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videos21 octobre 2022
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L'histoire à la loupe avec Philippe Collin (Le fantôme de Philippe Pétain, France Inter), Léa Veinstein (La voix des témoins, Mémorial de la Shoah) et Alain Lewkowicz (La rafle du Vel d'Hiv, récits d'un crime français pour La Série Documentaire, France Culture) – animée par Carole Lefrançois

Journée proposée par Télérama et le Festival « Longueur d'ondes »
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ThibaultMarconnet18 septembre 2020
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1/15 À l’occasion des 70 ans du procès du maréchal Pétain, la fiction de France Culture a choisi de rediffuser les quinze épisodes du feuilleton reconstituant une partie de ce procès d’après son compte rendu sténographique publié en 1949.
1er épisode

le Président Mongibeaux : Gabriel Le Doze
le Procureur général Mornet : Jean Bollery
Pétain : Roger Dumas
le bâtonnier Payen : Philippe Laudenbach
Maître Lemaire : Jean-Yves Berteloot
Narration : Hélène Lausseur

Le public des audiences était composé de :

Emilie Blon-Metzinger, Guy Lamarque, Nicolas Melocco, Olivier Chauvel, Anne Voutey, Marie-Laure Crochant, Olivier Augrond, Daniel Isoppo, Félicien Juttner, Christophe Boudet, Hugues Boucher, Antoine Brugière, Rudy Galiffi, Philippe Siboulet, Julien Lecroix, Jean-Yves Chilot, Thierry Pietra

Bruitages : Sophie Bissantz

Prise de son et mixage : Olivier Dupré
Assistance technique et montage : Clotilde Thomas
Assistant à la réalisation : Benjamin Hû

« 23 juillet 1945. Palais de justice de Paris. Le procès du maréchal Pétain, 89 ans, s’ouvre devant la haute Cour de Justice.
L’ancien chef de l’Etat doit répondre de complot contre la France – en enterrant la République - et d’intelligence avec l’ennemi - en instaurant une collaboration active avec l’occupant.
L’ambiance ? C’est peu dire qu’elle est explosive. La fin de la guerre en Europe ne date que de deux mois et demi et le pays épuisé, ruiné, peine à retrouver ses repères. Les journaux se passionnent et dépêchent leurs meilleures plumes : Léon Werth, François Mauriac, Georges Bernanos, Jules Roy. Pour France-Soir, c’est Joseph Kessel, héros de la France Libre, auteur du « Chant des Partisans », qui rend compte du procès : « La première séance du procès Pétain ? Comme elle vieille et cassée, et combien pareille à celle que la France entendait si souvent à la radio, la voix qui répond à l’interrogatoire d’identité : Mon nom Philippe Pétain. Qualité : Maréchal de France. Après quoi le maréchal Pétain se rassied et plus rien ne semble le toucher. Une voix qui appartient aux disques de radio plutôt qu’à un homme. Un képi lauré sur une vieille petite table. Un vieillard sur un vieux fauteuil. »
L’ancien chef de l’Etat français a confié à Me Isorni, son principal défenseur aux côtés de Mes Payen et Lemaire, le soin de le disculper devant la cour et devant l’histoire. Après une brève intervention, l’accusé gardera le silence. Long défilé à la barre des témoins de l’accusation : Léon Blum, Albert Lebrun, Jules Jeanneney, etc., suivi par les témoins de la défense : Marc Boegner, Pierre Laval, etc. Kessel, crayon à la main, note le moindre rictus de l’accusé, les regards des uns ou des autres, les silences, les incidents de séance, les émois de l’auditoire, la mémorable passe d’armes qui oppose Paul Reynaud à Maxime Weygand.
Comme la majorité des Français de l’époque, le grand reporter accable Pétain sans pour autant se départir d’un certain respect pour le vieux maréchal. Même si l’écrivain insiste avec lucidité sur l’implication du chef de l’Etat français dans la politique de Collaboration, son discours distingue volontiers le « mauvais Vichy » de Laval du « moins mauvais Vichy » du Maréchal .
Peine capitale ou perpétuité ? Quel sera le verdict ? Drame comme dans tous les procès politiques, plus que d’autres sans doute, tant celui-ci renvoie aux années sombres de l’Occupation, aux faiblesses, aux compromissions, aux crimes, aux trahisons. Témoignages, réquisitoires et plaidoiries vont durer jusqu’à la nuit du 14 au 15 août 1945. Sept heures de délibéré, les jurés reviennent dans la salle.
4 heures du matin : Philippe Pétain est déclaré coupable de haute trahison et d’intelligence avec l’ennemi. Il est condamné à mort. Le verdict est assorti du vœu que la sentence ne soit pas appliquée. Transféré d’abord au fort du Portalet, il sera ensuite assigné à résidence et jusqu’à sa mort à l’Ile d’Yeu en 1951.
Pour composer ce feuilleton, j’ai suivi le compte-rendu sténographique minutieux et exhaustif (publié par le Journal officiel), qui reprend mot pour mot le contenu des vingt auditions houleuses et d'une densité dramatique que vécurent l'assistance, la Cour et bien sûr le maréchal Pétain durant ces trois semaines de procès. »

