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Patrick Marcel (Traducteur)
EAN : 9791030706635
Au Diable Vauvert (01/02/2024)
  Existe en édition audio
3.96/5   1314 notes
Résumé :
Londres, un soir comme tant d'autres. Richard Mayhew découvre une jeune fille gisant sur le trottoir, l'épaule ensanglantée. Qui le supplie de ne pas l'emmener à l'hôpital... Et disparaît dès le lendemain.

Pour Richard, tout dérape alors : sa fiancée le quitte, on ne le connaît plus au bureau, certains, même, ne le voient plus... Le monde à l'envers, en quelque sorte.
Car il semblerait que Londres ait un envers, la "ville d'En Bas", cité souter... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (201) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 1314 notes
Un voyage dans un Londres étrange et sous terrain plutôt divertissant.

Je ne suis pas un adepte de la fantasy mais j'aime tester des genres, des auteurs. Neverwhere m'a été conseillé et j'ai trouvé la lecture plutôt intéressante.


Neverwhere, c'est une sorte de conte moderne, mais c'est aussi un voyage dans le temps. Neil Gaiman nous retrace dans son roman la création de la ville de Londres, de ses égouts, du smog... bref, un Londres quelque peu oublié à notre époque aseptisé.


Les personnages sont certes distrayants avec des personnalités farfelues. Entre MM Croup et Vandermar les aficionados du couteau et de la torture ; le marquis de Carabas et sa débrouillardise on ne s'ennuie certes pas.... MAIS.... justement les personnages portaient quasiment l'intrigue. Sans ces personnalités fortes, l'intrigue serait ennuyeuse, voire banale. J'ai trouvé en effet cette intrigue un peu tirée par les cheveux et notamment la fin de l'ange Islington et de MM Croup et Vanderman bâclée et indigne d'eux. J'attendais quelque chose de plus "FANTASTIQUE" et cela n'a pas été le cas.


Pour résumé : roman de fantasy urbaine intéressant, mais il manquait vraiment quelque chose de détonnant pour en faire un roman génial.
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Londres, côté pile et côté face !
Côté pile, celui des « braves gens », comme le chantait Brassens, qui « n'aiment pas que, l'on suive une autre route qu'eux... », le Londres de celles et ceux qui travaillent pour gagner leur croûte, ont un foyer, des quelqu'uns et quelqu'unes avec qui partager un parcours de vie tout tracé, ...
Côté face, celui des invisibles, des transparents, qui évoluent dans une autre réalité, avec des codes, des enjeux et des préoccupations différentes, dans la fange et le sang, oeil pour oeil dent pour dent !
Le Londres « d'en haut » dans un espace temps différent du Londres « d'en bas », et au milieu de tout cela : Richard Mayhew !
Richard se laisse guider, bon an, mal an, par les valeurs « d'en haut », mené d'une main de maître par Jessica, « la fiancé idéale » - dans mon monde à moi, ce serait plutôt « satanée peste », mais bon, c'est pas comme cela qu'il voit les choses, le Richard... -. Donc, tout va pour le mieux dans le meilleur des Londres, jusqu'à ce qu'il ramasse dans la rue, Porte, une jeune fille « d'en bas », couverte de sang et de crasse et la soustrait aux griffes de deux tueurs à gage lancés à ses trousses. Pour notre plus grand bonheur, j'ai nommé : Messieurs Croup et Vandemar ! J'ai adoré ces deux personnages, sorte de Satanas et Diabolo, en plus trash, efficaces et acerbes !
Richard, en aidant Porte, s'ouvre au Londres « d'en bas » sans possible retour dans son monde à lui, et donc dans sa vie. Il y découvre un univers où les rats sont vénérés, où ils sont écoutés (parce que, oui, un rat, dans ce monde-là, ça cause aux Parle-aux rats qui traduisent pour les autres !), où le métro londonien est une sorte de voie 9 ¾ : chaque station du Londres d'en haut, correspond à un lieu bien précis du Londres d'en bas, avec sa faune d'êtres tous plus étranges et potentiellement dangereux les uns que les autres...
Voici donc notre Richard embarqué dans la quête d'un ange, auprès d'une lady des tréfonds londoniens, un marquis dandy et pas très honnête et une garde du corps du nom de chasseur... Je vous laisse découvrir la suite.

