Une belle rencontre avec Philippe Mathy, au marché de la poésie à Lille. Un homme doux et rêveur, d'une grande gentillesse. Il m'a joliment dédicacé son dernier recueil. Il se partage entre Pouilly-sur-Loire et son pays d'origine, la Belgique. Et la découverte de son univers poétique a vraiment été un enchantement pour moi.
Ses textes, assez courts, célèbrent souvent la beauté fragile et si essentielle de l'instant capté : un verger dans le soleil couchant, les poissons dans la rivière, les petites fleurs sauvages. Le jardin, la maison, les sentiers le long de la Loire offrent au regard du poète leurs éclats de lumière, leur source d'apaisement aussi:
" Sourire aux clapotis de l'eau
qui tourbillonnent sans raison
Sourire pour s'accorder
à l'éphémère de leur lumière "
Tout en intériorité, l'écriture est pure, frémissante, fluide. J'ai beaucoup aimé également les poèmes évoquant la femme aimée :
" Je me réchauffe
au feu de ta poitrine
L'eau d'un ruisseau
ouvre mes paupières "
et ces deux vers magnifiques :
" je bois dans ta bouche
des paroles d'aurore"...
Si vous avez envie de douceur, de communion avec la nature, d'émerveillement, je vous recommande cette lecture bienfaisante, accompagnée des très belles peintures de Ramzi Ghotbaldin.
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Suite à deux résidences d’écriture effectuées à Rome en
1999 et en 2002, Philippe Mathy transcrit des « impressions »
ressenties lors de ses déambulations dans la ville éternelle.
Tout dans cet ouvrage – les rencontres, les sculptures, les
pierres, les insectes, les toiles appréciées, les lectures, les joies
inattendues ‒ apporte de l’eau au moulin aux propos
nous invitant à chaque instant à se diriger avec une foi
certaine vers la clarté du mystère qui nous entoure.
Dans ce livre, le poète interroge ainsi le mystère de
l'existence, nous faisant oublier les forces hostiles.
Il met sa poésie, ses mots au service au service de l'inexprimable.
Livre nous laissant entrevoir l'Émotion Authentique du quotidien.
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Il s'agit bien de : Un automne au creux des bras,
et non comme indiqué par erreur : Un autone au creux des bras.
Problème : l'ouvrage figurait dans la liste des " livres à ajouter ", et je ne sais pas comment faire pour rectifier.
Si quelqu'un (e) de bonne volonté peux le faire, et m'expliquer la procédure, je suis preneur.
Merci d'avance.
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Laissons-nous emporter par le temps, par les saisons. Printemps, été, automne, hiver, chaque période de l’année nous amène dans un voyage par-delà les mots. « Ce chemin, il va sur la pointe des pieds », est une invitation à partir, à rêver, à s’ouvrir au monde qui nous entoure. « Tout heureux de briller, le toit se penche sous la pluie » nous livre décembre et ses jours sombres. Alors que « l’éclair du forsythia, le retour des hirondelles, la pluie blanche du pommier qui pense pomme » nous illuminent de leur douceur.
Chut ! « le doigt posé sur les lèvres du temps ».
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