AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de N. T. Binh (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Cinéma et Musique : Accords Parfaits

La musique de film reste un élément essentiel et incontournable pour apporter le surplus d'émotion à un grand film.: s'évader, s'émouvoir, se souvenir, tout cela est possible grâce à la musique originale créé par un compositeur professionnel.



Hélas, de plus en plus la musique originale de film (le fameux " score" en anglais) disparait peu à peu des longs métrages, car visiblement les cinéastes ont de plus en plus peur que les compositeurs accaparent trop leurs films, et empiètent sur la toute puissance. On se retrouve donc de plus en plus avec des morceaux indépendants du film, et même, pour des questions de droit, souvent les mêmes, donc les films perdent de leurs singularités.

Heureusement, des ouvrages viennent parfois nous conforter sur l'importance de la musique de film. C'est notamment le cas de ce passionnant ouvrage, "Cinéma & Musique, accords parfaits", paru aux impressions Nouvelles, un ouvrage coordonné par N. T. Binh, José Moure et Frédéric Sojcher.



En effet, cet ouvrage est composé d'entretiens qui ont été réalisés lors d'un séminaire universitaire, et reviennent en profondeur sur les méthodes de travail et le sens profond attribué à la partition dans un long métrage.

Ces passionnants témoignages racontent l'aventure de la création et devront passionner les mélomanes et les cinéphiles (ou les deux à la fois).

À travers des entretiens avec des ­musiciens et des cinéastes, parfois des dialogues entre les deux ( bel entretien notamment entre Benoit Jacquot et Bruno Coulais), cet essai ­étudie en profondeur mais sans didactisme la dimension musicale des films, et la relation créative entre deux ar­tistes de disciplines différentes.



Sont explorés dans cet ouvrage les grands élans et la cuisine interne, les moments d'enthousiasme et les tiraillements du doute, tout ce qui constitue la collaboration entre un metteur en scène et un musicien, avant de parvenir à «l'accord parfait», même si à la lecture de ce passionnant ouvrage, l'on s'aperçoit que, contrairement à ce que le titre nous annonce l'accord est loin d'être toujours parfait entre metteurs en scène et compositeurs, et il faut parfois du temps pour s'adapter l'un à l'autre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          130
Cinéma et Musique : Accords Parfaits

Ce livre se penche sur le rôle central que tient la musique dans les films, à travers les interviews de plusieurs compositeurs de musiques de films et de réalisateurs. Ce n'est pas un livre théorique sur le sujet, mais une approche plus sensible de cet élément incontournable du cinéma, souvent mis de côté au profit des images et des répliques. Chaque personne interviewée va donner sa propre expérience, son propre point de vue et c'est cela qui est enrichissant ! Ce n'est pas le discours d'une seule personne mais un dialogue réel (dans la partie "Compositeurs et cinéastes en duo") ou fictif (chaque interview peut trouver des échos ou des contrastes avec d'autres) entre plusieurs conceptions de la musique de films, plusieurs façons de la créer et plusieurs façons de la mettre en résonance avec tous les autres aspects du film.

Ce livre, facile à aborder et à lire, redonne ses lettres de noblesse à la musique de cinéma et permet de se plonger avec délice dans la genèse de grandes musiques !



On finit ce livre de la musique plein la tête et l'envie d'en savoir plus !
Commenter  J’apprécie          60
Ingmar Bergman : Le mlagicien du nord

Le vide est le miroir de mon visage, je veux savoir pour ne plus croire. Je veux que dieu me tende la main, qu'il me dévoile son visage et qu'il me parle.



Antonius entretient à l’aide de ses différentes rencontres la mise en pages quotidiennes de ses réflexions.



Vivant au jour le jour désirant tout connaitre, tout ressentir au contact d’un environnement éphémère rongée par la guerre, le rituel, la sorcellerie et les épidémies.



L’infime espoir de découvrir dans un tel contexte une révélation sur le pré ou lors de la traversée de villages tuméfiés.



Une nouvelle perception faisant d’un indécis un référant convertit par une image, une attitude ou un mot atténuant le ressenti d'une époque souillée par la démence et les malédictions.



Les yeux exorbités d’une sorcière au bûcher scrutés intensément afin d’y percevoir une illumination au seuil du passage dans l’au delà s’avèrent décevant.



