Pei-Chun Shih

Quatre histoires d'une Bête en proie à de nombreux questionnements suite à la rencontre de plusieurs animaux bien curieux.

Est-on obligé d'être identifiable pour être "différent", est-on obligé d'aller toujours quelque part? Est ce que aller n'est pas déjà suffisant ?

Autant de questions que se pose la Bête au cours de ses pérégrinations.

A travers quatre histoires très courtes, l'auteure aborde des sujets bien différents : est ce que c'est bien d'avoir peur ? Comment on peut se distinguer des autres quand on vit tout ensemble et qu'on se ressemble? Est-ce qu'il faut toujours un but à tout?

Ce n'est pas du tout ennuyeux, c'est bien amené. Chaque enfant et adulte) peut interpréter à sa façon, réfléchir ou juste écouter l'histoire de cette Bête assez semblable aux humains finalement.

C'est simple et frais ; rafraîchissant, même et particulièrement tendre, avec de très douces illustrations.
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Ce livre, écrit par une auteure taïwanaise, propose donc quatre petites histoires toutes simples au cours desquelles l'enfant est invité à réfléchir : c'est ainsi la logique qui est sollicitée dans l'histoire des petits poissons (ils se ressemblent tous et doivent se trouver un nom, ce qu'ils font...à leur manière), mais aussi la conscience des différences de perception, dans l'histoire de l'aventure de la Bête et du lapin (qui réagissent de façon opposée au sentiment de peur), ou encore autour du besoin de justifier ses actes et du plaisir de profiter au contraire avec spontanéité de l'instant présent (dans l'histoire du voyage de la Bête). Les illustrations de Géraldine Alibeu agrémentent avec justesse ces petites histoires qui font sourire, réfléchir et aussi rêver. Une découverte intéressante, publiée par un éditeur que je ne connaissais pas.
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Avec l’approche du printemps, quel plaisir de découvrir cette douce poésie à la couverture vitaminée !



Pendant que l’escargot grimpe de feuilles en feuilles, l’abeille ne cesse de voleter d’une fleur à l’autre. Au coucher du soleil, alors que l’abeille vient de quitter la dernière fleur butinée, l’escargot, lui, est ébloui par la beauté de cette fleur. Mais elle s’endort déjà, lui laissant tout juste le temps de lui transmettre ce qu’elle avait à dire à l’abeille. L’escargot écoute attentivement les mots doux de la fleur qu’il répétera mot pour mot, à l’abeille le lendemain.



Un joli poème à lire aux tout-petits qui seront sensibles à la musicalité des mots et aux couleurs vives et vitaminées. Une petite histoire qui célèbre le temps qui passe, avec beaucoup de tendresse, le temps que l’on ne peut rattraper mais où les belles rencontres permettent de beaux échanges et enrichissent le parcours de vie ! Une histoire de transmission dans un album grand format idéal pour une lecture en animation auprès des tout-petits.
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Les beaux jours sont là. Dans le jardin, une abeille vole de fleur en fleur. Couverte de pollen, elle s'active sans relâche. Pendant ce temps, l'escargot, lui, grimpe tranquillement le long d'une tige. Quand la lune monte, il parvient au sommet et découvre une jolie fleur. Mais le temps passe, la butineuse est déjà rentrée se reposer et la fleur, elle, n'a plus beaucoup de temps devant elle. Elle confie alors à l'escargot, son message pour l'abeille.



Une histoire pleine de tendresse sur le temps qui passe. Un temps qui s'écoule à la même vitesse pour tous et qui est pourtant vécu bien différemment par chacun. Le temps qui file pour l'abeille si occupée, le temps qui est compté pour la fleur qui perdra bientôt ses pétales, le temps qui coule doucement pour l'escargot, pas pressé. Et si chacun vit à son rythme, cela n'empêche pas les belles rencontres et le partage de doux moments.



Une douceur bien présente dans les dessins d'Amélie Carpentier. Réalisées à la gouache, les illustrations ont un petit côté enfantin qui séduira les plus jeunes et de superbes couleurs.



Une fable philosophique et poétique à savourer à tous les âges.
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un livre drôle et poétique, primé en 2007 par l'Association de littérature jeunesse de Taïwan.

ce livre brise les clichés et nous renvoie à nos contradictions (comme dans l'excellent dialogue entre la bête et l'homme) , libére notre esprit imaginatif porté par une réelle tendresse du monde environnant (on pensera notamment aux histoires sur les étoiles filantes ou la fleur). Il ne se destine cet album pas qu'au jeune public tant il est riche de réflexions et de détails intéressants. Geraldine Alibeu illustre une fois encore à merveille ce drôle d'univers.