Olivier Desvaux

Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne fais pas partie des grands fans de Flaubert. Je n'ai rien aimé de ce que j'ai lu de lui, à cause de son écriture qui me rebute. Même Les Trois Contes je ne les ai pas apprécié. Les paraboles bibliques avec le style ampoulé à la Flaubert... non merci, je n'ai pas ce genre de valeurs.



Pourtant, quand j'ai vu la magnifique couverture qu'ont fait les éditions petit à petit pour Les Trois Contes en bande dessinées avec des petits clins d’œil audacieux (le cœur, le perroquet, la barque et la lance romaine en forme de plume) : j'ai été suffisamment interpellée pour vouloir retenter l'expérience.



Au final, ce fut vraiment une bonne lecture pour moi. Le support BD permet de faire ressortir toute la force du récit en substituant les tournures de phrases de Flaubert par les planches de dessinateurs qui dépoussièrent le superflu de l'oeuvre originale.

L'autre bonne idée de ce volume est d'avoir intégré des extraits de lettre de Flaubert dans lesquelles il parle de ses œuvres.

En revanche, si j'ai été conquise par La Légende de Saint-Julien l'Hospitalier malgré l'ouverture de l'histoire avec des graphisme et une mise en scène qui rappellent fortement La Belle au Bois Dormant (version Walt Disney) : il n'y a rien à faire, je n'aime toujours pas, mais pas du tout Un Cœur Simple ! Je connais pourtant les nombreuses éloges qu'on fait de ce texte, mais rien à faire, avec moi ça ne passe pas !



Enfin, l'essentiel est que désormais, je me dis que ces contes méritent peut-être que je donne une seconde chance à leur auteur.

Et au-delà de Flaubert : ces contes m'ont donné une irrépressible envie de me replonger dans un classique !

Merci à Babelio et à sa masse critique pour ce sublime album.



Quel plaisir de retrouver les magnifiques peintures d'Olivier Desvaux qui sublimes le texte fort poétique de Philippe Lechermeier, nous plongeant ainsi dans l'atmosphère féerique et cruelle de ce grand album.

James va épouser Effie la plus belle fille du coin mais il rêve à une mystérieuse sylphide qui n'a de cesse de lui échapper. A courir après le vent il risque de tout perdre...

Basile le lapin et Raoul le renard se promènent en forêt à la recherche de leur arbre de Noël et, sans le faire exprès, ils interceptent un ballon qui transporte une lettre adressée au Père Noël. Raoul est bien embêté : il ne veut pas qu’un enfant soit privé de cadeaux par sa faute. « Je n’ai pas le choix ! Il faut que j’aille remettre cette lettre au Père Noël. » Sur un lit flottant, les deux amis parcourent le monde et affrontent de nombreux dangers pour porter la lettre à son destinataire. Les voilà enfin dans le Grand Nord : le lit se transforme en traineau, tiré par Osto, un des rennes du Père Noël. Et la lettre perdue arrive enfin à destination. Mais l’aventure ne s’arrête pas là : Basile et Raoul ont le bonheur de rencontrer le Père Noël qui leur ouvre les portes de son atelier aux jouets. Qu’il est difficile de se décider devant tant de merveilles ! Heureusement, le Père Noël va mettre d’accord les deux amis en leur offrant le plus spectaculaire des cadeaux.



Quel superbe album, comme je les aime ! Grand, solide, carré, avec des illustrations douces et enchanteresses qui font plonger le lecteur dans le pays des rêves et des merveilles. Et, ô surprise, l’album s’accompagne d’un assortiment de lettres et d’enveloppes pour que les jeunes lecteurs puissent écrire leur propre lettre au Père Noël. Si je m’écoutais, je ferais bien de même, juste pour le plaisir de retrouver des sensations d’enfance, comme la douce illusion du miracle au matin de Noël, devant des paquets chamarrés et un arbre scintillant.

Superbe album toutes en nuances de vert car la foret y est à l'honneur.

Conte inspiré librement du ballet "La Sylphide" créé par Philippe Taglioni, il reprend les éléments du conte de fée traditionnel et nous enchante. J'ai aimé ce texte très poétique, rédigé au présent ce qui nous rend plus proche des personnages et de l'action. L'intrigue est très simple et classique mais le charme opère, renforcé par les splendides illustrations en peinture d'Olivier Desvaux. J'apprécie ses choix pour représenter le parfum de la foret, puis la présence constante d'animaux sauvages.