Dominique Missika

Choix des extraits par Dominique Missika
Réalisation : Etienne Vallès
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière

Thèmes : Création Radiophonique| Littérature Contemporaine| France Culture| Le Procès Pétain

Source : France Culture
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ThibaultMarconnet18 septembre 2020
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2/15 À l’occasion des 70 ans du procès du maréchal Pétain, la fiction de France Culture a choisi de rediffuser les quinze épisodes du feuilleton reconstituant une partie de ce procès d’après son compte rendu sténographique publié en 1949.
2ème épisode

le Président Mongibeaux : Gabriel Le Doze
le Procureur général Mornet : Jean Bollery
Pétain : Roger Dumas
le bâtonnier Payen : Philippe Laudenbach
Paul Reynaud : Bernard Allouf
Édouard Daladier : François Siener
Albert Lebrun : André Oumansky
Juré Jean Pierre-Bloch : Thibault de Montalembert
Juré Perney : Alain Fromager
Juré : François Soule
Narration : Hélène Lausseur

Le public des audiences était composé de :
Emilie Blon-Metzinger, Guy Lamarque, Nicolas Melocco, Olivier Chauvel, Anne Voutey, Marie-Laure Crochant, Olivier Augrond, Daniel Isoppo, Félicien Juttner, Christophe Boudet, Hugues Boucher, Antoine Brugière, Rudy Galiffi, Philippe Siboulet, Julien Lecroix, Jean-Yves Chilot, Thierry Pietra

Bruitages : Sophie Bissantz

Prise de son et mixage : Olivier Dupré
Assistance technique et montage : Clotilde Thomas
Assistant à la réalisation : Benjamin Hû

« 23 juillet 1945. Palais de justice de Paris. Le procès du maréchal Pétain, 89 ans, s’ouvre devant la haute Cour de Justice.
L’ancien chef de l’Etat doit répondre de complot contre la France – en enterrant la République - et d’intelligence avec l’ennemi - en instaurant une collaboration active avec l’occupant.
L’ambiance ? C’est peu dire qu’elle est explosive. La fin de la guerre en Europe ne date que de deux mois et demi et le pays épuisé, ruiné, peine à retrouver ses repères. Les journaux se passionnent et dépêchent leurs meilleures plumes : Léon Werth, François Mauriac, Georges Bernanos, Jules Roy. Pour France-Soir, c’est Joseph Kessel, héros de la France Libre, auteur du « Chant des Partisans », qui rend compte du procès : « La première séance du procès Pétain ? Comme elle vieille et cassée, et combien pareille à celle que la France entendait si souvent à la radio, la voix qui répond à l’interrogatoire d’identité : Mon nom Philippe Pétain. Qualité : Maréchal de France. Après quoi le maréchal Pétain se rassied et plus rien ne semble le toucher. Une voix qui appartient aux disques de radio plutôt qu’à un homme. Un képi lauré sur une vieille petite table. Un vieillard sur un vieux fauteuil. »
L’ancien chef de l’Etat français a confié à Me Isorni, son principal défenseur aux côtés de Mes Payen et Lemaire, le soin de le disculper devant la cour et devant l’histoire. Après une brève intervention, l’accusé gardera le silence. Long défilé à la barre des témoins de l’accusation : Léon Blum, Albert Lebrun, Jules Jeanneney, etc., suivi par les témoins de la défense : Marc Boegner, Pierre Laval, etc. Kessel, crayon à la main, note le moindre rictus de l’accusé, les regards des uns ou des autres, les silences, les incidents de séance, les émois de l’auditoire, la mémorable passe d’armes qui oppose Paul Reynaud à Maxime Weygand.
Comme la majorité des Français de l’époque, le grand reporter accable Pétain sans pour autant se départir d’un certain respect pour le vieux maréchal. Même si l’écrivain insiste avec lucidité sur l’implication du chef de l’Etat français dans la politique de Collaboration, son discours distingue volontiers le « mauvais Vichy » de Laval du « moins mauvais Vichy » du Maréchal .
Peine capitale ou perpétuité ? Quel sera le verdict ? Drame comme dans tous les procès politiques, plus que d’autres sans doute, tant celui-ci renvoie aux années sombres de l’Occupation, aux faiblesses, aux compromissions, aux crimes, aux trahisons. Témoignages, réquisitoires et plaidoiries vont durer jusqu’à la nuit du 14 au 15 août 1945. Sept heures de délibéré, les jurés reviennent dans la salle.
4 heures du matin : Philippe Pétain est déclaré coupable de haute trahison et d’intelligence avec l’ennemi. Il est condamné à mort. Le verdict est assorti du vœu que la sentence ne soit pas appliquée. Transféré d’abord au fort du Portalet, il sera ensuite assigné à résidence et jusqu’à sa mort à l’Ile d’Yeu en 1951.
Pour composer ce feuilleton, j’ai suivi le compte-rendu sténographique minutieux et exhaustif (publié par le Journal officiel), qui reprend mot pour mot le contenu des vingt auditions houleuses et d'une densité dramatique que vécurent l'assistance, la Cour et bien sûr le maréchal Pétain durant ces trois semaines de procès. »

