Nora Letca

Un conte pour enfants déjà grands (au moins 10 ans) car il est dense, riche en vocabulaire et explore plusieurs univers imaginaires.



Illié Prépéleac est le seul homme dans la ville de Panoï. Ce sont des femmes qui dirigent le système. Ilié est là par hasard et par erreur. Qu'à cela ne tienne, il est toléré et vit en harmonie avec son environnement. Il est récupérateur de fer. N'allez pas imaginer un emploi classique. Non, nous sommes dans un univers onirique, une planète imaginaire !



Il est amoureux de Sofia Onéga. Elle est fleuriste dans un tramway.

Peu de temps après, elle disparaît. Ilié, malgré les mises en garde de la narratrice, part à sa recherche.



La suite nous plonge dans un conte fabuleux mêlé de légendes, de mythologie, d'épreuves à traverser pour retrouver sa bien-aimée et revenir à Panoï. Sa quête le mène dans un autre monde.



Il y a dans ce conte des accents féministes, écologiques (Baba Sorica file l'écume qui empêche de voir le soleil...ou des habitations dans des baleines séculaires et non des baleines remplies de plastique !), des notions astronomiques, futuristes, voire scientifiques (greffe d'animaux sur des personnages).



Tous ces éléments créent une richesse incroyable. La langue française est à l'honneur avec des mots savants.

Et pour finir, il y a même de l'humour dans certaines tournures de phrases.



Riche, disais-je !



Le tome 1 suit le tome 2 dans le même volume.

On entre dans ce livre comme dans un rêve. On perd tous ses repères, les éléments les lieux se confondent, il fait froid il fait chaud, on flotte on s'enfonce, la lumière inonde les ombres intriguent. du bleu du jaune, couleurs qui ensemble, se fortifient. Envers endroit, deux parties d'une même histoire. Une histoire foisonnante où humains animaux végétaux chimères cohabitent et agissent dans un monde kaléidoscopique à la fois antique et moderne, chamarré et sobre, aux paysages fantastiques et transylvains – l'autrice est roumaine -. La société est matriarcale et se régénère naturellement ; les petites filles naissent de la longue chevelure des vieilles dames qui se meurent. Mais dans la ville de Panoï, un homme, nommé Ilié, vit parmi ces femmes. Elles ne savent pas le pourquoi du comment de la présence curieuse d'Ilié sur le sol qu'elles foulent et dans l'air qu'elles respirent, mais ne s'en inquiètent absolument pas. Récupérateur de ferrailles le jour, il attend le soir avec impatience car sur sa ligne de tramway aérien Sofia Onega, une jeune femme pleine de grâce y vend des fleurs. Amitié amoureuses, attachement sincère, Ilié et Sofia aiment être l'un avec l'autre. Passionné d'astronomie, il découvre une nouvelle planète Halmer 1113 qui, enceinte, va bientôt devenir mère… Et son arrivée à Panoï coïncide avec la dissolution de Sofia dans l'espace. Passent les mois sans elle, Ilié aperçoit par une lucarne son foulard jaune flotter au loin au-dessus des plaines. Il quitte Panoï, et entreprend alors un voyage au long cours, pour retrouver sa bien-aimée. L'histoire se poursuit donc au verso en Siméria où il fait la connaissance d'une fileuse d'écume qui va lui tisser la trame à suivre. Sur son chemin il trouvera un cheval de mer, un oiseau, une méduse, une truie bleue, un poisson… Ses pas aventureux et impatients le mèneront jusqu'à un grand lac miroitant. La belle Sofia s'y reflétera-t-elle? Un album vertigineux, où les contes et les légendes côtoient des notions contemporaines comme l'écologie, le féminisme, des sujets éternels comme l'amitié l'entraide, et le mélange de deux cultures de deux imaginaires. C'est doux beau captivant étonnant lunaire onirique drôle fabuleux fou… À lire relire admirer méditer!
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..

