Nathalie Clément

Ce roman jeunesse est la preuve qu'il faut toujours donner une seconde chance aux auteurs qui ne nous ont pas convaincus de prime abord.



D'Yves-Marie Clément, je n'avais pas tellement apprécié ce qui m'avait semblé relever de facilités narratives et une stigmatisation des illettrés dans son opus Ni lire, ni écrire !. Soit que je me sois trompée, soit que ce roman-ci soit meilleur, toujours est-il que je n'ai pas retrouvé dans La lionne, le vieil homme et la petite fille ce qui m'avait déplu auparavant. Je dirais même que j'y ai trouvé beaucoup de très bonnes choses.



A commencer par la plume de l'auteur (des auteurs puisqu'Yves-Marie Clément écrit avec son épouse Nathalie) que j'ai trouvé beaucoup plus aboutie (très riche au niveau du vocabulaire). Une plume très belle, très évocatrice, sensorielle et poétique.



Cette délicatesse leur a permis d'évoquer, avec pudeur mais sans tabou, le quotidien des syriens pendant la guerre à travers trois personnages fort différents : Maya la jeune fille qui a vu son père enrôlé et son quotidien chamboulé ; Hamid, le vieil homme qui survit après que sa famille ait quitté la Syrie pour la France ; et enfin, plus surprenant, la lionne Labiwa kidnappée en Afrique et abandonnée à son sort dans un zoo d'Alep.

Les personnages sont beaux, cohérents et il ressort de chacun d'eux une grande force.



Les illustrations de Madeleine Pereira viennent sublimer le texte, jusqu'à s'y substituer à un moment de l'histoire. Les vignettes prennent alors la place du texte et permettent de faire un petit bond dans l'histoire de manière très fine et délicate.



Les tableaux, les voix et les pages se succèdent sans que le lecteur ne s'en rende compte.

Ce fut une très belle lecture pour moi, même si ma fille n'a pas été tentée (pour le moment). J'espère bien la faire changer d'avis !

Un livre pour lequel j'ai des sentiments partagés...

Il m'a touché. Le petit Charlie et son univers bien particulier sont attendrissant. Nour qui raconte ses épreuves et ses peurs tout en retenu. Cela sonne juste. Et les illustrations sont assez tendres, suffisamment vagues et poétiques pour qui y entrent, y adhérent.

Là où ça sonne moins juste, pour moi, c'est justement la collision entre les deux mondes. Charlie, pour un autiste (ce qu'il me semble être), accepte un peu trop facilement cette incursion de la vie d'une autre dans la sienne. il me semble trop rapidement bouleversé. Mais je ne connais rien à l'autisme. C'est juste mon ressenti de lectrice : un peu trop de rapidité. Et c'est simplement cela qui me coince un peu.

Merci aux éditions du Pourquoi pas de m'avoir permis de découvrir ce texte.

"Le chant du Séquoia" met en scène les destins croisés de deux personnages ayant un lien particulier à la forêt.

L'un est un descendant Cherokee qui peine à trouver sa place et sa voix ; l'autre a passé sa vie à défendre les droits de son peuple et la protection de la forêt amazonienne mais a perdu sa verve en vieillissant.



Guidés par leur grand-père, chacun d'entre eux va prendre conscience de l'importance de la forêt et s'investir pour la protéger.

Le rapport aux deux grands-pères est d'ailleurs très touchant dans un cas comme dans l'autre. Ils ancrent leurs petits-enfants dans leur histoire et leurs traditions. Et les invitent ainsi à tenir un rôle dans l'avenir de leur peuple. En peu de pages, l'essentiel est dit. Saurons-nous relever le défi comme Parker et Maria Rosa et arrêter la déforestation ?

Livre ramené, encore une fois, par mon collégien dans le cadre de la participation au prix du "Livre vivant".



Un livre très accessible et qui parle pourtant d'un sujet douloureux : la guerre.



Il est découpé en huit parties et dans ces huit parties, sur trois personnages :

- Labiwa la lionne sauvage qui se retrouve enfermée dans une cage au zoo.

- Maya petite fille dont le papa est envoyé à la guerre.

- Hamid grand-père dont les enfants et petits-enfants ont quitté le pays pour la France.

