Que dites-vous ? Que je suis incapable d'obéir ? Quelle erreur ! Si je ne vous obéis pas, c'est que vous ne savez pas me donner des ordres ! Vous rencontrerez peu de gens qui sachent mieux obéir que moi, quand il le faut. Que fais-je d'autre, lorsque je poursuis une oeuvre jusqu'au bout avec la plus grande minutie et ne m'accorde aucun repos jusqu'à ce qu'elle soit telle que son créateur l'a voulue et rêvée ? N'en est-il pas ainsi lorsque je me lève la nuit parce qu'une double croche incorrecte me poursuit, me torture et m'ôte le sommeil ?
Dans le dernier mouvement [quatrième symphonie], c’est un enfant qui explique la finalité de l’œuvre, car malgré l’état de chrysalide dans lequel il se trouve, il fait déjà partie d’un monde supérieur. (…) Quand l’homme, désormais tout surpris, demande ce que tout cela signifie, l’enfant lui répond : c’est la vie céleste.
Pour ma part, la création et la vie sont intimement liées et si ma vie ressemblait au courant tranquille d'un ruisseau dans une prairie, j'aurais l'impression que je ne pourrais rien faire de bien.