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Critiques de Paul Renaud (9)
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Athena

Comics découvert lors d'un furetage à la librairie du Leclerc grâce à sa superbe couverture rouge !



Étant amatrice des mythologies grecques, j'ai tout de suite été séduite par ses graphismes en mode sépia pour le passé et en coloris normaux pour le présent. Mais comme d'habitude, je l'ai enterré dans ma PAL dès le retour à la maison. Bien mal m'en a pris de l'y laisser 2 ans car ce fut une très belle découverte.



J'ai trouvé l'approche du scénariste très audacieuse et en même temps, son récit est tellement bien construit que l'histoire passe toute seule et que j'en redemande. Ce comics permet de découvrir une Athéna sans mémoire de son passé et de ses anciens pouvoirs dans le monde actuel où les armes et l'argent sont les principaux moteurs de la vie. Elle a toujours les mêmes valeurs que la déesse, à savoir l'honneur, la force, la bravoure et une certaine prestance malgré des habits de ville. Comment revisiter la mythologie grecque et l'Iliade en version new-yorkaise et de nos jours ? Allez voir la vision de Doug Murray, elle est plutôt bien réussie.



Cette histoire est servie par deux types de graphismes : sépia pour le passé et couleurs normales pour le présent. Pour ceux qui ne connaissent pas forcément la mythologie grecque sur le bout de leurs doigts, ces retours dans le passé de la Grèce antique sont bien utiles pour comprendre la personnalité d'Athéna et de sa famille. Mis à part ça, les graphismes sont très détaillés et très bien réalisés, ils sont également très colorés suivant les situations. Seul point que je regrette est que plusieurs personnages se ressemblent un peu trop pour être facilement identifiables entre eux, mais la plupart sont heureusement des personnages secondaires.



Comme vous l'aurez compris, ce comics a été une très bonne découverte et je renouvellerais avec plaisir avec une autre création de Doug Murray, son style me plaît beaucoup. Si vous êtes amateur de Grèce antique et de comics, je vous conseille donc la découverte de celui-ci qui, par ailleurs, ne compte que ce volume, qui est lui-même une ré-édition de 4 petits volumes.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Captain America - Sam Wilson, tome 4

Ce tome fait suite à #TakeBackTheShield (épisodes 14 à 17) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome de la série car celui-ci constitue la fin d'une saison exceptionnelle. Il contient les épisodes 18 à 21 et 22 à 24, initialement parus en 2017, écrits par Nick Spencer. Daniel Acuña a dessiné et encré les épisodes 18 et 21, et a assuré la mise en couleurs du 18. Angel Unzueta a dessiné et encré l'épisode 19, avec une mise en couleurs réalisée par Arif Prianto. L'épisode 20 a été dessiné, encré et mis en couleurs par Paul Renaud. L'épisode 21 a été mis en couleurs par Rachelle Rosenberg. Artistes suivants : Sean Izaakse (dessinateur et encreur épisode 22 Sam Wilson), Joe Bennett (dessinateur) et Joe Pimentel (encreur) pour les épisodes 23 & 24 de Sam Wilson.



Sam Wilson, en costume de Captain America, est en train d'attendre des nouvelles d'Elvin Daryl Haliday dans le couloir de l'hôpital qui dessert sa chambre. Son ami est dans le coma, et il se le reproche. Il se remémore l'enchaînement d'événements qui pour lui a abouti à cette situation : à partir du moment où il a accepté de reprendre le flambeau des mains de Steve Rogers, jusqu'à l'arrestation brutale (avec passage à tabac) de Rage par les Americops. Il se rappelle comment il a été réveillé le lendemain, par Misty Knight pour regarder la polémique enfler autour de l'arrestation de Rage, entre ses défenseurs manifestant devant la prison, et un politicien se lançant dans une diatribe sur l'insécurité. Il a rendu visite à Rage dans sa cellule. Mais ce dernier a refusé toute aide en provenance des relations de Sam Wilson, à commencer par celle de Matt Murdock ou de Jennifer Walters pour sa défense.



