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4.24/5 (sur 17 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Bucarest , le 01/05/1866
Mort(e) à : Bucarest , le 09/04/1931
Biographie :

Nestor Urechia était le fils de V.A. Urechia, écrivain et homme politique roumain. Il a été en France, à Polytechnique et aux Ponts et Chaussées. Il a pris, à son retour en Roumanie, la direction de la construction de la route de Câmpina à Predeal, puis a occupé de hautes fonction au sein du ministère des Travaux publics. Ainsi, il présida l'école de directeurs des travaux publics de 1920 à 1929.
En parallèle, il fut un membre actif du Turing Club roumain, qui eut un rôle déterminant dans les débuts du tourisme dans les montagnes roumaines. Il est l'auteur d'ouvrages techniques dans son domaine de compétence ainsi que de romans et contes qui célèbrent les montagnes qui lui étaient chères, particulièrement les Carpates roumaines, les Bucegi.

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (102) Voir plus Ajouter une citation
Assidue, toi la fourmi
Au corps si petit
Avec ton peuple, de la fée
Au secours tu peux voler

[Vrednico furnică
Tu, desi ești mică
Poți veni în ajutor
Zînei, cu al tău popor.]
(p. 52)
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– C’est donc une féerie perpétuelle à laquelle vous assistez, s’exclama Mircea.

(p. 37)
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- Qu'est-ce que ce chardon que tu as planté dans tes cheveux ?
- C'est une belle fleur.
-Oh ! oh ! dis-je avec un air de doute.
- C'est une belle fleur, insista-t-elle ; elle a un peu l'air méchant, mais combien de personnes ont l'air bon et font de la peine...
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– Malheureux ! cria Andrei avec une extrême vivacité, mais c’est inconsidéré ! mais c’est fou, ce que vous dites là ! Pour l’amour du ciel, par charité pour votre ami, par respect pour ces montagnes, ne répétez pas ces paroles ! Comment ? Les Bucegi en représentation devant la horde des touristes ? Les pitons numérotés, les cascades canalisées, les rocs inventoriés, les forêts soigneusement nettoyées, les chamois parqués ?
– Calmez-vous, Andrei !
– Que je me calme ! C’est effroyable ! Des placards portant défense de ceci, défense de cela, et des clôtures que l’on ne pourrait franchir, et des individus assermentés tapis dans tous les fourrés pour épier vos mouvements et vous interdire les plus inoffensifs gestes ? Et l’espace mesuré, l’air dosé…
– C’est la civilisation !
– Mais je n’en veux absolument pas, de votre abominable civilisation ; qu’est-ce qui fait le charme de ces montagnes ? C’est leur sauvagerie non encore violée par la multitude, non étranglée par les règlements, non salie par le mercantilisme. Ces Bucegi, qui n’accueillent aujourd’hui que les initiés, devraient alors subir l’affreuse banalité des conversations, et les cancans de l’immonde politique s’installeraient sur ces fiers pics et dans ses vallonnements enchantés ?
– Avec les boîtes de sardines et les papiers gras, oui, mon ami, s’écria Mircea, en éclatant de rire. Vous n’avez donc pas deviné que je plaisantais ?
– C’est une mauvaise plaisanterie, répondit Andrei en hochant la tête. Mais laissons cela, nous voici au pied du Vârful-cu-dor. Nous avons parcouru à peu près le chemin suivi par mon père et Vaillant en 1839, il y a trente-six ans. La croix du berger est toujours là, un peu plus enfoncée dans la terre et penchée ; voyez-vous, en face, cet amas de rocs bizarres, avec, au milieu, ce champignon ?
(p. 194-195)
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– Je pense que ce n’est pas très chrétien ce que j’ai fait là, de quitter ma famille la veille de Pâques.
– Bon Dieu ! la chouette ne pleurera pas sur votre toit pour cela… Allons, faites-nous une figure plus agréable, soyez sage, si vous voulez vous régaler de ce que j’ai apporté dans mon sac.
– Faites voir.
– Ah ! non, ce sera pour minuit, quand Jésus-Christ ressuscitera.
– Que ferions-nous, demanda Mircea, si quelque seigneur Martin nous rendait visite ?
– Nous nous tiendrions tranquilles, voilà tout, et l’ours passerait.
(p.146)
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- Et comment l’appelles-tu, cette belle fleur ?
- C’est le « tamis des fées ».
- Joli nom… D’où lui vient-il ?
- (…) Les fées de notre pays se réunissaient autrefois, tous les automnes (…). Là, sous la garde de la reine des fées, elle tamisaient à travers ce chardon les pensées des hommes. Il y en avait de bonnes et de mauvaises ; les bonnes seules passaient.
- Et qu’arriva-t-il ?
- Il arrivait que les bonnes pensées formaient des tas bien petits, bien petits, tandis que les mauvaises s’amassaient en monceaux, et les monceaux devenaient meules, et les meules grossissaient et prenaient des airs de petites montagnes, puis les petites montagnes finissaient par faire de grandes montagnes. Vois-tu ces pics de nos Bucegi, qui trouent le ciel ? Ils sont faits uniquement des méchantes pensées des hommes.
- Et les bonnes pensées, que sont-elles devenues ?
- Les bonnes elles ont fait la guerre aux mauvaises, et malgré leur petit nombre, elles ont vaincu, puisque la bonté est toujours plus forte que la méchanceté. Et elles ont recouvert leurs ennemies !
- De quelle façon ?
- Tu ne les vois donc pas, partout, tout autour de nous : les arbres, les fleurs et tout là-haut, l’herbe des Hautes Chaumes.
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- Oh, regardez, là-bas, fit Mircea, ces flammes violettes qui surgissent de l'herbe...
- Encore un avertissement que la mauvaise saison approche à grands pas : ce sont des colchiques, que l'on appelle veilleuses à la campagne en France, tandis que les paysans roumains les nomment "ghicitori", devineuses, leur attribuant le pouvoir de deviner la venue de l'hiver. On dirait, n'est-ce pas, les premières lampes que l'automne allume dans les prés, avant courrières de celles qui, par les nuits d'hiver, éclairent la table familiale... Bientôt, les bûches de hêtre pétilleront dans l'âtre et les Bucegi s'habilleront de blanc virginal...
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– Ah ! mon ami, s’écria Mircea, si ces superbes montagnes, au lieu de se trouver en Roumanie, faisaient l’ornement de quelques pays de l’Occident, quelles sources de profit, quels aménagements rentables de la nature…

