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Critiques de Philippe Bilger (14)
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Le mur des cons

P.Bilger est un haut magistrat honoraire que le mot retraite effraie et qui de par son expérience et sa faconde fait le bonheur des chaînes d'information continue,sans oublier surtout les livres et aussi Twitter, l'institut de la parole entre autres.

Des souvenirs , des batailles gagnées ou perdues ont jalonné son parcours , mais il est un affront qui l'a particulièrement touché, même s'il fait mine d'en être honoré: c'est de s'être retrouvé en plus ou moins bonne compagnie sur "le mur des cons":ouvrage concocté par les adhérents du syndicat de la Magistrature qui se servent de la Justice plutôt qu'ils ne la servent. C'est par "accident" qu'un journaliste a pu découvrir cette chose(il l'a d'ailleurs payé très cher).

Donc, P.Bilger ,outragé, récapitule ici son parcours. Dès ses débuts à Lille ,il a été catalogué comme rebelle, et jusqu'au bout la prudence aura été de mise vis à vis de lui, les magistrats craignant par essence l'éloquence implacable et un sens aigu de la vérité qui parfois peuvent attirer des ennuis

Refaisant son parcours, il note les belles rencontres, beaucoup de petitesses aussi, il admire et nomme quelques avocats , s'attarde un peu sur Dupond-Moretti (une toute petite pointe d'envie) et bien sur il raconte la hiérarchie judiciaire et les rapports au pouvoir politique. Sa plume acérée fait mouche, et je n'ai pu m'empêcher de soupirer en voyant que la Justice que l'on aimerait croire au dessus de tous soupçons est parfois livrée clés en main à des hommes ou femmes de bien piètre envergure.

L'affrontement des idées est rarement de mise chez les nouveaux magistrats qui ont suivi les "juges rouges", par contre la judiciarisation de la pensée s'est installée.

J'ai beaucoup aimé les chapitres consacrés aux avocats et journalistes, le tribunal de l'opinion publique. Le dernier chapitre est intitulé:le triomphe des usurpateurs....

Voilà, j'ai apprécié ces explications claires, d'une lecture agréable, sans être dupe tout de même que le personnage a un ego un peu supérieur à la moyenne.
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72 heures

Frédéric est un père de famille qui travaille dans l’événementiel lorsqu’il rencontre Marie, éditrice. Il découvre alors la vraie passion, et quitte sa femme. Ensemble, ils fréquentent des soirées « people » où drogue, alcool et sexe sont au rendez-vous... Pour autant, Marie ne veut pas se marier avec lui, ce qui le rend fou de jalousie et le pousse à lui faire des scènes récurrentes. Jusqu’au jour où, en pleine soirée et après l’une de ces scènes, Marie tombe du haut d’un immeuble où la fête battait son plein. Est-elle tombée toute seule ? Est-ce un accident, un suicide, un meurtre ? L’enquête de police et le travail du Juge d’Instruction conduisent à l’arrestation de Frédéric. Mais celui-ci crie son innocence : L’enquête de police a-t-elle été bâclée, a-t-on exploré toutes les pistes ? Le Juge d’Instruction était-il vraiment impartial, a-t-on cherché à couvrir quelqu’un ?





*****



« 72 heures » est un roman judiciaire dans la mesure où il démarre une fois l’enquête de police terminée, lorsque Frédéric comparaît devant la cour d’assises et son jury populaire. Durant trois jours de procès, soit « 72 heures », nous tenterons avec le jury de découvrir si Frédéric est coupable ou pas, afin que soit prononcée la sentence appropriée. Pour cela, nous aurons accès aux éléments de l’enquête et aux questions que poseront les magistrats aux témoins, aux experts, et à l’accusé lui-même. Mais étrangement, aucune preuve directe ne semble justifier l’accusation : On a l’impression que la Justice a trouvé un coupable « par défaut ».





« C’est pourtant le plus difficile, démontrer une innocence, parce que d’abord, établir qu’on a rien accompli et rendre manifeste une inaction, c’est une tâche presque impossible. Ensuite, et surtout, au fond de nous, il y a ce soupçon qui traîne et qui nous persuade que chacun est toujours un peu coupable, qu’il n’y a pas de fumée sans feu et de crime sans des responsabilités diffuses. »





Philippe Bilger, ayant été Avocat Général au Tribunal de Grande Instance de Paris, il maîtrise parfaitement son sujet. Sa plume est fluide et pertinente, les traits de la justice et de ses acteurs sont forcément bien saisis du fait de son ancienne profession. La narration alterne le point de vue intérieur de l’accusé, qui nous livre un peu de sa psychologie ainsi que son vécu de l’audience, et la vision d’un narrateur extérieur qui nous offre une vue d’ensemble de la machine judiciaire.