Qui a-t-il après la mort ? A quoi sert la vie ? Quelle est notre mission sur terre ?



Le contexte médiéval extrêmement épuré de toute sensibilité ne fait qu’amputer en permanence la clairvoyance d’âmes à la dérive dont le seul modèle est celui d'une époque nébuleuse ne sachant que piller les cadavres, bruler les illuminés ou bien s’étaler en sarabandes sur les crêtes.



Un monde brutal et sans âme ayant perdu la raison, aux portes de l’aliénation ne faisant que se nourrir de ses superstitions.



Ne vivant plus que dans une identité déconstruite servant de toile de fond déstructurée à un interrogatif recherchant désespérément au fil de l’eau un équilibre afin d'apaiser ses méditations métaphysiques.



Le septième sceau Ingmar Bergman 1956.
Commenter  J’apprécie          50
Comédies musicales - La joie de vivre du cinéma

De Gene Kelly à Damien Chazelle, de Fred Astaire à Christophe Honoré, en passant par Jacques Demy, Bob Fosse et Judy Garland, Comédies musicales, la joie de vivre du cinéma est un ouvrage très complet et absolument sublime, fait de témoignages édifiants, de photos magnifiques et d'analyses passionnantes. On y découvre toutes les subtilités de ce genre flamboyant, qui a traversé les âges du cinéma, toutes les techniques de mise en scène, scénario, décors, chorégraphies, costumes, et on y apprend surtout que des doubleurs de voix étaient engagés pour chanter à la place des acteurs qui n'avaient aucun don pour le chant ! Un livre indispensable pour comprendre la magie et la beauté de ce genre cinématographique qui nous rend si heureux, une plongée dans l'euphorie du cinéma particulièrement nécessaire en ces temps sombres et inquiétants.
Commenter  J’apprécie          40
Les Magiciens du cinéma, Carné, Prévert, Trauner

Les Magiciens du cinéma est principalement dédié aux amoureux des films du trio Carné, Prévert et Trauner mais il ne devrait pas laisser indifférent les cinéphiles au sens large. En effet, le livre est tellement riche d'explications et d'illustrations qu'il n'est même pas nécessaire d'avoir vu les films du trio pour l'apprécier. le seul risque que l'on court est d'avoir envie de découvrir tous leurs films le plus vite possible !



L'ouvrage, divisé en 5 parties, revient dans le détail sur la rencontre des trois hommes, leur façon de travailler, les embûches à surmonter, les mauvaises critiques, le succès inouï des Enfants du Paradis, la séparation à la fin des années 1940... Très bien écrit et richement illustré, Les Magiciens du cinéma ne se lit pas, il se dévore.



On se rend compte au fil des pages que, séparément, les trois hommes ont beaucoup de talent mais qu'ensemble, leur oeuvre confine au génie. Rappelez-vous Drôle de drame, Quai des brumes, le jour se lève, Les Enfants du Paradis, Les Portes de la Nuit... Ces titres évoquent le drame, la passion, les rêves d'enfant, la révolte face à l'injustice, un désir puissant de liberté et une atmosphère de brume et de clair-obscur. Ces titres évoquent un cinéma humain où les sentiments dominaient tout. Ces titres évoquent un cinéma qui, hélas, n'existe plus.



Les auteurs des Magiciens du cinéma nous font découvrir non seulement tous les détails sur les 10 ans de collaboration du trio mais aussi des photos sur et hors tournages, les scénarios annotés par Carné, les affiches des films, les manuscrits de Jacques Prévert, les partitions de Joseph Kosma et les décors fantastiques d'Alexandre Trauner dont le travail remarquable est enfin mis en valeur.

Le tout étant agrémenté de repères biographiques et bibliographiques, de citations extraits des films et, pois chiche sur le couscous, dans la pochette accompagnant le livre, on découvre des fac-similés du livret des Visiteurs du soir, des affiches grandeur nature ou encore un numéro de Ciné-Miroir.