Un très bel objet-livre à feuilleter et à offrir!

Noël est propice aux aventures éditoriales audacieuse ! Et cette version livre-cd, cd et ou coffret est particulièrement magnifique. L'opera-ballet du "Lac des cygnes" est magnifié par les pleines pages de graphisme d'Olivier Desvaux.

L'ambiance du ballet de Tchaikoski est totalement présente et même renouvelé par l?univers aux couleurs chaude des illustrations.

La poésie et le voyage imaginaire opére pour faire découvrir et apprécier des le plus jeune âge ce grand classique de culture française.

C'est le cd de noël qu'il faut absolument avoir !!! J'adore cette version de Tino Rossi qui semble en faire des tonnes mais on se prend au jeu. Mes enfants en sont fan. Les illustrations sont délicieusement nostalgiques. Très mignon. Cela transmet bien la magie de Noël.

Un beau et gigantesque livre mais il me manque le petit plus, dans les dessins, dans l'histoire... dommage.

Un merveilleux et tragique album.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Chaque nuit James rêve d'une belle sylphide embaumant la forêt qui vient danser pour lui. Le jeune homme est sur le point de se marier avec la douce Effie, la plus belle jeune fille de la région. Tous les jeunes hommes l'envient mais James, lui, ne pense qu'à cette mystérieuse créature qui le hante.



Le jour du mariage, une vieille femme vivant dans les bois et ayant des dons de sorcellerie cherche refuge chez les futurs époux. James la rejette alors qu'Effie lui demande de lui prédire l'avenir. Madge la sorcière lui annonce que son futur époux ne l'aime pas et en aime follement une autre. James persuade Effie du contraire et le mariage a finalement lieu. Alors que les époux échangent leur alliance, la sylphide apparaît et vole la bague de la mariée. James se lance alors à sa poursuite dans les bois. En courant désespérement après l'incarnation de la jeune femme parfaite mais imaginaire, James prend le risque de perdre Effie et Magde, la sorcière qu'il a repoussée, est bien décidée à se venger ...



Cet album est une réécriture du ballet La Sylphide crée en 1832 par Philippe Taglioni. Les peintures d'Olivier Desvaux, dominées par des couleurs lumineuses, sont magnifiques et nous invitent dans l'univers mystérieux et poétique de la Sylphide. J'ai particulièrement aimé la grâce et l'élégance des figures féminines que ce soient les fées mais aussi la mariée. Elles nous rappellent toutes de délicates danseuses classiques. Les textes de Philippe Lechermeier sont poétiques et raffinés à l'image de la délicate Sylphide.



Cette réécriture est un délice pour les petits relativement grands (les tout petits risquent de ne pas être sensibles à l'intrigue matrimoniale) et pour les adultes.



Je remercie vivement Babelio et les éditions Gautier Languereau pour cet album féerique.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..

Je ne suis pas du tout spécialiste des albums pour les petits. J'ai lu celui-ci car je vais bientot rencontrer l'auteur-illustrateur.

J'ai beaucoup aimé les illustrations en pleine page et double-page, aux couleurs chaudes et vives. Les animaux sont bien repésentés et semblent sympathiques.

Je reste toutefois perplexe quant à l'histoire contée... à moins que je ne sois passée "à coté"? Le panda m'a paru etre un vil manipulateur (le capitaliste qui conquiert des territoires pour développer son affaire en gros, mais il repart comme il est venu...), les autres animaux de parfaits imbéciles (prets à saccager leur lieu de vie face à ce que fait miroiter un inconnu) sauf le loup. Je ne comprends pas la morale de l'histoire à la suite de ce récit.

Je suis donc en attente d'entendre ce que nous en dira l'auteur.

Avec cette bande-dessinée, redécouvrez quelques poèmes de Jacques Prévert illustrés. Chaque poème s'accompagne d'une petite note sur la vie de l'auteur.



C'est très sympathique de voir les poèmes de ce grand poète en format BD. Chacun d'entre eux est illustré par une personne différente. Chaque personne a su y mettre sa patte. Dommage que les poèmes représentés soient s'y peu nombreux.