Convaincu de l'innocence d'Elvin Haliday, Sam Wilson a alors décidé d'utiliser le réseau de surveillance qu'il avait mis en œuvre avec des caméras embarqués sur les volatiles de New York. Il a retrouvé les images correspondant à l'irruption de Rage dans la boutique du prêteur sur gages, y compris l'acharnement des Americops à passer Rage à tabac. Sam Wilson est bien embêté avec ces images, car il n'arrive pas à mesurer les conséquences d'une divulgation en les rendant publiques. Il va d'abord prendre conseil auprès de Misty Knight, Joaquin Torres (Falcon) et Dennis Dunphy (D-Man), puis auprès de Tommy Dulane du cabinet du maire de New York, de Paul Wilson (son frère, pasteur) et enfin auprès de son mentor Steve Rogers.



Ça ne pouvait pas durer, il fallait que ça s'arrête. Il était évident dès le départ que Sam Wilson ne resterait pas Captain America à demeure, car ce n'est pas la première fois que Steve Rogers a cédé sa place (volontairement ou contre son gré), et qu'il revient toujours car c'est la nature des héros récurrents qui veut ça. Il était également évident que cette série avait comme mission de faire patienter jusqu'au crossover Secret Empire en laissant les coudées franches à Steve Rogers pour mener à bien son propre projet clandestin. Mais Nick Spencer a mis à profit l'occasion pour confronter un autre homme aux responsabilités d'être Captain America et aux conséquences de ses actes. Dès le départ, il a fait dire à Sam Wilson qu'il ne se contenterait pas d'être un symbole un peu abstrait, et qu'il prendrait fait et cause dans des problématiques sociales, à commencer par l'immigration clandestine en provenance du Mexique. Le lecteur a tout de suite adhéré à cette approche cohérente avec le caractère de Sam Wilson. Après quelques épisodes, il n'était plus question d'un éventuel opportunisme, que ce soit sous forme d'un décalque affadi de Barack Obama, premier président de couleur des États-Unis, ou que ce soit en réaction de nombreux lecteurs de comics jugeant que les superhéros ne faisaient plus que se battre entre eux totalement déconnectés des civils et des idéaux qu'ils sont censés incarner.



Nick Spencer a réussi à amalgamer un hommage à des récits emblématiques du personnage, et une version très personnelle, justifiant ainsi son existence, au-delà d'exigences éditoriales. Il a ramené sur le devant de la scène des personnages créés ou revitalisés par Mark Gruenwald, scénariste de la série Captain America de 1985 à 1995, voir par exemple Captain America Epic Collection: Justice is served. Il a également intégré d'autres personnages issus de minorités comme Rage (afro-américain) et Falcon (hispanique), jeunes adultes en révolte contre les injustices patentes et les discriminations hypocrites. Nick Spencer a confronté ce Captain America aux réalités de certaines statistiques accablantes telles que le pourcentage que représentent les afro-américains parmi la population carcérale, ou aux bavures ou excès des forces de l'ordre pour partie privatisées. Dans ces épisodes, l'intelligence de Nick Spencer est d'éviter l'écueil de faire croire au lecteur que Captain America peut régler ces problèmes de société avec ses poings, en restant attaché au sort d'un individu, sans en faire des généralités. Il reprend donc des thèmes récurrents issus des faits divers, et les fait s'incarner au travers de personnages. Il montre que Sam Wilson réfléchit avant d'agir, que sa première réaction n'est pas de se lancer dans un affrontement physique, mais de prendre l'avis d'autres personnes. L'empathie du lecteur croît au fur et à mesure que Sam Wilson se heurte à la réalité, que ses recours aux actions légales n'aboutissent à rien. Sam Wilson n'apparaît comme un idéaliste naïf ou comme un individu né de la dernière pluie. Il sait comment fonctionne le système, il sait quelles en sont ses limites, il sait comment surmonter les obstacles, y compris en utilisant ses capacités extraordinaires et ses relations.