Ce livre passionnant écrit par des passionnés est extrêmement complet et totalement indispensable.
Commenter  J’apprécie          40
Les Magiciens du cinéma, Carné, Prévert, Trauner

Un livre qui s'adresse aux initiés. sorti récemment aux éditions les Arènes, et il nous raconte, en photos et en documents divers, l'épopée d'un trident primordial du cinéma français entre les années 1930 et 1950 celui composé de Jacques Prévert, Alexandre Trauner et Marcel Carné



Ce trio ne peut que séduire le grand romantique que je suis car à eux trois, ils ont créé ce qu'on peut considérer comme les plus belles histoires d'amour portées à l'écran.



Le premier a écrit des histoires. Le deuxième a dessiné des décors. Le troisième a donné vie à ce que les deux premiers avaient imaginé. Ensemble, en dix ans, ils ont donné au cinéma français ses plus grands chefs-d' œuvres.



Drôle de drame, Hôtel du Nord, Le Jour se lève, Le quai des brumes, Les Visiteurs du soir, sans oublier ce qui est peut être le film préféré de mon père qui me l'a fait découvrir avec les larmes aux yeux lorsque j'avais une dizaine d'années, les bouleversants Enfants du paradis. Les Enfants du Paradis est sans doute LE chef-d’oeuvre de Marcel Carné, et il est incontestablement l’un des films français les plus connus dans le monde, admiré depuis sa sortie en 1945.



Cerise sur le gateau, des documents inédits ou rares, reproduits en fac-similé, permettent de se redécouvrir l'univers du cinéma des années 1930-1940. Notamment : les affiches de films, les scénarios annotés par Carné, les manuscrits de Prévert, les décors de Trauner, les partitions de Cosma, des revues de cinéma... Organisés autour de cinq thématiques, plus de 300 photographies illustrent et racontent cette histoire d'amitié et d'amour du cinéma.



Le livre est divisé en 5 parties distinctes composées d'un verbe qui résume bien l'action qui animaient ces artistes Aimer, Rêver, Jouer, Combattre, Partir.



Dans ce très beau livre on est supris de voir, en collaboration avec les journalistes N.T. Binh et Philippe Morisson, le nom de l'heureux réalisateur d'Amélie Poulain, Jean Pierre Jeunet.



Il faut dire que Jeunet n'a jamais renié sa dette à Carné. En 1992, lorsqu’il reçoit un César pour Délicatessen, il dédie sa récompense à Marcel Carné. Collectionneur, il a participé au rachat des archives du metteur en scène aujourd’hui déposées à la Cinémathèque et dans ses films il multiplie les clins d’œil au metteur en scène.



Ces magiciens du cinéma constituent donc un fort beau livre, extrêmement complet et foisonnant de documents inédits sur les inventeurs de ces grands et éternels films d'amour, qui ont su être émouvants sans jamais être larmoyants.



Le livre revient longuement sur cette complicité qui unissait ces trois artistes ( avant la cassure à la fin des années 40), et a le mérite de faire sortir de l'ombre le travail du décorateur Alexandre Trauner, un peu éclipsé par la notoriété des deux autres.



Bref, un très beau cadeau à offrir à tous les férus du cinéma du patrimoine français, et même si le prix est sans doute un peu élévé ( 45€), mais vu le travail de documentation et la valeur inestimable des documents présentés, il ne doit pas être prohibitif, car cela vaut largement le coup de faire cet effort financier.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          40
Sautet par Sautet

Approcher le mystère. Ne pas percer le mystère, non, surtout pas, juste l'approcher.

Comme pour la musique, je n'ai jamais trop aimé analyser la mise en scène, le montage, les mouvements de caméra, tout le travail d'un réalisateur de cinéma. Cette réticence est purement instinctive chez moi. A tort ou à raison j'ai cette impression que trop d'analyse ferait passer au second plan ce qui compte le plus à mes yeux, la simple émotion.

D'où ma (petite) crainte en abordant cet ouvrage consacré à un metteur en scène comme Claude Sautet, que j'admire beaucoup et que j'aime justement pour ça, pour l'émotion.

Mais c'était quand même trop tentant ! Alors j'ai mis le disque des magnifiques musiques des films de Sautet par Philippe Sarde et je me suis lancé…. pour dévorer littéralement ce livre !

Et il s'est passé cette chose très belle que, à mesure que je m'enfonçais dans le mystère Sautet, le mystère ne disparaissait pas. Au contraire, il s'enrichissait, il prenait de l'épaisseur et j'avais envie de revoir tous ses films ou de découvrir les rares que je ne connaissais pas encore.

