Patrice Harispe

Je suis très étonnée d'être la 1ère à critiquer ce livre, écrit par Enid Blyton, la maman de Oui-Oui. Je pensais que cet ouvrage était plus connu que cela.



J'ai donc le plaisir de vous annoncer qu'il s'agit là d'un très bon livre, toutefois plus à destination de jeunes lecteurs (avant 9 ans).



A la fois moderne (dans son écriture et dans son féminisme parfois affleurant) et suranné (les jeux, les paysages, les relations de voisinage semblent être très loin de ce qu'ils sont à présent), Histoires de la maison de poupée s'apparente plus à un recueil de nouvelles. Si le lien entre chaque chapitre est bien le personnage de Maryse, les histoires sont à chaque fois différentes. D'ailleurs, Maryse devient bien souvent un personnage secondaire et c'est, qui un chien, qui un lutin, qui un bonhomme de neige qui sont au centre de l'intrigue.



Un peu de magie, un peu de vie aventureuse à la campagne, un peu de douceur, un peu de tristesse (pauvre bonhomme de neige, c'est un chapitre carrément cruel) : on vit plein de choses différentes en peu de pages.



Dans mon édition, qui date quand-même de 1975 (collection Minirose de la Bibliothèque rose pour les connaisseurs), les illustrations sont satisfaisantes quand il s'agit de simples gravures (ça ajoute même un petit quelque chose ces vieilles illustrations...) mais, il faut bien le dire, elles sont carrément monstrueuses en couleur ! Le dessin est à la va-vite, figé et grossier, et les couleurs sont affreuses.



Mais dans l'ensemble je suis très satisfaite. Donc, si vous tombez dessus au détour d'une brocante : n'hésitez pas à retomber en enfance le temps de quelques minutes !



Challenge Multi défis 2017 : un livre qui a moins de 5 critiques sur Babelio

🏡 «  Une grande ombre descendit du ciel. C’était le vieux hibou qui vint se poser sur le chapeau du bonhomme. Il se mit à rire.

« Qu’y a-t-il, vieux hibou ? demandèrent les lutins.

- Il faut toujours faire attention de n’être pas trop gentil. Ce bonhomme là se repentira de vos bontés avant le petit matin. Trop de gentillesse est souvent folie. »

(P.109)



🏡 Ah, Maryse ! Pauvre petite Maryse qui a tout pour elle mais qui désespère d’avoir un petit toutou. Heureusement pour elle, des petits lutins ont élu domicile dans sa maison de poupée ! Et devinez quoi ? Ils connaissent un tour de magie qui permettra à Maryse d’enfin avoir son compagnon tant rêvé. Et comme dans tout conte pour enfants, les vœux se réalisent et voilà que Sandy fait son apparition dans la maison familiale. Évidemment, Sandy est un petit chenapan qui va s’attirer moult ennuis.



🏡 C’est à ce moment précis que la maison de poupée disparaît de l’histoire, ce qui est quand même un comble pour ce livre qui porte son nom. Néanmoins, nous avons le plaisir de découvrir des singes voleurs de bananes (courant dans un quartier résidentiel), des cerfs-volants sans queue qui ne peuvent plus voler (qu’a donc pris l’auteure ?!) et des poupées aux cheveux frisés qui se moquent de poupées aux cheveux lisses (what the fuck !?). Le pompon correspond certainement au moment où la maman de Maryse ordonne à sa fille de lui payer un panier en osier après que sa petite fille lui a cassé le sien. 1975, take me back.



🏡 Voilà, l’histoire de la maison de poupée c’est un peu un pot-pourri de tant d’histoires absurdes et incohérentes. C’est 1975, tout est permis. Ce n’est pas un livre pour enfant, c’est un remède contre la morosité de la vie adulte. Rien que pour ça, ça vaut le détour !

des contes délicieusement différents de ceux qu'on nous a lu avant : les fées ont du caractère, les lutins ne ressemblent pas tous à ceux de Oui-Oui, et les jouets s'animent pour notre intérêt.

Des contes attachants et originaux, qui tournent souvent autour du monde des jouets, ou de l'enfance. Ils sont plaisants, courts, et sans forcément toujours une morale assommante.