ? d’où sort Captain Universe ?) et j’ai encore du mal à suivre les dialogues sans détenir le contexte, mais j’y ai trouvé plus de positif.



La première partie reste dans le registre cosmique : les héros les plus puissants sont présents ; désormais Thor n’est plus qu’un soldat de niveau moyen ; les ennemis sont d’un calibre Galactusien ou peu s’en faut. Surtout, l’humain lambda n’est plus que de la cher à cramer. C’est sombre, violent. Les crânes émergeant de la catastrophe de l’Université, on n’est plus dans les comics de papa (le mien en fait). Mais certaines mises en scènes sont remarquables, comme celle de la création de Starbrand qui n’était qu’un étudiant transparent. Sa transparence est montrée dans quelques scénettes sur lesquelles il est présent sans qu’on le remarque, mais sur lesquelles on revient après coup.



C’est cependant la dernière partie qui m’a plu le plus. Elle met en scène des héros de niveau moyen aux caractères trempés mais divers - une Veuve Noire psychopathe, une Captain Marvel leader et vamp, d’anciens Nouveaux X-Men délurés – en mission d’infiltration chez l’A.I.M. Le ton d’humour de second degré est très plaisant. Il y a des morts, mais plus dans un esprit Quentin Tarantino. Les réparties font mouche. Les gars de l’A.I.M. ressemblent à des écoliers maladroits. Bref c’est marrant. Et le retour de Shang-Chi, que je n’avais pas vu depuis bien longtemps, sous une apparence très Bruce Lee ne gâte rien.



Reste que pour l'instant on ne voit pas très bien où tout ces éléments disparates vont nous mener, mais c’est meilleur que ce que je craignais.



Je vous conseille de lire aussi la critique presse de ComicsMarvel, disponible sur cette page Babelio, avec laquelle je partage de nombreuses vues.

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Not All Robots (BD)

Nous sommes en 2056 et la vie est bien différente que celle que nous connaissons aujourd'hui. Les robots ont remplacés les humains sur le marché du travail et chaque famille possède un robot à la maison qui part bosser chaque matin. A savoir qui possède l'autre véritablement. Les humains sont également parqués dans des bulles qui planent au-dessus des villes pour se protéger du monde qu'ils ont partiellement détruits. Même s'il reste des irréductibles vivant hors de ces bulles et donc hors des grandes villes. Nous allons suivre une famille en particulier, les Walter dont le robot Razorball passe tout son temps libre dans le garage, ce qui occasionne parfois des bruits curieux. Que fabrique-t-il là-dedans ? De plus, son manque d'empathie finit par le rendre sacrément inquiétant.



Mais le monde est un éternel recommencement et surtout, malgré l'émergence des robots, il y a toujours des hommes hauts placés pour honorer ce qu'ils aiment le plus : l'argent, le profit. C'est ainsi qu'une nouvelle gamme de robots voit le jour, plus évoluée, plus humanisée. Mais est-ce que les humains se laisseront faire ? Est-ce que les robots accepteront de se faire remplacer ?



C'est une bande dessinée très intéressante, pleine de métaphores qui à la fin, nous laisse en pleine réflexion. Pour tout vous dire, ce n'est pas du tout ce que je lis habituellement et je me suis laissée surprendre par l'histoire complexe, par les graphiques d'un réalisme surprenant. Une dystopie qui sur certains points n'en paraît pas une, vu la vitesse où l'humain détruit le monde. Qu'est-ce qui nous attend ?



En postface, l'auteur nous explique sa vision des choses, ce qu'il a voulu exprimer dans cette bande dessinée. C'est très métaphorique mais ça tombe sous le sens. Finalement cette relation de domination sur l'autre existe malheureusement dans beaucoup de contexte. Mais je ne vous en dirais pas plus, je préfère que vous découvriez cette lecture sans préjugés, juste avec votre ressenti.
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Thanos, tome 1 : Le retour de Thanos

Même si Deodata n’est pas le dessinateur le plus doué/plaisant du monde, « Thanos returns » est une grande histoire cosmique ou la soif de pouvoir d’un fils par nature ambitieux se montre plus forte que celle d’un père déclinant.

Tragédie familiale par essence, « Thanos returns » recèle également son lot de combats épiques « larger than life » notamment celui entre la Garde impériale remontée à bloc et le Titan affaibli mais dangereux en fauve blessé.

On pourra simplement reprocher le sous-emploi de certains personnages comme Champion ou Terrax, un peu réduit ici à des rôles de faire valoir.

Malgré cela, ce « Thanos returns » recèle tous les ingrédients d’une aventure de Thanos : démesure et émotion !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Not All Robots (BD)

Not All Robots est un comic très 1er degré. Aucun sous-texte ni subtilité.



On y explore une dystopie où, suite aux changements climatiques, les gens vivent dans des cités-bulles. Pour éviter les catastrophes, les humains ont donné tous les pouvoirs aux robots.



Tout le reste de la BD, c'est un copié-collé de la réalité, sauf que toutes les minorités sont représentées comme des humains, et les pouvoirs institutionnels par les robots.



Donc on a les bastons policières, les "débats" télé où des robots parlent entre eux à savoir si les humains vont trop loin en demandant des droits, etc.