« Ils savent que la peine de mort n'existe plus, mais ils perçoivent avec intuition qu'il est mille manières de l'infliger. Par le silence imposé ou l'humiliation, par la dérision, le mépris ou la condescendance, par l'attention creuse et formelle, par un semblant d'humanisme à chaque seconde contredit, par une sanction absurde et implacable, par l'innocence bafouée. »





Au final, « 72 heures » est un « Roman judiciaire, mais pas que... », car Philippe Bilger montre surtout la difficulté de découvrir la vérité derrière les apparences, et ce mode de narration alterné lui permet de maintenir le suspense jusqu’à la fin : Que vont décider les jurés ? Frédéric est-il ou non coupable ? Pour vous aider à le savoir, Philippe Bilger dissémine dès le départ des indices susceptibles de mettre sur la voie… Vous avez « 72 heures » pour vous faire votre avis : A vous de juger !


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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72 heures

72 heures, soit trois jours, soit le temps d’un procès en Cour d’Assises pour faire la lumière sur un homme et déterminer s’il a poussé sa maîtresse dans le vide.



Philippe BILGER, ancien Juge d’Instruction puis Avocat Général, change de registre : après de multiples publications « sérieuses » il se lance dans la fiction.

Comme le bandeau l’indique, il s’agit d’un roman judiciaire et pas d’un roman policier : pas d’enquête puisqu’elle s’est déroulée en amont.



A l’intérieur de chaque journée, l’auteur alterne les angles de vue : un chapitre raconté à la première personne par l’accusé et le suivant à la troisième personne zoome sur l’un des protagonistes, en laissant la part belle à la Présidente de la Cour.

En passant, j’adresse un petit clin d’œil aux deux jurés mariés qui tombent amoureux l’un de l’autre pendant la session.



Je reste sur ma faim et mon enthousiasme a été décroissant au fil des pages.

Beaucoup de digressions sont inutiles à l’intrigue.

Le style est très précieux, ce qui n’est pas une critique, mais dans la bouche du prévenu (qui parle parfois comme un Avocat général…) cela donne un résultat peu crédible, qui affecte le réalisme de l’ensemble.



Je ne connaissais pas les Éditions Lajouanie : je les cite car le format, la souplesse et la qualité du papier méritent de s’y attarder et d’y retourner…

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20 minutes pour la mort. Robert Brasillach:..

Bon, un peu de légereté ce matin...

J'ai participé, pour la 4e fois, à l'opération Masse Critique de Babelio. Je viens donc d'achever la lecture de Vingt minutes pour la mort. Robert Brasillach : le procès expédié, publié en 2010 aux Editions du Rocher.

Et maintenant je suis sensée en rédiger une critique. Si je n'étais pas liée par cet engagement moral "un livre, une critique", je crois bien que j'aurais botté en touche.

Philippe Bilger, avocat, se penche sur le procès de Robert Brasillach fusillé pour "intelligence avec l'ennemi" en 1945. L'auteur a une histoire familiale chargée qui le lie directement à son sujet (son père a été condamné pour faits de collaboration) et dont il ne se cache absolument pas (ce qui est à mettre à son crédit). Le livre s'ouvre même sur cette confidence que les sociologues appellent "l'implication du chercheur".

Ensuite, le livre nous livre quelques éléments sur le parcours de Brasillach, biographie, idées, n'hésitant pas à énoncer clairement l'antisémitisme du personnage, voire de citer quelques unes de ses phrases les plus nauséabondes. C'est sur l'"intelligence avec l'ennemi" que Bilger est plus circonspect. On ne peut le lui reprocher, l'implication qu'il a choisi de nous exposer en ouverture pose d'entrée cet ouvrage dans le registre personnel.

Les chapitres consacrés au procès sont plus détaillés et plus intéressants : le point de vue d'un homme "de l'art", forcément...

Le livre se conclut sur l'exécution, la fusillade et les derniers mots de Brasillach ainsi que ceux, horribles, d'un petit fonctionnaire bien content d'avoir respecté son timing.

