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Critiques de Philippe Joutard (6)
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Parc national des Cévennes

Comme tous les ouvrages de cette collection des encyclopédies du voyage Gallimard, ce numéro dédié au Parc national des Cévennes me semble riche et très bien fait.



On y trouve de tout et les axes sont tellement multiples qu'il serait bien étonnant, si vous vous intéressez à la région, que vous n'en trouviez pas une paire ou deux qui vous captive réellement.



L'ouvrage aborde d'abord l'histoire de la région en se focalisant sur quelques points clés comme la guerre religieuse des Camisards en début de XVIIIe siècle. On entre ensuite dans un dossier un peu plus épais concernant la nature au sens large. Ce sont d'abord des considérations géologiques pour bien comprendre ce relief et cette nature de sol si particuliers aux Cévennes. Ensuite, il y a des éléments succincts mais précis, bien faits et bien illustrés sur la flore et la faune endémiques.



Plus loin dans l'ouvrage, sont abordées des notions plus typiquement humaines et ayant rapport à l'ethnographie locale (habitat et traditions). C'est très enrichissant et j'y ai, par exemple, découvert la raison de ces superbes toitures arrondies comme des coques de bateau retournées, qui proviennent du fait qu'en raison du poids colossal des lauzes employées en couverture, les charpentes peuvent difficilement être en bois et sont donc soutenues par des arcs en pierre, d'où cette fameuse forme en ogive.



Suite à cela, et c'est une certaine originalité dans les guides de voyage, vient une section dédiée aux Cévennes vues par les peintres et par les écrivains. On n'échappe donc pas au célèbre itinéraire de Stevenson replacé en contexte.



La fin du guide est plus conventionnelle et offre des focalisations particulières sur le patrimoine paysager, notamment dans le Vivarais cévenol, le Mont Lozère, Le Mont Aigoual, les causses et les gorges ou la corniche des Cévennes.



Enfin, l'ouvrage se clôt sur un petit guide pratique regorgeant d'informations diverses mais qu'on trouve en abondance dans d'autres types de guides tels que les incontournables Routard & consort.



J'insiste sur le remarquable équilibre iconographique entre photos, dessins, schémas, coupures de journaux d'époque et vues d'artistes qui est, de mon point de vue, de top niveau et extraordinairement diversifié.



Je ne suis pas allée jusqu'à la note maximale, malgré tout le bien que j'en pense car, en ce qui me concerne, j'ai eu du mal à m'y plonger avant d'avoir été sur place. C'était donc en vue de préparer mon voyage que je l'ai acheté et c'est seulement au retour que j'en vois les qualités. En somme, je ne peux pas vraiment dire qu'il ait aiguisé ma soif de découverte, par contre, il a parfaitement tenu son rôle par rapport aux questions qui ont émergé chemin faisant. Cependant, c'est un ouvrage solide et ce petit bémol n'engage vraiment que moi. Ce n'est d'ailleurs qu'un avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les camisards

La révocation de l'édit de Nantes poussa de nombreux protestants vers l'exil ou la clandestinité. La politique voulue par Louis XIV fut des plus brutales et sema la désolation dans des provinces , telles que le Dauphiné, le Vivarais et les Cévennes, où la religion réformée était devenue largement majoritaire. C'est en 1702 qu'éclata la guerre des camisards, avec le meurtre de l'abbé du Chaila à Pont de Montvert, "cette étrange révolte", sans doute qualifiée ainsi parce qu'elle n'avait pas pour ennemi le Roi, que ses motivations étaient plus religieuses que sociales ou politiques, que quelques hommes menés par des "inspirés" ou des "prophètes" réussirent un temps à tenir tête à des troupes beaucoup plus nombreuses et qu'elle eut alors une résonance qui pouvait paraître disproportionnée, se perpétuant dans la mémoire et l'identité des hommes, comme dans les basses ou hautes Cévennes. Philippe Joutard nous fait revivre cette épisode, non pas dans un essai, mais plutôt une suite de relations des protagonistes de l'époque, qu'ils soient catholiques ou protestants.
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Journal d'un bourgeois de Paris sous François..

