Citations de Monique Demagny (50)
La beauté n’est pas forcément un atout.
Roi il était, premier en son royaume, et premier au combat il serait, droit exposé à la première ligne, sachant pourtant bien au fond de lui-même combien de ses parents déjà avaient souhaité sa mort pour faire plus aisément « nouvel roi » au royaume de France.
Paris si vivant, si remuant, tellement indocile et fier, était devenu une ville muette.
Leurs hommes sont partout. Ils écoutent, ils espionnent, ils traquent les murmurants et les dénoncent.
On meurt aujourd’hui pour un mot malheureux.
L’idée ne venait à personne que les gens souvent travaillent pour vivre mieux et que le souci du bien de leur progéniture est légitime. Cette pensée même était séditieuse. La morale voulait qu’au service du roi on reste gueux et pauvre comme un rat.
Sa passion n’avait jamais été de gouverner, mais d’amasser les richesses, car il aimait au-delà de toute mesure la beauté de toutes les œuvres d’art, les livres enluminés, la somptuosité des châteaux.
Malade ou en santé le roi n’était pas de tout repos quand il voulait gouverner. Heureusement sa maladie l’avait rendu malléable et celui qui parlait le dernier l’emportait souvent.
On ne peut agir avec un prince du sang comme avec un parvenu.
Le roi souvent est absent, et quand le roi est empêché les princes font à leur guise.
Pour les uns j’étais douce comme le lait de l’amande et pour les autres rugueuse comme une housse de poils. On m’a crue humble parce que je soignais le roi. Il n’y avait là aucune humilité ! J’étais amoureuse et jalouse et me suis parfois demandé s’il ne m’était pas parfois advenu d’aimer sa maladie qui souvent le gardait pour moi seule.
Une reine ne saurait finir dans la misère !
Les femmes aiment à contempler leur beauté.
Il fallait seulement ruser, être plus subtile que les autres. Je savais le faire. On me croyait frivole, on glosait sur ma sottise, mon ignorance ? Il me fallait surtout ne détromper personne, je devais endormir l’adversaire.
La maladie du roi avait brouillé les cartes et d’autres surgissaient pour ramasser la mise.
La joie d’avoir donné un dauphin au royaume compense largement l’ennui d’être écartée des réjouissances.
Après la première nécessité de l’argent, on cherchait donc une couronne. Une couronne, cela n’est pas facile à trouver ! En cette occurrence c’était plutôt l’oncle de Bourgogne qu’il fallait solliciter, il avait la tête politique. Dernière condition et non la moindre, la mariée devait être belle, les Valois étaient amateurs de femmes et connaisseurs en la matière.
Pour faire face à des besoins toujours dispendieux il fallait trouver une fiancée bien pourvue d’argent.
Un roi mort ne vaut pas le dernier des valets bien vivants .
On peut tuer par le poison d’une infinité de manières, brutalement, presque dans l’instant, aussi promptement que par un coup de dague ou très lentement par une longue usure des forces de la vie.