La caste dominante pratiquait l'anesthésie de l'intelligence et excellait dans l'art de la division. Elle entretenait les clivages par une savante mise en scène médiatique, tout débat authentique était tué dans l'oeuf. Face aux mouvements de révolte, les arguments tantôt sécuritaires, tantôt sanitaires, étaient surexploités ; justifiant les débordements répressifs et la surveillance de masse. Tout point de vue divergent était écarté, les épouvantails du complotisme et du populisme stigmatisaient une pensée supposée rétrograde et obscurantiste.
Le contexte des années 2020 laissait entrevoir les principaux points de friction On assistait un peu partout à l'effondrement du mythe démocratique. Les pays occidentaux glissaient insensiblement vers des régimes qualifiés de "libéraux totalitaires" ; caractérisés par in renforcement de l'état policier et une mise au pas des médias.Les processus électoraux étaient verrouillés, plus personne ne croyait à la fable d'un "peuple souverain". L'abstention avait pris des proportions telles, qu'on avait imposé le vote obligatoire. La morgue des professionnels de la politique interdisait tout projet novateur. Les complexités législative, administrative, économique oppressaient des citoyens de plus en plus isolés. "Surveiller et punir" : était la devise des états prédateurs.
Le rouleau compresseur, d'une technocratie sans foi ni loi, était pilotée par les grands lobbies financiers ...