J'ai aimé :
- l'ambiance qui règne dans ce livre. J'ai lu que Neil Gaiman avait voulu rendre un univers qui nous plongerait à la lecture dans un état proche de ce qu'il ressent à la fréquentation d'Alice au pays des merveilles, ou autres « contes » similaires... Qu'il y ait réussi ou non, je ne vais pas épiloguer, mais j'ai adoré ce mélange de merveilleux (souvent trash : C'est compatible ?!), d'humour, de cruauté, de constats froids sur la misère et les perditions du Londres « d'en bas », tous ces petits détails qu'il nous livre, comme autant de clefs pour s'approprier son monde : détails sur la manière dont sont vêtus les personnages (ces couches successives de vêtements mal-odorants, de couleurs et d'époques différentes, assemblés à la « va comme ça vient » sans aucune motivation esthétique ni pratique) ou ceux sur l'organisation des marchés éphémères, ce qu'on y troque, … (car chez ces gens-là, on ne vend pas, môssieur, on troque !)...
- les personnages valent le détour, franchement. Si vous devez le lire pour une seule chose, ce pourrait être celle-là ! Je vous ai déjà cité plus haut, le duo d'enfer, sans jeu de mots, de Croup et Vandemar, vous pouvez y associer, Chasseur (j'ai une image en tête à la lecture, très Vampirella, à peine plus vêtue, mais cela n'engage que moi...), je ne vais pas vous les citer tous... j'ai eu plus de mal avec Richard. Mais à la lecture des échanges sur le forum Fantasy/SF où Neverwhere est le livre du club de lecture de ce mois, je le trouve moins «excessivement empoté » : Réflexion a été faite que tout un chacun ne réagirait pas mieux face à une telle réalité, et que, ce que je prends moi pour un manque de réactivité, est plus proche en fait de la sidération que de la niaiserie... Ce qui en fait un noble représentant du Londres d'en haut, ni plus, ni moins. Mais rien n'est joué !
Et j'attaque ma deuxième page ! Je ne sais pas si j'arriverai un jour à faire court sur les livres qui me plaisent...Vraiment, si vous m'avez suivi jusque là, j'ai du bol, pour les autres, je ne vous en veux pas, allez, c'est dit...
Juste pour finir, une scène que j'ai littéralement a-do-rée (je vous fais grâce des majuscules) : la traversée du pont dans le fog londonien pour se rendre au marché éphémère...
Allez je plie tout et j'arrête là !
Ah si juste pour répondre à cette éventuelle question : « Pourquoi 4 étoiles et pas 5, alors ? », parce que, malheureusement, certains passages tirent un peu en longueur, selon moi...
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Grande amatrice de fantasy et de fantastique, je n'avais jusqu'à présent jamais eu l'occasion de découvrir le travail de celui que beaucoup considèrent aujourd'hui comme une référence majeure dans le monde des littératures de l'imaginaire, j'ai nommé M. Neil Gaiman. L'erreur est désormais corrigée grâce à « Neverwhere », probablement le roman le plus célèbre de l'auteur qui nous propose ici une version retravaillée comprenant notamment une belle préface ainsi qu'un prologue alternatif (édition publiée par J'ai lu en 2005). Me voilà donc lancée à la découverte du quotidien d'un trentenaire londonien tout ce qu'il a de plus ordinaire qui va bientôt se retrouver, bien malgré lui, embarqué dans des aventures plus rocambolesques les unes que les autres suite à sa rencontre avec une étrange demoiselle en détresse. C'est alors que débute la plongée du protagoniste, et la notre, dans la « Londres d'En Bas », une ville sous la ville dont personne ne soupçonne l'existence et où mendiants, Parle-aux-rats et autres parias mis au ban de la société règnent en maîtres.

Neil Gaiman nous dresse le portrait d'un monde fascinant, empli de magie, de mystère et de personnages plus atypiques les uns que les autres, qu'il s'agisse du Comte et sa cour, du duo Croup – Vandemar ou encore du marquis de Carabas. le roman recèlent un nombre incalculable d'idées originales qui nous poussent subtilement à porter un regard différent sur le monde qui nous entoure, et plus particulièrement sur ces endroits ou ces gens qui nous paraissent à tous tellement familiers ou ordinaires que personne n'y prête plus guère attention : les stations de métro y deviennent des mondes à part entière abritant la cour d'un Comte ou un monastère ; les égouts et tunnels serpentant sous la ville y cachent des créatures terribles et insaisissables ; les immenses galeries commerciales où les monuments historiques réputés de la capitale s'y trouvent reconvertis en marchés éphémères où vous pourrez vous procurer à peu près tout et n'importe quoi (déchets, informations, nourriture, cauchemars, gardes du corps...)... Bref, impossible de ne pas vous laisser embarquer !

