Car il n’y a pas d’un côté la théorie, qui ne serait que pure vision intellectuelle sans corps ni matérialité, et de l’autre une pratique toute matérielle qui « mettrait la main à la pâté ».
Le but fondamental de l’éducation musicale est – et doit toujours être – de permettre aux élèves d’avoir accès à la Musique, en tant que langage universel qui sublime la part sensible de l’humanité, qui permet à tout individu de se plonger dans l’expression esthétique sonore de l’existence […]. Rappelons alors les mots de Hegel, pour qui la musique est simplement « l’art dont l’âme se sert pour agir sur les âmes ».
[…]
Il faut convaincre nos édiles qu’envisager la suppression des écoles de musique est aussi aberrant qu’imaginer vouloir supprimer les arbres de nos forêts.
Les innovations pédagogiques pour soulager la mémoire des élèves datent donc essentiellement des Xe et XIe siècles, que ce soit dans le domaine de l’apprentissage musical ou dans d’autres « sciences » : c’est également à cette époque que Gerbert de Reims invente l’abaque (sorte de table à calculer, pour multiplier et diviser très rapidement) et que sont introduits probablement les chiffres arabes, qui devaient remplacer la numérotation romaine plus difficile à retenir. Tout est bon pour faciliter l’immense travail de mémorisation demandé aux élèves.
Cette capacité à apprendre sans savoir que l'on apprend et sans savoir ce que l'on apprend est appelée "apprentissage implicite".
Une connaissance peut être décrite selon plusieurs formats et résulter de plusieurs processus d’apprentissage.