Il est dénué de tout, mais il emmagasine un monde de souvenirs et souvent trompe sa faim en lisant voracement, surtout les maîtres russes et les écrivains d'Occident.
Il est conteur-né, un conteur d'Orient, qui s'enchante et s'émeut de ses propres récits, et si bien s'y laisse prendre qu'une fois l'histoire commencée, nul ne sait, ni lui-même, si elle durera une heure, ou bien mille et une nuits.Le Danube et ses méandres...
... Trois ou quatre de ses nouvelles, dans les volumes que je connais, sont dignes des maîtres russes. Il en diffère par le tempérament et la lumière, la décision d'esprit, une gaieté tragique, cette joie du conteur qui délivre l'âme oppressée.
RomainRolland