Ce livre est construit autour de témoignages de Sautet, de bons nombres de ses collaborateurs, acteurs, compositeur, scripte, scénaristes, monteuse etc.. Il présente une analyse spécifique et chronologique de chacun de ses films.

C'est une fenêtre ouverte sur la création cinématographique, sur cet artisanat collectif, sur cette aventure humaine, profondément humaine. L'envers du décor derrière ce miracle qui, parfois, se produit et nous touche droit au coeur.

Et Dieu sait si Sautet fut un immense cinéaste, un véritable artiste qui avait trouvé, dans le cinéma, son moyen d'expression idéal, la discipline artistique au travers de laquelle il pouvait transcender sa grande pudeur première.

Porté par une iconographie magnifique, au long des récits de tournages, se dégage donc, peu à peu, le portrait d'un homme d'une sensibilité extrême, exigeant pour lui-même comme pour les autres, tourmenté, intense, perfectionniste, plein de questionnements et qui construit, film après film, une oeuvre d'une grande richesse et d'une véritable cohérence.

Mais une cohérence pas dans l'immobilité, une cohérence dans la recherche, dans l'incertitude, dans l'expérimentation, dans la grande variété des thèmes abordés.

Où l'on voit que, dès qu'il avait la sensation de se répéter, Sautet en éprouvait une vraie souffrance.

Parce que se répéter c'était la pire des choses. Parce que se répéter c'était perdre la spontanéité et, donc, la vérité qui est, justement, tout ce qui n'est pas encore sorti.

Renouvellement, donc, prises de risques, avec une exigence essentielle : ne jamais traiter à la légère un film, ne jamais traiter à la légère la complexité des émotions humaines, ne jamais traiter à la légère la complexité de la vie.

Son producteur Jean-Louis Livi décrit bien ce principe central « de s'améliorer continuellement, d'approfondir sans cesse la même voie », de ne surtout pas tomber dans la facilité.

Ce livre décrit aussi, dans le cinéma de Sautet, la place majeure de la musique, l'obsession du rythme à toutes les phases de la création cinématographique, du scénario au montage en passant par le tournage et puis, au coeur de tout, bien sûr, l'attention majuscule aux acteurs, prolongation naturelle d'une attention sincère à tous les personnages. Pour que chacun ait, comme le dit joliment le scénariste Jacques Fieschi, « sa chance et sa note humaine, vraie » et qu'ils soient tous « solidaires à la fois dans la dérision et dans l'émotion de la vie», Sautet jouait en maître du « ressort de la familiarité avec les personnages ».

Tout cela pour atteindre magistralement ce qui, toujours selon Fieschi, « sont les deux éléments constitutifs et contradictoires du personnage de cinéma : proximité et mystère ».

Et c'est passionnant de plonger dans cette oeuvre, dans cette sorte de Comédie Humaine de la 2ème moitié du XXème siècle et de mesurer la place que Claude Sautet occupe dans l'histoire du cinéma français.

Que ses films soient ancrés dans la France des années 70 à 90, très précisément la période qui va de ma petite enfance à ma jeune vie d'adulte, ne fait sûrement que rajouter à l'émotion pour moi. Elle affleure très largement dans ce livre mais elle n'est jamais aussi forte, bien sûr, que face à ses films. Alors le mystère continue, à chaque fois, de toucher juste, miraculeusement juste.

Ce livre dévoile la somme de travail qui se cache derrière ce miracle mais il n'en dissipe pas le mystère, donc. L'alchimie qui fait un grand film gardera toujours cette part de mystère.

Mystère de l'émotion humaine, mystère des sentiments, mystère et beauté de la vie, de tout ce qu'elle est et de tout ce qu'elle ne pourra jamais être, mystère d'un homme qui, comme l'écrit Dominique Rabourdin « regarde les visages de ceux qu'il aime, s'interroge sur l'énigme qu'ils constituent » et parvient sur ses deux derniers films « jumeaux », « Un coeur en hivers » puis « Nelly et Monsieur Arnaud » à ce sommet paradoxal de l'émotion, celle de l'amour impossible.

Mystère non percé, donc. Mystère juste approché, comme effleuré, et c'est déjà beaucoup.