Alors, que manque-t-il dans tout cela ?

Une mise en perspective historique.

Je l'attendais depuis le début, je me disais qu'il fallait forcément qu'elle arrive : comment écrire un livre sur l'exécution de Brasillach sans livrer deux mots sur le contexte ?

Mais elle ne vient pas, et c'est ce qui m'a le plus gênée dans cette lecture et m'a fait hésiter à écrire une chronique sur ce livre dans mon tout petit blog. Je n'ai pas compris par exemple l'insistance de l'auteur sur un "détail" (toutes proportions gardées, on parle tout de même de la vie d'un homme) tel que le fait que le père de Brasillach était "mort pour la Patrie" au cours de la Grande Guerre et que ce fait n'a pas été utilisé au procès. Ou bien lorsqu'il décrit la justice sous Vichy, se défendant d'avoir "l'impudence" de reprocher aux jurés de l'époque de ne pas s'être révoltés contre leur gouvernement, alors qu'au paragraphe suivant, il reproche justement clairement aux tribunaux du Gouvernement populaire d'avoir été aux ordres et d'avoir finalement alignés beaucoup plus de condamnés à mort que sous Pétain.

C'est compliqué, cette affaire-là. Extrêmement intéressant, mais compliqué. Je lirai volontiers, à l'occasion, d'autres livres, d'autres points de vue sur le procès de Brasillach. La prose de Philippe Bilger est parfaite, c'est un beau français et de belles phrases : digne d'un avocat. Je ne me risquerais pas plus loin dans mon analyse de cet ouvrage, on ne joute pas avec des pros du verbe.

Le lecteur sera seul juge...
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20 minutes pour la mort. Robert Brasillach:..

Refaire un procès, c'est comme refaire un match de football: l'exercice peut paraître vain. Il reste pertinent dès lors qu'il se plie aux règles de l'analyse approfondie et s'applique à un cas exemplaire. Ces conditions sont remplies dans le livre "20 minutes pour la mort" de Philippe Bilger, qui retrace, d'une manière à la fois fouillée et très littéraire, les aléas du procès de Robert Brasillach, qui s'est soldé par la peine de mort pour le prévenu, antisémite et ancien rédacteur en chef du journal "Je suis partout" sous l'Occupation.



La suite ici:



http://fattorius.over-blog.com/article-philippe-bilger-et-le-proces-de-robert-brasillach-65281158.html
Lien : http://fattorius.over-blog.c..
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72 heures

Plongée abyssale dans les esprits des protagonistes d’un procès d’assises. Formidable étude de mœurs où se côtoient tous les sentiments, tous les ressentiments. Je ne sais si dans un procès d’assises tout se déroule de cette façon, à priori, la profession et la carrière de l’auteur me font penser que oui mais c’est passionnant jusqu’au terme de l’histoire. Et en plus bien écrit.
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20 minutes pour la mort. Robert Brasillach:..

C’est donc avec plaisir que je me suis plongé dans ce que je pensais être une biographie de Robert BRASILLACH. En effet, la quatrième de couverture nous annonce :



Philippe Bilger ne revient pas sur sa culpabilité mais retrace le parcours intellectuel de ce personnage sulfureux. Il met en lumière les ressorts intimes de l’écrivain collaborateur, les raisons tantôt explicites, tantôt obscures de ses dérives.



Sauf que j’aurai dû lire plus attentivement la suite :



Surtout, il pointe la justice expéditive qui a présidé au procès de cet intellectuel qu’il rejuge en sa qualité d’avocat général.



Donc, pour ne décevoir les éventuels futurs lecteurs : ce n’est pas une biographie ! On retrace, certes, rapidement, un peu trop même, sa jeunesse et son éphémère carrière de journaliste et de lettreux, mais surtout on se perd en conjecture et supputations lors du procès, pour essayer de comprendre pourquoi ci et pas ça. On essaye de se mettre à la place de l’avocat de Robert BRASILLACH, du président ou encore du commissaire du gouvernement. Ce serait comme de refaire le match, en imaginant ce qu’aurait apporté de mettre tel joueur à tel poste. On aura beau faire toutes les simulations possibles, une fois que le coup de sifflet final a retenti, le score ne peut être changé (sauf sur tapis vert, mais c’est une autre histoire…).



