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Critiques de Mike Mignola (356)
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Hellboy, Tome 7 : Le Troisième souhait : Et a..

Une suite de petites histoires pas iintéressantes, en particulier le récit éponyme, qui montre bien la détestation qu'ont les créatures imaginaires d'Hellboy, de son style de vie et de son prétendu destin. L'autre grand récit, qui nous montre ce que pourrait être Hellboy dans d'autres conditions, est aussi pas mal fichu, quoique peut-être un peu trop classique.

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Hellboy, tome 5 : Le Diable dans la boîte

Encore un tome qui nous révèle qu'Hellboy est promis à un grand destin. Cette fois-ci, son rôle quasi-royal nous apparaît au cours d'une scène mettant en oeuvre le plus ancien des pouvoirs magiques : celui d'attacher une chose à son nom.Et cette fois-ci, comme à chaque fois, c'est la faculté qu'à Hellboy de refuser son destin infernal qui le sauvera. J'ai trouvé cette scène, où il refuse son rôle, absolument somptueuse par son aspect totallement symbolique.Qui plus est, l'histoire a pour une fois une certaine consistance : tous les détails collent du début à la fin. Et ca a un côté rassurant, je trouve.

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Hellboy & BPRD - 1956

D'une certaine manière, ce tome fait suite à Hellboy & BPRD 04. 1955 (2017/2018), mais dans les faits, il n'est pas indispensable de l'avoir lu avant. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie 1956, ainsi que le numéro spécial Hellboy vs. Lobster Johnson, initialement parus en 2018/2019, coécrits par Mike Mignola & Chris Roberson. La couverture du recueil a été réalisée par Adam Hughes.



1956 (dessiné par Mike Norton pour le fil narratif suivant Trevor Bruttenholm, par Yishan Li pour le fil narratif suivant Susan Xiang, et par Michael Avon Oeming pour le fil narratif suivant Varvara) - Dans une note envoyée à l'ensemble du personnel, Trevor Bruttenholm indique qu'il a engagé Myron Linneberg en tant que consultant au sein du BPRD, et que Margaret Laine est dorénavant la directrice adjointe chargée des opérations. Au quartier général du BPRD à Fairfield dans le Connecticut, en 1956, Margaret Laine est en train de briefer les agents Hendricks et Murphy, ainsi que Hellboy sur la mission qu'elle leur assigne. De nombreux cas de possessions démoniaques, vampires, morts-vivants, sacrifices humains ont été signalés à l'intérieur du Mexique. Il y a de nombreux morts parmi les civils. Les 3 acceptent la mission, mais Hellboy reste dans la pièce souhaitant parler de Mac avec Margaret Laine. Celle-ci lui répond qu'elle n'en a pas le temps. En juillet 1956, à Washington DC, Trevor Bruttenholm pénètre dans le bureau de Dulles, l'un des directeurs de la CIA. Il est venu lui parler de l'enkeladite, et du fait qu'elle n'a pas été détruite comme il avait été convenu en 1948. En 1956, dans la base du BPRD, Myron Linneberg teste les capacités parapsychiques de Susan Xiang, en lui demandant de toucher une photographie et de lui décrire ses visions. Elle perçoit le traître russe en question, se tenant devant une silhouette démoniaque qui lui inspire de la peur. À Moscou au quartier général du Service des Sciences Spéciales (Special Science Service, SSS), Varvara s'entretient avec l'agent secret russe en question, puis donne ses ordres à Ivan Antonovitch Skuratov et à Raissa.



Alors que la série Hellboy s'est achevée en 2016, et que la série BPRD s'est achevée en 2019, Mike Mignola continue d'explorer cet univers par le biais de miniséries consacrées à des personnages emblématiques, et à combler les années entre l'apparition de Hellboy sur Terre et le début de sa série. S'il a déjà lu des épisodes de cette série Hellboy & BPRD, le lecteur sait que sa qualité est variable en fonction de l'intrigue, et en fonction des artistes retenus pour le projet. Il sait aussi qu'assez curieusement Mike Mignola conçoit cette série comme une série de miniséries (chacune consacrée à une année) et qu'en conséquence il ne se sent pas tenu de raconter une histoire complète pour chaque année. En découvrant la couverture, le lecteur subodore qu'il va enfin découvrir comment est né le lien affectif qu'entretient Hellboy avec le Mexique et peut-être avec les lutteurs de Lucha Libre, des histoires postérieures ayant été regroupées dans Hellboy, tome 15 : Hellboy au Mexique. Sans surprise, il se rend vite compte que la construction de cette histoire repose sur une connaissance préalable des personnages impliqués : Susan Xiang, Margaret Laine, mais aussi Varvara. Du coup pour pouvoir l'apprécier, il vaut mieux que le lecteur soit déjà familier de cet univers partagé, sinon il risque d'avoir du mal à comprendre les enjeux pour les personnages et à s'intéresser à la problématique de l'enkeladite.