Une pluie met fin à un pique-nique entre amis. Chacun et chacune doit rentrer chez soi. Oui mais voilà, la maison d'écureuil s'étant écroulée, il lui faut trouver un abri. Et la pluie, se transforme peu à peu en inondation...



J'avais beaucoup aimé "Blaireau et le monstre de l'Etang", le tome 2 de la série "Les amis du bois sans mousse" donc je n'ai pas hésité lorsque j'ai vu ce troisième tome. J'adore les illustrations d'Olivier Desvaux. Elles dégagent une beauté et une douceur apaisantes.

Pour l'histoire, j'avoue que je l'ai trouvé un peu moins bien que pour Blaireau. Un peu classique, avec une morale que je n'ai pas tout à fait comprise. Mais rien que pour les dessins, qui suffisent finalement, je vous conseille d'y jeter un coup d'oeil.

J'ai mis du temps à aimer les chansons de Zazie. Le coup de coeur n'a pas été instinctif. Récemment, j'ai acheté son dernier album qui est un best of de sa carrière commencé au milieu des années 90. Il est vrai qu'elle est l'interprète féminine française la plus douée de sa génération souvent récompensé aux Victoires de la Musique.



J'aime surtout les textes de ces chansons car cela traite de sujets quelquefois délicats et on retient bien les paroles (j'achète un château en Espagne, j'achète un monde où tout le monde gagne...). Je voulais savoir ce que cela pouvait donner en bd et le résultat n'est pas trop mauvais.



De jeunes dessinateurs et scénaristes de BD apportent une nouvelle dimension aux chansons de Zazie. Leurs BD sont accompagnées de textes biographiques.



Les chansons adaptées sont les suivantes:

- Rue de la paix par Oliv’ et Emilie Decrock

- La Zizanie par Amandine Puntos

- Adam et Yves par LuK et Eugénie Varone

- Excuse-moi par Marie Deceval

- Rodéo par Olivier Devaux

- Je suis un homme par Julien Akita



C'est dommage qu'il n'y ait que 6 chansons adaptées. Cela se lit un peu trop vite. J'ai eu une nette préférence pour "Rue de la paix" ainsi que "La Zizanie".

Les amis du bois sans mousse est une fable surprenante qui nous vante l’amitié.



Les amis du bois sans mousse mènent une vie paisible et tranquille, heureux d’être ensemble. Et puis, un jour, Panda arrive. Il vient de loin, et a des histoires fabuleuses à raconter. Inspirés par ses récits, les amis s’empressent d’aménager la colline pour en faire une rizière. Oui, mais les conditions climatiques ne sont pas optimales pour faire pousser du riz…



***



Un panda sur la couverture, et hop, je craque ! Ce panda, c’est l’exotisme qui vient à nos protagonistes, c’est cette découverte de l’autre, de cet ailleurs envoûtant et fascinant.



Je ne saurais dire si j’ai vraiment apprécié cet album. Les couleurs et les visuels sont magnifiques, presque envoûtants. Par contre, je pense être passée à côté de la morale. J’ai eu l’impression que nos petits protagonistes – à part le loup – se faisaient tous manipuler par les belles paroles du panda. Il y a un effet de groupe indéniable.



Par contre, j’ai apprécié l’originalité du thème : le fait de faire pousser à tout prix des plantes pas nécessairement adaptées à l’environnement. Cette expérience de rizière est d’abord un échec… et se termine sur une fin ouverte. Elle permet au jeune lecteur de se renseigner sur la culture du riz : eh oui, pour pousser, il lui faut de l’eau, beaucoup d’eau, mais aussi de la chaleur ! Pour tenter cette culture, les amis du bois sans mousse ont dû détruire tout ce qui existait déjà sur la colline. Toute ressemblance avec ce que l’homme peut faire par ailleurs étant bien évidemment absolument… non fortuite.



Finalement, cette fin ouverte nous interpelle sur la capacité qu’a l’être humain de rebondir après un échec. Que faire ensuite ? C'est un texte surprenant, assez riche, qui chez nous a soulevé plus de questions qu'il n'a apporté de réponses.

Voici une très belle édition qui rassemble des poèmes érotiques d'écrivains célèbres comme Maupassant, Verlaine, Rimbaud...



D'abord nous avons le poème puis ensuite il est adapté en BD.



Toutes les adaptations sont différentes puisque réalisées par des illustrateurs de divers horizons, ce qui rend l'album très intéressant, enrichissant et hétéroclite.

