Un entretien pendant le Salon du Livre de Paris avec Moussa Ag Assarid
Je pense que cette surabondance de nourriture (*) est le signe d'une peur terrible du manque. Pourtant, dans le désert, nous n'avons jamais la certitude de manger le lendemain, mais nous n'avons pas peur, nous avons confiance, nous trouverons le moyen. Rien ne nous empêche de partager notre repas avec un inconnu qui passe.
(*) (en France)
Comme deux enfants qui s'aiment et non rien à prouver.
Il y a trop d'espace en nous pour que nous soyons enfermés dans le regard des autres.
Quelles que soient nos souffrances, nos épreuves, nous devons rester dignes. Un face-à-face avec la douleur. [...] Ne pas se laisser aller. Jamais. Pour ne pas tomber. Quand je vois ces personnes courbées dans la déchéance, je voudrais leur relever la tête et le dire de regarder en face d'elles. Autour d'elles. Tout est là.
Il faudrait trouver un progrès qui nous rapproche de nous-mêmes. Utopie peut-être, mais on ne peut pas se passer de l'essentiel
Il estime qu’il faut prendre le risque d’évoluer. Mais évoluer, ce n’est pas renier. Il sait que, où que nous soyons, nous reviendront toujours boire avec lui le thé sous la tente. Il nous a appris à respecter le passé sans pour autant le subir.
p.12 : "Dans ce monde, les hommes ont tous la parole. Pour les comprendre et les connaître, il faut les écouter et ils t'adopteront. Garde cette valeur et va où tu veux sur cette terre sans jamais oublier d'où tu viens."
p.44 :"Voyager, c'est aller de soi à soi en passant par les autres."
p.109 :" Grâce à la patience, nous récoltons au-delà de ce à quoi nous nous attendons."
en Occident, un père n'aurait jamais laissé un enfant mettre la main dans le feu. Or il faut parfois se bruler pour apprendre à être responsable. à trop protéger les enfants, ils ont peur de tout.
en Occident, c'est la crainte de l'adulte qui crée les limites. Or ce qui n'est basé que sur la crainte n'est pas assez solide. Ce sont nos structures intérieures nées de notre expérience qui fondent notre équilibre.
n'ayant pas le choix, nous ne voyons pas la douleur comme un obstacle, plutôt comme une étapequi ravive nos forces vitales.
En Occident, la régle est de ne surtout pas souffrir.............
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je ne préconise pas un retour en arrière, mais cela me fait de la peine de voir à quel point les enfants ont peur de la souffrance. le moindre bobo est un drame quand il devrait être un enseignement.
p.12 : "Dans ce monde, les hommes ont tous la parole. Pour les comprendre et les connaître, il faut les écouter et ils t'adopteront. Garde cette valeur et va où tu veux sur cette terre sans jamais oublier d'où tu viens."
p.44 :"Voyager, c'est aller de soi à soi en passant par les autres."
p.109 :" Grâce à la patience, nous récoltons au-delà de ce à quoi nous nous attendons."
il sait qu'il y aura toujours un adulte pour le surveiller, le protéger. Mais c'est pour cette raison que les passage à l’adolescence est souvent douloureux pour les Occidentaux, ils tombent de haut quand ils s’aperçoivent qu'en définitive ils ne doivent compter que sur eux mêmes.