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3.8/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Coutances , le 20/06/1977
Biographie :

Nicolas Gramain est un auteur français utilisant parfois le pseudonyme de Nicolas Klein.

Sous le nom de Nicolas Klein, c'est un auteur prolifique de récits le plus souvent très courts chez Atramenta.

Sous le nom de Nicolas Gramain, il publie un recueil de nouvelles, toujours chez Atralenta ("Les contes de l'ombre"), un roman fantastique (la Fourmilière) aux éditions Belladone et un light Novel (Rage) aux éditions Evidence.

Sous son pseudo, il sortira un thriller (Je vais vous tuer) en janvier 2017 aux éditions Evidence

http://www.atramenta.net/authors/nicolas-klein/3981

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La salle possède trois rings et tout l’équipement nécessaire. Des dizaines d’hommes forts sont réunis entre ces murs. Et c’est une odeur de sueur qui nous accueille, avant qu’un manchot nous accoste.

— Salut Bob, alors c’est lui ton champion ?

L’homme serre la main de mon patron avec celle qu’il possède encore puis il me salue à mon tour. Je sens sa force mais il ne me fera pas plier.

— Pas mal mais j’étais droitier. Et la force ne fait pas tout. En 3e division, tu trouveras surtout des mercenaires et d’anciens militaires, des machines à tuer rompues aux meilleures techniques de combat. J’ai moi-même pratiqué le krav-maga avant que… Bref, tu vas nous montrer ce que tu vaux sur un ring.

Il va chercher des gants et un casque avant de nous diriger vers le ring ouest où s’entraînent deux boxeurs. L’un deux en descend sous les ordres du coach.

— Tu m’enfiles ça et tu vas faire trois reprises avec Mikhaïl. Enfin, si tu tiens jusque-là…

Mon opposant a un visage slave et le crâne rasé. Il est aussi grand que moi, mais moins corpulent ; il jouera sans doute sur sa vitesse. Nous mettons nos protège-dents et frappons chacun dans le gant tendu de l’autre.

Le gong retentit.

Le Russe se met sur la pointe des pieds et commence à danser autour de moi. Il balance quelques jabs, des coups rapides, sur ma garde haute puis enchaîne avec des low kick. Il cherche à me faire baisser les poings.

Il est encore trop tôt.

Je tente des directs du droit qu’il esquive facilement grâce à son bon jeu de jambes. Amuse-toi tant que tu le peux encore. J’essaie de le coincer dans un coin du ring pour l’assaillir de coups mais il feinte un crochet pour m’envoyer un front kick. Ce coup de pied direct m’atteint en plein diaphragme. Je réussis à attraper la cheville du Russe et il bascule en arrière. L’instant d’après, son pied libre vient me cueillir au menton.

Je recule de trois mètres, sonné.

Mon adversaire me sourit et s’avance en se balançant de droite à gauche. Je resserre ma garde ; il m’envoie un uppercut au foie ; mes poings s’affaissent et il expédie un direct sur mon menton. Au moment où il croit me toucher, ma tête s’échappe sur le côté gauche et mon bras droit croise le sien jusqu’à ce que mon poing lui explose la face. Le Russe vole dans les cordes puis s’écroule. J’enlève mon casque et mon protège-dents.

— Sacré cross-counter, mon gars. Où as-tu appris la boxe ?

C’est l’entraîneur qui me questionne tout en me sondant du regard.

— À Oxford, monsieur.

Mon patron éclate de rire, mais pas lui.

— Je m’appelle Ricardo, et je pense qu’on va pouvoir faire quelque chose de toi, Vulcain. Bienvenue chez moi.
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Pas de repère.

Seulement cette couleur obsédante.

J’aurais la tête à l’envers que ce serait pareil. Il y a tout de même une route lumineuse sous mes pieds. Je remarque aussi que je suis sous ma forme de démon, comme lorsque j’ai tué Mengele et Schmitt. Je suis l’ombre d’un loup-garou découpée avec un couteau à la lame émoussée.

Je marche le long de la route et découvre bientôt des tables gigantesques qui la bordent. Assis sur des bancs, des hommes et des femmes mangent tout en geignant et en pleurant. Là encore, tout est violet sauf la nourriture.

Je la distingue clairement : ce sont des morceaux de corps humains putréfiés et recouverts de vermine.

De petits corps.

Des corps d’enfants.

Merde, où est-ce que cet enfoiré m’a envoyé ? Je hèle les deux hommes les plus proches de moi, pressentant qu’il ne faut pas que je m’écarte de la lumière.

— Eh ! Qu’est-ce qui se passe ici !?

Ils continuent de manger comme s’ils ne me voyaient ou ne m’entendaient pas. Je poursuis mon chemin.

Après plusieurs heures, je suis toujours confronté à ce paysage de désolation. Un mur se dresse au loin. Il se perd dans les cieux, mais le plus impressionnant, c’est ce qui se trouve au bout de la route lumineuse. Une porte majestueuse de plus de cinquante mètres de haut, tout aussi brillante. Devant elle, un colossal démon noir ailé, muni de longues cornes et de sabots, en interdit le passage.

À ma vue, il sourit et me demande :

« Qui es-tu diablotin ? Et que fais-tu là ? »
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— Le nouveau, j’te cause !

Parle, connard, ton plan ne m’intéresse pas. Si je suis ici, c’est pour Mengele. Voilà, t’as lu dans mon regard que je n’étais pas le bon type pour asseoir ton autorité.

— Je vous rappelle, bande d’enflures, que la mission d’aujourd’hui est capitale. Si on arrive à reprendre Valparaiso, on aura fait un grand pas vers la victoire finale.

Mes compagnons de fortune, des mercenaires, se joignent aux révolutionnaires pour crier leur envie d’en découdre.

Soif de liberté ou d’argent, je n’ai ni l’un ni l’autre.

Je veux juste un homme, celui qui m’a tout enlevé. J’ai appris qu’il se trouvait ici pour régler des affaires pressantes avec le président chilien. J’ai donc répondu à l’offre d’une société de mercenaires qui cherchait des gars pour une mission. Les chefs révolutionnaires se sont servis de l’argent du narcotrafic pour nous embaucher. Le pouvoir change, la pourriture reste.

— Nous avons l’honneur de nous occuper de la tâche la plus importante : prendre le poste de télécommunications. Je compte sur vous, les gars !

Criez autant que vous voudrez, il en faudra plus pour faire peur à la mort. Et toi, Mengele, tu devras gueuler à en perdre la voix avant que je sois rassasié.
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