Tous les trois vont se trouver au coeur de la guerre d'une grande ville du Moyen-Orient.



Malgré la guerre et ses conséquences, ils vont être une aide les uns pour les autres. Ils vont se comprendre sans parole. Ils vont attendre la fin du conflit.



Une des parties est composée uniquement d'illustrations très simples mais tellement parlantes qu'il n'y a pas besoin de texte.



En moins de cent pages, l'auteur est allé à l'essentiel et à fait passer plusieurs messages simples à comprendre.

Ce petit polar écrit à quatre mains est très agréable à lire. L’histoire démarre au cœur de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle ; on y suit Jacky, un homme inquiet mais concentré sur sa mission. Ramener à sa compagne un nouvel enfant. Un enfant tout neuf. Un enfant prêt à être aimé. Un petit garçon de 6 ans, propre, mince et en bonne santé. Je n’en divulguerai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture. J’ai apprécié l’écriture fluide et authentique des auteurs. L’intrigue se déroule sur un temps restreint, ce qui engendre une tension grandissante au fil des pages. J’ai aimé (même si j’aurais aimé une description plus profonde des caractères de chacun) les personnages de Jacky dit « Houdini » et de l’énigmatique lieutenante guyanaise. J’espère d’ailleurs que Nathalie et Yves-Marie Clément écriront d’autres enquêtes mettant en scène cette-dernière. Le thème du trouble dissociatif de l’identité m’a interpellé et intéressé. Ce phénomène complexe dépasse le cadre de la pensée individuelle et de la condition des victimes. J’ai très envie de découvrir d’autres livres sur le même thème. En résumé, Terminal 2A est un thriller réaliste à l’ambiance glaçante qui se lit d’une traite. Seul petit regret : l’intrigue et les personnages restent sommaires, il y aurait eu matière à développer… dommage.

Peut être Alep en Syrie ?

Une petite fille et sa famille, un vieil homme, un zoo où vit Biwa, tous vivent dans une paix relative mais la guerre arrive. Le père doit aller au combat, la famille du grand père part en France. Maya et sa mère sont cloitrées dans une ville en ruines, sous les bombes. Quant aux animaux du zoo...

C'est l'horreur à tous les niveaux. L'alternance des trois personnages principaux qui se racontent allège un peu le récit. Les chapîtres sont courts, sans détails superflus.

Aux 3/4 de l'histoire, le texte est remplacé par quelques pages de bande dessinée, permettant de passer à un autre temps, le temps de la paix et d'un semblant de vie retrouvée.

Un petit livre pour faire réfléchir sur de nombreux sujets.

Ce qui est bien avec les Mini Syros Polar, c'est qu'on ne se contente pas de résoudre une énigme, forcément plutôt simple en quarante petites pages, mais qu'on y apprend toujours des choses intéressantes.

Je vous ai parlé pendant le confinement de la série Les Enquêtes de Nino où chaque volume nous révèle un épisode historique et artistique.

Ici, ce sera la cause animale, et aussi un petit coin de Guyane.



Le papa d'Abel, garde-forestier, lui rapporte souvent des animaux blessés à soigner.

Ce soir-là, c'est un jeune anaconda. Si la maman est un peu hésitante, Abel est ravi.

Il faut d'abord "apprivoiser" un peu le serpent, avant de pouvoir le soigner. C'est tout à fait ce que va faire Abel.

Mais dans le voisinage, beaucoup ne se réjouissent pas de ce nouveau locataire.

Et les raisons en sont étonnamment variées. Ce n'est pas forcément la peur qui domine.

Traditions, cuisine, une jolie façon de faire connaissance avec ce coin de France américaine.



Un petit roman exotique et inattendu pour nos petits Français de métropole.

Même s'il y est question de chat aussi, on n'est pas très habitué dans nos romans jeunesse à croiser un animal sympathique de deux mètres de long ! Car c'est ce qui est intéressant, l'anaconda ici n'est pas utilisé pour faire peur, on le voit comme un animal sauvage mais pas agressif. Bien entendu, comme dit le papa, il ne s'agit pas d'un adulte de huit mètres !



Je pense que ce court roman va faire plaisir aux enfants intéressés par les serpents, qui ne trouvent pas énormément de lecture hors documentaire. Et il aidera ceux qui ne sont pas vraiment fan de ces bêtes-là (moi par exemple !) à les regarder autrement.
Lien : https://livresjeunessejangel..

