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Critiques de Phan Qué Mai Nguyen (166)
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Pour que chantent les montagnes

Nous sommes au Vietnam en 1972. La petite Huong s'est réfugiée avec sa grand-mère Diêu Lan en attendant que les bombardements sur Hà Nôi cessent. A leur retour dans leur ville, tout n'est que destruction. Diêu Lan raconte en même temps à Huong comment sa vie a été bouleversée pendant la seconde guerre mondiale.



Une fresque familiale dure et émouvante. Des années de violence, de guerre, de famine, qui n'ont pas quitté le pays. Une lutte permanente qui laisse le pays fatigué, vidé, appauvri, détruit.

Cette famille a traversé des épreuves inimaginables mais il faut bien continuer, se relever. Chaque membre a fait preuve d'une résilience incroyable.

L'histoire est racontée sur 2 temporalités et retrace leurs épreuves. Tout perdre et recommencer, courir, fuir, faire des sacrifices. Diêu Lan est une femme extraordinaire qui a tout fait pour ses enfants, la survie avant tout. Avec Huong ce sont les bombardements que l'on observe, mais aussi la fin de la guerre, ses conséquences, le choc sur les personnes l'ayant vécu - aussi bien physiques que psychologiques - les incertitudes, l'attente.



Un roman choc qui prend aux tripes, qui émeut, qui fait réfléchir aussi sur ce que les êtres humains sont capables de surmonter pour survivre. Gros coup de cœur, il ne pouvait en être autrement !
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Pour que chantent les montagnes

Premier livre vietnamien et pas des moindres, ce fut une vraie claque. Evidemment, j'en ai choisit un qui traite de la guerre du Vietnam dans les années 70, mais aussi un peu de la 2nde guerre mondiale.

Il s'agit d'une fresque familiale, un thème que j'aime de plus en plus. Cela promet donc beaucoup d'émotion, pas mal de larmes (ou presque) et une histoire d'une densité peu commune.

Nous suivons donc la famille Tran qui se retrouve après la guerre du Vietnam, avec toutes les conséquences physiques et psychologiques que l'on imagine. La reconstruction après la destruction n'est pas chose aisée, mais la grand-mère Dieu Lan est là pour toute la fratrie, elle est le ciment de cet édifice dont elle met un point d'honneur à remonter pièce par pièce. Avec elle, sa petite fille Huong, qui jongle avec sa vie d'adolescent sous les bombes, son premier amour, et sa situation familiale chaotique.

Le récit est pudique, l'horreur de la guerre nous est racontée sans artifices mais sans que nous détournions les yeux pour autant. La vie de Dieu Lan est difficile, insoutenable pour nous qui vivons dans notre confort. Mais elle est si combative, elle a tellement foi en la vie et en l'espoir de pouvoir un jour retrouver la sérénité, qu'on ne peut que l'admirer. Grand-mère Dieu Lan est l'un des meilleurs personnages écrit que je connaisse.

J'ai adoré ce livre. Et j'ai hâte de lire le prochain livre de Nguyen Phan Quê Mai, Là où fleurissent les cendres.
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Pour que chantent les montagnes

avis plutôt mitigé lu sous forme ebook il a d’abord fallu trouver la police qui permettait de lire les prénoms vietnamiens en entier 🥴! sur le fond le scénario est bon mais la forme n’est pas maîtrisée et c’est assez pénible de passer d’une période à l’autre et du. endroit géographique avec peu de repère. comme l’arbre géologique du début une carte géographique et une frise historique aurait été d’une grande aide pour moi cela m’a permis de prendre conscience que je ne connais pas du tout l’histoire du Vietnam 🇻 les citations en vietnamien auraient mérité une note de bas de page plutôt. De même les citations en vietnamien auraient mérité une note de bas de page. cette édition n’est pas vraiment à la hauteur.
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Pour que chantent les montagnes

La guerre du Vietnam n’est pas un évènement que je connais particulièrement bien. En tant qu’européenne, je sais les grandes lignes apprises à l’école, mais c’est peut-être tout (si ce n’est le film Platoon). Que Mai Nguyen Phan nous propose une fresque familiale où l’on suit deux narratrices : Dieu Lan (la grand-mère) en 1955 et Huong « Goyave » (la petite-fille) en 1975 au Vietnam.