Dominique Missika

Choix des extraits par Dominique Missika
Réalisation : Etienne Vallès
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière

Thèmes : Création Radiophonique| Littérature Contemporaine| France Culture| Le Procès Pétain

Source : France Culture
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ThibaultMarconnet18 septembre 2020
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3/15 À l’occasion des 70 ans du procès du maréchal Pétain, la fiction de France Culture a choisi de rediffuser les quinze épisodes du feuilleton reconstituant une partie de ce procès d’après son compte rendu sténographique publié en 1949.
3ème épisode

le Président Mongibeaux : Gabriel Le Doze
le Procureur général Mornet : Jean Bollery
Pétain : Roger Dumas
le bâtonnier Payen : Philippe Laudenbach
Maître Isorni : Laurent Cléry
Léon Blum : Bruno Raphaëlli
Michel Clémenceau : Jean-Gabriel Nordmann
Juré : Jean O'Cottrell
Juré : Nicolas Raccah
Narration : Hélène Lausseur

Le public des audiences était composé de :
Emilie Blon-Metzinger, Guy Lamarque, Nicolas Melocco, Olivier Chauvel, Anne Voutey, Marie-Laure Crochant, Olivier Augrond, Daniel Isoppo, Félicien Juttner, Christophe Boudet, Hugues Boucher, Antoine Brugière, Rudy Galiffi, Philippe Siboulet, Julien Lecroix, Jean-Yves Chilot, Thierry Pietra

Bruitages : Sophie Bissantz

Prise de son et mixage : Olivier Dupré
Assistance technique et montage : Clotilde Thomas
Assistant à la réalisation : Benjamin Hû

