Odile Merckling

Les femmes sont désormais presque aussi nombreuses que les hommes dans le monde du travail. Leurs aspirations à l’autonomie et à sortir de l’enfermement dans la sphère domestique ont été une constante depuis les années 1960. On a ainsi assisté à un mouvement de fond, continu et irréversible, d’entrée de celles-ci dans l’emploi salarié ; et ceci a été associé à des évolutions rapides des modes de vie : augmentation du nombre de femmes vivant seules, séparées ou divorcées, vivant en famille monoparentale ou recomposée, élévation de l’âge de la procréation

La population travaillant en contrats précaires est principalement constituée de femmes de tous âges, ainsi que d’hommes de moins de 30 ans. Les femmes sont majoritaires dans les contrats courts ; de plus, beaucoup cumulent les désavantages de contrats courts, du temps partiel et de bas salaires. Elles sont aussi les plus fortement pénalisées par les régressions de la protection sociale et par la dégradation des services publics

Le droit à un revenu de remplacement, qui doit être assuré à tout individu en situation d’incapacité de gagner sa vie, quelles qu’en soient les raisons – chômage, maladie, maternité, invalidité, vieillesse – est une question décisive pour l’ensemble de la classe laborieuse

L’acquisition de droits propres aux femmes suppose avant tout la mise en place de dispositifs permettant une solidarité envers les défavorisé·es, et l’instauration d’un montant minimum décent – pour les pensions de retraite, comme pour les allocations-chômage

la France n’est pas signataire de la convention n°189 de l’OIT sur les droits des travailleuses domestiques, qui prévoit notamment le respect du droit de syndicalisation