Je suis toujours un peu méfiante lorsqu’il s’agit d’un roman publié chez Charleston, parce que j’ai vu trop souvent le sujet principal « intéressant » s’effacer au profit d’une romance (ce qui est loin d’être ma tasse de thé). J’ai quand même voulu tenter l'aventure.



Ce livre m’a beaucoup remuée : dans le présent avec Huong, mais surtout dans le passé avec Dieu Lan. La résilience de cette femme et sa persévérance à toujours se relever sont admirables. Avec elle, on redécouvre la violence de la séparation des familles avec les hommes partis à la guerre mais aussi (et surtout) les décisions politiques injustes qui ont un impact abominable sur la population qui « reste » : violences, délation, mensonge, secrets, famine, injustice, dépouillement de tout ce qu’on a construit… La mère de Huong est aussi un personnage fascinant, que j’ai tristement adoré. Il s’agit de survivre et non de vivre. Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire certains passages et se dire que, même si cette histoire précise est une fiction, elle s’appuie sur des faits très réels.



Bien évidement le livre aurait pu aller plus loin sur certains sujets (comme l’agent orange). Mais il y a tant de belles choses (la mère est maîtresse de la famille et ne se laisse pas dicter sa conduite par les hommes, les choix compliqués mais indispensables pour la survie, des conclusions réalistes…), qu’on ne peut qu’apprécier le travail de l’autrice.



Bien évidemment, c’est une lecture que je vous recommande chaudement (qui vient de sortir en poche) !
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Pour que chantent les montagnes

Un très beau livre,tout en douceur, mais aussi plein d'horreur et de violence .

Les horreurs de la guerre, les incompréhensions,les choix que personne ne peut juger...

Des vies, des familles perdues, retrouvées.

Des êtres broyés, revenus ou à jamais disparus...

Un retour salutaire sur la guerre du Vietnam.
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Pour que chantent les montagnes

Un roman historique sur une partie de l’histoire que je ne connaissais pas : La guerre du Vietnamien.



il faut savoir que ce roman est bien plus qu’une fiction historique, à travers ce récit, l’auteure rends un bel hommage à ses origines.



Construit sur une alternance de passé/ présent, nous allons suivre Dieu-Lan et sa petite Huong,, nous allons tremblé avec elles, pleurer aussi mais surtout nous admirons un amour profond et un lien indestructible entre elles.



J’ai aimé lire ce roman qui m’a fait voyager au Vietnam, un moment de lecture captivant que je vous recommande.
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Pour que chantent les montagnes

C'est un récit à double temporalité.



C'est la guerre au Vietnam et parmi les décombres Huong et sa grand-mère Diêu Lang.



Alors qu'elles fuient leur village, Diêu Lang va commencer à raconter à sa petite fille son histoire et celle de sa famille. Comment la guerre les a ruiné , son travail acharné avec son frère Công pour remettre l'exploitation à flots, la famine qui va s'abattre sur le pays et qui va détruire une bonne partie de la population, la réforme agraire qui va une nouvelle fois les déposséder de leurs biens, la fuite pour échapper au mouvement, les horribles décisions qu'elle va devoir prendre pour que ses enfants puissent être à l'abri, de la pauvreté, la mendicité et pouvoir se reconstruire.



Puis, bien des années après, une fois la guerre terminée, va venir l'attente et l'espoir que ses fils rentrent sains et saufs à la maison.



On suit Huong en 1972, elle a aussi subi les affres de la guerre. Son père a été mobilisé et sa mère pour le retrouver s'est enrôlée comme infirmière. Poussée par sa grand-mère elle va poursuivre ses études. Elle va vivre dans l'attente du retour de ses parents.



Ce récit m'a beaucoup émue. L'histoire de Diêu Lang m'a bouleversée, cette femme qui malgré les terribles épreuves qu'elle a traversé s'est toujours relevée et s'est battue pour que sa famille soit de nouveau réunie.



L'autrice m'a fait découvrir l'histoire de son pays pendant la guerre que je ne connaissais pas très bien



C'est un livre dur mais qu'il est nécessaire de lire. On ne voit plus le Vietnam de la même façon après cela.



Un coup de cœur pour ce livre, cette autrice et ce pays.



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Pour que chantent les montagnes

J'ai vécu quelques jours aux côtés de ces femmes qui nous racontent leur Histoire.