Ce format est très agréable à lire.



Attention, toutefois il est destiné à un public averti.

Les dessins sont très explicites et clairement à caractère érotique.

Somme toute, ça reste poétique et ne tombe pas dans le hard.

Les illustrations collent parfaitement aux poèmes.



Un très bel objet livre à ressortir de temps en temps pour se délecter de jolies proses et beaux dessins.

A offrir ou se faire offrir.

La petite histoire



James s'apprête à épouser Effie, la plus belles des jeunes filles à cinquante lieues à la ronde. Pourtant, chaque nuit, il rêve d'une sylphide qui vient danser pour lui. Une créature magnifique qu'il ne parvient jamais à attraper. D'un gracieux battement d'ailes, elle lui échappe toujours, ne lui laissant pour seul souvenir que le parfum de la forêt.





Le contexte de lecture



Première lecture du Pumpkin Autumn Challenge qui valide dans le Menu Enchanteur, la catégorie Au détour de Brocéliande. Même si la forêt se situe en Ecosse, celle-ci est enchantée et omniprésente, elle abrite à la fois des êtres féériques tel la sylphide et des créatures maléfiques comme la sorcière Madge.





A découvrir du même illustrateur



La Belle au bois dormant de Charles Perrault

Le Jour avant le lendemain de Jorn Riel

Le Prince dragon de Marie Diaz

Le Pirate et le Gardien de phare de Simon Gauthier



Ce que j'ai pensé de cet album



Magnifique album qui reprend La Sylphide, un ballet romantique en deux actes d'après Philippe Taglioni (1832). Véritable conte de fées où un homme tombe amoureux d'une sylphide et délaisse sa future épouse le jour de ses noces pour la suivre, mais subit le sortilège d'une sorcière, Madge. Grand format aux illustrations pleine page envoûtantes où la nature sauvage est magnifiée.


Lien : http://chrisbookine.blogspot..

Blaireau part à la pêche, bien décidé à attraper un gros poisson.



Olivier Desvaux a un talent pour le dessin qui est admirable. J'adore. C'est expressif, coloré, doux, un plaisir pour les yeux.

L'histoire de ce blaireau un peu bourru et déterminé est très chouette. Le texte est agréable et la morale tombe juste. Tout est réuni pour passer un bon moment.

Un très joli conte de Noel servit par de douces illustrations. Et si le plus beau des cadeaux n'avait rien de matériel?

: Même équipe que pour le fabuleux conte musical "Giselle" et même projet d'accès aux spectacles de danses par le livre: adapter le fond d'histoire d'un ballet musical illustre en véritable histoire et créer un biais simple, enchanteur pour découvrir ses ballets de danse classique.

Il y a là un patrimoine et un art à découvrir, mais comment le découvrir si il n'y avait pas internet de nos jours?

Les billets pour l'Opéra ne sont hélas pas toujours à la portée de toutes les bourses.



"Le lac des cygnes" est très connu et même devenu une expression courante pour parler de la danse classique, pour qualifier que l'on danse à la manière d' une ballerine mais sait-on ce que cela raconte?



Siegfried est un prince en âge de se marier.

Mais d'avance le garçon est en colère de ne pouvoir vraiment choisir sa promise suivant le moment et la loi de son coeur.

C'est à se demander si les contes de fée n'auront pas été imaginé pour rassurer les petits princes et les petites princesses surtout et leur dire que suivant cette loi qui les obligera à choisir dans un catalogue de connaissances de la famille, ils pourraient bien tomber et connaitre l'amour.

Le conte de fée, quoi.

Siegfried qui aime la chasse épargnera un grand cygne blanc et sa suite qui se trouveront être la princesse Odette et ses servantes.

Mais gare, le sorcier jaloux qui leur aura jeter ce mauvais sort de dépit n'est pas loin.

Gare au corbeau...

Une nouveau conte qui fera mourir d'amour.



Il existe déja au moins une version accessible pour la jeunesse, celle illustrée par Charlotte Gastaud aux éditions Amaterra.



Un projet Didier Jeunesse de Livre-CD ( le grand plus) avec de nouveau donc ici: une adaptation écrite de l'auteur Pierre Coran, des dessins d'ombre et de lumière bleutées de Olivier Desvaux, déchirés par une lumière de projecteur qui nous place à la frontière de l'histoire racontée et de son ballet sur scène, et une voix qui capte sur la musique du ballet, celle de la danseuse Nathalie Dessay.



