La débauche
Mon regard sur toi est une vraie débauche. Il ne procède d'aucun plan et ne précède aucune réalisation. Tu n'es pas l'objet de ma thèse, je n'ai pas sur toi de projet biographique, ni d'étude esthétique, psychologique ou technique.
Je ne veux pas faire trace de toi. Mon regard est une pure débauche. J'ai passé la journée entière assis en face de toi dans le train et, lorsque nous nous installons dans notre hôtel près de la piazza Navona, mon premier bonheur est de tomber dans un fauteuil pour te regarder investir la chambre.(p.145)