« Neverwhere » est incontestablement un excellent roman qui n'est pas sans rappeler par certains côtés de grands classiques tels « Le magicien d'Oz » ou encore « Alice au Pays des Merveilles », car même si le ton est évidemment plus adulte, l'objectif reste le même : pousser le lecteur à poser un regard plus attentif et plus émerveillé sur le monde qui l'entoure. Après tout, qui sait les surprises qu'il peut bien nous réserver... ?
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«C'est alors que Richard comprit que tout cela se passait pour de bon. Quelle que soit la folie qu'il vivait ce jour-là, c'était la réalité. Ce n'était ni une plaisanterie, ni une blague, ni un canular.»

Lecture commune de janvier 2016 avec le CLUB IMAGINAIRE

Je n'ai jamais lu un livre de Neil Gaiman, c'est mon premier de cet auteur. Neverwhere est une lecture commune et c'est aussi un beau partage de la lecture. La lecture unie les gens et crée des échanges. En parcourant sa biographie, je découvre que Neverwhere gagne un prix celui du ‘'Prix Julia Verlanger 1999''. J'apprends que ce roman, est suivi d'une série pour la télévision britannique, adapté en 2007, en bande dessinée. Sa fiche est impressionnante !

«Si vous survivez aux deux ou trois prochains jours, lui confia-t-il, vous arriverez peut-être à tenir un mois.»

«Amusant», «Intriguant», «Rocambolesque», ce sont trois mots qui représentent bien le livre «Neverwhere». Je rajoute aussi : «Divertis-sant», «Morbide», «Délirant», ce sont aussi trois caractéristiques qui l'identifient bien. Comme on le devine, le roman «Neverwhere» détient son propre monde.

«Des p'tits animaux morts, suggéra M. Vandemar. Des dents supplé-mentaires.»

Dès qu'on rentre dans «Neverwhere», on fait la connaissance de Richard. Richard fête son départ car il commence une nouvelle vie à Londres. Il rencontre soudain une étrangère. Elle lui dit qu'elle sait lire l'avenir et elle le met en garde d'une drôle de façon. Tu te laisses déjà imprégnée par une atmosphère mystérieuse et tu découvres avec Richard son nouveau quotidien.

L'histoire :
En une soirée, tu vois que tout s'effondre pour Richard. Il sauve une fille en détresse et sa vie prend un nouveau tournant. Sa fiancée le quitte, il ne peut pas avoir son appartement, il est incapable d'avoir son travail, car il se retrouve dans un autre univers. Il reste invisible dans son environnement. Il essaie alors de retrouver la jeune fille, ce qui est assez incroyable, elle s'appelle Porte. Il doit descendre dans la cité souterraine dans «La ville d'En-Bas.» Est-ce qu'il va arriver à retrouver la jeune fille ? Comment va-t-il s'en sortir ?



L'intrigue :
Quand on avance dans le roman, tu es curieuse et tu veux savoir ce qui va arriver à Richard. Tu captes aussi son nouveau monde. Tu te demandes comment il va s'en sortir car il est plutôt timide. Je crois qu'on le perçoit dans cette aventure d'une autre manière. L'auteur Neil Gaiman veut faire croire au lecteur à son existence et il arrive bien. Tu suis avec attention ce qui va arriver car il y a aussi M. Vandemar et M.Croup qui court après lui et ses compagnons. C'est ainsi que débute une longue excursion.

«Je croyais cela pour une légende, dit-il. Comme les alligators dans les égouts de New York. Quoi, les gros salopiots tout blancs ? Il y en a, j'ai un copain qu'a perdu sa tête, à cause d'un.»

Au fil des pages, le climat reste le même mystérieux et un peu tendu. Je trouve qu'une des forces du roman, c'est les personnages autant principaux que secondaires. Les personnages sont variés et on retrouve vraiment de tout. Ils ont chacun une personnalité unique. L'auteur Neil Gaiman sait employer des bonnes descriptions et des images très détaillés.



Le petit plus : J'aime l'humour qu'on retrouve, à tout moment.

Le petit moins : Je me suis un peu désintéressée dans leur excursion, j'ai trouvé ça long.