Mike Mignola a construit son histoire sur une structure originale : 3 fils narratifs différents, s'attachant à 3 personnages différents, qui ont des points de jonction entre eux, mais pas forcément des répercussions en termes de déroulement de l'intrigue. Cette structure justifie le recours à 3 artistes différents, un par fil narratif. Effectivement, le lecteur découvre la raison pour laquelle Hellboy a développé un fort attachement affectif pour le Mexique. C'est certainement le fil narratif le plus déconcertant. La mission en elle-même n'est pas montrée et Hellboy apparaît surtout dans le cinquième épisode. Pour cette dernière partie, Mike Norton réalise des dessins descriptifs, avec des contours discrètement arrondis à quelques endroits, des aplats de noir un peu marqué, et un niveau de détails satisfaisant, en particulier pour l'intégration des éléments de la fête des morts. Le lecteur suit donc une narration visuelle en apparence décontractée, un peu touristique, parfois un peu amusée, amoindrissant pour partie le drame que vit Hellboy. Dans le même temps, son comportement à risque ne laisse pas de doute sur son état émotionnel et son incapacité à gérer le deuil. Au final, le lecteur partage plus la peine de Hellboy, qu'il ne sourit devant ses pitreries. Il se dit qu'une partie de la mélancolie inhérente au personnage découle de ce moment de sa vie.



Mike Norton dessine également les pages suivant chacun de leur côté Margaret Laine et Trevor Bruttenholm. Les dessins de Mike Norton pour eux sont tout aussi agréables : un bon degré descriptif (les 2 bureaux de Bruttenholm, les couloirs de la base du BPRD, une forêt dans le Colorado, un restaurant) et les personnages sont immédiatement identifiables, avec un jeu d'acteur naturaliste et réaliste. Le lecteur suit donc Margaret Laine dans ses fonctions, se heurtant à des réticences chez certains agents, s'énervant de devoir faire avec les cachotteries de Bruttenholm, et sa façon de passer par-dessus elle pour envoyer quelques agents où bon lui semble. Il découvre la vie de ce service, croisant des agents qu'il a déjà rencontrés précédemment (comme Archie Muraro), observant comment le BPRD prend de l'ampleur très progressivement. D'un point de vue intrigue, suspense et action, le fil narratif suivant Bruttenholm s'avère plus riche. En tant que directeur du BPRD, il s'implique dans des situations plus épineuses, à commencer par la réapparition d'enkeladite, matériau ayant pourtant été détruit. Cela le mène aussi bien dans les bureaux de la CIA à Washington DC, que dans une marche en pleine forêt au Colorado. Le lecteur voit apparaître avec surprise un endroit occupant une place majeure dans la série du BPRD au présent, et un autre agent croisé précédemment Jacob Stegner. L'intrigue secondaire relative à l'enkedalite ne trouve pas sa résolution (certainement remise à une minisérie ultérieure), mais l'intrigue principale trouve son aboutissement ici.



Le fil narratif suivant Susan Xiang est d'une nature encore différente. Elle a intégré le BPRD et Trevor Bruttenholm lui confie des missions officieuses. Le lecteur se rend compte que Mike Mignola s'amuse à entremêler les actions d'agents doubles pour un récit d'espionnage traditionnel, tout en utilisant les visions de Susan Xiang pour montrer au lecteur comment les événements et les personnages se connectent avec ce qu'il sait déjà s'il a lu la série BPRD. Pour un nouveau lecteur découvrant l'univers partagé d'Hellboy avec cette série de miniséries dans l'ordre chronologique, il éprouve la sensation d'un futur catastrophique, noir et inéluctable. Yishan Li effectue là son premier travail pour Mike Mignola. Elle utilise un trait de contour plus fin et plus sec que celui de Mike Norton avec une impression de dessins plus légers, contenant moins d'informations, mais aussi plus adaptés pour retranscrire l'impression funeste donnée par les visions du futur. Enfin, le lecteur retrouve Varvara faisant tourner en bourrique les responsables du SSS. Là encore son ressenti devant ces séquences dépend de son niveau de connaissance du personnage. S'il a lu la fin de la série BPRD, il apprécie mieux le jeu sadique auquel se livre Varvara, en ayant conscience de son véritable niveau de pouvoir. S'il la découvre avec cette minisérie, il se lance dans des conjectures quant à sa véritable nature, quant à l'abomination qu'elle est vraiment. C'est un vrai plaisir de retrouver les dessins si particuliers de Michael Avon Oeming : des traits de contour assez gras et anguleux, une simplification des formes faisant parfois penser à un dessin animé pour la jeunesse, une forme d'efficacité brute qui joue à la fois sur l'ambiance et sur une description sans filtre ni fard. Le lecteur de longue date est aux anges de découvrir comment Varvara a fini sous un tube.



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Hellboy vs. Lobster Johnson: Down Mexico Way (dessins et encrage de Mike Norton pour 18 pages, dessins et encrage de Paul Grist pour 4 pages) - En 1968, à la base de Fairfield dans le Connecticut, Hellboy et Vic sont installés devant le poste de télévision pour regarder un film. Ils tombent sur film intitulé Lobster Johnson and the ring of Death. Hellboy sait très bien de quoi il s'agit et le regrette par avance : un film dans lequel il tient le rôle du diable, tourné en 1956 lors de son premier séjour au Mexique.



Les auteurs se sont fait plaisir à raconter un film avec lutteur de Lucha Libre, une parodie de nanar, racontée au premier degré sans moquerie, avec une narration visuelle efficace, détaillée et le sourire aux lèvres. Les 4 pages dessinées par Paul Grist reviennent sur le tournage d'une séquence. Cet épisode se lit très vite et divertit pour ce qu'il est : un hommage sans prétention, un moment de détente.



