DES BRUEGEL VOLES CHEZ UN GALIERISTE HOLLANDAIS
Un marchand d'art d'Amsterdam a été agressé dans la nuit de jeudi à vendredi alors qu'il surprenait des cambrioleurs à son domicile.
Les malfaiteurs ont pris la fuite en emmenant avec eux des dizaines de tableaux de sa collection personnelle, parmi lesquels plusieurs Bruegel le jeune et une peinture sur cuivre de Joachim Wtewael. On estime la valeur de l'ensemble à plusieurs millions d'euros.
Je me rends compte que j'ai retenu ma respiration pendant la lecture….
Très bon roman policier sur l'art! J'ai beaucoup apprécier ce roman de Patrick Weiller où des meurtres successifs de galeristes sont une excuse à parler d'art et du milieu de l'art! Le livre ne se contente pas d'effleurer un tableau ou un peintre mais s'intéresse vraiment à l'œuvre. On sent parfaitement que l'auteur a l'expérience de ce qu'il parle et on aime le personnage principal passionné d'art mais pas très doué pour sa vente.
Ce livre m'a fait de redécouvrir les Bruegel (il y en a cinq)! Il m'a permis de passer une bonne soirée. Il n'est pas très long , 132 pages, et se lit bien et facilement. En outre, j'ai apprécié l'ironie de la fin qui donne un peu plus de panache à la fin de l'intrigue policière qui ne subit pas trop de rebondissement autrement.
Nous autres, chineurs professionnels dans mon genre, nous ne sommes pas de simples revendeurs de biens mobiliers, comme notre inscription au Registre du commerce le stipule. Nous ne sommes pas de vrais marchands. Nous sommes des rêveurs.
Revendre toujours ces mêmes tableaux, c'est un peu comme négocier de la toile au mètre. C'est ne plus penser qu'au profit qu'on pourra en tirer. Ce n'est pas ma conception du métier. Selon moi, un marchand de tableau doit prendre des risques, faire des découvertes, explorer des écoles négligées, réhabiliter des artistes méconnus, offrir de nouveaux objets d'étude aux historiens de l'art, participer à l'évolution des goûts... C'est cela qui rend le métier excitant.
aujourd'hui pour continuer une métaphore sacrée, l'art est devenu un objet de culte de masse. Faute de pratiquer régulièrement, c'est à dire de fréquenter les collections permanentes de petits temples, généralement déserts, qui parsèment le territoire national, les catéchumènes se pressent dans les grandes expositions. Elles sont devenues des sortes de pèlerinages annuels grâce auxquels chacun espère gagner sa place au paradis de la culture.
les catalogues de plus en plus épais croissent en proportion des progrès de l'histoire de l'art. bientôt ils seront si volumineux et si lourd qu'i faudra se munir d'un caddy pour les rapporter chez soi. l'ennui est que ce sont des ouvrages de références rédigés par des spécialistes pour des spécialistes et qu'on ne les lit pas davantage que s'ils étaient écrits en latin.
Oui elle a raison c'est très beau, il n'y a rien d'autre à en dire. Plus tard, sans doute, quand nous en seront éloignés, nous pourrons en parler. Pas maintenant. Il vaut mieux choyer notre émotion et l'emmener avec nous. J'ai bizarrement envie de fuir, quitter la pièce. Rester trop longtemps devant cette œuvre me donnerait le sentiment d'un abus, d'une sorte de viol.
n marchand dans le Temple, voilà ce que je suis dès que je passe le seuil de cette sacristie. j'aime bien l'idée que le caractère vénal de mon métier profane un peu l'ambiance sacrée qui y règne. Qu'il soit bien clair au yeux de ces prêtres et ces dévots que je ne suis pas là pour contribuer au culte de l'art mais pour gagner des ronds
le plus étrange est que ce qui semble de prime abord être une maladresse ajoute au charme de leur peinture. Peut être est ce parce que cette apparente faiblesse participe d'un style dont on connaît et apprécie par ailleurs les qualités indéniables?
Mais la surface des choses, il apprend à la connaître, en vérifie sans cesse la texture, en remarque les reflets, la lumière; il engrange toutes les subtilités de formes que son œil lui révèle. Il pense à la peinture bien avant de la faire....