L'alpiniste Günther Messner a été le premier à nommer cette couche au-delà des 7 500 mètres, "zone de la mort". Avec son frère Reinhold, il en a constaté et décrit les symptômes : l'apathie, le manque d'appétit, la vulnérabilité. Chaque effort devient immense. Le simple fait de planter son piolet est hallucinant. À 6 000 mètres, lacer ses chaussures devient un acte difficile. À 7 000 mètres, le risque d'œdème est massif. À 8 000 mètres, lever son pied pour effectuer un pas est quasiment impossible. La seule chose qui surnage, c'est la volonté. On ne tient que par elle.