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L'année 1956 se révèle être un bon cru pour les lecteurs familiers de l'univers partagé Hellboy. Mike Norton réalise des planches agréables et solides, Michael Avon Oeming est en bonne forme, et la nouvelle venue peut encore progresser. Il s'avère que cette année est une année décisive pour le BPRD, que ce soit pour des enquêtes internes mettant en cause la CIA, ou pour un séjour au Mexique, ou encore pour Varvara au sein du Service des Sciences Spéciales. Cette minisérie s'avère indissolublement liée aux précédentes, et elle s'apprécie surtout pour un lecteur fréquentant Hellboy de longue date. Sous cette réserve elle contient des séquences essentielles dans l'histoire du BPRD.
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Dracula

Bram Stoker's Dracula, est une bande dessinée qui a été publiée vers 1992-1993. Cette bd est basée sur le film de Francis Ford Coppola.



Nous connaissons tous Dracula comme étant le premier vampire, et comme étant l'oeuvre ultime de Bram Stoker. À mon humble avis, cette bande dessinée contient de très beaux graphiques, en plus d'avoir une très belle histoire légèrement gothique. Dracula cache une sombre histoire d'amour, bien que cruelle.



Vlad Tepes, mieux connu sous le nom de Vlad l'Empaleur, ou de Vlad Dracul, perd sa compagne qui se suicide, alors que lui est en guerre contre les turcs. Lors de son retour, il la retrouve étendue sur le sol de sa demeure, gisant morte. C'est alors qu'il renie Dieu et la religion, boit du sang et devint Dracula.



Quelques siècles plus tard, lors du séjour de Jonathan Harker dans le château du comte Dracula, le sanguinaire vampire voit un portrait de la femme de Jonathan, Mina. C'est alors qu'il part à Londres, pour rencontrer celle qu'il croit être sa bien-aimée qui s'était suicidée quelques siècles plus tôt. L'histoire décolle à partir de ce moment.



Je conseille cette bande dessinée à tous les amateurs d'horreur et de fantastique, mais également aux fans de Dracula, car c'est l'une des meilleures réadaptations faites à partir d'une oeuvre longtemps acclamée haut la main par la critique.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Jenny Finn

Sainte ou démon ?



Signé par Mike Mignola et Troy Nixey, Jenny Finn est un conte fantastique se déroulant dans un Londres Victorien rongé par une peste indicible et où un tueur sanglant éventre des femmes aux alentours des docks…



Les amateurs de H.P. Lovecraft seront en terrain connu avec ce récit plongé dans une ambiance oppressantes qui évoque celle du Cauchemar d'Innsmouth rédigé par le maître de Providence et publiée à titre posthume…



Mis en images par Farel Dalrymple et Troy Nixey et dont l’inventivité graphique s’avère jubilatoire et mis en couleur par le talentueux Dave Stewart, ce récit déstabilisera sans doute les amateurs de Mignola par l’atmosphère sensiblement différente du reste de ses œuvres…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Dracula

L’amour ou la damnation éternelle





[Résumé] Quel plaisir que de pouvoir enfin lire (ou relire !) 0cette somptueuse adaptation du film qu’avait tiré Francis Ford Coppola du chef d’œuvre gothique et romantique de Bram Stoker. Publié originellement en français en 1993 chez Comics USA, l’ouvrage était depuis longtemps introuvable et on ne peut que saluer cette magnifique réédition qui suit de près d’un an celle, tout aussi belle, en noir et blanc.



On retrouve ce qui faisait le charme ténébreux du film, à commencer par ce vampire aussi fascinant qu’inquiétant, incarnation de la lutte que se livrent Eros et Thanatos en chaque être humain… Magnifiée par le dessin puissant de Mike Mignola, sublimé par l’encrage virtuose de John Nyberg, cette adaptation vaut indéniablement plus qu’un détour…



A lire en écoutant la formidable B.O. composée par le polonais Wojciech Kilar…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Hellboy : Rencontres

Alors c’est l’histoire de Hellboy qui rencontre Batman et un type avec un bâton magique lumineux (première histoire), puis une fantôme sexy (la seconde)… les rencontres de super-héros peuvent parfois être jouissives, celles-ci ne seront pas mémorables. Cela dit, je n’ai pas non plus passé un mauvais moment.
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Hellboy, Tome 10 : La Grande Battue

Drôle d’idée que de prendre une série en route. Pour qui comme moi connaît un peu les films, ou du moins le personnage, ça passe, le plaisir est là, bien que ce livre soit truffé de références à des événements passés. La narration et les dessins sont très bons, et le tout se termine sur de la grosse révélation… sans qu’il n’y ait vraiment de final. À suivre, donc. Dommage.
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Jenny Finn

Les adeptes de Mike Mignola seront sans aucun doute ravis de cette aventure co-écrite avec Troy Nixey, instigateur de l’histoire de Jenny Finn. D’autres apprécieront peut-être le style graphique délibérément tordu et glauque de Troy Nixey & de Farel Dalrymple assombrissant le scénario.
Lien : https://www.actuabd.com/Jenn..
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Jenny Finn

Ce Jenny Finn s'avère être une agréable lecture, un très bon récit signé Mike Mignola et Troy Nixey. Mais c'est une histoire à ne pas lire avant de vous coucher, vous pourriez faire des cauchemars. Prenez donc garde en ouvrant cette bande dessinée...
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Hellboy & BPRD - 1956

D'une certaine manière, ce tome fait suite à Hellboy and the B.P.R.D.: 1955 (2017/2018), mais dans les faits, il n'est pas indispensable de l'avoir lu avant. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie 1956, ainsi que le numéro spécial Hellboy vs. Lobster Johnson, initialement parus en 2018/2019, coécrits par Mike Mignola & Chris Roberson. La couverture du recueil a été réalisée par Adam Hughes.