(p. 193-194)
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- Le tableau n’est pas beau, mais il est intéressant, n’est-ce pas ?
- Il est plus qu’intéressant, il est symbolique. Sont-elles assez désolées, ces côtes, dans leur nudités ! Voyez ces ravins innombrables que les torrents ont creusés, zébrant les flancs de ces versants d’autant de rides sinueuses, de crevasses traîtresses ; toute végétation a été enlevée, par la force des eaux ; à peine s’il pousse de-ci, de-là, quelques maigres ronces.
— Ces pentes exhalent la tristesse…
- Oui, c’est la nudité affreuse de la nature malade, là est le symbole. Ces côtes misérables figurent la terre roumaine ravagée par les barbares russes, turcs, tartare, hongrois, polonais qui, à tour de rôle,l’on mise à feu et à sang.
(…)
Mais sachez, mon ami, que le livre du Destin porte gravé, pour ce pays et ce peuple, des jours meilleurs, de beau jours. Voyez-vous, dans les voisinages de ces coteaux nus, les prés fleuris du Florin, le mont bien nommé, qui évoque l’abondance et, plus haut, ces impénétrables forêts de hêtres et de sapins qui représentent la richesse ? C’est une terre bénie de Dieu que la terre roumaine ! Sur la lisière, apercevez-vous ces jeunes arbres frêles, mais pleins de sève, et qui semblent avancer en troupe hardie, pour prendre possession de ces pentes arides, afin de les recouvrir de végétation, les fixer et endiguer les torrents dévastateurs ? Oui, il y a une génération nouvelle qui s’élève dans ce pays, à qui il sera donné d’accomplir la plus belle des tâches : le réveil d’une nation ! Et d’ici moins d’un demi-siècle, ce pays sera libre de conduire ses destinées et il se fera respecter des barbares de Moscou, de Bude et de Constantinople. 
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À ma fillette Aimée,

La Vallée du Cerf est ici
Abri de bienheureux nid,
Loin du monde méchant…

[Fetiței mele Aimée,

Valea Cerbului e-aice
Adăpost de cuib ferice,
Departe de lumea rea...]
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Pratiqué dans les guinguettes et les bastringues entre 1825 et 1830 comme une parenthèse de défoulement bruyante que s'accordait les hommes pendant l'exécution d'un quadrille, cette danse est à l'origine du cancan. Les femmes bravant les interdits décident de se l'approprier en lui apportant la touche endiablée qui lui manquait, on parle du : (😼 + 🐎)

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