L'alternance du passé-présent rend dynamique le roman.

J'avoue je connais peu le Vietnam et son histoire, mais ici vous ne pouvez qu'être au cœur des périodes évoquées et de cette famille dont vous allez vous attacher.

Si vous avez déjà lu des auteurs asiatiques, vous retrouvez dans la plume de cette autrice cette douceur malgré des moments très difficiles et ces descriptions pointues qui nous plongent dans le récit.

Alors si vous souhaitez découvrir ce pays, allez dans les montagnes...et vous comprendrez le sens du titre.
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Pour que chantent les montagnes

Dans un témoignage transgénérationnel, deux voix s'élèvent et se partagent le récit. Celle de Huong qui raconte ce qu'elle vit et celle de sa grand-mère, qui se souvient du passé.



Chaque chapitre débute par un titre et une date qui nous permettent de bien nous situer, de 1930 à 1970 et pour finir en 2017.



L'auteure, inspirée par son histoire familiale, nous plonge au cœur de la vie des vietnamiens. On suit alors la course insensée d'une mère et de ses six enfants pour fuir l'horreur absolue, lors de la réforme agraire où les propriétaires terriens- les bons comme les mauvais, sont pourchassés, torturés et exécutés. Certains passages sont aussi durs que d'autres sont beaux !



J'ai été entraînée dans cette fresque familiale où l'émotion affleure à chaque page, dans un pays déchiré par la colonisation et les guerres.

L'auteure nous déroule l'histoire de ce pays à travers les souvenirs de Dieu Lan. Malgré les épreuves et les deuils, cette grand'mère est un trésor de sagesse, de bonté et de résilience. Elle est éblouiss de courage et de détermination.



Un destin incroyable !



Les personnages sont magnifiques. À la fois forts et fragiles, ils sont face à des choix terribles.

On ne peut qu'éprouver de l'empathie pour eux.

On a de l'admiration pour les membres de la famille qui représentent l'endurance et la résilience de tout un peuple.



La plume est élégante, poétique. Elle exprime les parfums, les saveurs, les sons, les couleurs. Elle est travaillée et subtile mais aussi adroite dans l'alternance des époques.



J'ai beaucoup aimé la transcription fidèle des noms, phrases ou proverbes avec l'écriture locale.



"Pour que chantent les montagnes" est un roman captivant, enrichissant, dense, foisonnant. Un récit plein d'espoir, dans lequel j'ai découvert à la fois la beauté et la douceur de la culture et des traditions d'un pays où mon grand-père paternel a été envoyé en tant que militaire, pendant la guerre d'Indochine. Un pays dont il ne m'a jamais parlé.
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Pour que chantent les montagnes

Passionnée par les pays asiatiques, j’apprécie toujours en apprendre sur ces pays, leurs histoires. Ici, j’ai voyagé au Vietnam aux côtés d’Hurong et de sa grand-mère. Le roman retrace l’histoire de ce pays, déchiré par la guerre entre le sud et le nord, par la colonisation.



Dès les premières pages, je me suis retrouvée embarquée dans cette histoire terrifiante aux côtés d’Hurong 12 ans, qui se retrouve à devoir fuir sa ville natale avec sa grand-mère. De là, nous nous retrouvons projeter dans l’histoire. En tant que lectrice, je me suis mise à trembler de peur et de colère face à tant d’injustices et de cruautés.



L’autrice alterne entre passé et présent avec brio, je me suis retrouvée projetée dans les couloirs du passé pour tenter de comprendre le présent. Bien que la thématique soit difficilement abordable elle arrive à rendre poétique ce roman grâce à sa plume emplie de douceurs et de justesse infinie.



A la fin de ma lecture, je ne peux être qu’admirative de cette jeune fille et de sa grand-mère qui se sont battues pour survivre. L’amour de cette grand-mère qui va tout faire pour donner à sa petite fille une once de bonheur malgré toute la terreur et la corruption. Ce fut une lecture émouvante, dépaysante à travers les différents paysages du Vietnam que l’autrice dépeint. J’ai adoré les petits clins d’œil faits à son pays grâce à l’utilisation d’expression en vietnamienne qui permet une immersion totale.