: L'idée est sympa.



L'illustrateur Laurent Audouin est manifestement toujours engagé dans l'aventure des voyages qui forment la jeunesse et les bonnes expériences de vie, illustrant souvent des récits de classes de nature d'enfants.

On aime.



Ce groupe de bons copains ci prendront la mer.

"Ce n'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme", dirait notre chanteur français Renaud.

De quel bois seront fait ces loustics?

Nous apprendrons un petit peu et distinguerons rapidement dans leurs apprentissages des niveaux pour apprendre le métier sur un bateau, d'un côté les copains matelots comme les jumeaux Timeo et Teotim, de l'autre les moussaillons, comme Alice et Hugo mais aussi notre narratrice Tallulah.

Cap vers l'Amazonie!





On se doutera que dans le cas proposé, prendre la mer, apprendre à naviguer et en plus, à ce jeune âge, découvrir la terre lointaine d'Amazonie- sa faune et sa flore- , est une expérience qui n'aura pas de prix.

Savez-vous faire des noeuds marins ?





Tallulah et ses copains ne seront pas complètement au repos car figurez-vous qu'ils tomberont sur un odieux trafic d'animaux sauvage.



L'occasion pour les auteurs d'injecter un peu d'action à l'affaire touristique.

Attention danger sur la préservation de la Nature!





C'est une bonne proposition de lecture Premier Roman, avec un style d'illustration qui donnera le goût de la BD franco-Belge aux jeunes lecteurs.



On accroche bien.

Le bateau surnommé "la Gorgone pourpre" nous renverra un peu à la fabuleuse escale offerte dans la vraie vie par le bateau du 18ème siècle du Marquis de la Fayette, "l'Hermione" rebâtie pour les animations touristiques de la ville de Rochefort.



Les grands lecteurs seront quittes pour un petit brin de nostalgie avec encore en tête le fameux roman de Jules Verne et sa classe maritime " Deux de vacances" (en espérant que l'aventure pour les gamins imaginés par l'auteure Nathalie et Yves-Marie Clément ne finisse pas à l'identique en robinsonnade sur une île déserte).



On aimera aussi l'idée que cette école sur l'eau s'apparente à une véritable école où l'on a aussi des devoirs à faire.

Et cela sera le cas pour la petite troupe loin de chez eux.

Le récit sera amusant et vivifiant.

Même si il ne prendra pas les formes d'un journal de bord, le retour de la petit Tallulah nous dira tout, ce qu'ils ont mangé, les découvertes sauvages et inédites en territoire amazonien et les bêtises ou bourdes de chacun.

C'est presque la colonie pour son ambiance.

Oui, il est vrai, il existera beaucoup de titres comme celui-ci avec des thèmes écologiques très présent sur l'offre jeunesse et certains parents de jeunes lecteurs pourront craindre la pression sur les frêles épaules.

Les auteurs s'attacheront avec bienveillance à conseiller car faire attention pour ne pas abimer, pour ne pas gâcher,  cela s'apprend.

Rendez-vous en Afrique avec " Les amoureux de Houri-Kouri".

Le lieu, nous dit-on d'entrée, n'existe pas, il est fantasmé sur le modèle d'un site du Mali.

L'aventure s'inspirera aussi de récentes recherches archéologiques. L'Histoire nous a appris que l'Afrique était le berceau du monde, certains lointains ossements d'ancêtres nous sont revenus de ce lieu là.

Le duo d'auteurs Nathalie et Yves-Marie Clément vont nous imaginer une galerie de personnages dont on ne saura pas au début ce qui pourra les réunir. Chacun sera voisin de l'autre à vol d'oiseau, frères de territoires côtes à côtes. Des profils socio-culturels pluriels, d'Aya l'ivoirienne qui revient de ses longues études françaises d'archéologie, à Oscar le burkinabé agriculteur, sur le point de créer sa ferme pour sa petite famille.

Eux, ce sont des adultes, il y aura aussi Kim la malienne, 12 ans.

Comment la trouvaille archéologique des " Amoureux" va t-elle devenir le maillon inattendu de cette chaîne de personnages?