Sam Wilson apparaît comme un individu réel et cohérent (malgré son costume toujours aussi chargé) parce qu'il incarne également la raison, par contraste avec la fougue de la jeunesse, à savoir le comportement révolté (à juste titre) par les injustices. Elvin Haliday a opté pour une stratégie radicale qui refuse les compromissions, se sacrifiant pour la bonne cause. Joaquin Torres refuse de jouer selon les règles des adultes, et décide d'agir maintenant et vite. Effectivement, Nick Spencer utilise quelques conventions de ce type de récit où un individu doit lutter contre l'injustice d'un système. Le lecteur a donc le droit à des interventions démagogiques et malhonnêtes de quelques politiciens pour manipuler les foules, et faire avancer leur carrière. Malgré tout, le scénariste propose une motivation spécifique pour ces comportements avec Steve Rogers tirant les ficelles dans les coulisses, dans le cadre de la perversion de ses méthodes menant au crossover Secret Empire. Le lecteur observe donc ce superhéros animé de fortes convictions, agir conformément à ses valeurs morales, avec réflexion, refusant de baisser les bras, refusant de se laisser emporter par ses émotions.



Le lecteur retrouve avec plaisir les dessins pleins de personnalité de Daniel Acuña. Il réalise des dessins à l'infographie où les couleurs servent autant à apporter des éléments visuels, que le détourage par un trait noir. Cela donne des dessins très consistants, avec des textures et des variations d'éclairage. Il réussit à réaliser des dessins alliant une apparence descriptive sans être surchargés, et une dimension impressionniste. L'image des Americops en tenue de cuir noir s'imprime durablement dans la mémoire du lecteur. Le visage fermé de Steve Rogers désapprouvant le choix de Sam Wilson marque durablement par sa sévérité. Cet artiste parvient à jouer avec les ombres des barreaux sans donner l'impression de tomber dans un cliché visuel. Le dessin en pleine page de la fin donne l'impression d'être réellement sur un trottoir de New York, pas loin de l'impression que peut laisser un dessin de Francesco Francavilla. L'épisode 21 est également dessiné dans ce registre, mais laisse une impression moins durable, car Daniel Acuña n'a pas réalisé ces pages tout seul. La mise en couleurs de Rachelle Rosenberg est de bonne qualité, mais elle ne peut pas atteindre le même niveau d'intégration entre couleurs et traits de contour que dans l'épisode 18.



Angel Unzueta réalise des pages dans un mode plus traditionnel, avec des formes détourées par des traits encrés, des dessins descriptifs, sans fibre impressionniste. Cet épisode repose beaucoup sur les réactions de nombreux individus à ce qui leur est exposé, et ce dessinateur se montre très habile à faire transparaître l'état d'esprit des interlocuteurs et leurs fluctuations, même en l'absence d'action. En outre, il s'investit fortement pour donner de la consistance aux différents lieux en les représentant avec un bon niveau de détail. Les dessins de Paul Renaud se situent un peu entre ceux de Daniel Acuña et ceux d'Angel Unzueta. Le lecteur y découvre un bon niveau descriptif, des environnements bien détaillés, et une mise en scène vivante, alors que le récit de Nick Spencer passe dans un mode plus exposé. Ces 2 épisodes bénéficient donc également d'une narration visuelle de bonne qualité, même si elle n'est pas aussi émotionnelle que celle des épisodes 18 et 21.



Ce tome continue de confronter Sam Wilson aux conséquences de ses choix, mais aussi aux réalités sociales (facilement vérifiables) des États-Unis. Nick Spencer parvient à atteindre un état d'équilibre incroyable où il parvient à confronter un superhéros à des problèmes bien réels, sans qu'il n'apparaisse ridicule dans ses méthodes. Ces épisodes commencent par un premier très impressionnant en termes graphiques, suivis par 3 autres de bon niveau. Tout au long de cette série, le scénariste a su montrer que Sam Wilson n'est pas interchangeable avec Steve Rogers, et que le déroulement de ses aventures est induit par ses convictions, ses choix, sa personnalité.



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Les épisodes 22 à 24 se déroulent pendant Secret Empire (de Nick Spencer) et s'intercalent entre les épisodes de cette minisérie pour montrer les actions de Sam Wilson afin de résister à la dictature en place. Ils ne prennent donc leur sens qu'au regard de cette histoire qui conclut de manière admirable les 2 séries Captain America (Sam Wilson & Steve Rogers) de Nick Spencer.
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Captain America - Sam Wilson, tome 3

Ce tome fait suite à Captain America : Sam Wilson T02 (épisodes 9 à 13) qu'il faut avoir lu avant. Il faut lire en parallèle la série Captain America: Steve Rogers, également écrite par Nick Spencer) pour comprendre la situation. Ce tome contient les épisodes 14 à 18, initialement parus en 2016/20107, tous écrits par Nick Spencer. Paul Renaud a dessiné et encré les épisodes 14 & 17. Angel Unzueta a dessiné les épisodes 15 & 16, avec la participation de Szymon Kudranski pour l'épisode 16. La mise en couleurs a été réalisée par John Rauch, avec l'aide de Paul Renaud pour l'épisode 16.