Encore une fois merci M'sieur Sautet.

Commenter  J’apprécie          30
Cinéma et Musique : Accords Parfaits

A travers de nombreuses interviews de compositeurs de musiques de films, mais aussi d'entretiens croisés entre compositeurs et réalisateurs, ce livre cherche à mieux nous faire appréhender le rôle exercé par le compositeur dans la réalisation d'un film. Cet ouvrage n'a pas pour but néanmoins de nous montrer le rôle que peut jouer la musique au sein d'un ou plusieurs films, mais s'attarde plus sur le point de vue des compositeurs. L'interview initiale d'Ennio Morricone, réalisée en 1979, permet de mieux situer le travail mal connu du compositeur, parfois non reconnu (certains compositeurs ont vu leurs bandes originales coupées au montage), souvent à la croisée du classique et du populaire.

Un livre intéressant et d'une lecture simple et claire. De plus, les parties étant bien délimitées, il peut être lu en plusieurs fois. Néanmoins, c'est plus un ouvrage complémentaire qu'un récit consacré à la musique au cinéma.
Commenter  J’apprécie          30
Cinéma et Musique : Accords Parfaits

Un bon petit bouquin qui est très intéressant pour les amoureux de musique de film comme moi (qui les marie aux lectures de bandes dessinées, à tester ici: http://bobd.over-blog.com/ ). On y apprend, au travers d'interviews exclusives (sauf celle du grand Morriconne qui a un regard sur la profession exemplaire), comment fonctionnent les différents "couples" de compositeurs/réalisateurs, ainsi que pas mal d'aspects du métier peu connus. Manquent peut être quelques photos, mais les ouvrages sur le sujet étant plutôt rares, on ne va pas se plaindre.
Lien : http://bobd.over-blog.com/
Commenter  J’apprécie          20
Le musical hollywoodien

Il a fallu attendre l’éclosion du génie d’un Busby Berkeley pour donner de l'élan au film musical

Busby Berkeley a multiplié les figures géométriques mouvantes, pulpeusement incarnées par des myriades de starlettes peu farouches. Dans les années 30 et 40, les studios vont donc devoir développer des compétences et des savoir-faire techniques et artistiques,

discrètement mais efficacement mis au service des Performers (acteurs, chanteurs, danseurs) et de leur metteur en scène. Cela a été le règne de Fred Astaire, Ginger Rogers, etc. le musical a toujours un genre bien hollywoodien qui a encore perduré pour engendrer des classiques. A l'ère disco, Travolta en a été le flambeau. Près de nous, on songe au film "Mamma Mia". Un essai forcément très musical !

girls savamment alignées et chastement dénudées
Commenter  J’apprécie          10
Monuments stars du 7e art

Les monuments français partenaires des plus grandes stars !



Décors réels ou reconstitués en studio, les chefs-d'oeuvre du patrimoine architectural français ont inspiré des centaines de films. Le travail des chefs décorateurs, l'imagination des cinéastes et des directeurs photo, le charisme des comédiens, magnifient le monument comme star de 7e art.

Comme par magie, ces génies du cinéma métamorphosent pour toujours ces lieux que nous croyons familiers, et qui sont désormais hantés par la présence de la fiction.

Dans de magnifique ouvrage, le lecteur entre comme s'il poussait la porte d'une salle obscure ouvrant soudain sur l'espace d'un monument, à moins que ce ne soit l'inverse...
Commenter  J’apprécie          10
Comédies musicales - La joie de vivre du cinéma

Depuis La la land, la comédie est revenue sur les écrans Je ne parle pas des spectacles live « Notre-Dame de Paris », « Roméo et Juliette », « Robin des Bois », etc (ni des succès de Broadway qui ont le vent en poupe !) Voilà un livre qui fait du bien et ressemble à une madeleine de Proust. De « Chantons sous la pluie » à « West Side Story » aux « Demoiselles de Rochefort », jusqu’à la scène finale de « The Artist », que provoquent en nous ces personnages qui se mettent soudain à chanter et danser à l’écran ? C’est cette joie de vivre du cinéma que ce livre propose d’explorer. Du pur bonheur !
Commenter  J’apprécie          00
L'acteur cinéaste : Devant et derrière la caméra

L'acteur cinéaste. Devant et derrière la caméra est un ouvrage paru aux Impressions nouvelles (collection Caméras subjectives) coordonné par N. T. Binh et José Moure, enseignants en Licence et Master Cinéma à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

L'ouvrage est composé de 8 interviews d'acteurs cinéastes.