En attendant de trouver cette réponse, nous nous connecterons à des expériences de vies africaines, de la plus avantagée à la plus misérable, trois personnages, trois niveaux possibles, Kim représentant la situation la moins enviable, après la vente de l'orphelinat où elle grandissait.



On pourra comprendre que certains, dans la vraie vie, deviennent croyants, avec dans certains de ces lieux les canicules ou les crûs qui sont des fléaux. Comment nier l'existence de dieu ou du diable?

Mais il y a notre témoin de l'évolution de l'homme, " les Amoureux", qui viendra contrarier cette logique, qui rassurait pourtant, qui permettait de blâmer un coupable ou d'espérer un secours venant d'ailleurs.

Fichus " Amoureux", pas vrai?

Pourtant, l'amour, c'est beau, c'est un refuge, c'est un recours à la folie, ne le croyez-vous pas?

Tout dépendra de la façon dont cet amour qui peut aussi blesser sera amené.



En tous cas, le destin poussera Aya, Oscar et Kim vers le Mali pour des raisons différentes, deux pour une chance inespérée qui changera ou améliorera leur vie, une pour enterrer l'enfance et combler la faim au creux du ventre.

On parlera rapidement d'état de guerre là-bas, de groupes terroristes et d'enfants soldats.

Les chapitres seront courts, percutants, prenants, touchants et nous attendrons un long moment de voir comment le trio en viendra au sujet à déterrer, des amants qui n'auront pas connu cette guerre.

Astucieusement, le personnage de Nourh se glissera parmi les voix et fera parler les ancêtres.

Il sera étonnant, incroyable, triste et décalé de comparer les deux réalités, les deux humanités à un bout de la chaîne temporelle.



On notera, en tant que lecteurs, le sacré travail d'harmonisation des voix écrites, l'uniformisation d'écriture en travaillant à quatre mains.

La trouvaille des "amoureux d'Houri Kouri", en plein territoire quadrillé par les milices armées, sera t-elle un miracle au milieu du chaos ou une nouvelle occasion de risquer sa vie?

C'est à découvrir.

Résumé : Le père d’Abel est garde-forestier en Guyane. Un soir, il rapporte à son fils un jeune serpent anaconda blessé, pour qu’il le soigne. Mais tout le monde ne voit pas d’un bon œil la présence de cet animal…



Mon avis : Ce petit polar permet de partir à la découverte d’un animal sauvage qui peut faire peur : l’anaconda.



Abel va découvrir que des voisins voudraient éliminer cet animal. Mais qui ?



Le récit mêle une petite enquête policière avec un plaidoyer pour la défense de la nature et de la biodiversité, montrant que chaque être vivant est utile sur la planète.



Un livre à lire pour en parler.
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Je ne connaissais pas les romans de Nathalie et Yves-Marie Clément.



J’ai eu plaisir à retrouver la Guyane française comme décor. L’histoire se déroule à Saint Laurent du Maroni, une ville où j’ai passé une journée il y a quelques années. Comme Abel, c’est dans ce département d’Outremer que j’ai touché un serpent et comme lui je me suis fait la même réflexion « Son corps est plus chaud que je ne l’imaginais » (p.11)



On va découvrir Abel et ses parents. Ils ont assez confiance en lui pour lui confier un anaconda blessé. Puis le quartier avec des personnages haut en couleur, qui eux sont inquiets de la présence dans le jardin voisin de cet animal sauvage. Plusieurs raisons, peur d’un prédateur, croyances et superstitions… Nous allons voir aussi que les enfants ont une autre approche du problème.



Abel apprend qu’une menace pèse sur son protégé. Arrivera t-il à déjouer le danger ?



Va-t-il découvrir qui est derrière le crime ?



Comment va-t-il gérer les événements ?



Ce roman aborde la protection animale mais aussi l’équilibre entre la nature et les humains.



Une énigme rapidement résolue.



Ce roman aux chapitres courts est abordable par les jeunes lecteurs. Ils découvriront les différentes étapes d’un roman. Entre le début et la fin le personnage aura appris de choses et le lecteur aussi.
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Un très bon thriller, dévorant et glaçant de réalisme.

Le lecteur est submergé d'émotions, on tremble et on ne veut pas y croire...Très bien écrit, on plonge de plein pied dans une zone d'inconfort psychologique. Le suspense est un supplice...