Pour terminer, c'est une bonne lecture mais ce n'est pas un coup de coeur. J'aime beaucoup l'histoire, je me suis amusée à suivre les différents personnages et c'est une aventure qui reste agréable pour le lecteur. Je trouve que l'auteur Neil Gaiman possède une plume vive et il déborde d'imagination. Il aborde des sujets intéressants et on peut faire des liens au cours de l'histoire.
C'est certain qu'à un moment donné, je trouve que leur excursion est longue, ma concentration était moins présente mais ça ne m'a pas empêché de vouloir connaître la fin.
C'est surtout Richard, à mes yeux, qui se démarque avec le duo M. Vandemar et M.Croup.

Quand tu lis la fin, elle me touche, elle ne laisse personne indifférente. Je vais sûrement lire un autre livre de lui, mon prochain est : ‘'L'étrange vie de Nobody Owens.'' Avec cette lecture fantastique, je ne vois plus les portes et les rats de la même façon.

J'ai bien aimé ce voyage au cours de ‘'Neverwhere'' mais plus que tout de voir que la fraternité et l'amitié se tissent à travers nos discussions, sur Babelio, ça c'est une richesse.

«Quand Richard s'approcha, le rongeur sauta sur le trottoir et attendit dans l'ombre des poubelles, le scrutant avec des yeux en bouton, noirs et inquiets. Salut dit-il. On se connaît ? le rat ne fit aucune réponse que Richard puisse percevoir mais il ne s'enfuit pas.»

Va-t-on nous aussi commencer à parler aux Rats ?
Waltapus, Verdorie et les autres, avez-vous une réponse ?


Isabelle

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C'était un matin de printemps à l'air doux et serein, à la rosée qui perlait ses gouttes arrondies, glissant sur l'herbe, le soleil commençait tout juste à pointer sa chaleur d'un jaune doré, Ce matin là il y avait une magnifique vue dégagée sur le parc… Et dans ce parc il y avait un banc et sur ce banc un jeune homme blanc, et un jeune homme noir, assis l'un à côté de l'autre, main dans la main, les doigts entrecroisés de leur amour si différent… « Knockin on heaven's door » raisonnait dans les écouteurs de chacun d'entre eux, une reprise de « Antony and the Johnsons », la musique coulait sa mélancolie sur l'aube naissante, les accords du piano s'harmonisait comme le baiser qu'ils ont échangé au moment ou la chanteur a commencé à les envouter, un baiser délicieux, à la saveur des premiers rayons qui réchauffaient leurs corps, bouches fermées leurs lèvres se sont retrouvées, les yeux fermés bercés par la douceur de ce moment , leurs langues se sont cherchées, alors l'homme blanc a pris la tête de l'homme noir dans ses mains, et avec ses pouces il a caressé ses joues, il y avait dans ce baiser de la beauté, et de l'Amour…

Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder, j'entendais la musique qui débordait de leurs écouteurs, un instant j'ai fermé les yeux et j'étais l'un d'entre eux, juste pour ressentir cette émotion particulière, je serrais la main de ma fille dans la mienne… ma fille regardait de ses yeux innocents, puis elle m'a regardé pour me sourire, un sourire espiègle, plein de malice, que je lui ai rendu…

- Ils font quoi les monsieurs…
- ils s'aiment, il ne faut pas les déranger
- Chutttt

Elle avait mis un doigt sur sa bouche pour m'imposer le silence…

- Moi aussi je t'aime papa, tu es mon ange…
- Moi aussi petit coeur, tu es mon petit cul…

J'ai jeté un dernier regard aux deux amoureux d'un matin de printemps, l'homme noir avait posé sa tête sur l'épaule de l'homme blanc, ils souriaient à ma fille, qui timide esquissait sa gêne d'enfant devant deux étrangers, nous nous sommes salués et ma fille et moi sommes partis…

Ma fille il y a dans ce monde des belles histoires, aujourd'hui tu as vu l'une d'entre elle… Peu importe la couleur de ta peau, peu importe ton orientation sexuelle, il te faudra comprendre que l'on est ce que l'on est, peu importe qui nous sommes, la tolérance est un mot inventé pour justifier le jugement porté aux différences de chacun, la tolérance c'est pour justifier l'injustifiable, la tolérance implique une façon de penser à sens unique… Les hommes ont établit une normalité créant de ce fait l'anormalité, alors qu'il serait si simple de vivre comme il nous plait avec un respect mutuel, une solidarité sincère et entière, penser non pas pour nous mais pour tous, seulement l'utopie est un vieux mirage que les gens oublient, enfermés dans un moule fissuré…