L'histoire de "Giselle" était déja un conte d'amour cruelle, un amour impossible qui permettait les chorégraphies amoureuses, légères mais aussi dramatiques sur la scène des illustrations.

Il en sera de même ici.

Olivier Desvaux restituera la magie des mouvements de danseurs classiques et une scénographie de ballet: c'est magique.

"Le lac des cygnes" est presque à rapprocher de la Petite sirène d'Andersen, une trahison d'amour( bien que l'on se soit joué du pauvre prince).

Grace de l'histoire, beauté des illustrations, tout pour plaire à la cible( et bien plus).

: Qu'est-ce qu'une Sylphide?

Sylphides, ménades, nymphes, les mythes-surtout grecs- comporteront nombre d'esprits féminins gracieux accompagnant les divinités liées à la nature et aux quatre éléments. Elles seront signe de beauté, facilement représentées escortant Bacchus (dieu des vignes) ou Poséïdon (dieu des mers et océans).

La sylphide ici en vedette pourra être considérée comme une fée, ailées et drainant à sa suite l'odeur des forêts.



"La Sylphide" est un conte inspiré du ballet de Philippe Taglioni ( 1832).

Nous serons conviés à célébrer l'amour mais lequel?

Les histoires des personnages seront ici assez troubles, le sort sera capricieux surtout lorsque les élus ne se seront pas choisis. L'auteur Philippe Lechermeier y introduira une sorcière qui y mettra bon ordre.

Les sorcières sont-elles de grandes romantiques?

Nous savons certe l'Amour n'est pas simple, il est malicieux dans beaucoup d'histoires ou légendes. Il aura beaucoup de visages.

Celui de la sincérité, de la passion possessive ou de la tromperie.

La loi du coeur sera à une époque souvent peu écoutée, le coeur ne fait pas tourner le monde, il ne fait que tourner les têtes se disait-on.

Dans "La Syphide", le sort de l'Amour sera on ne peut plus capricieux voire même cruel car beaucoup s'aimeront mais aucun n'aura ce qu'il attend en retour ( ou presque, attendez la fin).

Tandis que le noble James flirtera en rêve avec une sylphide (est-ce un rêve?), James sera aussi sur le point de se marier avec Effie.

Le meilleur ami de James, lui en revanche, aimera sincèrement Effie qui pourtant lui préfèrera James (qui lui rêve d'une autre, vous vous rappelez?).

James se liera t-il par devoir, par raison, par défaut à Effie?

Pourquoi rêver autre amour si il est là et bien là à portée de main?



Et la Sylphide, si elle existe?

Peut-il y avoir un destin entre une fée et un humain?

( Les escapades amoureuses des dieux olympiens nous montreront qu'eux s'en soucieront peu, un dieu peut tout s'offrir même l'impossible. Mais les dieux immortels ne recherchent pas toujours un amour qui dure)



C'est un drame joué en valses terrestres et aériennes, avec des changements de cavaliers et de cavalières.

Les évocations poétiques et artistiques dans le texte et l'image seront douces et belles.

Nous sommes au ballet dans la forêt et la nature y est vivante, elle murmure ou souffle sa bourrasque.

Point de toges ou de nues pour ces sylphides, nous serons conviés à l'opéra, nous le répetons.

Mais nul besoin de scène de bois, de faux décors comme Olivier Desvaux a pu le faire sur d'autres oeuvres illustrées comme "Giselle" chez Didier Jeunesse.

L'illustration d'Olivier Desvaux s'inspirera ici aussi de costumes de scènes dans la veine des folklores de Bavière et animera ses personnages entre extérieurs sylvestres et intérieurs de château.

L'artiste y ajoutera le souffle du vent, qui portera l'amour, les fleurs et les feuilles, rendant l'ambiance légère, fraiche, presque d'un imaginaire parfumé, grâce aux détails du texte de Philippe Lechermeier.



L'atmosphère du livre baignera dans la délicatesse tandis que l'expression des sentiments ne sera que drame.

Comment James aime t-il la Sylphide?

Comment aime t-il Effie?

Une palette de sentiment et de nuance à réfléchir pour le jeune public.

On aime.