C'est un très joli livre.

Ce petit roman nous parle de ce que peut être la migration et de comment elle est vue et vécue par un enfant.

C'est aussi une histoire de rencontre et d'amitié.

Charlie est un petit garçon curieux, naïf comme un enfant peut l'être, plein d'empathie. Ce qui l'aime le plus dans la vie, c'est dessiner.

C'est écrit de manière simple, à hauteur d'enfant, et c'est très touchant.

Chronique complète sur mon blog !
Lien : http://tralilou-lit.over-blo..

Thriller à quatre mains, « L'Or assassin » nous ouvre les entrailles impitoyables de la Guyane, le territoire le plus meurtrier de France.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..

Dans ce court roman où se mêlent passé et présent, les auteurs nous proposent un récit à plusieurs voix.

Nous suivons respectivement :

- Juliette Aya Ahoutou, une jeune ivoirienne diplômée d’archéologie qui va avoir l’opportunité d’aller faire ses premières fouilles sur un nouveau site au Mali

- Oscar Bonogo, un vieil homme contraint par la sécheresse frappant son village, à aller chercher du travail à la ville

- Kim, une fillette enrôlée au sein d’un groupe de terroristes et qui va devoir se faire passer pour un garçon si elle ne veut pas subir les pires atrocités de la part des autres hommes du groupe.

Mais leurs aventures nous ramènent toutes au périple qu’ont connu Nourh et Dhib, de lointain ancêtres ayant vécu à la Préhistoire.



Il y a 300 000, dans le berceau de l’humanité, une éruption volcanique rendait Nourh orpheline de sa tribu. Elle n’a d’autre choix que de quitter son ancienne zone d’habitation pour chercher un nouveau refuge et de quoi manger. Malgré la souffrance de la perte de son clan, la notion de survie reste la plus forte. Durant son périple, elle va croiser la route de Dhib. Il appartient à une tribu qu’elle ne connaît pas mais qui maîtrise le feu. Une relation va se nouer entre les deux êtres, à l’aube d’une nouvelle civilisation…



Dans notre société contemporaine, Aya n’hésite pas longtemps à accepter la mission d’archéologie qu’on lui propose au Mali. La zone n’est toutefois pas très sûre et l’équipe française qui devait la rejoindre arrivera plus tard que prévu. Oscar qui cherche du travail et ne peut pas se permettre de refuser d’être sous les ordres d’une femme, va alors devenir son protecteur sur le site de fouille. Au même moment, Kim qui essaye tant bien que mal de survivre dans cette zone, va devenir un enfant soldat au service de Dieu. Sa mission : enlever une personne importante, en l’occurrence une jeune ivoirienne en mission sur le territoire, pour demander une rançon.



Ils ne se connaissent pas mais leur histoire va les conduire au berceau de l’humanité. Le lieu où ont vécu et où sont morts leurs ancêtres communs.



Nous sommes ici plongés dans une aventure aux couleurs de l’Afrique. Entre espoir d’une vie meilleure, découverte historique, entraide mais aussi violence et idéaux mensongers, chaque personnage évolue tant bien que mal pour survivre et laisser sa propre trace sur Terre.

Points forts du livre :

Un livre qui se lit rapidement et court. L’alternance de perspectives grâce aux différents protagonistes-narrateurs donne du dynamisme au récit. Les différentes histoires des personnages sont intéressantes.

Une fin heureuse ce qui est un plus.



Points faibles du livre :

Beaucoup d’informations sur une région du monde peu ou pas connue des jeunes lecteurs à qui s’adresse ce roman. Les personnages sont intéressants mais le récit est tellement rapide que l’on ne s’attache pas vraiment à ces personnages.

Un court roman documentaire sur des pays que je connais mal et des questions intéressantes : le berceau de l'humanité, l'évolution des traditions locales pour se plier à "l'économie durable à l'occidentale", les enfants soldats, la conversion à l'islam dur...

Tout est traité tellement rapidement que je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages ou de craindre pour eux. Leur rencontre est lente à arriver sans pour autant que le stress monte.

