« Lis l'énoncé en entier, et plutôt deux fois qu'une, avant de foncer tête baissée ! »
Quel parent ou enseignant n'a jamais dit ça à un enfant qui a malencontreusement foiré son exercice pour avoir voulu se lancer trop vite ?
Le temps perdu à rattraper le coup est souvent beaucoup plus important que celui qu'on croyait gagner en démarrant sur les chapeaux de roue.
C'est en gros la morale de l'histoire de ce petit castor qui commence plein de chantiers en dépit du bon sens et de la sécurité.
Il s'éparpille, bousille beaucoup trop d'arbres et blesse des copains faute de réfléchir avant d'entreprendre quelque chose.
Présentée comme ça, l'intrigue peut sembler lourdement moralisatrice. Mais cet aspect, évident pour les adultes, n'est sans doute pas ce qui marquera le plus les jeunes lecteurs qui liront/regarderont cet album.
L'histoire est amusante, et les petits détails dans les illustrations sont vraiment délicieux - avez-vous déjà vu un caribou crawler ? un castor avec un pansement sur le nez, ou sur un lit d'hôpital orné d'un douillet oreiller bleu à pois blancs ?
En plus, la fin est plutôt cool, vantant, au-delà des vertus de la réflexion et du sens de l'organisation, celles de l'hédonisme...
A partir de 3 ans.
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« Déçu par sa course, le skieur français Mathieu Faivre a été interrogé sur les bons résultats de l'équipe de France : 'Si vous saviez ce que j'en ai à faire du tir groupé collectif… Je suis là pour ma pomme !' a-t-il répondu. »
(Le Monde, 19/02/2018)
Heeey, mon petit gars, tu crois qu'on te paie une classe de neige grand luxe à Pyeongchang pour raconter des conneries pas raccord avec l'esprit sportif avec un grand Teu et un gros Zess ? Allez bim, casse-toi, retourne dans ton bac à neige alpin, sale gosse !
Ça m'amuse, parce que je trouve l'esprit sport co (au nom du patelin du coin ou d'un Etat) aussi incompréhensible et pathétique que la compétition individualiste. Ça doit remonter à mon sentiment de solitude en EPS, lorsque j'étais la dernière choisie par mes copines pour constituer les équipes de hand, basket, volley...
Cet album jeunesse montre que la compétition, jouer à celui qui *** (au choix) le plus vite, le plus haut, le plus loin, etc., c'est rigolo, ça flatte l'égo, mais qu'il faut savoir aussi s'entraider. Pas forcément pour avoir encore plus la win, à plusieurs, mais plutôt pour ne pas laisser les autres sur le carreau quand ils sont en difficulté.
Bonne idée !
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L'ours, l'élan et le castor sont les meilleurs amis du monde...
Sauf quand ils se disputent, ce qui arrive assez souvent, il faut bien le dire ! Tiens, comme le jour où ils ont décidé de descendre la rivière en canoë : bien entendu, ils voulaient tous trois s'asseoir à l'arrière... De la même manière, chacun voulait ramer du côté gauche... Querelles après querelles, ils ont passé une sacrée journée... mais ont-ils fini par former une équipe ?
Mon avis : Ah ! ils ont l'air malin ces trois là, copains comme cochons mais incapables de passer plus de cinq minutes sans chamailleries, et ce n'est certainement pas une journée exceptionnelle de canoë sur la rivière qui va changer la donne, bien au contraire ! Chacun des trois est bien décidé à faire en sorte que les choses se fassent selon son propre désir et non celui de l'autre... ce qui leur donnera à plusieurs reprises l'occasion de faire quelque chose ensemble : un bon plongeon dans l'eau froide. Mais ne pensez quand même pas qu'il y a là de quoi leur remettre les idées bien en place !!! A n'en pas douter, les jeunes lecteurs s'identifieront très facilement dans leurs attitudes, parce qu'après tout, les petites querelles entre copains, ça les connaît ! Le récit regorge de péripéties hilarantes qui lui donnent beaucoup de rythme. Il est accompagné par des illustrations qui accentuent encore le comique de situation. De page en page, un oiseau suit les aventures de nos trois amis et va parfois jusqu'à partager leur triste sort. L'ours, l'élan et le castors sont vraiment très expressifs ! Ce qui interpelle chez eux, ce sont, comment vous dire... leurs regards : vous savez, de ces regards profonds dont on ne saurait prétendre qu'ils sont la marque d'une modestie exacerbée... ou d'une bêtise sans limite ! :D Un savoureux petit ouvrage qui nous emmène dans la nature sauvage du Canada et qui saura se révéler utile pour dédramatiser et sourire ensemble, le soir, des petites contrariétés amicales ou fraternelles de la journée.
