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4.25/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Maroc
Né(e) à : Espagne , 1954
Biographie :

Nadia Tazi est une philosophe et auteure.

Elle arrive en France en 1970. Elle étudie la philosophie à la Sorbonne, puis enseigne le français dans une faculté du Maryland, avant d'exercer différents métiers.

En 1984, elle participe à la création de "L'Autre Journal" avec Michel Butel. Elle travaille dans l’édition (La Découverte/Paris, Zone Books/New York, Siruela/Madrid) et pour des expositions d’art contemporain (Mona Hatoum notamment) et d’architecture (Documenta X, Rem Koolhaasau CAPC/Bordeaux).

De 2008 à 2013, elle a été directrice de programme au Collège international de philosophie où elle a animé un séminaire sur les "Politiques de la virilité en Islam".

Elle est auteure de "Harems" (iconographie d'Annabelle d'Huart) aux Éditions du Chêne, 1978. Elle publie chez Actes Sud "Le genre intraitable: Politiques de la virilité dans le monde musulman" en 2018.

Elle a dirigé, avec Fethi Benslama, "La Virilité en Islam" (Editions de l’Aube, 1998) ; avec Rem Koolhaas, "Fragments de Net-théorie" (Acer, 2000). Dans Lignes elle a publié "Dyschronies", en février 2006.

son blog : https://www.huffpostmaghreb.com/author/nadia-tazi/
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Source : http://www.editions-lignes.com
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les pères élèvent leurs fils dans le culte du viril en les écrasant. Ce double bind (double contrainte) verrouille le système ; un système qui se perpétue de manière indéfiniment critique, sans dénouer les blocages structuraux . On retrouve la domination / protection en cascade de haut en bas, en résonance dans chaque foyer en la personne du maître de maison -lequel est donc à la fois victime et bénéficiaire de l'ordre despotique. On verra ainsi le fils aîné (tyrannisé par son père), dominer ses frères, lesquels reportent l'autorité sur leurs sœurs, sur les subordonnés, etc. Plus l' "homme" est asservi et bafoué dans sa virilité, plus il contraindra les siens. Et plus ironiquement il aura de chances d'être lui-même confronté à une hyperbologie réactive derrière les murs ; d'où la nécessité du voile de la femme pour ménager les apparences et infirmer le pouvoir de celle-ci au dedans. La circularité de l'aliénation despotique est en effet aggravée par celle de la mère, une femme assujettie trouvant à s'affirmer à travers son (ou ses) fils. Du reste, la naissance de celui-ci entérine sa légitimation par une changement de titre et de nom.
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Rien chez les jeunes hommes ne vient démentir le sentiment d'impuissance qui les mine. Leur avenir est compromis, alors que de leur côté, les filles avancent : elles ont gagné le monde et gardé leurs faveurs domestiques. Et elles osent montrer leurs avantages. Pour peu qu'elles réagissent au harcèlement, ils les dénudent avec des mots qui blessent et qui les rejettent dans l'espace toujours béant de la honte. La partie est jouée à bon compte : elle décharge la tension, libère des empêtrements sans fin de l'hermétisme machiste. Cela dégénère rarement, maintient juste un mauvais courant de basse intensité dont la plupart s'accommodent. Il reste que ces petits viols verbaux n'en comptent pas moins parmi les offenses les plus significatives du fait misogyne : toute expression de misogynie peut relever du harcèlement, mouvement compulsif qui trahit à la fois le désir, un désir sous double binds, et l'appréhension de l'autre, cette inconnue.
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Il faut redire la vulnérabilité des hommes, celle des machos mais aussi et surtout celle de tous ceux qui --à l'exception notable de celle des hommes de Dieu et des savants- participaient de l'ordre viriliste sans y participer : musiciens et artistes, juifs et chrétiens, esclaves et serviteurs, gens de peu et gens d'ailleurs, malades mentaux et handicapés... un ensemble qui si on y adjoint les femmes et les enfants fait beaucoup de monde. A tout prendre, une majorité. Une majorité de personnes donc devaient plier et plient encore trop souvent devant ces "hommes" qui minoritaires en nombre ont minoré les autres, installant ainsi l'ordre despotique avec ses emmêlements et ses imprégnations ataviques.
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