Les acteurs cinéastes sont d'accord pour dire que l'expérience du jeu aide les réalisateurs à mieux comprendre les acteurs. La mise en scène est difficile car elle demande une grande maîtrise et connaissance, ce qui est angoissant. Au fil des interviews, les acteurs cinéastes expliquent leur manière d'appréhender un film, en tant qu'acteur, cinéaste ou acteur cinéaste.



Mathieu Amalric effectue, comme Alain Resnais, un travail préparatoire de visualisation du film, comme un spectateur. Guillaume Gallienne, qui voulait faire un film avant la pièce Les garçons et Guillaume, à table! a également visualisé son film avant de le réaliser. Emmanuelle Bercot explique qu'elle doit aussi voir le film en le lisant ou l'écrivant (la mise en scène passe par l'écriture). Michel Blanc pense mise en scène en écrivant et comme les réalisateurs précédents, écrit visuellement. A la différence de Mathieu Amalric pour qui les cinéastes sont seuls et doivent tout maîtriser (Joseph Morder dit qu'il est responsable de tout!), Emmanuelle Bercot trouve que le cinéaste est entouré et moins seul que l'acteur. Maria de Medeiros révèle avoir beaucoup appris sur les tournages en tant qu'actrice où elle disposait de temps pour observer. C'était une école fabuleuse pour une future réalisatrice. Joseph Morder est d'accord sur ce point, être dirigé lui permet d'apprendre sur son métier de réalisateur. Le casting est également évoqué. Lors de l'écriture, Emmanuel Mouret se projette dans ses personnages, mais les images qui lui viennent sont celles d'acteurs de cinéma classique. Il repart à zéro au moment de la distribution des rôles. Nicole Garcia peut écrire en pensant à un acteur qui lui semble le plus proche du personnage mais qui va par la suite amener le rôle vers autre chose. Emmanuelle Bercot prend un acteur lorsqu'elle pense qu'il est le meilleur pour incarner le personnage. Guillaume Gallienne avoue qu'il est essentiel d'avoir confiance en son casting. Pour lui, l'être est plus important que le faire. Michel Blanc écrit d'abord son personnage avant de réfléchir à l'acteur. En tant qu'acteur, il aime le défi, se dire qu'il ne va pas y arriver. Il est difficile pour lui de jouer dans son propre film car il faut écouter les autres. Un metteur en scène est un accoucheur. Le tournage est un moment périlleux à la différence du montage qui s'effectue dans le calme et de manière moins précipitée. Il faut que le spectateur comprenne ce que le réalisateur a voulu dire. La réalisatrice Nicole Garcia aime également faire le montage car il s'agit, à la différence de l'acteur, d'aller au bout du film. Le montage récrit le film. Pour Guillaume Gallienne, si le texte n'avait pas beaucoup bougé, il fallait gardé un fil conducteur, une fluidité pour le passage à l'écran de Les garçons et Guillaume, à table! car il n'était plus seul sur scène. Il est important de profiter de l'imprévu, de faire du cinéma sur le vif.



Un ouvrage qui permet de comprendre comment un acteur cinéaste se démène avec ses deux voire trois casquettes lorsqu'il joue dans ses propres films. Car comme dit Michel Blanc: "Etre acteur et metteur en scène rend un peu schizophrène"!



Je remercie Babelio et l'opération Masse critique pour l'envoi de cet ouvrage.
Lien : http://roxane-feuilledeblog...
Commenter  J’apprécie          00
L'acteur cinéaste : Devant et derrière la caméra

Pourquoi un acteur choisit-il de passer de l'autre côté de la caméra ? Pourquoi un réalisateur se fait-il acteur ? Quelles sont leurs motivations ? En quoi ce changement de statut modifie-t-il ou non leur rapport et leur regard sur l'une ou l'autre de ces fonctions ? Autant d'interrogations que ce recueil d'entretiens se propose d'explorer à travers l'expérience de noms reconnus du cinéma français et international.