Épisode 14 - Le sénateur Tom Herald réalise une allocution dans une salle de réception d'un grand restaurant à Manhattan. Au milieu de son discours, des individus armés font irruption et prennent tout le monde en otage, exigeant la présence des 2 Captain Ameria (Sam Wilson et Steve Rogers. Il s'agit de l'organisation ULTIMATUM, menée par leur chef Flag-Smasher. Épisode 15 - Du fait de ses déboires et de l'hostilité de l'opinion publique, Sam Wilson a décidé de s'attribuer un jour de congés. Il a choisi d'emmener Joaquin Torres (Falcon) voir un match de catch, de type Unlimited Class Wrestling Federation. À l'entrée, ils retrouvent Rage (Elvin Daryl Haliday). Ils ont obtenu des places gratuites grâce à Dennis Dunphy qui s'y produit sous le nom de D-Man dans le cadre d'un événement caritatif. Pas de bol : D-Man se retrouve à se battre contre Battlestar (Lemar Hoskins) qu'il avait humilié il y a quelques années (voir Captain Amercia 344).



Épisode 16 - Suite à son échec dans la libération de Tom Herald (un sénateur du Texas), Sam Wilson s'est laissé convaincre par son frère de prendre un week-end de vacances pour se mettre au vert. Il laisse même son bouclier à la maison. Misty Knight se rend au chevet de Callie Ryan (Lady Stilt-Man) et prend de ses nouvelles auprès de la docteure Claire Temple. Elle apprend que Callie Ryan a été victime d'une campagne de calomnie sur la base de photographies dénudées truquées. Misty Knight décide de mener l'enquête. Épisode 17 - Harry Hauser reçoit, dans son émission de télé, Ariella Conner, l'auteure d'un livre contre les immigrants et les réfugiés, et sur la part de responsabilité des superhéros dans ces entrées illicites dans le pays.



Depuis le tome précédent, le lecteur a bien compris que les 2 séries Captain America écrites par Nick Spencer sont indissociables et qu'il n'est pas possible d'apprécier celle-ci sans avoir lu l'autre consacrée à Steve Rogers, d'autant plus que cette dernière pose les fondations du crossover de l'été 2017 Secret Empire également écrit par Nick Spencer. La présente série reste bien consacrée à Sam Wilson, mais l'apparente dispersion de la narration ne se comprend qu'en gardant à l'esprit que le scénariste doit faire coïncider le rythme d'avancement des 2 séries. Avec cette idée en tête, le lecteur sait pour quelle raison il découvre 4 épisodes aux intrigues indépendantes. Dans l'épisode 14, les 2 Captain America interviennent pour libérer des otages dont un sénateur du Texas. Ils font face à un ennemi récurrent de Captain America, un individu promouvant l'abolition des frontières par des méthodes terroristes. Comme de bien entendu, il se lance dans un discours pour convaincre les 2 Captain America. En 2017, ce discours résonne de bien étrange manière.



Le lecteur ne peut pas cautionner des méthodes terroristes, mais dans le même temps Flag-Smasher prône une politique d'ouverture, en opposition directe avec la tentation de protectionnisme de nombreux pays, dont les États-Unis, avec les interdictions d'entrée sur le territoires, appliquées à l'Iran, à la Libye, à la Somalie, au Soudan, à la Syrie, et au Yemen. Il évoque également l'aveuglement de certains républicains à nier la réalité du réchauffement climatique dont les effets dépassent également les frontières. Du coup s'il n'est pas possible de cautionner les méthodes Flag-Smasher, il n'est non plus possible de le voir comme un supercriminel de plus aux motivations superficielles et éculées. La fin de cet épisode ramène directement le lecteur aux épisodes 321 & 322 de la série Captain America, où Steve Rogers faisait face à Flag-Smasher, et où il commettait un geste moralement condamnable. Nick Spencer introduit une variation sur ce geste, ébranlant également la confiance en soi de Sam Wilson.