Tirée de son histoire personnelle, on ressent toute l’émotion que l’autrice a voulu nous transmettre à travers ses mots, des mots pour expliquer ses maux. Elle m’a livré avec brio un véritable voyage dans le temps et dans un pays que je ne connaissais pas. Une véritable fresque familiale émouvante où l’on voit bien que l’amour de la famille est plus important que tout.
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Pour que chantent les montagnes

Pour que chantent les montagnes

Un beau roman, une belle romance, chargée d’émotions de la part de l’auteure, qui restitue, sous une forme romancée, des vies, toutes des vies qui ont traversé le Vietnam, de l’Indochine colonisée au Vietnam de presque aujourd’hui, en passant par la guerre contre les Américains, la communisation, la réunification et encore la mise sous la coupe communiste. Ciel, quelle histoire et quel « bien » cela fait d’une écrivaine vietnamienne nous la rappelle ou nous la restitue. Quelle histoire, entre la guerre de décolonisation (entre 1946 et 1954, contre les Français) (ça pour le coup elle n’en parle pas trop), la communisation donc et surtout surtout les bombardements américains, le napalm, l’agent orange, les massacres sur les villages de civils, et puis le retour à la paix. ? retour ? Paix ? pour qui ? pour quoi ? mutilés ? amputés ? répudiés ? excommuniés ? Ce roman, tout roman qu’il est, et il a des défauts dont je parle ensuite, a la pudeur et le courage, l’honnêteté, la sincérité, de raconter, sur des histoires vraies, l’horreur absolue, le drame irréparable, de ce qu’est la guerre. Une guerre. La guerre. A travers l’histoire de Goyave et de sa grand-mère, parfois il est vrai c’est un peu compliqué de s’y retrouver, mais on y arrive, et ce n’est pas si important, l’auteure nous raconte une histoire universelle et pourtant ancrée dans une géographie précise. C’est ce que j’ai apprécié.



Alors certes, parfois, j’ai fatigué sur des pages un peu longues, des dialogues étirés, explicités, alors que l’activité intellectuelle du lecteur aurait pu suffire.

Je venais de lire Le Chagrin de la Guerre. Plus âpre, plus violent, moins dans la romance. Mais, les deux lectures se sont complétées. En tout cas, je pense qu’il est nécessaire de rappeler ce conflit absolument atroce, absolument inhumain et tragiquement mis dans les oubliettes des horreurs que des humains sont capables de commettre et du coup ils remettent ça un peu partout.

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Pour que chantent les montagnes

Nguyễn Phan Quế Mai est une autrice et une poétesse vietnamienne. Elle est née pendant la guerre qui a ravagé son pays. Son premier roman "Pour que chantent les montagnes" est un best-seller international et il a déjà été traduit en 15 langues.

Ce livre d'une grande justesse historique nous raconte la guerre et il s'inspire des expériences vécues par les proches de l'écrivaine. Il nous parle aussi de ce peuple qui a dû faire face à de nombreuses souffrances et des séquelles qui en résultent dues aux atrocités vues et vécues qui ne partiront jamais de leur esprit.

Et comme elle le dit si bien :



"Les épreuves auxquelles le peuple vietnamien a fait face sont aussi hautes que les plus hautes montagnes."



Ce récit nous est conté par la voix de Huong surnommée "goyave". Et c'est par sa grand-mère dont elle est très proche qu'elle découvrira le parcours semé d'embûches de cette dernière et de ses ancêtres.

Dès les premières pages, j'ai été embarqué dans cette histoire. On entre dans le vif du sujet avec une attaque aérienne qui nous plonge d'emblée au cœur de L'Histoire avec un grand H, c'est très cinématographique grâce à une écriture descriptive et visuelle. J'avais l'impression d'être dans un film. Les lieux, les personnages, les événements défilaient devant mes yeux.

"Des gens détalent sous nos yeux comme des oiseaux aux ailes cassées, abandonnant bicyclettes, charrettes, sacoches..." " Grand-mère me relève. Elle jette mon cartable au bord de la route, se penche pour me charger sur son dos, puis part en courant, les mains enroulées sur mes jambes."

Je me suis retrouvée à leur côté à ce moment-là.

Il y a de la tension. On ressent la peur. Certains passages sont fort émouvants et ils m'ont même donné envie de pleurer.