« 23 juillet 1945. Palais de justice de Paris. Le procès du maréchal Pétain, 89 ans, s’ouvre devant la haute Cour de Justice.
L’ancien chef de l’Etat doit répondre de complot contre la France – en enterrant la République - et d’intelligence avec l’ennemi - en instaurant une collaboration active avec l’occupant.
L’ambiance ? C’est peu dire qu’elle est explosive. La fin de la guerre en Europe ne date que de deux mois et demi et le pays épuisé, ruiné, peine à retrouver ses repères. Les journaux se passionnent et dépêchent leurs meilleures plumes : Léon Werth, François Mauriac, Georges Bernanos, Jules Roy. Pour France-Soir, c’est Joseph Kessel, héros de la France Libre, auteur du « Chant des Partisans », qui rend compte du procès : « La première séance du procès Pétain ? Comme elle vieille et cassée, et combien pareille à celle que la France entendait si souvent à la radio, la voix qui répond à l’interrogatoire d’identité : Mon nom Philippe Pétain. Qualité : Maréchal de France. Après quoi le maréchal Pétain se rassied et plus rien ne semble le toucher. Une voix qui appartient aux disques de radio plutôt qu’à un homme. Un képi lauré sur une vieille petite table. Un vieillard sur un vieux fauteuil. »
L’ancien chef de l’Etat français a confié à Me Isorni, son principal défenseur aux côtés de Mes Payen et Lemaire, le soin de le disculper devant la cour et devant l’histoire. Après une brève intervention, l’accusé gardera le silence. Long défilé à la barre des témoins de l’accusation : Léon Blum, Albert Lebrun, Jules Jeanneney, etc., suivi par les témoins de la défense : Marc Boegner, Pierre Laval, etc. Kessel, crayon à la main, note le moindre rictus de l’accusé, les regards des uns ou des autres, les silences, les incidents de séance, les émois de l’auditoire, la mémorable passe d’armes qui oppose Paul Reynaud à Maxime Weygand.
Comme la majorité des Français de l’époque, le grand reporter accable Pétain sans pour autant se départir d’un certain respect pour le vieux maréchal. Même si l’écrivain insiste avec lucidité sur l’implication du chef de l’Etat français dans la politique de Collaboration, son discours distingue volontiers le « mauvais Vichy » de Laval du « moins mauvais Vichy » du Maréchal .
Peine capitale ou perpétuité ? Quel sera le verdict ? Drame comme dans tous les procès politiques, plus que d’autres sans doute, tant celui-ci renvoie aux années sombres de l’Occupation, aux faiblesses, aux compromissions, aux crimes, aux trahisons. Témoignages, réquisitoires et plaidoiries vont durer jusqu’à la nuit du 14 au 15 août 1945. Sept heures de délibéré, les jurés reviennent dans la salle.
4 heures du matin : Philippe Pétain est déclaré coupable de haute trahison et d’intelligence avec l’ennemi. Il est condamné à mort. Le verdict est assorti du vœu que la sentence ne soit pas appliquée. Transféré d’abord au fort du Portalet, il sera ensuite assigné à résidence et jusqu’à sa mort à l’Ile d’Yeu en 1951.
Pour composer ce feuilleton, j’ai suivi le compte-rendu sténographique minutieux et exhaustif (publié par le Journal officiel), qui reprend mot pour mot le contenu des vingt auditions houleuses et d'une densité dramatique que vécurent l'assistance, la Cour et bien sûr le maréchal Pétain durant ces trois semaines de procès. »

Dominique Missika

Choix des extraits par Dominique Missika
Réalisation : Etienne Vallès
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière

Thèmes : Création Radiophonique| Littérature Contemporaine| France Culture| Le Procès Pétain

Source : France Culture
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ThibaultMarconnet18 septembre 2020
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4/15 À l’occasion des 70 ans du procès du maréchal Pétain, la fiction de France Culture a choisi de rediffuser les quinze épisodes du feuilleton reconstituant une partie de ce procès d’après son compte rendu sténographique publié en 1949.
4ème épisode

le Président Mongibeaux : Gabriel Le Doze
le Procureur général Mornet : Jean Bollery
Pétain : Roger Dumas
le bâtonnier Payen : Philippe Laudenbach
Maître Isorni : Laurent Cléry
Louis Loustaunau Lacau : François Gamard
Le Président Caous : Pierre Constant
Henriette Psichari-Renan : Sarah Chaumette
le pasteur Marc Boegner : Jean-Claude Sachot
Juré : Thibault Lacour
Juré : Guy Lamarque

Le public des audiences était composé de :

Emilie Blon-Metzinger, Guy Lamarque, Nicolas Melocco, Olivier Chauvel, Anne Voutey, Marie-Laure Crochant, Olivier Augrond, Daniel Isoppo, Félicien Juttner, Christophe Boudet, Hugues Boucher, Antoine Brugière, Rudy Galiffi, Philippe Siboulet, Julien Lecroix, Jean-Yves Chilot, Thierry Pietra

Bruitages : Sophie Bissantz

Prise de son et mixage : Olivier Dupré
Assistance technique et montage : Clotilde Thomas
Assistant à la réalisation : Benjamin Hû

