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Citation de Eric76


Eric76
17 septembre 2016
Trois années passées à Londres n'avaient pas changé Richard, même si sa vision de la ville avait évolué. A l'origine, Richard imaginait Londres comme une métropole grise ou même noire, d'après les photos qu'il avait vues, et il avait été surpris de la trouver pleine de couleurs. C'était une cité de brique rouge et de pierre blanche, d'autobus rouges et de grands taxis noirs (qui étaient souvent à l'étonnement de Richard, verts, or ou bordeaux), de boites aux lettres rouge vif et de parcs et cimetières verts et herbus.
C'était une ville où voisinaient coude à coude le très ancien et le tout nouveau, dans une promiscuité qui ne manquait pas de confort, même si elle ne s'embarrassait pas de respect ; une cité de boutiques, de bureaux, de restaurants et de demeures, de parcs et d'églises, de monuments négligés et de palais singulièrement peu palatiaux ; une cité aux cent quartiers curieusement nommés - Crouch End : le bout accroupi ; Chalk Farm : la ferme de craie ; Ear'ls Court : la cour du Comte ; Marble Arch : l'arche de marbre ; Old Bailey : le vieux rempart -, aux identités singulièrement individualisées ; une ville de bruit, de saleté, de fêtes et de tracas, se nourrissant de touristes qui lui étaient aussi nécessaires qu'odieux, et dans laquelle la vitesse moyenne des déplacements n'avait pas augmenté depuis trois cents ans, au terme de cinq siècles d'élargissement sporadique des artères, et de compromis bancals entre les exigences de la circulation (mue par les chevaux ou, plus récemment, par des moteurs) et celle des piétons ; une cité où vivaient et grouillaient des gens de toutes couleurs, de tout genre et de toutes sortes.
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