Tu seras comme nous tous, avec ta façon de voir le monde et les choses qui le polluent, j'essaierai de t'enseigner de mieux que je peux les valeurs fondamentales, sans vérité, juste une façon de voir les choses telles que je les imagine, et non pas telles qu'elles sont, mais si il y a une chose dont je suis sur c'est que je t'aime de tout mon être…

Moi aussi je t'aime papa…

https://www.youtube.com/watch?v=IrSLc1QYCcE

A plus les copains

Pour le bouquin :
Ma fois ce roman fût une agréable surprise, un jolie petit comte de fantasy et de magie avec un léger brin de folie... Il y a quand même un hic, il manque ce petit quelque chose d'héroïque qui vous fait vibrer, voir chialer ou peut-être même gueuler... Pour résumé quand j'ai refermé ce bouquin j'étais plus ou moins satisfait : un happy end très happy mais pas très end...Bah ouais, moi je reste sur ma soif d'aventure, je n'ai pas l'impression d'avoir lu une histoire achevée mais plutôt une idée qui aurait mérité à mon sens plus qu'un tome...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
29 février 2024
Une bien belle fantasy urbaine… qui ne devait être à l’origine qu’un scénario pour une série télé pour la BBC, avant que l'auteur ne décide d’aller plus loin et faire bien mieux que la série dont la réalisation l’a quelque peu déçu. Ce en quoi il a magnifiquement réussi. Neverwhere a reçu le Prix Julia Verlanger en 1999.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (135) Voir plus Ajouter une citation
Trois années passées à Londres n'avaient pas changé Richard, même si sa vision de la ville avait évolué. A l'origine, Richard imaginait Londres comme une métropole grise ou même noire, d'après les photos qu'il avait vues, et il avait été surpris de la trouver pleine de couleurs. C'était une cité de brique rouge et de pierre blanche, d'autobus rouges et de grands taxis noirs (qui étaient souvent à l'étonnement de Richard, verts, or ou bordeaux), de boites aux lettres rouge vif et de parcs et cimetières verts et herbus.
C'était une ville où voisinaient coude à coude le très ancien et le tout nouveau, dans une promiscuité qui ne manquait pas de confort, même si elle ne s'embarrassait pas de respect ; une cité de boutiques, de bureaux, de restaurants et de demeures, de parcs et d'églises, de monuments négligés et de palais singulièrement peu palatiaux ; une cité aux cent quartiers curieusement nommés - Crouch End : le bout accroupi ; Chalk Farm : la ferme de craie ; Ear'ls Court : la cour du Comte ; Marble Arch : l'arche de marbre ; Old Bailey : le vieux rempart -, aux identités singulièrement individualisées ; une ville de bruit, de saleté, de fêtes et de tracas, se nourrissant de touristes qui lui étaient aussi nécessaires qu'odieux, et dans laquelle la vitesse moyenne des déplacements n'avait pas augmenté depuis trois cents ans, au terme de cinq siècles d'élargissement sporadique des artères, et de compromis bancals entre les exigences de la circulation (mue par les chevaux ou, plus récemment, par des moteurs) et celle des piétons ; une cité où vivaient et grouillaient des gens de toutes couleurs, de tout genre et de toutes sortes.
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Le visage crasseux s'adoucit.
_ Tiens, mon pauvre, dit-elle en fourrant une pièce de cinquante pence au creux de la main de Richard. Alors, ça fait combien de temps que t'es à la rue ?
_ Je ne suis pas à la rue, répondit Richard avec embarras en s'efforçant de restituer la pièce à la vieille. Je vous en prie - reprenez votre argent. Je vais très bien. Je suis simplement sorti prendre l'air. Je pars demain pour Londres, expliqua-t-il.
Elle lui jeta un coup d'œil soupçonneux, avant de récupérer ses cinquante pence qu'elle fit disparaître sous les strates de manteaux et de châles qui l'emmitouflaient.
_ J'y ai été, à Londres, lui confia-t-elle. Et j'm'y suis mariée, à Londres. Mais c'était un sale type. Ma m'man m'avait prévenue, de pas me marier à l'extérieur. Mais j'étais jeune et j'étais belle, on le dirait pas maintenant, et j'ai écouté que mon cœur.
_ Je n'en doute pas, répondit Richard, gêné.
La certitude qu'il allait vomir commençait peu à peu à s'estomper.