« 23 juillet 1945. Palais de justice de Paris. Le procès du maréchal Pétain, 89 ans, s’ouvre devant la haute Cour de Justice.
L’ancien chef de l’Etat doit répondre de complot contre la France – en enterrant la République - et d’intelligence avec l’ennemi - en instaurant une collaboration active avec l’occupant.
L’ambiance ? C’est peu dire qu’elle est explosive. La fin de la guerre en Europe ne date que de deux mois et demi et le pays épuisé, ruiné, peine à retrouver ses repères. Les journaux se passionnent et dépêchent leurs meilleures plumes : Léon Werth, François Mauriac, Georges Bernanos, Jules Roy. Pour France-Soir, c’est Joseph Kessel, héros de la France Libre, auteur du « Chant des Partisans », qui rend compte du procès : « La première séance du procès Pétain ? Comme elle vieille et cassée, et combien pareille à celle que la France entendait si souvent à la radio, la voix qui répond à l’interrogatoire d’identité : Mon nom Philippe Pétain. Qualité : Maréchal de France. Après quoi le maréchal Pétain se rassied et plus rien ne semble le toucher. Une voix qui appartient aux disques de radio plutôt qu’à un homme. Un képi lauré sur une vieille petite table. Un vieillard sur un vieux fauteuil. »
L’ancien chef de l’Etat français a confié à Me Isorni, son principal défenseur aux côtés de Mes Payen et Lemaire, le soin de le disculper devant la cour et devant l’histoire. Après une brève intervention, l’accusé gardera le silence. Long défilé à la barre des témoins de l’accusation : Léon Blum, Albert Lebrun, Jules Jeanneney, etc., suivi par les témoins de la défense : Marc Boegner, Pierre Laval, etc. Kessel, crayon à la main, note le moindre rictus de l’accusé, les regards des uns ou des autres, les silences, les incidents de séance, les émois de l’auditoire, la mémorable passe d’armes qui oppose Paul Reynaud à Maxime Weygand.
Comme la majorité des Français de l’époque, le grand reporter accable Pétain sans pour autant se départir d’un certain respect pour le vieux maréchal. Même si l’écrivain insiste avec lucidité sur l’implication du chef de l’Etat français dans la politique de Collaboration, son discours distingue volontiers le « mauvais Vichy » de Laval du « moins mauvais Vichy » du Maréchal .
Peine capitale ou perpétuité ? Quel sera le verdict ? Drame comme dans tous les procès politiques, plus que d’autres sans doute, tant celui-ci renvoie aux années sombres de l’Occupation, aux faiblesses, aux compromissions, aux crimes, aux trahisons. Témoignages, réquisitoires et plaidoiries vont durer jusqu’à la nuit du 14 au 15 août 1945. Sept heures de délibéré, les jurés reviennent dans la salle.
4 heures du matin : Philippe Pétain est déclaré coupable de haute trahison et d’intelligence avec l’ennemi. Il est condamné à mort. Le verdict est assorti du vœu que la sentence ne soit pas appliquée. Transféré d’abord au fort du Portalet, il sera ensuite assigné à résidence et jusqu’à sa mort à l’Ile d’Yeu en 1951.
Pour composer ce feuilleton, j’ai suivi le compte-rendu sténographique minutieux et exhaustif (publié par le Journal officiel), qui reprend mot pour mot le contenu des vingt auditions houleuses et d'une densité dramatique que vécurent l'assistance, la Cour et bien sûr le maréchal Pétain durant ces trois semaines de procès. »

Dominique Missika

Choix des extraits par Dominique Missika
Réalisation : Etienne Vallès
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière

Thèmes : Création Radiophonique| Littérature Contemporaine| France Culture| Le Procès Pétain

Source : France Culture
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ThibaultMarconnet18 septembre 2020
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5/15 À l’occasion des 70 ans du procès du maréchal Pétain, la fiction de France Culture a choisi de rediffuser les quinze épisodes du feuilleton reconstituant une partie de ce procès d’après son compte rendu sténographique publié en 1949.
5ème épisode

le Président Mongibeaux : Gabriel Le Doze
Pétain : Roger Dumas
Paul Reynaud : Bernard Allouf
le général Weygand : Georges Claisse
Marcel Paul : Jean-Christophe Lebert
Paul Arrighi : Jacques Poix-Terier
Juré Perney : Alain Fromager
Juré Lévêque : Hervé Furic
Narration : Hélène Lausseur

Le public des audiences était composé de :

Emilie Blon-Metzinger, Guy Lamarque, Nicolas Melocco, Olivier Chauvel, Anne Voutey, Marie-Laure Crochant, Olivier Augrond, Daniel Isoppo, Félicien Juttner, Christophe Boudet, Hugues Boucher, Antoine Brugière, Rudy Galiffi, Philippe Siboulet, Julien Lecroix, Jean-Yves Chilot, Thierry Pietra