En commençant ce livre je n'avais pas d'attentes particulières, au final j'ai apprécié cette lecture tranquille (malgré le sujet) car elle est sans prise de tête et se lit toute seule. L'intrigue n'est pas spécialement originale mais bien réalisée, on retrouve une alternance entre point de vue enquêtrice et point de vue du kidnappeur ce que j'ai bien aimé car on a vraiment les 2 côtes de l'histoire. On a toute les cartes en mains pour essayer de comprendre ce geste. On a accès notamment aux doutes sur ce qu'il est en train de faire, au dilemme entre satisfaire la femme qu'il aime et laisser ces enfants tranquilles j'ai trouvé que cela apportait beaucoup au roman. Autre petit plus du livre, j'ai été surprise par la fin car je ne l'ai absolument pas vu venir et je l'ai trouvé très bien trouvée ! Malgré ce beau twist pas de coup de coeur, je reste sur mon verdict de très bonne lecture.
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Livre pioché au hasard à la bibliothèque, sans regret. Un bon roman qui met en scène l'enlèvement d'un enfant au sein d'un aéroport par un récidiviste. C'est vraiment bien écrit, angoissant, noir, inconfortable. Je le recommande aux lecteurs friands de thrillers. En revanche, le petit bémol qui m'empêche de donner la note maximale : une fin que l'on devine un peu après la moitié du livre. Mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier ma lecture.

Nous sommes au cœur de l’Afrique, que les paléontologues jugent désormais être le berceau de l’humanité, et plus précisément à la frontière du Mali et du Burkina-Faso. Là, un site archéologique prometteur vient d’être repéré par un journaliste malien d’un village voisin. Une mission scientifique, prévenue par le ministère de la Culture à Bamako, s’apprête à partir de Paris. Parallèlement, Juliette Aya Ahoutou, une jeune archéologue ivoirienne, qui vient de terminer son doctorat « Archéologie en Préhistoire » en France, est de retour dans son pays, et cherche un travail à Bouaké. Son professeur l’incite, puisque vue de France elle est déjà sur place, à se rendre sur le site et à entamer seule les fouilles. La zone, frontalière, est dangereuse mais Aya n’hésite pas longtemps. A la perspective d’une découverte sans précédent, elle se dit que pour elle, jeune docteur ès paléontologie, c’est peut-être la chance de sa vie. Elle part.



Partir, c’est aussi à quoi doit se résoudre Oscar, un Mossi. Il avait emprunté à ses proches, avait tout misé sur un troupeau de chèvres et la sécheresse a presque anéanti son maigre cheptel. Ruiné, il doit chercher un travail pour rembourser sa tontine et il part à la capitale, Ouagadougou, dans cet espoir, en compagnie de la chèvre qui lui reste.



C’est un destin plus dur encore qui attend Kim, une jeune malienne livrée à la rue quand son orphelinat doit fermer. Elle survit un moment au sein d’une bande de gamins avant de se trouver enrôlée comme soldat d’Allah. Elle a réussi à se faire passer pour un garçon du nom de Mehdi. Embrigadé, Mehdi va devoir accomplir sa première mission : tuer, être tué peut-être…



Comment Nathalie et Yves-Marie Clément vont tisser les destinées d’Aya, d'Oscar et de Kim alias Mehdi dans la trame africaine et les faire se croiser, c’est ce que vous découvrirez en lisant leur roman, Les amoureux de Houri-Kouri. Ils nous racontent en parallèle une autre histoire, beaucoup plus ancienne, celle de deux de nos ancêtres d’il y a 300 000 ans, Nourh et Dhib, une femme et un homme, imaginant leurs vies précaires mais décisives pour nous. Sans eux, sans leurs formidables instincts vitaux, nous ne serions pas là.



« L’Afrique est mal partie », c’est le titre d'un livre, celui du diagnostic pessimiste que posait l’agronome René Dumont il y a soixante ans, Afrique que Paul Claudel avait décrite dans Le soulier de satin comme « un carreau de feu posé sur le ventre » de la Terre. Les Clément, en repassant par une fiction bien documentée, montrent quelles ressources individuelles et collectives gardent les Africains, en dépit de la violence des hommes et de la rudesse du climat. À partir de leur rencontre improbable, Aya, Oscar et Kim voient s’ouvrir un horizon nouveau pour chacun d’eux, à l'ombre de leurs lointains ancêtres qui sont aussi les nôtres.
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