Public : à partir de trois - quatre ans
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Petit album pour enfants d'une douceur irrésistible !
Quand on est un gros ours et qu'on aime faire des gros câlins on peut surprendre pas mal de monde.
Un joli petit livre à mettre entre toutes les pattes.
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Une gentille histoire d'amitié un peu folle entre trois animaux très différents.
Les images sont rigolotes et le texte sympathique.
Un album sur le thème de l'humour et la difficile conciliation des intérêts au sein d'un groupe.
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Un album que j'ai beaucoup aimé. Trois animaux qui ne sont pas souvent d'accord et à qui il arrivent quelques péripéties dans leur canoé.
Les illustrations sont simples mais très explicites et des événements sont récurrents.
Une belle découverte. D'autres livres du même auteur reprennent certains personnages.
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Encore une histoire d'ours, il est grand et fort, adore faire des câlins, à tous les animaux qu’il croise, aux arbres, mais ce bûcheron qui s’apprête à abattre un arbre le met fort en colère ! Une histoire pas compliquée, mais la morale est sauve, et l’arbre aussi. J’adore ces dessins colorés et les mimiques des animaux câlinés par l’ours !
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Petit album sympa et porteur de belles valeurs : amour et douceur mais aussi tolérance.
Les dessins sont jolis sans plus, mais le gros ours est un très gentil personnage attachant.
Un gros câlin peut parfois tout changer...
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Un album sur la solidarité vraiment très sympa. Il plaît beaucoup à ma fille qui aime commenter les actions des amis.
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L'élan est assez "no life". Il ne fait rien avec ses amis car il a toujours une bonne excuse. Trop froid. Trop humide. Trop de vent. Il se demande à côté de quoi il passe... sans qu'il se rende vraiment compte qu'il passe à côté de sa propre vie.
Un jour, il va sauter dans l'inconnu. Il va explorer le monde, se dit-il, mais en fait il devient un Robinson Crusoe sur une île déserte. Il y rencontre une tortue qu'il nomme "mardi". Puis il rentre et il se met à vivre de manière telle que ses amis ne le reconnaissent plus.
Morale de l'histoire assez ambiguë. Cela me rappelle un sujet de dissertation en 4è au collège... "il faut vivre dangereusement pour se sentir vivre"... Sentir le frisson de l'aventure et du risque fouetter son visage, est-ce nécessaire?
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Une belle histoire du soir à raconter. Une petite touche d’humour, un dessin amusant, un récit intéressant avec l’aventure de ces 3 amis qui voyagent en canoë...
Un récit qui se prête à être raconté et de jolis dessins qui illustrent avec humour cette histoire un peu folle.
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Un élan en pleine crise existentielle, qui a du mal à trouver un sens à sa vie. La solution? L'aventure ! Le voilà qui prend la mer, affronte la tempête et fait naufrage sur une île. Il y rencontre une tortue nommée Mardi (aha!) et redécouvre les plaisirs simples de la vie sauvage. Vive la pêche au harpon et les smoothies noix de coco!
En voilà un chouette album à plusieurs niveaux de lecture, pour petitsetgrands ! Tous vont souvent sourire en lisant cet album et en découvrant la bouille désabusée de l'élan. Les grands y découvriront pas mal de clins d'œil et de référence à notre société parfois en panne de sens elle aussi.
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