Car si on se contente des faits, l’histoire est vite expédiée. L’écrivain a choisi le mauvais camp, comme tant d’autres, et devait payer pour l’exemple. Mais pour quel exemple ? Pour la responsabilité de l’intellectuel ou comme intellectuel de la responsabilité. En effet, Philippe Bilger montre bien à quel point l’accusation repose sur si peu d’éléments (tout au plus quelques articles – mais d’autres en ont écrit pires ! – et un voyage qu’il n’était pas le seul à avoir fait, et qu’il a fait en tant que journaliste qui plus est…) que l’issue d’un tel procès a l’heure actuelle ne ferait aucun doute.
Lien : http://www.iti1801.net/blog/..
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20 minutes pour la mort. Robert Brasillach:..

Refaire un procès, c'est comme refaire un match de football: l'exercice peut paraître vain. Il reste pertinent dès lors qu'il se plie aux règles de l'analyse approfondie et s'applique à un cas exemplaire. Ces conditions sont remplies dans le livre "20 minutes pour la mort" de Philippe Bilger, qui retrace, d'une manière à la fois fouillée et très littéraire, les aléas du procès de Robert Brasillach, qui s'est soldé par la peine de mort pour le prévenu, antisémite et ancien rédacteur en chef du journal "Je suis partout" sous l'Occupation.



Du portrait de Robert Brasillach...



L'auteur ouvre sa réflexion par un portrait de Robert Brasillach. L'auteur des "Sept couleurs" est présenté comme un homme à la fois doux et fasciné par une certaine violence, et plus particulièrement envoûté par les grandes chorégraphies militaires dont le nazisme avait le secret. Une fascination pour la force d'autant plus étonnante, relève l'auteur de ce livre, que les romans de Robert Brasillach n'échappent pas à une certaine mièvrerie, parfois, et ont subi l'outrage des ans. Dès lors, Philippe Bilger s'interroge: comment un homme si intelligent a-t-il pu se laisser emporter, et fort loin des limites du raisonnable, par des délires racistes?



... peut-être en se cherchant des excuses? L'auteur analyse l'antisémitisme de Robert Brasillach, et considère que ce dernier le justifie par des arguments intellectuels, raisonnés. Acceptables? Philippe Bilger les balaie d'un geste sec: "Antisémitisme de raison contre antisémitisme de peau, d'instinct? Foutaises. Cette hérarchie est absurde qui, en théorisant et analysant le Mal, croit le justifier." Ainsi se trouve identifié un élément condamnable.



... à son procès



Condamnable, ai-je dit? On le sait, Robert Brasillach a été fusillé le 6 janvier 1945 pour "intelligence avec l'ennemi". Cette peine exemplaire, forcément exemplaire, était-elle justifiée, méritée, proportionnée? L'auteur s'interroge, analyse les preuves avec un regard critique, épluche les considérations des acteurs de la justice. Le lecteur est donc invité à suivre une analyse minutieuse du procès, rédigée par un magistrat qui connaît son droit. Philippe Bilger pointe du doigt les faiblesses d'un procès où de nombreuses circonstances ont joué contre le prévenu - pour ne pas dire "le coupable", tant il est vrai que le procès, tel que présenté par Philippe Bilger, semble joué d'avance.



Le juriste met ainsi en avant la connivence entre le procureur et l'avocat, voisins de palier amenés à avoir des contacts réguliers qui auraient pu influer sur la décision du tribunal. Le juge, quant à lui, semble plus préoccupé par l'idée de frapper un grand coup en faisant condamner un collabo à la peine capitale que par celle de condamner de manière proportionnée. Autour de lui, se trouvent des jurés anciens résistants, peu réceptifs aux arguments d'ordre intellectuel avancés par Jacques Isorni, avocat de Robert Brasillach.



Car que reproche-t-on à Robert Brasillach? Philippe Bilger arrive à démontrer que l'acte d'accusation a tout du procès pour délit d'opinion, en considérant qu'écrire des articles antisémites, certes nauséabonds, dans un journal, n'a pas forcément la même portée que décider très directement de la mise à mort d'une certaine population, par décret ayant force de loi ou en tenant l'arme du crime. L'accusation semble par ailleurs reposer sur un dossier relativement mince, en définitive. Dès lors, le délit d'"intelligence avec l'ennemi" est-il suffisamment réalisé pour mériter la sanction que l'on sait?