Mais l'autrice arrive à apporter de l'apaisement grâce à sa poésie "J'ai appris qu'en temps de guerre, les citoyens ordinaires ne sont plus que des feuilles balayées comme des milliers d'autres par la tempête." Et aux proverbes vietnamiens pleins de sagesse, qui parsèment le récit. C'est particulièrement beau et c'est souvent très positif.



"La chance se cache à l'intérieur de la malchance."



Outre le fait que j'ai appris beaucoup de choses sur cette guerre, ce peuple et ces traditions, j'ai particulièrement aimé cette lecture, car je me suis attachée à cette famille. C'est un livre que je ne suis pas prête d'oublier. Je ne peux que le conseiller. C'est mon coup de cœur de la rentrée.



Et je conclus par cette phrase:



"Les guerres ont le pouvoir de transformer en monstres des peuples élégants et cultivés."



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Pour que chantent les montagnes

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman qui est un véritable témoignage d'amour pour le Vietnam, pays dont l'autrice est originaire. Je ne connaissais pas grand chose de la guerre du Vietnam. Je n'ai pas souvenir d'en avoir beaucoup entendu parler durant ma scolarité.

Ce roman m'a énormément touchée, bien qu'il ne soit pas facile à lire. Cette lecture nous offre une histoire familiale ponctuée de drames, où pourtant, l'espoir ne tarit jamais. Diêu Lan est d'une force incroyable alors que son histoire est d'une telle tristesse. La résilience des personnages est incroyable.
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Pour que chantent les montagnes

Ce livre me pose bien des questions !



En premier lieu, sur la raison de ma lassitude de lectrice face à une accumulation de tragédies familiales qui, bien que malheureusement réelles, décrédibilisent la trame narrative.



J'ai très vite eu l'impression de lire un livre désuet, par l'écriture comme par la structure de temporalités alternées.



Cette saga familiale essentiellement féminine se concentre sur des personnalités combatives et résilientes. le lecteur se doit de ressentir de la compassion et de l'admiration. Mais le procédé fonctionne à l'envers, le mélodrame devient cliché et les événements prévisibles.



Ajoutez à cet écueil la pauvreté de la documentation géopolitique. Au point où je peine sur le roman, ont été juste légèrement évoqués la grande famine, la réforme agraire et la piste Hô Chi Minh. La focale reste étroitement fixée sur les personnages familiaux sans les inclure plus largement dans la société vietnamienne.



J'ai eu l'impression de lire un roman de littérature jeunesse, monotone dans la dramaturgie, lourdement chargé émotionnellement et parfaitement manichéen. L'écriture ne sauve pas un livre qui ne crée aucune image sensorielle du Viet Nam.



Abandon à mi-parcours …

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Pour que chantent les montagnes

Diêu Lan et sa petite-fille Huong vivent à Hanoï au Vietnam au début des années 1970. C’est la guerre et les bombardements américains sont fréquents et terrifiantes. Elles se réfugient à la campagne.



Ce point de départ ouvre le récit qui court des années 1930 jusqu’au début du XXIème siècle. Au long de ces soixante-dix ans et au prix de quelques flashbacks, la vie de la famille de Diêu Lan et de Huong se déroule en miroir tragique de l’histoire de leur pays. Séparations, précarité extrême et deuils rythment le quotidien de ses membres ballotés par des destins souvent dramatiques.



Au travers des personnages du roman, le lecteur éprouve une vive empathie pour tout un peuple qui a subi les affres de la colonisation française, de l’occupation japonaise, de la guerre française puis américaine, et enfin, de la guerre civile entre les deux Vietnam qui ne prend fin qu’avec la chute de Saïgon en 1975.



Comme si ce n’était pas suffisant, les errements liés à la réforme agraire voulue par le pouvoir communiste ont apporté leur lot de malheurs : expropriations, humiliations, injustices et exécutions sommaires qui forment un douloureux parallèle avec la « Révolution Culturelle » lancée dans la Chine voisine par Mao Tse Toung.



Seul l’amour entre les membres de la famille et la grande solidarité qui unit les individus apportent un peu de lumière dans ce très sombre tableau.



Au-delà de l’empathie, on ressent une grande admiration pour les membres de la famille de Diêu Lan qui parvient à se reconstituer après tant de déchirements. Par son exemple, c’est l’endurance et la résilience de tout le peuple vietnamien qui sont saluées par l’autrice. Elle appelle aussi à l’instauration d’une démocratie pluraliste dans le pays par la voix du mari de Diêu Lan, assassiné par les communistes.