1956 (dessiné par Mike Norton pour le fil narratif suivant Trevor Bruttenholm, par Yishan Li pour le fil narratif suivant Susan Xiang, et par Michael Avon Oeming pour le fil narratif suivant Varvara) - Dans une note envoyée à l'ensemble du personnel, Trevor Bruttenholm indique qu'il a engagé Myron Linneberg en tant que consultant au sein du BPRD, et que Margaret Laine est dorénavant la directrice adjointe chargée des opérations. Au quartier général du BPRD à Fairfield dans le Connecticut, en 1956, Margaret Laine est en train de briefer les agents Hendricks et Murphy, ainsi que Hellboy sur la mission qu'elle leur assigne. De nombreux cas de possessions démoniaques, vampires, morts-vivants, sacrifices humains ont été signalés à l'intérieur du Mexique. Il y a de nombreux morts parmi les civils. Les 3 acceptent la mission, mais Hellboy reste dans la pièce souhaitant parler de Mac avec Margaret Laine. Celle-ci lui répond qu'elle n'en a pas le temps. En juillet 1956, à Washington DC, Trevor Bruttenholm pénètre dans le bureau de Dulles, l'un des directeurs de la CIA. Il est venu lui parler de l'enkeladite, et du fait qu'elle n'a pas été détruite comme il avait été convenu en 1948. En 1956, dans la base du BPRD, Myron Linneberg teste les capacités parapsychiques de Susan Xiang, en lui demandant de toucher une photographie et de lui décrire ses visions. Elle perçoit le traître russe en question, se tenant devant une silhouette démoniaque qui lui inspire de la peur. À Moscou au quartier général du Service des Sciences Spéciales (Special Science Service, SSS), Varvara s'entretient avec l'agent secret russe en question, puis donne ses ordres à Ivan Antonovitch Skuratov et à Raissa.



Alors que la série Hellboy s'est achevée en 2016, et que la série BPRD s'est achevée en 2019, Mike Mignola continue d'explorer cet univers par le biais de miniséries consacrées à des personnages emblématiques, et à combler les années entre l'apparition de Hellboy sur Terre et le début de sa série. S'il a déjà lu des épisodes de cette série Hellboy & BPRD, le lecteur sait que sa qualité est variable en fonction de l'intrigue, et en fonction des artistes retenus pour le projet. Il sait aussi qu'assez curieusement Mike Mignola conçoit cette série comme une série de miniséries (chacune consacrée à une année) et qu'en conséquence il ne se sent pas tenu de raconter une histoire complète pour chaque année. En découvrant la couverture, le lecteur subodore qu'il va enfin découvrir comment est né le lien affectif qu'entretient Hellboy avec le Mexique et peut-être avec les lutteurs de Lucha Libre, des histoires postérieures ayant été regroupées dans Hellboy in Mexico. Sans surprise, il se rend vite compte que la construction de cette histoire repose sur une connaissance préalable des personnages impliqués : Susan Xiang, Margaret Laine, mais aussi Varvara. Du coup pour pouvoir l'apprécier, il vaut mieux que le lecteur soit déjà familier de cet univers partagé, sinon il risque d'avoir du mal à comprendre les enjeux pour les personnages et à s'intéresser à la problématique de l'enkeladite.



Mike Mignola a construit son histoire sur une structure originale : 3 fils narratifs différents, s'attachant à 3 personnages différents, qui ont des points de jonction entre eux, mais pas forcément des répercussions en termes de déroulement de l'intrigue. Cette structure justifie le recours à 3 artistes différents, un par fil narratif. Effectivement, le lecteur découvre la raison pour laquelle Hellboy a développé un fort attachement affectif pour le Mexique. C'est certainement le fil narratif le plus déconcertant. La mission en elle-même n'est pas montrée et Hellboy apparaît surtout dans le cinquième épisode. Pour cette dernière partie, Mike Norton réalise des dessins descriptifs, avec des contours discrètement arrondis à quelques endroits, des aplats de noir un peu marqué, et un niveau de détails satisfaisant, en particulier pour l'intégration des éléments de la fête des morts. Le lecteur suit donc une narration visuelle en apparence décontractée, un peu touristique, parfois un peu amusée, amoindrissant pour partie le drame que vit Hellboy. Dans le même temps, son comportement à risque ne laisse pas de doute sur son état émotionnel et son incapacité à gérer le deuil. Au final, le lecteur partage plus la peine de Hellboy, qu'il ne sourit devant ses pitreries. Il se dit qu'une partie de la mélancolie inhérente au personnage découle de ce moment de sa vie.