Durant onze ans Versoris, tient une chronologie des événements dont il veut garder une trace : événements familiaux, climatiques, judiciaires, parisiens ou nationaux...



Ainsi peut-on savoir les échos de la politique nationale qui lui parviennent et ses centres d'intérêts. Par exemple, il n’accable pas le connétable de Bourbon, comme on le fait encore, comprenant bien qu'il est victime d'une injustice, lui qui est avocat.



Bien sur, il relate souvent les décisions de justice et les exécutions. On brûle, on écartèle, on coupe le poignet, on décapite, on pend... La Renaissance, tant ventée, n'est pas différente du moyen age.



Une justice qui n'en a que le nom. Faites appel et alors même ceux qui ont fait les papiers sont poursuivis, ruinés...



S'il relate les persécutions religieuses, il relate aussi les conflits à l'intérieur de l'église catholique, pour les sinécures et même les prêtres assassins.



Si, chaque fois qu'il note la mort de quelqu'un, il recommande son âme à dieu, il s'en garde bien quand il s'agit de son voisin !!!



De cette lecture reste comme impression : l'omniprésence de la mort, par les décès, les épidémies et exécutions ; l'oppression de l'église catholique et de François Ier ; le peu d'informations « politiques » autres que celles des guerres d'Italie ; l'absence de toutes notes de lectures de toute citation ou référence à un livre... Ce texte par son style, par son orthographe vous fait voyager... dans le temps.



(Texte complet voir ci-dessous)
Lien : https://archive.org/stream/l..
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Camisards et vendéens

Décevant.

Rédigée par deux grands historiens, les histoires des Camisards et des Vendéens au XVIIIe siècle.

Le livre est présenté en deux parties distinctes pour les deux révoltes : pas d'histoires croisées et un développement sur la Vendée plus détaillé.

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Les camisards

Depuis 1629 et la paix d’Alès, les protestants connaissent en France une période de paix ; mais en 1661 avec le commencement du règne personnel de Louis XIV, cela va changer. En effet, avec l’application de l’édit de Nantes à la rigueur voulu par la reconquête catholique et encouragée par le Roi de France (qui ne va pas se contenter que de la rigueur), les pressions contre les protestants à partir de cette date vont se faire de plus en plus dures et atteindre leur apogée avec les tristement célèbres dragonnades.

Tout naturellement, après une longue persécution et l’annonce d’abjuration en cascade, l’édit de Fontainebleau (1685) vient clore ce cycle. Cette parenthèse hérétique dans la tradition catholique de France. Mais est-ce réellement la fin du protestantisme en France ? Non. Dans les Cévennes, après un temps de découragement et de peines, les protestants vont s’organiser : désert et Camisards apparaissent et avec eux des nouvelles figures qui remplacent les pasteurs en exil ou mort.



Qui sont ces nouvelles figures ? Tout d’abord des prédicants avant d’être des prophètes. Des prédicants qui n’ont pas la grande culture des pasteurs il est vrai, mais qui avec leur zèle et leur foi savent remplir ce rôle de pasteur qu’ils se sont attribués et que la population protestante leur donne bien volontiers. Ces gens qui prêchent leurs propres textes ou ceux des anciens pasteurs dans les assemblées du désert, - raffermissant ainsi la foi protestante et soudant la communauté dans un contexte violent et d’abjuration -, vont bientôt être suivis par les prophètes qui vont pousser plus loin la résistance.

Bien que ces prophètes ne soient pas tout à fait nés après 1700 (SUITE BLOG).
Lien : http://encreenpapier.canalbl..
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Camisards et vendéens

C'est la juxtaposition de deux histoires et de deux mémoires de ces événements.

La comparaison n'est effectuée qu'en fin de volume et sur seulement 6 pages : en cela, peut-être, le lecteur en abordant cet ouvrage attendait-il autre chose...

Reste que chaque partie prise isolément est de toute manière passionnante, particulièrement pour les guerres de Vendée (sans doute parce que mes ancêtres maternels étaient des "ventres à choux" !) et leurs mémoires.
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