Myriam Alamkan

Pondichéry n'est pas un excellent port [...] ce sont les chelingues qui sont chargées du transbordement des passagers et des marchandises. "Elles sont composées de bordages, ni cloués, ni chevillés, mais cousus entre eux par des fils d'aloès. Le fond est plat ; la poupe et la proue pointues. Les rameurs sont armés, en guise d'avirons, de longues pelles à four qu'ils plongent dans l'eau avec une amusante irrégularité. Au moment où ce canot [...] entre dans la barre, c'est à dire à l'endroit où la lame éprouve un violent ressac par la suite du banc de sable contre lequel elle vient se briser, les Indiens se mettent à chanter à tue-tête, comme pour oublier le danger".

[...] Reste à imaginer le nombre des allers et retours nécessaires au transport des 730 indiens embarqués sur l'Alix en ayant présent à la pensée que la rade de Pondichéry serait infestée de requins !

Les vivres - Les repas sont faits à partir des ingrédients de la cuisine indienne. Il y a à bord du Suger, du riz, de la poudre de kari, du beurre de buffle, du tamarin, des oignons, du piment, des légumes secs, du giraumon, du lard, du poisson salé, vingt moutons, 200 à 250 volailles pour les convalescents