NGUYEN PHAN QUE MAI a connu un très grand succès avec ce premier et magnifique roman traduit en 19 langues et a reçu de nombreux prix. Ce n’est que justice.

Un autre roman de l’autrice « Là où fleurissent les cendres » est paru aux @editionscharleston en janvier 2024.


Lien : https://www.caloukili.fr/
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Pour que chantent les montagnes

J’ai lu « Pour que chantent les montagnes » de @nguyenphanquemai_ qui sort aujourd’hui chez @lillycharleston



C’est le premier livre que je lis sur la guerre du Vietnam et j’ai beaucoup appris. L’écriture est très fluide et très agréable. L’autrice arrive à nous captiver dès les toutes premières pages. J’en ai été très agréablement surprise. L’histoire des personnages est liée à l’histoire du Vietnam, histoire très intéressante mais aussi révoltante…



Un très beau livre que je vous conseille !
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Pour que chantent les montagnes

Cette fiction historique,inspirée de la vie familiale de l'auteur ne vous laissera pas indifférent.

Nous sommes transportés au Vietnam au moment de la guerre qui a brisé ce pays et ses habitants mais aussi de nombreux soldats d'autres pays .

En compagnie de Luong et sa grand-mère nous découvrons les ravages qu'on fait dans les années 50, la réforme agraire du gouvernement communiste nouvellement au pouvoir , puis la guerre d'Indochine ainsi que les nombreuses occupations du pays par les français, et les japonais. Une saga de femmes fortes qui grâce à leur courage vont prendre soin de leur mieux de leurs familles malgré la faim , la torture , la peur. Retrouvez leurs morts , les enterrer dignement conformément à leurs traditions bouddhiste. Se relever , continuer à avancer avec ses traditions et son héritage .

Un vrai coup de coeur .

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Pour que chantent les montagnes

Pour emprunter à l'iconographie asiatique, un périple comme...une "longue marche". L'auteure nous propulse dans les atrocités de la guerre du Vietnam, à travers les yeux d'une femme replongeant dans cette époque, celle de son adolescence. La jeune fille écoute sa grand-mère lui raconter son calvaire; la destruction de ce qui devait être un havre de paix, la fuite vers un meilleur semé d'embuches, ses enfants qu'elle doit abandonner en route... pour leur laisser une chance d'en réchapper. L'espoir de les retrouver... "après" ! Tandis que s'éloignaient les armes (mais pas la répression vengeresse), a commencé l'attente interminable d'un mari, des frères que le régime a enrôlés, et d'une fille traumatisée par le souvenir des malheureux qu'elle a essayé de soigner.

Beaucoup de retenue et d'intensité dans ce récit où affleure en permanence l'envie de vivre d'un peuple écartelé par des intérêts venus d'ailleurs.

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Pour que chantent les montagnes

Ce roman nous décrit le Vietnam, pays martyre, du point de vue du Vietnam du nord. C’est pour moi une grande découverte, car j’ai déjà beaucoup lu sur le Vietnam du Sud et l’exode des Boat-People mais pas du tout sur le Vietnam du Nord. L’auteure se sert de l’histoire de sa famille et cela lui donne une base pour une grand fresque historique. La famille Tran est propriétaire d’un grand domaine qu’elle cultive grâce à des paysans qui leur sont très attachés.



Le roman suit plusieurs chronologies, celle de la grand-mère Diêu Lan qui élève sa petite fille Huro’ng, grâce à elle nous revivrons la présence des Français dont les Vietnamiens espèrent bien voir le départ. Hélas, les Japonais vont les remplacer et imposer aux paysans des cultures qui suppriment les traditionnelles cultures vivrières, une terrible famine va en résulter. L’auteure sait parfaitement rendre ce que représente la recherche de nourriture pour un peuple que l’on empêche de cultiver ce qui pourrait éviter à ses habitants de mourir de faim.



Le destin de cette grand-mère est incroyable, elle aurait dû mourir tant de fois : comme fille de propriétaire ennemi du peuple condamnée par les communistes, comme femme se débrouillant seule se heurtant à des brigands, comme mère de six enfants qui doit faire 600 kilomètres à pied pour sauver sa vie et celle de ses petits. Cette traversée du pays est inimaginable, on a vraiment une impression d’une hallucination au milieu de dangers mortels qui s’attaquent à elle et à sa volonté de survivre.



