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Citations de Nicolas Ross (4)


Les idées de son compagnon trouvaient un écho favorable chez Mari Zakartchenka (contre révolutionnaire), mais, malgré leurs liens personnels ( amants), elle n’était pas entièrement convaincue de la sincérité d’Operput, ce qu’elle confia à Larionov. Ce dernier s’étonnant qu’elle s’apprêtât à partir en sa compagnie en mission, Maria répondit qu’au cas où cela serait nécessaire, ils mourraient ensemble :
- Je l’ai prévenu que je l’abattrai au premier soupçon. Il sera tout le temps dans mon viseur. D’ailleurs c’est dans l’action qu’il doit montrer qu’il est passé honnêtement et de manière désintéressée dans le camp des blancs -
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Tuer des gens à coups de revolver, ce n'était pas compliqué ! Même s'ils portaient des titres ronflants. Le plus important, c'était d'effacer les traces afin que personne ne puisse s'en servir à des fins contre-révolutionnaires. C'était ça, le plus important. Mais personne n'y avait pensé. Et tout ça était laissé à la discrétion de...comment déjà...d'Ermakov. Il y avait un camarade qui s'appelait comme ça. Il était du coin, pensait-on, il connaissait tout très bien et savait comment faire pour dissimuler les corps. Où comptait-il les dissimuler, ça n'intéressait personne.
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A partir du milieu des années 1930, beaucoup, dans l’émigration russe, s’interrogèrent sur l’attitude à adopter dans le cas où éclaterait un conflit armé entre l’Allemagne nazie et l’URSS. Les « défensistes » (oborontsy) étaient ceux qui préconisaient l’union de tous les Russes, rouges comme blancs, dans la défense de la patrie menacée, les « défaitistes » (porajentsy) pensaient que d’une défaite militaire des soviets pourrait naître une Russie nouvelle, libérée du pouvoir des bolcheviks.
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Les Russes de France s’opposèrent aux autorités allemandes pour des raisons très diverses, morales, religieuses, patriotiques ou politiques, qui se combinaient souvent. C’est essentiellement au nom de ses principes religieux que mère Marie Skobtsov (1891-1945) s’engagea dans la Résistance et mena une action héroïque qui la conduisit jusqu’à la chambre à gaz.

Elisabeth Iourievna Pilenko (le nom de mère Marie à sa naissance) était la fille d’un magistrat mort en 1906 à Saint-Pétersbourg. Dès son adolescence, elle fréquenta les cercles littéraires de la capitale. Elle fut l’amie du grand poète Alexandre Blok. En 1910, après avoir achevé ses études secondaires, elle épousa Dimitri Kouzmine-Karavaïev, juriste lui aussi très impliqué dans les milieux littéraires (et qui deviendra plus tard prêtre catholique). Elisabeth publia plusieurs recueils de poésies et se sépara de son mari en 1913. Active dans le domaine politique, elle milita alors au parti socialiste-révolutionnaire (SR). Installée en Crimée durant la guerre civile, elle y fut maire-adjoint de la ville d’Anapa et épousa Daniil Skobtsov, qui fut un temps ministre du gouvernement et président de la Rada (parlement) du Kouban. Elle quitta la Russie en 1919 et vécut d’abord en Serbie avec son deuxième mari et ses trois enfants. En 1923, elle s’installa à Paris.

En France, Elisabeth Skobtsov fut un membre actif de l’Action chrétienne des étudiants (ACER), participant à ses congrès, ses cercles de discussion et ses activités humanitaires. Elle devint moniale sous l’influence du père Serge Boulgakov, théologien et pasteur très connu : après avoir divorcé, elle prononça ses vœux en 1932, prit le nom de Marie (l’Égyptienne) mais fut autorisée par son évêque, le métropolite Euloge, à rester une « moniale dans le monde ». En ces années de difficultés économiques la pauvreté et le chômage frappaient durement la communauté russe de Paris et mère Marie se consacra avec ardeur aux activités de bienfaisance. En 1935, elle fonda un foyer au 77, rue de Lourmel (15e arr.), ou pauvres et clochards trouvaient le gîte et le couvert, mais ou on pouvait également venir écouter les conférenciers les plus réputés de l’émigration russe.
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