Bruitages : Sophie Bissantz

Prise de son et mixage : Olivier Dupré
Assistance technique et montage : Clotilde Thomas
Assistant à la réalisation : Benjamin Hû

« 23 juillet 1945. Palais de justice de Paris. Le procès du maréchal Pétain, 89 ans, s’ouvre devant la haute Cour de Justice.
L’ancien chef de l’Etat doit répondre de complot contre la France – en enterrant la République - et d’intelligence avec l’ennemi - en instaurant une collaboration active avec l’occupant.
L’ambiance ? C’est peu dire qu’elle est explosive. La fin de la guerre en Europe ne date que de deux mois et demi et le pays épuisé, ruiné, peine à retrouver ses repères. Les journaux se passionnent et dépêchent leurs meilleures plumes : Léon Werth, François Mauriac, Georges Bernanos, Jules Roy. Pour France-Soir, c’est Joseph Kessel, héros de la France Libre, auteur du « Chant des Partisans », qui rend compte du procès : « La première séance du procès Pétain ? Comme elle vieille et cassée, et combien pareille à celle que la France entendait si souvent à la radio, la voix qui répond à l’interrogatoire d’identité : Mon nom Philippe Pétain. Qualité : Maréchal de France. Après quoi le maréchal Pétain se rassied et plus rien ne semble le toucher. Une voix qui appartient aux disques de radio plutôt qu’à un homme. Un képi lauré sur une vieille petite table. Un vieillard sur un vieux fauteuil. »
L’ancien chef de l’Etat français a confié à Me Isorni, son principal défenseur aux côtés de Mes Payen et Lemaire, le soin de le disculper devant la cour et devant l’histoire. Après une brève intervention, l’accusé gardera le silence. Long défilé à la barre des témoins de l’accusation : Léon Blum, Albert Lebrun, Jules Jeanneney, etc., suivi par les témoins de la défense : Marc Boegner, Pierre Laval, etc. Kessel, crayon à la main, note le moindre rictus de l’accusé, les regards des uns ou des autres, les silences, les incidents de séance, les émois de l’auditoire, la mémorable passe d’armes qui oppose Paul Reynaud à Maxime Weygand.
Comme la majorité des Français de l’époque, le grand reporter accable Pétain sans pour autant se départir d’un certain respect pour le vieux maréchal. Même si l’écrivain insiste avec lucidité sur l’implication du chef de l’Etat français dans la politique de Collaboration, son discours distingue volontiers le « mauvais Vichy » de Laval du « moins mauvais Vichy » du Maréchal .
Peine capitale ou perpétuité ? Quel sera le verdict ? Drame comme dans tous les procès politiques, plus que d’autres sans doute, tant celui-ci renvoie aux années sombres de l’Occupation, aux faiblesses, aux compromissions, aux crimes, aux trahisons. Témoignages, réquisitoires et plaidoiries vont durer jusqu’à la nuit du 14 au 15 août 1945. Sept heures de délibéré, les jurés reviennent dans la salle.
4 heures du matin : Philippe Pétain est déclaré coupable de haute trahison et d’intelligence avec l’ennemi. Il est condamné à mort. Le verdict est assorti du vœu que la sentence ne soit pas appliquée. Transféré d’abord au fort du Portalet, il sera ensuite assigné à résidence et jusqu’à sa mort à l’Ile d’Yeu en 1951.
Pour composer ce feuilleton, j’ai suivi le compte-rendu sténographique minutieux et exhaustif (publié par le Journal officiel), qui reprend mot pour mot le contenu des vingt auditions houleuses et d'une densité dramatique que vécurent l'assistance, la Cour et bien sûr le maréchal Pétain durant ces trois semaines de procès. »

Dominique Missika

Choix des extraits par Dominique Missika
Réalisation : Etienne Vallès
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière

Thèmes : Création Radiophonique| Littérature Contemporaine| France Culture| Le Procès Pétain

Source : France Culture
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ThibaultMarconnet18 septembre 2020
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6/15 À l’occasion des 70 ans du procès du maréchal Pétain, la fiction de France Culture a choisi de rediffuser les quinze épisodes du feuilleton reconstituant une partie de ce procès d’après son compte rendu sténographique publié en 1949.
6ème épisode

le Président Mongibeaux : Gabriel Le Doze
le Procureur général Mornet : Jean Bollery
Pétain : Roger Dumas
le bâtonnier Payen : Philippe Laudenbach
Maître Isorni : Laurent Cléry
Paul Reynaud : Bernard Allouf
le général Weygand : Georges Claisse
le général Herring : Fernand Guiot
Juré Perney : Alain Fromager
Narration : Hélène Lausseur