Assumant jusqu'au bout ses idées, Robert Brasillach n'a pas produit de témoins; cela obligeait le juge à choisir entre l'acquittement pur et simple et la condamnation maximale, rien ne venant justifier, au titre de circonstances atténuantes, une réduction de peine pour un crime majeur, et perçu comme tel dans le sillage de la Libération.



Peine de mort?



Philippe Bilger en arrive cependant à la conclusion que la peine de mort était, pour Robert Brasillach, excessive - et hâtive, compte tenu de la rapidité des délibérations (20 minutes pour décider de la mort d'une personne, au terme d'un procès de six heures - soit peu de chose). Cela, d'autant plus que des personnes plus engagées, Lucien Rebatet par exemple, ou Louis-Ferdinand Céline, n'ont pas eu, en définitive, à payer de leur vie l'expression de leurs idées.



En définitive, l'auteur de "20 minutes pour la mort" considère qu'une peine d'indignité nationale aurait été parfaitement proportionnée au vu du cas exposé. Praticable? Philippe Bilger suggère assez fortement qu'elle n'aurait pas été perçue comme acceptable par certains lésés ou observateurs. Exécuté peu avant ses 36 ans, Robert Brasillach, si peu recommandables qu'aient été ses pensées et ses écrits, aurait-il payé pour d'autres au terme d'un procès dont l'issue était jouée d'avance?



En filigrane, c'est aussi une opposition à la peine de mort que l'auteur laisse transparaître. Et au final, le lecteur de ce livre aura goûté une réflexion pertinente, quoique d'un style parfois légèrement maniéré, sur le fonctionnement de la justice, dans ses forces mais aussi et surtout dans ses faiblesses, dérives et excès. Un sujet périlleux, abordé ici avec finesse et intelligence, loin de tout juridisme rébarbatif.




Lien : http://fattorius.over-blog.c..
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20 minutes pour la mort. Robert Brasillach:..

Ce livre est curieux. L'auteur s'y exprime sans cesse de manière très personnelle, commente le procès sans donner les pièces, et semble prendre surtout plaisir à écrire, au point de dire les choses en deux fois plus de pages qu'il n'aurait pu le faire (influence de sa pratique d'avocat ?). Malgré cela, ce n'est pas inintéressant si l'on a quelque inclination pour ces écrivains qui ont collaboré, pour ce qui touche à la période trouble de Vichy, et pour Brasillach en particulier. C'est aussi une ouverture sur le monde de la justice et ses codes, son éthique (l'auteur est magistrat et évoque souvent ces points).

Je ne sais donc si recommander ou non ce livre. Disons que je l'ai lu sans peine, d'autant qu'il est bref, et ai appris des choses, mais reste tout de même un peu dubitative.
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72 heures

Faites votre entrée dans un tribunal et vivez ces trois jours de procès au coeur de l'action.

Prenez le rôle de l'accusé en découvrant les témoignages, les ressentis des juges et autre tout au long de ce livre.

J'ai vraiment été étonnée de la mise en place de l'histoire de la facilité de ce livre à vous plonger dans l'histoire sans vous laisser le temps de voir les chapitres défiler.

Une belle découverte pour moi
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Le mur des cons

Assez bel ouvrage marqué par une finesse d'écriture et une sincérité sans précédent... Un bel hommage au métier de magistrat et une excellente analyse pertinente des risques de partialité qui peuvent peser sur le milieu.
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La parole, rien qu'elle

Jamais cet avocat général n'a été plus singulier qu'ici.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Contre la justice laxiste

Le talent de Philippe BILGER prend toute sa dimension dans cet ouvrage qui décrit parfaitement les travers de la Justice sous l'action et l'influence des différents pouvoirs qui se sont succédé jusqu'à présent pour s'égarer aujourd'hui au fond d'une impasse de laxisme où les coupables ont plus d'importance que les victimes. Philippe BILGER démonte parfaitement les mécanisme de cette errance avant de parfaitement mettre en valeur ce qui devrait être. Son bon sens éclate au grand jour et le lecteur est appelé, par sa lecture, à s'interpeller lui-même quant à savoir pourquoi la Justice est aujourd'hui synonyme de laxisme en dépit de toute logique. La société qui accepte cette dérive est donc bien malade. A lire même si certains points soulevés par l'auteur sont parfois un peu itératifs.
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Ordre et désordres

Philippe Bilger trempe sa plume dans l'encrier de la réflexion et de la raison. Ses phrases ne sont dictées ni par la dictature de l'émotion ni par la vague du conformisme.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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