N'est-ce pas précisément ce qu'on demande à un artiste, qui doit nous entrouvrir les portes d'un monde où la banalité fleurit en vision, où la laideur se sublime en beauté, où les désillusions de l'existence se dorent au soleil de l'art et se muent en brumes légères comme un fil de soie ?
Alors la réalité ne fausse pas en mensonge : elle s'accomplit dans l'espace, étrange et merveilleux, de la fable.
C'est en ce sens qu'Anna Song est et a toujours été vraie.