Le public des audiences était composé de :

Emilie Blon-Metzinger, Guy Lamarque, Nicolas Melocco, Olivier Chauvel, Anne Voutey, Marie-Laure Crochant, Olivier Augrond, Daniel Isoppo, Félicien Juttner, Christophe Boudet, Hugues Boucher, Antoine Brugière, Rudy Galiffi, Philippe Siboulet, Julien Lecroix, Jean-Yves Chilot, Thierry Pietra

Bruitages : Sophie Bissantz

Prise de son et mixage : Olivier Dupré
Assistance technique et montage : Clotilde Thomas
Assistant à la réalisation : Benjamin Hû

« 23 juillet 1945. Palais de justice de Paris. Le procès du maréchal Pétain, 89 ans, s’ouvre devant la haute Cour de Justice.
L’ancien chef de l’Etat doit répondre de complot contre la France – en enterrant la République - et d’intelligence avec l’ennemi - en instaurant une collaboration active avec l’occupant.
L’ambiance ? C’est peu dire qu’elle est explosive. La fin de la guerre en Europe ne date que de deux mois et demi et le pays épuisé, ruiné, peine à retrouver ses repères. Les journaux se passionnent et dépêchent leurs meilleures plumes : Léon Werth, François Mauriac, Georges Bernanos, Jules Roy. Pour France-Soir, c’est Joseph Kessel, héros de la France Libre, auteur du « Chant des Partisans », qui rend compte du procès : « La première séance du procès Pétain ? Comme elle vieille et cassée, et combien pareille à celle que la France entendait si souvent à la radio, la voix qui répond à l’interrogatoire d’identité : Mon nom Philippe Pétain. Qualité : Maréchal de France. Après quoi le maréchal Pétain se rassied et plus rien ne semble le toucher. Une voix qui appartient aux disques de radio plutôt qu’à un homme. Un képi lauré sur une vieille petite table. Un vieillard sur un vieux fauteuil. »
L’ancien chef de l’Etat français a confié à Me Isorni, son principal défenseur aux côtés de Mes Payen et Lemaire, le soin de le disculper devant la cour et devant l’histoire. Après une brève intervention, l’accusé gardera le silence. Long défilé à la barre des témoins de l’accusation : Léon Blum, Albert Lebrun, Jules Jeanneney, etc., suivi par les témoins de la défense : Marc Boegner, Pierre Laval, etc. Kessel, crayon à la main, note le moindre rictus de l’accusé, les regards des uns ou des autres, les silences, les incidents de séance, les émois de l’auditoire, la mémorable passe d’armes qui oppose Paul Reynaud à Maxime Weygand.
Comme la majorité des Français de l’époque, le grand reporter accable Pétain sans pour autant se départir d’un certain respect pour le vieux maréchal. Même si l’écrivain insiste avec lucidité sur l’implication du chef de l’Etat français dans la politique de Collaboration, son discours distingue volontiers le « mauvais Vichy » de Laval du « moins mauvais Vichy » du Maréchal .
Peine capitale ou perpétuité ? Quel sera le verdict ? Drame comme dans tous les procès politiques, plus que d’autres sans doute, tant celui-ci renvoie aux années sombres de l’Occupation, aux faiblesses, aux compromissions, aux crimes, aux trahisons. Témoignages, réquisitoires et plaidoiries vont durer jusqu’à la nuit du 14 au 15 août 1945. Sept heures de délibéré, les jurés reviennent dans la salle.
4 heures du matin : Philippe Pétain est déclaré coupable de haute trahison et d’intelligence avec l’ennemi. Il est condamné à mort. Le verdict est assorti du vœu que la sentence ne soit pas appliquée. Transféré d’abord au fort du Portalet, il sera ensuite assigné à résidence et jusqu’à sa mort à l’Ile d’Yeu en 1951.
Pour composer ce feuilleton, j’ai suivi le compte-rendu sténographique minutieux et exhaustif (publié par le Journal officiel), qui reprend mot pour mot le contenu des vingt auditions houleuses et d'une densité dramatique que vécurent l'assistance, la Cour et bien sûr le maréchal Pétain durant ces trois semaines de procès. »

Dominique Missika

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Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière

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