Ses enfants partiront à la guerre pour la réunification du pays, ils reviendront détruits moralement pour la mère de Huro’ng, sans ses deux jambes pour Dat, son fils Tuan est mort, un autre est revenu mais complètement asservi au parti communiste au grand désespoir de sa mère qui a gardé en toute occasion son esprit critique.



Nous suivons aussi le parcours de sa petite fille qui veut retrouver sa mère et son père, celui-ci ne reviendra pas et sa mère restera mutique et brisée jusqu’à ce que sa fille comprenne son drame. Nous la suivrons dans son parcours scolaire et dans son histoire d’amour. donnant lieu un rebondissement un peu trop étonnant (pour moi)



L’auteur utilise souvent le biais de lettres ou de journal intime pour nous donner le récit de différents personnages, par exemple le fils aîné qui a fui les communistes qui ont assassiné son oncle devant ses yeux, dans une grand lettre, il fera comprendre à sa famille ce qu’il a vécu. Le journal intime de la mère de Huro’ng qui lui permettra de casser la mutisme de sa mère.



En lisant ce livre, on se rend compte que ce qui a permis aux Vietnamiens de garder une unité morale, c’est la force des liens familiaux, peut-être aussi le culte des morts qui fait que l’on n’oublie pas ceux du passé. Ce lien très fort avec la famille élargie permet de résister aux assauts de la violence mais aussi à l’idéologie communiste. En tout cas c’est le cas de cette famille.



Ensuite, l’auteure a un véritable talent pour nous conduire à travers les différents épisodes du Vietnam et faire comprendre les retombées sur les populations. Il y a peut être un aspect trop « romanesque » dans cette fresque, je pense en particulier à une histoire de bijou perdu et retrouver de façon si miraculeuse pour la jeune fille, mais à la lecture je n’ai pas du tout eu l’impression que c’était trop romanesque, j’ai dévoré tous les épisodes et j’ai tellement admiré cette grand-mère capable de tous les efforts pour que les siens vivent correctement, même faire du marché noir au grand scandale de son fils devenu un membre du parti mais qui accepte quand même ses plats cuisinés avec tant d’amour.







Il me reste une question, ce livre est écrit en anglais, cette auteure vit-elle toujours au Vietnam et son livre est-il traduit en vietnamien ? C’est une telle critique du régime communiste que cela m’étonnerait mais cela me ferait aussi un grand plaisir.




Lien : https://luocine.fr/?p=17868
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Pour que chantent les montagnes

J’ai reçu ce titre dans le cadre de la Rentrée Littéraire organisée par Lecteurs.com, je remercie donc leur équipe ainsi que les éditions Charleston pour cet envoi. L’Histoire n’a jamais été mon point fort, je me rattrape donc en lisant régulièrement des romans historiques. Celui-ci me faisait de l’oeil depuis sa sortie, je n’avais encore jamais lu de roman sur le Vietnam. Nous faisons la rencontre de Huong, douze ans dans les années 1970 et de sa grand-mère, Diêu-Lan. Celles-ci tentent de survivre aux bombardements et espèrent le retour de leur famille (dont les parents de Huong), partie combattre sur le front. Nous suivons les deux personnages féminins dans les années 1970 mais ces chapitres sont entrecoupés par des passages sur la jeunesse de Diêu-Lan, racontés à sa petite-fille. Ces périodes concernent les années 1930 à 1950 en particulier. Ces retours dans le passé permettent de mieux comprendre l’Histoire du Vietnam. Nguyễn Phan Quế Mai nous expose les conflits, la famine, la réforme agraire et la guerre du Vietnam. Je ne vous le cache pas, ce récit, bien que fictif, repose sur des faits historiques et il s’agit donc d’un texte difficile et parfois éprouvant. Le peuple vietnamien a vécu une succession d’atrocités dont j’ignorais la plupart. Huong et sa grand-mère sont des personnages très attachants et pleins de bonté et de sagesse. Même quand advint le pire, elles sont capables de faire preuve de pardon et de reconnaissance. Nguyễn Phan Quế Mai est une écrivaine talentueuse, une véritable conteuse d’histoire. Je recommande ce roman qui ne vous laissera pas indemne.
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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