C'était un de ces dimanches lumineux et légers qui, à la fin du mois de mai, annoncent, élégants et charmeurs, l'arrivée de l'été- premières journées où l'on enlève chaussures de ville et chaussettes en lin pour marcher orteils nus sur l'herbe, premiers déjeuners aux terrasses des cafés. Il y avait dans l'air une gaieté furtive et délicate, pareille à une odeur de croissant chaud.