Mike Norton dessine également les pages suivant chacun de leur côté Margaret Laine et Trevor Bruttenholm. Les dessins de Mike Norton pour eux sont tout aussi agréables : un bon degré descriptif (les 2 bureaux de Bruttenholm, les couloirs de la base du BPRD, une forêt dans le Colorado, un restaurant) et les personnages sont immédiatement identifiables, avec un jeu d'acteur naturaliste et réaliste. Le lecteur suit donc Margaret Laine dans ses fonctions, se heurtant à des réticences chez certains agents, s'énervant de devoir faire avec les cachotteries de Bruttenholm, et sa façon de passer par-dessus elle pour envoyer quelques agents où bon lui semble. Il découvre la vie de ce service, croisant des agents qu'il a déjà rencontrés précédemment (comme Archie Muraro), observant comment le BPRD prend de l'ampleur très progressivement. D'un point de vue intrigue, suspense et action, le fil narratif suivant Bruttenholm s'avère plus riche. En tant que directeur du BPRD, il s'implique dans des situations plus épineuses, à commencer par la réapparition d'enkeladite, matériau ayant pourtant été détruit. Cela le mène aussi bien dans les bureaux de la CIA à Washington DC, que dans une marche en pleine forêt au Colorado. Le lecteur voit apparaître avec surprise un endroit occupant une place majeure dans la série du BPRD au présent, et un autre agent croisé précédemment Jacob Stegner. L'intrigue secondaire relative à l'enkedalite ne trouve pas sa résolution (certainement remise à une minisérie ultérieure), mais l'intrigue principale trouve son aboutissement ici.



Le fil narratif suivant Susan Xiang est d'une nature encore différente. Elle a intégré le BPRD et Trevor Bruttenholm lui confie des missions officieuses. Le lecteur se rend compte que Mike Mignola s'amuse à entremêler les actions d'agents doubles pour un récit d'espionnage traditionnel, tout en utilisant les visions de Susan Xiang pour montrer au lecteur comment les événements et les personnages se connectent avec ce qu'il sait déjà s'il a lu la série BPRD. Pour un nouveau lecteur découvrant l'univers partagé d'Hellboy avec cette série de miniséries dans l'ordre chronologique, il éprouve la sensation d'un futur catastrophique, noir et inéluctable. Yishan Li effectue là son premier travail pour Mike Mignola. Elle utilise un trait de contour plus fin et plus sec que celui de Mike Norton avec une impression de dessins plus légers, contenant moins d'informations, mais aussi plus adaptés pour retranscrire l'impression funeste donnée par les visions du futur. Enfin, le lecteur retrouve Varvara faisant tourner en bourrique les responsables du SSS. Là encore son ressenti devant ces séquences dépend de son niveau de connaissance du personnage. S'il a lu la fin de la série BPRD, il apprécie mieux le jeu sadique auquel se livre Varvara, en ayant conscience de son véritable niveau de pouvoir. S'il la découvre avec cette minisérie, il se lance dans des conjectures quant à sa véritable nature, quant à l'abomination qu'elle est vraiment. C'est un vrai plaisir de retrouver les dessins si particuliers de Michael Avon Oeming : des traits de contour assez gras et anguleux, une simplification des formes faisant parfois penser à un dessin animé pour la jeunesse, une forme d'efficacité brute qui joue à la fois sur l'ambiance et sur une description sans filtre ni fard. Le lecteur de longue date est aux anges de découvrir comment Varvara a fini sous un tube.



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Hellboy vs. Lobster Johnson: Down Mexico Way (dessins et encrage de Mike Norton pour 18 pages, dessins et encrage de Paul Grist pour 4 pages) - En 1968, à la base de Fairfield dans le Connecticut, Hellboy et Vic sont installés devant le poste de télévision pour regarder un film. Ils tombent sur film intitulé Lobster Johnson and the ring of Death. Hellboy sait très bien de quoi il s'agit et le regrette par avance : un film dans lequel il tient le rôle du diable, tourné en 1956 lors de son premier séjour au Mexique.



Les auteurs se sont fait plaisir à raconter un film avec lutteur de Lucha Libre, une parodie de nanar, racontée au premier degré sans moquerie, avec une narration visuelle efficace, détaillée et le sourire aux lèvres. Les 4 pages dessinées par Paul Grist reviennent sur le tournage d'une séquence. Cet épisode se lit très vite et divertit pour ce qu'il est : un hommage sans prétention, un moment de détente.



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L'année 1956 se révèle être un bon cru pour les lecteurs familiers de l'univers partagé Hellboy. Mike Norton réalise des planches agréables et solides, Michael Avon Oeming est en bonne forme, et la nouvelle venue peut encore progresser. Il s'avère que cette année est une année décisive pour le BPRD, que ce soit pour des enquêtes internes mettant en cause la CIA, ou pour un séjour au Mexique, ou encore pour Varvara au sein du Service des Sciences Spéciales. Cette minisérie s'avère indissolublement liée aux précédentes, et elle s'apprécie surtout pour un lecteur fréquentant Hellboy de longue date. Sous cette réserve elle contient des séquences essentielles dans l'histoire du BPRD.
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Dracula

Les éditions Delcourt publient un album attendu de longue date : la réédition du Dracula de Mike Mignola, dans une version aux couleurs totalement remastérisées. Un must-have pour tout les amateurs du créateur d'Hellboy et de l'univers vampirique.
Lien : https://www.actuabd.com/Drac..
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Hellboy, tome 1 : Les germes de la destruct..

Il était enfin temps de découvrir cette incomparable référence du comics fantastique et indé !

