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Citation de Iboo


Iboo
12 décembre 2017
Chapitre II - Le déni de mémoire ou de la difficulté d'être Ukrainien en France.
Je me dois d'évoquer ici l'indifférence dont furent victimes les Ukrainiens en France ainsi que leurs enfants - Français d'origine ukrainienne parfaitement intégrés - de la part des classes "pensantes" : journalistes, hommes politiques, enseignants, syndicalistes, russophiles et longtemps fascinés, pour la plupart d'entre eux, par le totalitarisme communiste¹.
¹ "L'extraordinaire cécité des intelligentsias occidentales représente l'une des énigmes de l'histoire des idées du XXe siècle. Alors que Staline assassinait et déportait des milliers d'innocents, les esprits les plus remarquables d'Europe de l'Ouest bénissaient le soviétisme au nom des droits de l'homme. Les témoignages contraires n'y pouvaient rien : accusés de mensonge et de trahison. L'idéologie n'acceptait aucune critique : elle avait constitué la critique en crime.
On se trouva finalement devant cette situation ahurissante : dans la France d'après les Trente Glorieuses, c'est à dire dans un pays comblé par le confort et la liberté, l'intelligentsia presque unanime et l'opinion publique derrière elle, avouaient une indulgence souriante vis-à-vis d'un régime responsable de génocides en série et de la désespérance de tout un peuple."
Chantal Delsol, Les Idées politiques au XXe siècle, 1991.
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Pendant les années 1970 et 1980, on n'enseignait rien, en classe, qui eût pu aider les Français à connaître ou à comprendre les étrangers qui trouvaient refuge en France.
[...] Par contre, je me souviens bien de la façon dont ricanaient, pleins de mépris, certains "camarades" de classe communistes (dont une acharnée qui écrivait le nom de Lénine partout sur son sac), [...]
Un jour, l'acharnée, je lui ai récité une ritournelle ukrainienne :
"On ne peut pas être communiste, intelligent et honnête à la fois. Parce que si on est communiste et honnête, on ne peut pas être intelligent ; si on est communiste et intelligent, c'est qu'on n'est malhonnête ; et si on est honnête et intelligent, on ne peut en aucun cas être communiste."
L'histoire m'a donné raison...
L'Histoire... Pas un mot du génocide ukrainien dans nos cours d'histoire de classe de terminale. Le peu que l'on nous disait sur Staline était arrangé de telle façon que les massacres de masse s'en trouvaient presque justifiés et que nos pauvres paysans ukrainiens passaient pour des fauteurs de troubles. Le programme scolaire français d'histoire laissait encore supposer que Staline était un bienfaiteur de l'humanité, alors que cet homme était le bourreau, le tortionnaire de l'Ukraine. C'était un génie du mal. Ses complices n'étaient pas mieux. Ma tante m'avait raconté plusieurs fois ce que Kaganovitch disait aux Ukrainiens : "On vous tient dans notre poing, nous n'avons qu'à presser."
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