Pour ce premier épisode, le lecteur retrouve les dessins de Paul Renaud, ayant déjà illustré plusieurs épisodes de la série. Il réalise des cases très agréables à l'œil, avec un usage des aplats de noir leur donnant ce qu'il faut comme poids. Le lecteur se rend compte que l'artiste gère admirablement bien la nature et la densité d'informations dans chaque case. Il réalise des dessins de type descriptifs, sans donner l'impression d'une surcharge visuelle. Il représente les décors en fond de case avec une grande régularité, et un degré de précision qui rend chaque endroit spécifique. En particulier, le lecteur éprouve la sensation d'évoluer dans une grande salle de restaurant, avec de belles boiseries, des tables éloignées les unes des autres pour respecter la tranquillité de chaque convive. Traditionnellement, lors de chaque affrontement les décors sont moins représentés, mais sans disparaître pendant une page ou plus, ce qui ne donne pas l'impression de sortir du lieu, tout en concentrant l'attention du lecteur sur les actions spectaculaires des personnages. Il sait aussi bien représenter le moment délicat entre Steve Rogers et Sam Wilson échangeant quelques mots dans l'ascenseur, que rendre plausible l'erreur de visée cruciale avec le bouclier.



Le lecteur comprend bien que Sam Wilson ait besoin de prendre un peu de recul après l'événement traumatisant de l'épisode précédent, et pourquoi pas un match de catch caritatif. C'est à nouveau l'occasion pour Nick Spencer de rendre hommage aux épisodes de Mark Gruenwald (scénariste de la série Captain America pendant 10 ans de 1985 à 1995) avec le personnage de Dennis Dunphy, et la fédération de Catch pour individus avec une force augmentée, clin d'œil à Mike Carlin également. Le lecteur comprend bien que Nick Spencer dispose d'un peu de temps pour synchroniser la série Sam Wilson avec la série Steve Rogers, et qu'il en profite pour consacrer un épisode à un personnage secondaire. Curieusement, il n'arrive pas vraiment à rendre compte du caractère et des états d'esprit de Dunphy, et l'évocation du passé (une bisbille entre D-Man et Battlestar) n'offre pas beaucoup d'intérêt. L'épisode est mis en images de manière plus plate par Angel Unzueta, alors même que John Rauch continue de réaliser un travail sophistiqué de mise en couleurs. En outre le lecteur ne retrouve pas trace de la thématique principale de la série, à savoir la représentativité de Sam Wilson pour les citoyens américains.



Avec l'épisode 16, le lecteur se rend compte que Nick Spencer poursuit sur sa lancée, en consacrant cette fois-ci un épisode à Misty Knight. Il lui faut également un peu de place pour rappeler son histoire personnelle et il case à nouveau un hommage aux épisodes de Mark Gruenwald, en faisant apparaître The Slug (Ulysses X. Lugman). Dans la mesure où l'intrigue comprend une plus grande variété d'endroit, Angel Unzueta réalise des pages plus différenciées, mais toujours avec une narration très classique utilisant les conventions visuelles habituelles des comics de superhéros. Malgré tout, cet épisode retient plus l'attention du lecteur que le précédent car le scénariste sait faire ressortir le lien d'amitié inhabituel existant entre Misty Knight et Callie Ryan. Il incorpore également un thème plus sociétal, avec la diffamation sur les réseaux sociaux par le biais d'images trafiquées et leur pouvoir de nuisance sur la vie privée des personnes concernés.