Bien évidemment, Hellboy est sans doute une icône très appréciée par les amateurs de comics. Crée au début des années 90, cette pièce maîtresse de l'oeuvre du génial Mike Mignola comprend 16 tomes, juste pour la série principale, sans parler de l'univers étendu du Hellboy à travers d'autres séries comm B.P.R.D. ou Abe Sapiens. Le démon s'est depuis imposé comme l'icône badass d'un univers fantastico- horrifique fortement inspiré par l'aura lovecraftienne (oh yeah ! ).

Bien évidemment, je pense qu'Hellboy a également eu sa relance de succès avec les fameuses adaptations de Guillermo Del Toro. Autant le dire, c'est cette première adaptation qui m'a donné envie de découvrir le comics de Mignola avec le premier tome Les Germes de la destruction !



Aucun regret, quel plaisir de découvrir cette oeuvre qui mêle habilement polar hard-boiled et horreur cosmique lovecraftienne. Mike Mignola a montré son attirance pour les univers de l'imaginaire avec un penchant plus ou moins ténébreux avec des titres comme Le cycle des épées ou encore Corum, des titres adaptés de la fantasy pur jus.

Mignola s'impose dans Hellboy en créant d'abord son propre imaginaire avec tout de même un véritable hommage à Lovecraft. Jouant énormément avec les contrastes, le clair-obscur, un trait taillé à la serpe, des silhouettes longilignes, Mignola ne signe pas un graphisme riche en détails et poussé au réalisme brut, il signe avant tout une atmosphère , une déclaration d'amour à un fantastique à la fois brut et délicat, digne héritier graphique de Cthulhu, des films de la Hammer... J'ai tout simplement adoré mais le génialissme auteur-dessinateur ne se limite pas à cela puisqu'il nous propose un antihéros digne de ce nom. Hellboy est un démon, tout droit débarqué sur notre Terre à la suite d'un rituel nazi mené par un sorcier terrifiant. Mais Hellboy fut élevé par un savant humain plutôt généreux. De ce fait, le petit démon rouge est devenu un inspecteur badass , un peu cynique et blasé sur les bords . La série est portée par une efficace voix-off assortie à une mise en case tout aussi efficace.

Que ce soit au niveau de la narration ou de son ambiance si stylée, Mignola délivre un premier tome réussi qui n'aura pas démérité son Eisner award.

Hellboy volume 1 Les germes de la destruction pose ici les germes d'un univers étendu que tout amateur de comics fantastiques se doit de découvrir .
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B.P.R.D. : Un mal bien connu, tome 1

L’Enfer sur Terre



Amorcer la découverte de l’œuvre de l’auteur par cet opus s’avère impensable tant de nombreux éléments tirés des précédents s’y retrouvent. Mais pour les amateurs des ouvrages du maître de l’étrange et du fantastique, c’est un pur délice…



Dans une ambiance délicieusement post-apocalyptique superbement retranscrite par une Laurence Campbell très inspiré, Mike Mignola et Scott Allie nous entraînent dans un scénario riche et foisonnant qui marque le retour d’Hellboy sur Terre… Mais pour affronter la tempête qui s’annonce, révélée par un final ébouriffant, le B.P.R.D. n’est plus que l’ombre de lui-même… L’avenir de l’humanité s’annonce décidemment plus sombre que jamais…




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B.P.R.D. - The devil you know, tome 3 : Rag..

Ce tome fait suite à B.P.R.D.: The Devil You Know Volume 2 (épisodes 6 à 10) qu'il faut avoir lu avant, et c'est le dernier de la série. Il contient les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2019, coécrit par Mike Mignola & Scott Allie, dessinés et encrés par Laurence Campbell, avec une mise en couleurs réalisée par Dave Stewart. Christopher a dessiné et encré 11 pages de l'épisode 11. Mike Mignola a dessiné et encré 13 pages de l'épisode 15. Sur une page, sont listés tous les créateurs (scénaristes, dessinateurs, encreurs, coloristes, lettreurs et responsables éditoriaux) ayant travaillé sur la série. Il comprend également 13 pages de travaux préparatoires.



À Guriev dans le Kazakhstan, en novembre 1912, Yuri et sa fille Varvara veillent sur Zoya, l'épouse de Yuri, malade et alitée. Elle revient sur le père biologique de leur fille : Rasputin à qui elle avait indiqué qu'elle était enceinte en octobre 1905, dans le palais du prince Georges Maximilianovitch de Leuchtenberg (1852-1912). Rasputin l'avait repoussée sans reconnaître sa future paternité. Yuri décide d'emmener femme et fille au nord de Zavodoukovsk en Sibérie qu'ils atteignent en janvier 1913. Rasputin regarde sa fille sur le pas de la porte, et provoque la mort de Yuri sous les yeux de sa fille et de son épouse. Leur cheval meurt quelques heures plus tard, et Zoya rend son dernier soupir. Varvara est prise en charge par un homme qui passe par là. Au temps présent, dans le sud de Manhattan, Rasputin a acquis une stature géante et des énergies magiques tourbillonnent autour de sa silhouette. Il se déclare être le Dragon, et en appelle à Ogdru Jahad et à Sadu-Heim et ses cohortes. Il invoque Adad-Jahad, Amon-Jahad, Namrat-Jahad, Beuu-Jahad, Nergal-Jagad, Irra-Jahad, Nunn-Jahad. Plusieurs monstres surgissent à Manhattan, les êtres humains se transforment en créatures monstrueuses.



