Thornhill est un roman qui a une aura très spéciale de par son esthétique tout d’abord, mais également de par la construction de son récit et son histoire. Ici, extraits de journaux intimes se mêlent adroitement à des doubles pages d’illustrations en noir et blanc, nous imposant une ambiance sombre, lourde, mystérieuse.
On va suivre deux jeunes filles, Mary qui vit à l’orphelinat Thornhill et Ella qui quant à elle habite dans la maison de l’autre côté de la rue, la particularité étant que 35 ans les séparent.
Ella est des plus intriguée par Thornhill, ce lieu sinistre, abandonné et qui pourtant semble l’appeler. Un soir, une lumière s’allume à l’une des fenêtres. Le lendemain, elle aperçoit une fille errant dans le jardin.
On découvre en parallèle l’histoire de Mary, une jeune fille ayant vécu dans ce sombre orphelinat il y a 35 ans. Mary est une jeune fille très seule, solitaire, en manque d’affection et fragilisée par les moqueries et brutalités de ces camarades. Alors que le harcèlement finit par aller trop loin, Mary craque et décide de se venger, quitte à apposer sa marque définitive sur Thornhill et son histoire.
Dès les premières pages on plonge en plein dans cette histoire captivante de fantôme pleine de douleur, de détresse et de solitude. C’est une histoire inoubliable et dévastatrice qu’on découvre à travers ces pages illustrées, les extraits de journal intime de Mary en 1982 et ceux de Ella en 2017, parfois ponctuée par des doubles pages noires nous proposant ainsi quelques pauses bien méritées dans notre lecture.
Vous l’aurez sans doute compris, ce roman est dur, glaçant mais beau sous bien des aspects. Je vous le recommande bien sûr, mais surtout je ne peux que vous inviter à le savourer, à découvrir les illustrations une à une et de prendre le temps. Vous ne l’apprécierez que davantage.
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