Le dernier épisode reprend pied dans la thématique de la série, même si au départ il semble ne s'agir à nouveau que de donner un peu plus de temps sur le devant de la scène à Joaquin Torres, le nouveau Faucon. Nick Spencer introduit un personnage dont il a le secret : Ariella Conner, une jolie jeune femme bien décidée à faire carrière en promouvant ses convictions politiques bien tranchées sur l'immigration. Le lecteur retrouve avec plaisir les dessins de Paul Renaud, un petit peu moins peaufiné dans le dernier tiers, mais disposant de plus de personnalité que ceux d'Angel Unzueta, la comparaison étant nettement à l'avantage du premier. Les convictions de l'oratrice font écho à celle de Flag-Smasher, en allant à l'opposé. Le lecteur regarde Joaquin Torres prendre sa décision d'agir avec la conviction de la jeunesse, ainsi que l'attitude de Sam Wilson qui le laisse aller confronter Ariella Conner devant son public, en estimant qu'il faut bien que les jeunes fassent leurs propres erreurs. Le scénariste intègre à nouveau la présence de Rage, et la confrontation prend une tournure beaucoup plus originale que prévue, plus nuancée que ne pouvait le laisser supposer le début, un excellent épisode.



Ce quatrième tome comprend 2 épisodes (14 & 17) remarquables d'intelligence thématique servis par des dessins très agréables à l'œil avec une narration visuelle étoffée et sympathique. Nick Spencer joue avec sophistication sur l'hétérogénéité de l'identité américaine, intégrant des phénomènes de société tels que le hashtag. Il comprend 2 épisodes plus convenus dans lesquels le scénariste place 2 personnages secondaires sur le devant de la scène parvenant à plus faire exister Misty Knight (épisode 16), mais pas beaucoup plus Dennis Dunphy, avec des dessins plus basiques.
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Third's Artists : Le jeu vidéo et la pop cult..

Voici un recueil des illustrations produites pour les livres de Third éditions. Cette maison, spécialisée dans les jeux vidéo et la popculture.



De Mathieu Bablet à Xavier Collette, en passant par Hubert Griffe, ce sont une trentaine d'artistes qui sont représentés dans ces pages.

Darks Souls, Metal Gear Solid, Zelda ou Mario se partagent l'affiche avec la galaxie Miyazaki, Uncharted ou le MCU.

Les styles sont variés, les univers régulièrement sombres, parfois colorés.



Un beau livre qui ravira les amateurices des jeux et films concernés.
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Athena

La mythologie..c'était prometteur pourtant,

alterner 2 époques, ce n'est pas une réussite, le scénario reste faiblard, dommage les dessins style sépia, cuivrés étaient sympathiques..
Lien : https://lecturesindelebiles...
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Marvel Générations

Anthologie de dix récits consacré à l'héritage des super héros.



Pendant la période Marvel All New All Différent, de nombreux héros ont été remplacés, soit par des personnages féminins, soit par des personnages issus de minorités.

Et si cela n'a pas toujours été très bien fait, certains ont quand même réussi à tirer leur épingle du jeu.

Bref je ne suis pas là pour juger quel remplaçant a été intéressant ou non, mais pour juger les récits qui composent Marvel Generations.



Dans ces récits, à chaque fois, le même synopsis, le héros remplaçant va voyager dans le temps pour rencontrer son homologue qu'il remplace, bien souvent dans ses débuts de héros.



Si cela peut donner quelques récits sympathiques, d'autres seront pas terribles, mais tous au final ne seront pas nécessaire pour lire tel ou tel personnage, les récits sont plutôt à prendre comme des "what if" et c'est ce que je trouve un peu dommage au final.
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Captain America - Sam Wilson, tome 3

Le troisième tome de Captain America : Sam Wilson est une lecture qui peut valoir le coup d’œil, mais qui ne réinvente pas encore le personnage ou la place qu’il occupe dans l’univers Marvel. À conseiller peut-être aux lecteurs qui souhaitent découvrir aussi l’influence de la présidence étasunienne actuelle sur l’art grand public contemporain du pays.
Lien : http://www.actuabd.com/Capta..
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Avengers : L'Affrontement, tome 2

Suite et fin d'une rencontre musclée entre les différentes équipes actuelles des Avengers. Malgré les grands noms que l'on peut retrouver dans l'équipe créative, l'évènement ne semble pas appeler à faire date.
Lien : http://www.actuabd.com/Aveng..
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Athena

J'ai lu les 4 livres de la mini-série et cette histoire me laisse perplexe... Les illustrations sont très belles mais l'histoire en elle même n'a pas beaucoup de sens... Bref, j'ai été assez déçue du résultat...
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