_ Ca m'a fait une belle jambe. J'y ai été, à la rue. Alors, je sais comment c'est, poursuivit la vieille. C'est pour ça que j'ai cru que z'étiez. Et z'allez faire quoi, à Londres ?
_ J'ai trouvé du travail, lui répondit-il fièrement.
_ Dans quoi ?
_ Euh, les placements financiers...
_ J'étais danseuse, fit la vieille.
Et elle se déplaça en titubant sur le trottoir, tout en se fredonnant une mélodie indistincte. Puis elle se mit à tanguer d'un bord sur l'autre comme une toupie en fin de course, avant de s'immobiliser face à Richard.
_ Donnez vot'main, lui ordonna-t-elle. J'vais vous dire la bonne aventure.
Il fit ce qu'on lui demandait. Elle posa la main du jeune homme dans sa vieille paume et la serra fermement, avant de cligner plusieurs fois des yeux, tel un hibou qui vient de gober une souris et ressent les premières atteintes de l'indigestion.
_ Z'avez un long chemin à faire, dit-elle, surprise.
_ Jusqu'à Londres.
_ Non, pas seulement. (La vieille observa un silence.) Pas un Londres que je connais, en tout cas.
A ce moment, la pluie se mit à tomber doucement.
_ Pardon, dit-elle. Ca commence par des portes.
_ Des portes ?
Elle hocha la tête. La pluie redoubla, tambourinant sur les toits et l'asphalte de la rue.
_ J'me méfierais des portes, à vot' place.
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La jeune sans domicile fixe en face de lui ne disait rien. Elle avait l’air mal en point : pâle sous la crasse et le brun du sang sec, et menue. Elle était revêtue d’une multitude de vêtements enfilés les uns par-dessus les autres : des tenues insolites, des velours tachés, des dentelles boueuses, des déchirures et des trous par lesquels on pouvait apercevoir d’autres couches, d’autres modes. On aurait dit, pensa Richard, qu’elle avait effectué une razzia nocturne dans la section Histoire de la Mode du Victoria and Albert Muséum, et qu’elle portait encore tout son butin sur elle. Ses cheveux courts étaient sales, mais on aurait cru discerner un peu de rouge sombre sous la crasse.
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" Vous savez, monsieur Vandemar, je suis en cet instant sous le coup d'un bonheur, d'un ravissement trop vastes, pour ne pas dire sous l'emprise d'une extase trop complète et illimitée pour maugréer, grommeler ou regimber - après avoir enfin eu la permission d'accomplir ce que nous savons le mieux faire..."
M.Vandemar négocia un tournant particulièrement malcommode.
" Tuer quelqu'un, vous voulez dire?"
M.Croup sourit largement.
"Tuer quelqu'un, c'est bien ce que je veux dire, monsieur Vandemar, grande âme, noble et brillant camarade. Toutefois, vous avez déjà dû déceler un "mais" en embuscade, rôdant sous mon extérieur badin, enjoué et bonhomme. Une minuscule contrariété, pareille à un infime bout de foie cru collé à l'intérieur de ma chaussure. Vous devez vous dire, je n'en doute pas, "Tout ne va pas pour le mieux dans le coeur de monsieur Croup. Je vais faire en sorte qu'il s'épanche à mon endroit". "
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Tout le monde achetait. Tout le monde vendait. Richard écouta les cris du marché en commençant à déambuler dans la foule.
_ Ils sont beaux, ils sont frais, mes rêves. Cauchemars, cauchemars, première qualité ! Venez acheter mes beaux cauchemars.
_ Aux armes ! Armez-vous ! Défendez votre cave, votre caverne ou votre terrier ! Vous voulez leur taper dessus ? On a ce qu’il faut. Allez, ma belle, approchez, venez par ici…
_ Cochonneries ! Beugla une vieille obèse dans l’oreille de Richard quand il passa devant son étal malodorant. Détritus ! poursuivit-elle. Ordures ! Déchets ! Fange ! Immondices ! Servez-vous ! Tout est cassé et abîmé ! Saloperies, saletés et vieux tas de merde. Allez, allez, faites-vous plaisir.
Un homme en armure battait un petit tambour, chantait en même temps :
_ Objets perdus ! Approchez, approchez ! Voyez vous-mêmes. Objets perdus. Rien de trouvé ici, tout est garanti perdu.
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Bea Wolf raconte aux enfants une épopée glorieuse, mordante, profondément stupide et drôlement profonde." – Neil Gaiman Dessins de : Boulet Texte de : Zach Weinersmith Traducteur : Aude Pasquier
Plus d'infos : https://www.albin-michel.fr/bea-wolf-9782226479235
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