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3.5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Professeur de français dans un lycée de Haute-Vienne, Olivier Clavaud s’est considéré, depuis l’enfance, comme un apprenti poète.

S’il nourrit une passion sans faille pour Hugo, Baudelaire, Mallarmé, Lautréamont, c’est chez Boris Vian qu’il trouve la liberté de ton qui l’inspire.

Depuis, il se laisse guider par les sonorités pour donner vie, aussi bien à des fables parodiques qu’à des pièces plus intimes et sombres.

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Plume pirate



Ma plume pirate le ciel pur
Et pactise avec le diable
D’un ciel de velours.

Comme plus rien ne reste
De nos anciens banquets
Il faut bien renouveler nos gestes !

Puisons là-haut
La force de nos vieux bras !
Que nos rêves riches et sots
Se fassent nouvel au-delà !

Et qu’enfin
Quoi qu’il en soit
Que l’on voie la fin
De cet effroi.


p.28
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      Cher ami



Bien au chaud en moi
De nekuias en catabases,
J’embrasse mes extases
Et ris de mes effrois.

Je me complais, heureux
De mes chutes sévères,
Dans ce profond enfer
Qui m’emplit les yeux.

Plus le noir s’éternise
Et plus la lumière m’effraie,
Plus le vieux monde se tait,
Et plus ma félicité s’attise.

Il semble bien, mortel ennui,
Que tu deviens jour après jour,
Alors que tout fane alentour,
Mon allié, mon plus cher ami.


p.36
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Ici



Ici,
Les si s’alignent et s’agglutinent
En énigmes nuageuses,
Seringues espiègles
Administrant de pieuses
Devinettes.

Les oubliettes du passé
S’ouvrent sur le néant.
Plus rien ne transparaît
De ce terrible et béant
Avenir.

Que peut-il advenir encore
De ce monde rapiécé,
De ce mort étouffé
Au vent des villes mortes,
Affreuses.

Les affres de nos plaisirs morts
Deviennent l’avenir filandreux
De nos désirs chétifs,
Ici.


p.35
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Au loin



Au loin,
Demi-teinte fondue,
Un lampadaire s’endort,
Tendrement soutenu
Par l’effort de sapins étroits.
La pluie se dilue en gouttes épaisses
Dans mes yeux droits.

Au sol,
Des feuilles sales
Meurent dans un râle odorant,
Effluves épais qui gangrènent
La musique du vent.

Tout s’uniformise
En une palette sombre.
C’est la nuit qui se couche sur nos tombes.


p.53
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Le petit Coq



Le petit Coq
A décrété,
Crête au vent, bec acéré,
Planté sur ses arpions
Droit comme un piquet :
« La guerre est déclarée !
Picoti, picota,
Baisse la couette et rentre chez toi ! »

Puis l’ennemi vaporeux
Devenu imperceptible,
Le petit Coq s’est fait généreux
Et a jugé la liberté possible ;
« Si chacun chante sous son masque
Et se tient à un mètre de ses condisciples,
Sans faire de bruit, sans faire de frasques,
Il pourra poser son pied altier
En dehors du poulailler !
Picoti, picota,
Baisse la couette et marche droit ! »

C’était sans compter
Sur le retour fracassant
De l’ennemi fringant.
Sans se faire remarquer
Il s’immisçait à nouveau
Dans les poumons, dans les cerveaux,
Et ni une ni deux, peut s’en fallu,
La liberté mourut.

Le petit Coq énervé,
La crête prématurément grisonnante,
Décréta sans se priver
Une nouvelle période lente.
Les poulaillers rouverts,
Furent vertement refermés.
Toute la gent gallinacée
Se retrouva Gros Jean
Comme auparavant.
Picoti, picota,
Baisse la couette
Et ferme-la.

Tant alla le temps
De fermetures en ouvertures
Que les esprits furent pris
De terribles vergetures.
Le petit coq, tout beau qu’il était
Ne faisait plus l’unanimité
Si bien que les poules rassemblées
Ne songeaient plus qu’à le remplacer.
Mais en ces temps troublés,
Picoti, picota
Une martre fait-elle un bon choix ?


p.44-45
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Cri



Laissez respirer mes lèvres de miel,
Laissez-moi sentir les baisers du vent
Et souligner de mes sifflements les sourires du ciel.
Laissez-moi rire aux merveilles
Des rodomontades du monde,
M’esclaffer des gaffes des faiseurs d’ombre,
Laissez-moi tordre mon geste en rictus sévères
Si les sarcasmes extérieurs
S’agglutinent à mon entrée
En postillons graves.
Laissez-moi souffler sur les bougies de mon passé
Sans songer au présent.
Laissez-moi appeler un bel avenir.
Laissez-moi expirer s’il le faut
Et vaille que vaille,
Que la mort me ferme,
Pâle mais libre !


p.9
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Dehors



Dans le sillon d’un ruisseau fin,
Baladant ma solitude lasse,
Je me prends à croire, quelle audace,
Alors que le soir tombe
À de nouveaux matins.

Alors que l’eau s’enfuit
En fines lames claires,
Les fantômes d’hier flanchent
Et se meurent et s’enterrent
Dans mon oubli.

Que les eaux s’éternisent
En leur filet salvateur,
Que les chemins s’allongent et retardent les retours,
Que plus jamais les murs ne se resserrent
Et n’étouffent nos ardeurs ;
Que nous restions hors de tout,
Hors d’ici, forts et fous.

Encore.


p.40
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Le Printemps



Le sacre du printemps s’agite,
Strié de couleurs vives
Et chaudes.
Plus rien ne compte que le bourdonnement
Entêtant et suave
Des abeilles volages.
Bien loin le relent
Vide et nauséabond
De ce confinement.

Il est pourtant là,
Dans chaque insecte libre,
Dans chaque parfum fleuri,
Dans chaque mouvement ivre
Et dans chaque baiser humide.

Il se confine en notre printemps
Comme il serre nos cœurs lents.
Nous souffrons de l’immobilisme
D’une saison vivante.


p.48
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Demain



Sous les jours qui s’achèvent
Résistent sans doute
Des lignées de journées
Tout aussi douces
Qu’avortées.

Alors il leur faudra bien des efforts,
Des tonnes d’heures creuses et lasses
Pour rattraper les jours morts
Qui se prélassent,
Las et froids,
Dans le taudis du jamais.

Ils remonteront, sans doute
Le Styx et tous les fleuves inconnus
Pour se présenter à nous,
Fiers de leurs cœurs d’airain…
Demain.


p.56
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Horizons



Arpenter les collines,
Voir les eaux claires descendre des hauteurs,
Et écouter les fontaines libertines
Nous créer des souvenirs frondeurs.

Se réciter des vers immortels
Assis sur ce piédestal charnel,
Et mimer dans le flou d’un nuage
La danse magique d’un mirage.

Et d’oublier notre toit,
Toi et moi dans notre effroi.
Rêver de vastes prairies
Et d’horizons fleuris.

p.26
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