Hellboy se souvient de l'individu encapuchonné qui lui disait qu'il restait deux choses à faire et que dès le départ ce devait être Hellboy. Les flots se déchaînent et balayent les rues. Abe Sapien tente de sauver les agents du BPRD les plus proches de lui. Ted Howards exécute de grands moulinets avec son épée bifide pour tenir les monstres à l'écart des agents du BPRD. Dans le ciel, Liz Sherman incinère des créatures volantes. La voix de Rasputin tonne et annonce que le temps de Ragna Rok est advenu. Le vaisseau du BPRD se pose dans la rivière et les agents y montent pour se mettre à l'abri, avec Hellboy, Liz Sherman, Abe Sapien, Ted Howards. Herman von Klempt se tourne vers Rasputin pour lui parler : il se fait incinérer sur place. Dans le vaisseau, le personnel médical vient s'occuper des blessés.



La fin d'une époque. Hellboy est apparu pour la première fois en 1993. La série BPRD a commencé en 2002, et a compté 162 épisodes, réalisés par plus de 80 créateurs, rassemblés en 34 recueils, ou 10 omnibus, sans compter les autres séries dérivées. Dans son texte d'une page de postface, Mike Mignola indique que Rasputin évoquait déjà Ragna Rok dans la première minisérie d'Hellboy, et qu'au fil des 2 séries principales Hellboy et BPRD, il a mentionné cette fin du monde à plusieurs reprises, car il savait que ce serait le terme de ces histoires débutées il y a 25 ans. S'il a lu les 2 premiers tomes de cette dernière série du BPRD, le lecteur a bien compris vers quoi elle s'achemine : c'est la fin, ou plutôt une fin. Il sait également qu'il va assister à l'affrontement final entre Rasputin et Hellboy. Par contre, il ne sait pas comment il va se dérouler et quelles en seront les conséquences. Mike Mignola clôt son récit de belle manière. Il tient la promesse d'un combat final, sans se défiler, sans faux fuyant. Il achève son cycle en tenant également les promesses du titre de ce tome. Laurence Campbell réalise les quatre cinquièmes des dessins, avec une approche descriptive, des traits d'encage soit fins soit appuyés, des aplats de noir significatifs, sans essayer de singer l'abstraction de Mike Mignola. Dave Stewart utilise une palette de couleurs crépusculaires, plombant l'ambiance pour la marquer du sceau de la fin du monde. Les destructions sont massives et à l'échelle planétaire. La mort fait des ravages parmi les êtres humains, et dans les rangs du BPRD. Fin…



Dans la postface, Mike Mignola confirme qu'il reste encore quelques histoires à raconter dans les années ayant précédé celle-ci et que peut-être… Mais le lecteur sait bien que ce genre de promesse a peu de chance d'être tenue, les créateurs passant généralement à autre chose après avoir consacré autant d'années à imaginer, développer et faire vivre un univers aussi riche. De ce point de vue, le lecteur en a pour son argent : ils sont tous là, enfin tous ceux qui sont encore en vie. Alors que Rasputin déchaîne les monstres, le scénario fait le tour du monde, ou du moins des sites emblématiques de la série, et le lecteur peut avoir un dernier aperçu de Maggie et sa mère, du professeur James Henry O'Donnell, et de beaucoup d'autres jusqu'à la dernière séance du Club Osiris. Il a ainsi l’impression de pouvoir faire ses adieux à de nombreux personnages dont il découvre le sort.



Mike Mignola et Scott Allie font même beaucoup mieux qu'une simple tournée d'adieux. Alors qu'il pensait avoir tout saisi des mystères principaux de la série, le lecteur découvre que les auteurs en lèvent encore beaucoup, avec une efficacité impressionnante, et un impact inattendu en cette dernière heure. Le principal exemple est le prologue de 11 pages consacré à Varvara. Le lecteur s'était habitué à cette créature ayant la forme d'une jeune fille avec une robe blanche d'un autre âge, disposant de capacités démoniaques. Christopher Mitten avait déjà illustré Rasputin: The Voice of the Dragon. Il réalise des dessins assez détaillés pour donner une consistance suffisante à la reconstitution historique, et l'irrégularité de ses traits de contour produit un effet inquiétant adapté à la présence continue de la mort. Le lecteur découvre qu'il y avait encore des choses à savoir sur Varvara et que son rôle important n'était pas fortuit. De même la localisation de l'endroit où s'est installée Maggie prend tout son sens dans la perspective ouverte par un développement du récit. Le lecteur sourit en voyant que Cavendish Hall trouve aussi sa place. Il ne s'agit pas d'un plaisir intellectuel né de la satisfaction de voir toutes les pièces du puzzle s'assembler à la perfection. Cela tient plus de voir que les choses ont du sens.