"Ilié Prépéleac" est un OLNI - Objet Littéraire Non Identifié - aux couleurs dominantes de jaune et de bleu clairs. La première partie "La dissolution de Sofia Onéga"se lit dans un sens et pour lire la seconde "Au-delà des champs de tourne-lunes" il faut retourner le livre. D'un grand et beau format, ce récit en enveloppé dans un album au graphisme très travaillé, qui occupe une grande majorité de l'espace, comme dans les deux illustrations ci-dessous.



Ilié Prépéleac est un homme né, par erreur, dans une société de femme dans la ville de Panoï. Que cela ne tienne, il se fait sa place et s'adapte à cette société matriarcale. Il est crieur de métal, et le soir, en rentrant chez lui, il empruntait la ligne 1113, dans laquelle il savait qu'il allait retrouver sa douce amie Sofia Onéga. C'était le fleuriste aux longs cheveux noirs du tramway 1113. Hors un soir où les tournes-lunes sont en pleine floraison, Ilié Prépéleac aperçoit la naissance d'une planète nomade qu'il baptise Halmer 1113. Sept jours après l'apparition de cet astre, le jeune homme apprit la dissolution de Sofia Onéga.



Au milieu de ces superbes illustrations, le lecteur plonge dans ce monde onirique et totalement fantastique, assez étrange; dans lequel un astre va mettre bas, où les fleurs peuvent devenir virtuoses et donner des concerts, où il est interdit de sortir des limites de la ville et se rendre dans les friches sauvagement fleuries, où en bayant aux corneilles il est possible d'avaler des couleuvres étourdies, où l'on file de l'écume, où l'on chevauche des hippocampes, où l'on s'éclaire avec des méduses phosphorescentes, où l'on peut croiser des truies bleues...



C'est un monde tout à fait onirique dans lequel le lecteur va être suspend au fil du récit, totalement happé par les invraisemblances qu'il est en train de lire, dans lequel il est question d'astronomie, d'écologie, de féminisme, de mythologie, de légendes, de fantastique. C'est fascinant. En plongeant dans cet univers, le lecteur ne peut s'empêcher de repenser au roman d'Harumi Murakami "Kafka sur le rivage".



A travers ce conte onirique, le lecteur va suivre les pas d'Ilié de Prépéleac pour retrouver sa bien-aimée. Il va devoir survivre à des températures glaciaires, traverser des épreuves et des lac, dormir à la belle étoile, et j'en passe. Mais des êtres fascinants et bienveillants vont lui venir en aide, dont une vieille fileuse d'écumes ouze, qui n'est pas n'importe qui. Après toutes ces épreuves, le jeune héros gagnera-t-il sa quête?



Ce grand album est un véritable coup de cœur par son étrangeté, l'onirisme qui s'en dégage, les magnifiques illustrations et le conte qu'il porte et transmet. C'est éclairée par une méduse phosphorescente que je l'ai découvert, et j'attends avec hâte de pouvoir le lire à CuiCui et PiouPiou. Une très belle découverte. ^^
Lien : http://lillyterrature.canalb..

Quand j'ai reçu ce livre que m'a envoyé les éditions " le cosmo graphe", dans le cadre des masses critiques de Babelio, ma première pensée a été: : "quel beau livre !" Effectivement c'est un livre gigantesque de par sa grandeur, mais aussi par ses dessins et ses couleurs. Tel un Manga, il se lit à l'endroit, puis à l'envers. Je.pense donc avoir 2 tomes. Il me reste à découvrir le texte. Je découvre un conte, écrit d'une belle plume, avec une écriture rythmée et plaisante à lire. J'ai eu cependant quelques difficultés avec l'histoire, que j'ai eu beaucoup de mal à suivre. Au milieu du livre, l'histoire est en suspend, et je dois le retourner pour avoir la suite. Je trouve cela original. À l'intention du jeune public, ce livre "bel objet" peut ravir plus d'un enfant. Débordant d'imagination, je pense qu'ils s'y perdront moins que moi.