Mathieu Almaric, Emmanuelle Bercot, Michel Blanc, Maria de Medeiros, Guillaume Gallienne, Nicole Garcia, Joseph Morder, Emmanuelle Mouret, tous reviennent sur leur parcours pour expliquer ce qui les a poussé vers cette transition, ce qu'elle a modifié dans leurs méthodes de travail et d'aborder les tournages selon la place occupée.



Sur un tournage, acteur et réalisateur entretiennent toujours une relation particulière. C'est dans l'oeil du réalisateur que l'acteur se reconnaît, c'est à sa réaction qu'il jauge sa performance. Ainsi que le décrit avec justesse et poésie Nicole Garcia dans cet ouvrage:



"Être interprète, c'est délicieux, c'est merveilleux, c'est enfantin, on se met dans les bras de quelqu'un qui est le metteur en scène: "Est-ce-que je suis bien ? Est-ce que je te plais ?" [...]



Être cinéaste n'a rien à voir avec cela: on se reprend soi-même et on donne aux autres."

Une étrange dualité que nous racontent ceux qui ont exploré les deux côtés de la barrière. Avec pudeur et sincérité, ils reviennent sur leur rapport au cinéma, ce qui les a poussé devant ou derrière la caméra, ce moment de glissement qui les a changé de bord.



Incident de parcours, coup de pouce du destin, contexte économique, émulation, incitation de l'entourage, à un instant, le basculement se produit et le regard change. Forts de cette double expérience, ils nous expliquent comment elle modifie leur façon d'aborder les choses, leur relation aux acteur, leur rapport à la mise en scène ou au découpage. Comment se passent les premiers pas d'un côté ou de l'autre ? Comment se construit-on en tant que cinéaste, sur qui s'appuyer et quel rapport sa propre expérience de jeu induit-elle par rapport à la direction d'acteur ? Comment accepte-t-on ou non de laisser la direction, le contrôle à un autre lorsqu'on passe devant la caméra et pourquoi un tel choix ? Chacun apporte une réponse en fonction de son parcours et surtout de ce qui l'a conduit à changer de place. Du contexte qui entoure ce changement.



Autour de cela, c'est ce qui se révèle aussi c'est la complexité de la relation acteur/réalisateur et les différentes façons de l'appréhender. A travers leur discours, ce sont des aspects méconnus, des fragilités parfois inattendues qui se dévoilent. Mais, par dessus tout, ce qui ressort sans fard, c'est le bonheur d'avoir pu être à la fois devant et derrière la caméra et l'atout sans comparaison que cela représente.



Fascinante et singulière balade que celle que nous propose cet ouvrage, entre des parcours et des expériences si différents. Une véritable immersion dans le monde du cinéma sur le ton de la conversation. Si l'ouvrage en lui-même ne demande pas de connaissances particulières pour l'aborder, néanmoins, il est certain que, de par sa spécificité, il ravira surtout les plus cinéphiles d'entre nous qui y trouveront un passionnant sujet d'étude et de réflexion.
Lien : https://juneandcie.wordpress..
Commenter  J’apprécie          00
L'acteur cinéaste : Devant et derrière la caméra

Un très bon livre qui recense des entretiens avec des acteurs devenu réalisateur. On a leurs doutes, leurs joies, comment un jour ils se sont dit "tiens si je passais derrière la caméra"? Pour certains c'était évident pour d'autres un peu moins. Bref on découvre de tout dans ce livre. Je regrette juste qu'il n'y ai que des entretiens et pas un chapitre sur les anciens acteurs devenus réalisateurs. Cela aurait été aussi très instructif.
Commenter  J’apprécie          00
Cinéma et Musique : Accords Parfaits

Un ouvrage intéressant quant à la création d'une musique de film : les témoignages de compositeurs permettent de mettre en lumière le processus créatif qui guide le travail particulier de la mise en musique du film.



Ce que j'apprécie beaucoup dans cet ouvrage est la présentation de plusieurs conceptions de ce que doit être une musique de film. Chacun présente son point de vue et le lecteur se construit sa propre opinion.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de N. T. Binh (74)Voir plus

Quiz Voir plus

Voyage au centre de la terre

Comment s’appelle le personnage principal ?

Otto
Axel
François
Hans

10 questions
116 lecteurs ont répondu
Thème : Jules VerneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}