Par la force des choses, ce tome parle plus aux lecteurs de longue date, et encore plus à ceux qui ont tout lu. Ce n'est qu'à cette condition que le lecteur peut identifier les 2 fantômes dans les ruines de Berlin car Mignola et Allie préfèrent montrer que nommer explicitement tous les personnages apparaissant. Par exemple, le lecteur de passage risque de ne pas comprendre la page de l'épisode 14 montrant des extraterrestres dont le visage ressemble à Abe Sapien dans un vaisseau spatial. Toute remonte au 23 décembre 1994, lors de la venue sur Terre d' Hellboy, dans sa première minisérie Seed of Destruction (1993). Mais le lecteur patient et impliqué avait dû attendre jusqu'en 2017 pour découvrir le comment de l'apparition de cet extraterrestre dans The Visitor: How and Why He Stayed, de Mike Mignola, Chris Roberson et Paul Grist. Oui, Mike Mignola a soigné son final et a prêté une attention aux détails, faisant la preuve de son implication totale dans cette saga de 25 ans.



Le lecteur découvre avec plaisir qu'il s'est impliqué jusqu'à dessiner les 13 dernières pages du dernier épisode. Comme il avait dessiné les 3 premières pages de l'épisode 6 pour la résurgence d'Hellboy, il dessine lui-même la fin de la série. Le lecteur retrouve ces images inimitables où l'artiste joue l'épure jusqu'à la frontière de l'abstraction, et Dave Stewart utilise des aplats consistants pour habiller ces formes dépouillées. Dès la première page, Mignola joue avec des cases presqu'entièrement noires, avec juste une poignée de particules flottant au vent, ou tombant, comme s'il ne restait qu'un tout petit peu de cendres paresseuses, prêtes à cesser tout mouvement, succombant à l'entropie finale. Hellboy semble presque taillé dans la pierre, avec une peau donnant l'impression d'être en vieux cuir fatigué, commençant à craqueler. Dans la cinquième page, le lecteur contemple le feu se propager, évoquant les énergies crépitantes dessinées par Jack Kirby. Par la suite les épaules tombantes d'Helllboy prennent tout leur sens : il est réduit à l'état de témoin impuissant, sa force ne lui étant d'aucun secours, d'aucune utilité. Puis le lecteur retrouve le sens du contraste de Dave Stewart : l'opposition entre le rouge vif de la lave et le noir massif de la roche. Les 3 dernières pages transcrivent avec conviction l'apparence primitive du monde et l'élan émotionnel d'une créature emblématique. Le lecteur referme le tome le cœur serré de voir cette épopée se terminer, mais aussi comblé par le soin apporté à ce final.



Ce dernier tome clôt en beauté une saga déroulée sur 25 ans, dans 2 séries principales Hellboy et BPRD. Mike Mignola a pris le temps nécessaire pour mener à son terme cette histoire mythologique, fidèle à sa vision de départ, habitée par des individus inoubliables (si seulement il lui restait encore une histoire de Roger l'homoncule à écrire…), peuplée de créatures fantastiques, traversée par un destin inéluctable et une mélancolie poignante.
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Dracula

1462, la Roumanie est envahie par les turcs musulmans, et ils sont bien décidés à repousser les chrétiens le plus loin possible pour leur faire payer la prise de Constantinople.



Devant le sultan Mahommed et ses 30 milles hommes, un guerrier hors du commun se dresse fièrement et est prêt à se battre comme un tigre, un lion : Vlad Dracula, à la tête de ses 7 milles hommes.



La victoire est à la hauteur de la surprise, mais Vlad ne va montrer aucune retenue dans son combat, et exterminer tous les turcs qui tomberont entre ses mains, dans un bain de sang jamais vu jusque là.



En rentrant dans son château, il y découvre le corps sans vie de son épouse Elisabeta, qui s'est donnée la mort en apprenant que son mari avait été tué au combat. Information aussi turque que fausse.



Mais voilà, les autorités cléricales restent intransigeantes, elle s'est donnée la mort, ce qui la condamne aux enfers pour l'éternité.



Il n'en faudra pas plus pour que Vlad Dracula ne voit... rouge et devienne fou furieux au point de renier ce Dieu pour lequel il s'était aussi bien battu.



Vlad Dracula vient de se damner pour l'éternité...
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B.P.R.D. : Un mal bien connu, tome 1

je suis un fan de Mignola, mais là ça vire à l'usine à gaz.

J'ai pas compris pourquoi il sortait du cercueil?

Faut que je relise depuis le début, ça reste une belle serie

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B.P.R.D. : Un mal bien connu, tome 1

Un album qui débute sous de beaux augures avec ce premier volume riche en surprises et en action. Une nouvelle saga à hauteur des précédentes et qui jamais ne déçoit !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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B.P.R.D. Origines, tome 3

Cet album contient une série d’histoires dispersées tout au long de l’histoire du BPRD depuis ses débuts jusqu’à la guerre des grenouilles. Je pense donc qu’il faut bien connaître le BPRD pour l’apprécier.

Mais alors, quelle saveur!!

Malgré la dispersion dans le temps, ces histoires ont un thème commun qui est l’humanité des personnages, et comment ils se battent pour s’y accrocher. Les histoires sont plus teintées de nostalgie que de ce désespoir criant qu’on trouve dans la série « l’enfer sur terre » et c’est vraiment touchant.

Les dessins et l’encrage sont sublimes et le graphisme est cohérent malgré la diversité des dessinateurs.

Une belle réussite dans un univers déjà très rempli.
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Lord Baltimore, tome 7 : Les cercueils vides

L'intrigue des Cercueils vides est toujours d'un très bon niveau. Mignola et Golden nous font trembler et suer, nous surprennent en nous émouvant.
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