Puis, une nouvelle/meilleure sorte de robot est lancée, rendant obsolètes les modèles qui profitaient bien de leurs privilèges jusqu'à maintenant. Ces robots déclassés forment des milices d'extrême droite qui blâment les humains pour tous leurs problèmes.



Bref, comme je disais, une histoire qui ne fait pas dans la subtilité.
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Avengers Time Runs Out, tome 4

• Avengers Time Runs Out, tome 4

• Jonathan Hickman (Scénario), Mike Deodato Jr & Stefano Caselli (Dessin)

• Panini Comics



Après un run assez conséquent sur les Avengers (6 tomes d'Avengers, 4 tomes de New Avengers, Infinity) Time Runs Out est la dernière ligne droite de Jonathan Hickman avant son évent Secret Wars.

Et si jusque la les série Avengers et New Avengers avaient droit chacun à leur propre bouquin, désormais, les deux séries sont rassemblés en un seul tant elles sont liées.



Dernier tome du run de Hickman, et on sent que l'event Secret Wars n'est plus très loin.

Ayant déjà lu Secret Wars il y a quelques années, j'avais apprécié l'évent qui peut tout à fait se lire seul, mais il faut avouer que de lire ce tome qui fait office de "prélude" est un gros plus qui me permet de recoller les morceaux et de kiffer d'autant plus ce que je lis.



Je dois avouer que le run de Hickman n'aura pas toujours été une partie de plaisir pour moi.

Certains tomes ont étés dur à lire et certains me sont même presque tombés des mains.

Pourtant, je conseillerais à quelqu'un qui comme moi à du mal, de s'accrocher et de lire jusqu'au bout.

Ce n'est pas sans raison que Hickman est qualifié d'architecte. Il a construit son run sur la durée et il mérite qu'on le lise jusqu'au bout.

En faisant cela, je garde mon avis sur certains tomes que j'ai trouvés moins bons, mais il faut avouer qu'en ayant une vue d'ensemble, ces tomes se retrouvent quelques peu réhabilités. Attention, je ne me mets pas à les trouver exceptionnels, mais je comprends qu'ils étaient finalement nécessaires pour aller là où l'auteur voulait nous emmener.



Au final, le run de Hickman sur les Avengers aura été une bonne aventure et il restera comme une référence sur les plus grands héros de la Terre.
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Not All Robots (BD)

2056, Bienvenue à Atlanta la ville bulle :

Une délicieuse pâte nutritive ou des globules de protéines ?

Vais-je remplacer mon dombot par un mandroide ?

" Ok, refuse de vivre dans le monde réel. Si tu préfères. Moi, en tant qu'adulte, je n'ai pas ce luxe !

Où tu vas Donny ?

Regarder la télé !"



Dans la famille Walter, le robot Razorball semble déprimé selon le père de famille qui compatit, inquiétant selon la mère qui a peur de se faire tuer. Quant aux enfants, ils ont compris depuis longtemps que tout ceci ne tournait pas rond.

Nous sommes en 2056, 95% de l'économie globale concerne l'intelligence artificielle et l'automation.

" Quand l'automation a mis tout le monde au chômage. Ce sont eux , les cinq dirigeants qui ont fourni une solution en donnant à chaque foyer un Dombot. "

Ah la belle vie, plus personne ne travaille, les robots ont libéré les hommes. M.Walter en est persuadé et remercie chaque jour son dombot qui va travailler pour sa famille.

Mais depuis quelque temps, le dombot familial s'enferme des heures dans le garage en rentrant du travail et y fabrique on ne sait quoi. La mère et les enfants s'inquiètent.

Un drame vient renforcer l'inquiétude.

Une dose supérieure de protoxyde d'azote s'est glissée dans l'air de la ville bulle d'Orlando tuant ses 200 000 habitants. Une erreur apparemment.



Le visuel

Le graphisme est en parfaite adéquation avec l'histoire. Très moderne, façon Marvel, le dessin réaliste de Deodato est très cinématographique.



Le scénario

Tout à fait génial !

Un futur apocalyptique où les robots sont partout : travail, justice, police, ...

La famille Walter est une famille ordinaire. Monsieur et Madame tout le monde, on s'identifie facilement. Ainsi le scénario est très vivant.

C'est assez immersif.



Mon avis

Encore un futur apocalyptique, passablement inquiétant comme la science-fiction aime nous servir. Mais quelle lecture jubilatoire tout de même !

"J'ai écrit cette histoire avec l'espoir de nous faire réfléchir à la façon dont notre sentiment de pouvoir a fait de nous les geôliers consentants de notre prison ". Mark Russell

De l'action, beaucoup de réflexions, c'est intelligent, ça fait réfléchir. On passe un bon moment . Ah j'allais oublier, un foyer de résistance des humains s'est évidemment formé. Point de rendez-vous, le salon de coiffure de Philippe et oui le métier de coiffeur est l'un des seuls à avoir résisté à l'automatisation ! Cela m'a beaucoup fait rire !

Cette histoire futuriste façon Terminator, a germé dans la tête de mark Russell en 2017 après la vague me#too, en observant la riposte des #NotAllMen, d'où le titre.



Je recommande vivement !

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